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19 avr. 2007 apportées aux conseils généraux en matière de tarification des ... Pierre Hardy chef du bureau de la réglementation financière et comptable ...
La cooperation dans le secteur social et medico-social : revolution
Chargé d'enseignement à l'EHESP chef du bureau de la réglementation Jean-Pierre HARDY
La décentralisation des politiques sociales - à laune des récentes
Annexe N° 5 : Fiche de présentation des politiques sociales Jean Pierre Hardy Directeur délégué aux solidarités et au développement social
Les logements-foyers pour personnes agées.
Jean-Pierre GRUNSPAN ingénieur général des ponts et chaussées avec la participation de. Jean-Marie DORMAGEN
Bulletin officiel Santé - Protection sociale - Solidarité n° 2022/10 du
29 avr. 2022 Bureau de la démographie et des formations initiales ... Jean-Christophe PAUL ... Annexe 5 – Circulaire du 25 mars 2022 de présentation.
Évaluation du fonctionnement en dispositif intégré des instituts
responsables de l'éducation nationale jusqu'aux chefs d'établissement
N°520/521 N°522/523
Jean-Pierre Hardy Directeur projet stratégique de France-Horizon . du bureau de la réglementation financière et comptable de la nouvelle DGAS).
Officiel Santé Protection sociale Solidarités
23 mars 2007 Circulaire DGAS/1A/LCE no 2007-90 du 19 mars 2007 ... M. Certin (Philippe) chef du bureau des ressources humaines et.
Journal officiel de la République française
8 juin 2006 Circulaire DGAS/SD.4A no 2006-319 du 13 juillet 2006 ... M. Pons (Jean-François) chef du bureau des synthèses et des.
Les logements-foyers
pour personnes âgéesTOME 1 : RAPPORT DU GROUPE DE TRAVAIL
CONSEIL GÉNÉRAL DES PONTS ET CHAUSSÉES
Rapport n° 2001-0135-01
Les logements-foyers pour personnes âgées
établi par
Jean-Pierre GRUNSPAN,
ingénieur général des ponts et chaussées avec la participation deJean-Marie DORMAGEN,
ingénieur en chef des ponts et chausséesDestinataires
La Directrice générale de l'action sociale
Le Directeur général de l'urbanisme, de l'habitat et de la construction 3Paris, le 12 juil 2001
Ministère de l'Equipement, Ministère de l'Emploi des Transports et du Logement et de la Solidarité Le directeur général de l'urbanisme, La directrice générale de l'habitat et de la construction de l'action sociale à l'attention de Monsieur le Vice-Président du ConseilGénéral des Ponts et Chaussées
Objet : Lettre de mission relative aux logements-foyers pour personnes âgées La Direction Générale de l'Urbanisme, de l'Habitat et de la Construction (DGUHC) a, en liaison avec la Direction Générale de l'Action Sociale du Ministère de l'Emploi et de la Solidarité, dans son champ de compétence la politique vis à vis des logements-foyers accueillant des personnes âgées (155 000 places en 1996). Elle est garante de l'adaptation de ces structures aux besoins de la population et aux exigences de la société.Le dernier recensement a ainsi fait apparaître qu'une personne sur dix de plus de 75 ans réside
en logement-foyer ou en institution, et deux sur dix après 80 ans. Parallèlement, entre les deux
derniers recensements, le nombre de personnes en logement-foyer ou en institution a augmenté de 24 %. Ces structures accueillent des personnes de plus en plus dépendantes (allongement de la duréede la vie, entrée dans les foyers à un âge de plus en plus élevé...), sans que les conséquences
de cette évolution aient été pleinement tirées du point de vue de la sécurité. Ainsi, les
commissions de sécurité sont parfois amenées à émettre des avis défavorables, estimant que la
disposition des lieux, conçue pour permettre l'évacuation de personnes valides, ne permet pas de garantir la sécurité de personnes non autonomes.Il en résulte que les administrations centrales sont fréquemment interpellées par les services
déconcentrés sur la qualification de logements foyers en ERP, sur les normes techniques à respecter ou sur les financements mobilisables pour le modernisation des logements-foyers. La diversité des appréciations, qui peut aller jusqu'à remettre en cause l'affectation de l'immeuble à son usage, génère des incertitudes pour les administrations et pour lesgestionnaires. D'autant que de nouvelles normes de sécurité ont déjà été édictées pour la
construction neuve, mais qu'aucune règle spécifique n'est prévue pour les structures existantes. Par ailleurs, le Ministère de l'Emploi et de la Solidarité mène parallèlement deux réformes sur la tarification des établissements et la mise en place de l'Allocation Personnalisée à l'Autonomie (APA) qui remplacera la prestation spécifique dépendance (PSD). Il est notamment prévu que le versement direct de l'APA aux structures sera subordonné à la signature d'une convention comprenant des engagements de qualité de 4service, et notamment des obligations relatives à la sécurité incendie. La question du coût et
du financement des travaux d'adaptation des structures afin d'améliorer leur sécurité et leur
accessibilité sera alors posée. Il apparaît donc souhaitable que soit mis en place un groupe de travail pour évaluer l'adaptation de ce patrimoine à l'évolution de la population hébergée, déterminer lesexigences de sécurité à fixer et les modes de financement possibles pour permettre la mise à
niveau de ce patrimoine. Ce groupe de travail devra parvenir à un diagnostic partagé de la situation et proposer sur cette base des stratégies d'intervention.Nous souhaiterions confier au Conseil général des ponts et chaussées une mission d'animation
et de pilotage de ces travaux. Il semblerait en particulier utile que, dans le cadre de ce groupe de travail auquel ilappartiendra de définir si nécessaire plus précisément le champ de sa réflexion, puissent être
abordés notamment les points suivants : · Etat des lieux de la situation (les structures, la population qu'elles hébergent, leur fonctionnement, le cadre réglementaire et financier) et diagnostic de l'état du patrimoine de ces logements-foyers ; · Identification des tendances lourdes en cours quant aux populations accueillies; · Impact de la réforme de la tarification et de la mise en place de l'APA ; · Préconisations en matière de sécurité ; · Définition d'orientations et formulation de propositions pour leur mise en oeuvre. Ce groupe de travail pourrait comprendre, outre la DGUHC et le Ministère de l'Emploi et de la Solidarité, le Ministère de l'Intérieur, l'Union Nationale HLM, des représentants des gestionnaires, des représentants des services déconcentrés de l'Etat (DDE, DDASS, DRASS). Il serait souhaitable que le groupe de travail puisse rendre ses conclusions pour la fin de l'année 2001. Les services de la DGUHC et de la DGAS se tiennent bien entendu à la disposition de la personne que vous aurez désignée pour tout contact qui lui apparaîtra utile. Le directeur général de l'urbanisme, La directrice générale de l'habitat et de la construction de l'action sociale François DELARUE Sylviane LEGER-LANDAIS 5RESUME
Avec l'élévation de l'âge d'entrée dans les logements-foyers pour personnes âgées, une
proportion de plus en plus grande de résidents deviennent dépendants. Les établissements qui
dépassent un seuil significatif de dépendance doivent désormais souscrire une conventionavec l'Etat et le Conseil général et s'engager en particulier à adapter leurs locaux (réforme de
la tarification des Etablissements Hébergeant des Personnes Agées Dépendantes-EHPAD-). Le groupe de travail avait précisément pour mission d'étudier l'adaptation " du patrimoinedes logements- foyers pour personnes âgées à l'évolution de la population hébergée, de fixer
des exigences en matière de sécurité et d'accessibilité et de déterminer des modes de financement possibles pour permettre la mise à niveau de ce patrimoine ». Le rapport observe notamment que, dans le cas des bâtiments existants, le jeu combiné du toutnouveau règlement de sécurité-incendie de type J et des règles en matière d'accessibilité peut
obliger dans certains cas à des dépenses très élevées de mise aux normes, et partant à des
hausses de redevance importantes en l'absence de financements privilégiés. Il en résulte un risque non négligeable de disparition d'une partie de la clientèle modeste ou même moyenne,lorsque cette clientèle ne bénéficie pas de l'aide sociale du département ou de la famille.
Le rapport suggère donc, en ce qui concerne la sécurité-incendie, d'étudier une solution mieux
adaptée aux spécificités des bâtiments existants tout en procurant aux résidents toutes les
garanties offertes par le règlement de type J. Le rapport explore par ailleurs différentes solutions de financement susceptibles de modérer les hausses de redevance consécutives aux travaux et d'éviter ainsi de désolvabiliser les résidents. Les propositions portent également sur le champ de la réforme de la tarification (recul de la date-butoir de fin 2003 pour le conventionnement EHPAD, maintien du forfait soins courants, alternatives au conventionnement EHPAD à 100 %). MOTS -CLES : LOGEMENT-FOYER, PERSONNE AGEE, DEPENDANCE, SECURITE- INCENDIE, ACCESSIBILITE, FINANCEMENT DU LOGEMENT, PALULOS, APL,CONVENTIONNEMENT.
6REMERCIEMENTS
J'exprime ma gratitude envers l'ensemble des membres du groupe de travail (administrationscentrales et déconcentrées de l'Etat, conseil général de la Vienne, représentants de Caisses
nationales de retraite, représentants du mouvement HLM et gestionnaires, cabinets d'études etpersonnalités qualifiées qui, d'une manière ou d'une autre, ont contribué à la rédaction du
rapport et, en ce qui concerne les acteurs professionnels, ont permis de visiter plusieursétablissements.
Je remercie vivement la Direction Générale de l'Urbanisme, de l'Habitat et de la Construction, pour avoir facilité le fonctionnement de ce groupe par le financement de contrats d'études, l'implication de plusieurs de ses sous-directions, et en particulier l'appui constant de DGUHC/IUH. Je suis reconnaissant envers la Direction Générale de l'Action Sociale pour le soutien apporté par la sous-direction des âges de la vie en liaison avec la DREES, je remercie particulièrement Jean-René Brunetière chef de la Mission Marthe pour son rôle essentiel dans l'orientation des travaux.Le rapporteur Jean-Pierre Grunspan
7TABLE DES MATIERES
TOME 1
Pages Lettre de mission 3 Résumé et mots-clés 5 Liste des annexes 9 Avant-propos 11 Synthèse du rapport 15
RAPPORT
25 Préambule 25 A- LE CONSTAT 27 A I- des définitions multiples 27 A-II- L'état des lieux socio-économique 29 A-III- Le diagnostic technique 37 A-IV- L'attitude des acteurs 47 A-V- Financement, aides publiques et accessibilité sociale 51 A-VI- les besoins d'investissements et d'aides financières 67 B-LES RECOMMANDATIONS 77 B-I- les principes 77 B-II- trente groupes de propositions: 81 - Asseoir la préparation des projets sur une réflexion stratégique au plan
départemental (propositions 1a à 1d) 81 - reconnaître aux logements-foyers un statut de domicile de plein droit
(propositions 2a à 2b) 84 - financer l'adaptation du parc en préservant l'accessibilité sociale
(propositions 3 à 12b) : 86 Au niveau national, créer une structure d'animation, Un effort national pluri-annuel
(3a et 3 b) 86 Une circulaire sur l'éligibilité aux aides à la pierre (4)87 Une priorité dans les circulaires de programmation - une réserve nationale
PALULOS(5a) 89 Une contribution du 1%, ( 5b) une hausse de la subvention PALULOS (6)90 à 94 Pour une modification des conventions APL (7a).
92 Augmenter le plafond du barême APL(7b)
93 à 95 Moduler le plafond EL+C en fonction dela surface L(7c) 97 Etude d'un profil de prêt (8)
97 Péréquation des charges d'investissement et de fonctionnement liées à une extension (9)
98 Redefinition du contenu du EL+ C (10 a) 99 Autres propositions (11a, 11b, 11c)
99 Possibilité d'amortir certains travaux sur l'APA " établissement » (11d)
100 Divers : Financement de frais annexes aux travaux et de pertes d'exploitation (12a)
guichet unique (12 b), question du double prix de journée pour les couples (12c) 101 à 102 8 - mieux régir les relations contractuelles propriétaires/gestionnaires (propositions 13a à 13b)102 - adapter les prescriptions techniques à la réalité de la population
accueillie et permettre l'échelonnement des travaux : * sécurité-incendie (propositions 14a à 18) & (proposition 20)* accessibilité (propositions 19 et 20) 105 - Sécurité-incendie : former les personnels (proposition 21) 112 - Subordonner la programmation technique aux usages et conditions de
vie des personnes âgées (proposition 22 ) 113 - clarifier le vocabulaire et créer une culture commune entre
administrations compétentes (propositions 23 à 24) 115 - Fournir une aide méthodologique aux acteurs institutionnels et
professionnels (proposition 25) 116 - Associer les propriétaires au processus d'arbitrage sur le devenir des
logements- foyers (proposition 26) 116 - Adopter entre les acteurs une vision homogène de l'offre de services des
LF(proposition 27) 117 - Assouplir les conditions de mise en oeuvre de la tarification : reculer la date-butoir du 31/12/03, pour une solution mixte (conventionnnementEHPAD partiel), maintien du forfait soins ... (propositions 28 a à 31) 119 - Améliorer les connaissances, notamment statistiques (proposition 32) 131 - annexe 1a : éléments sur la réforme de la tarification des EHPAD 135 -annexe 1b :communication sur le forfait soins courants 137 - annexe 1c :liste des sigles utilisés 141 - annexe 1d :compte-rendu de la réunion plénière du 18 mars 2002 143 -annexe 1e: composition du groupe de travail 149 -annexe 2a :éléments bibliographiques 153 -annexe 2b :textes de référence 157
TOME 2 (aspects techniques)
annexes 4a à 4g chaque annexe est paginée séparémentTOME 3 (état des lieux et financement)
annexes 3a à 3f à l'exception de l'annexe 3b annexes 5a à 5e (les annexes 3g et 3h restent sous forme de fichiers informatiques) chaque annexe est paginée séparément TOME 4 (glossaire et enquête conduite dans le cadre du groupe de travail) annexes 2c et 3 b (format à l'italienne) chaque annexe est paginée séparément 9LISTE DES ANNEXES
fichiers informatique désignation de l'annexe ANNEXES 1a à 1e 1a- éléments sur la réforme de la tarification des EHPAD1b- Communication sur l'approche du forfait soins courants tel que pratiqué par
l'association AREFO1c- sigles utilisés dans le rapport
1d- compte-rendu de la réunion plénière du 18 mars 2002
1e- composition du groupe de travail
ANNEXE 2a
ANNEXE 2b ANNEXE 2c 2- références
a) Bibliographie ; b) textes (législatifs, réglementaires, circulaires, guide sur les personnes âgées) ; c) liste de définitions : point des travaux de la commission terminologie (CETAF)ANNEXE 3a
ANNEXE 3b
ANNEXE 3c
ANNEXE 3d
ANNEXE 3e
ANNEXE 3f
ANNEXE 3gAREPA
ANNEXE 3hAREPA s 3- Etat des lieux socio-économique et réforme de la tarification a) compte-rendus de réunion du sous-groupe " état des lieux et perspectives » (UNIOPSS); b) état des lieux socio-économique des LFPA (cabinet CREPAH) ; c) éléments cartographiques sur la population âgée;d) éléments démographiques (Marthe, INSEE) ; e) exemple de la place de l'action sociale et de l'APA dans le budget d'un Conseil
Général (dépt de l'Aisne) ;
f) les résidences Edilys ; g) données ens parc AREPA : répartition par âge, GIR, GMP, loyer , redevance, APL h) zoom sur une résidence AREPA : travaux s'accompagnant de conventt APLANNEXE 4a techn
ANNEXE 4b techn
ANNEXE 4c techn
ANNEXE 4d techn
ANNEXE 4e techn
ANNEXE 4f techn
ANNEXE 4g techn 4- Aspects techniques
a) synthèse et note de cadrage générale (TEC) ; b) notes de cadrage (fonctionnalités, hygiène, accessibilité, sécurité-incendie) TEC c) compte-rendus de réunion du sous-groupe " diagnostic technique » (TEC); d) études de cas ; résultats de l'enquête auprès des directeurs d'établissement adhérents de la FNADEPA sur les besoins de travaux ; évaluation des besoins d'investissement à l'échelle nationale (TEC) ; e) de l'accessibilité à la qualité des espaces (B Thumerel) f) avis de l'architecte de la Direction Générale de l'Action Sociale g) extraits du réglement général de sécurité-incendieANNEXE 5a financt
ANNEXE 5b financt
ANNEXE 5c1 financt
ANNEXE 5c2 financt
ANNEXE 5c3 financt
ANNEXE 5d financt
ANNEXE 5d1 financt
ANNEXE 5e financt
5- Réglementation et financement
a) compte-rendus de réunion du sous-groupe réglementation & financement (GERU) ; b) rapport du sous-groupe réglementation et financement (GERU) ; c1), c2), c3) simulation des besoins de financement à l'échelle nationale ; dans différentes hypothèses (cabinet GERU) + détail des calculs ; d) Les logements-foyers. Extraits " personnes âgées » de l'étude (DGUHC/DH2) intitulée le parc locatif conventionné à l'APL au 31 décembre 2000 ; e) éléments sur le conventionnement tripartite APL. 11CONSEIL GENERAL DES PONTS ET CHAUSSEES
GROUPE DE TRAVAIL
LES LOGEMENTS-FOYERS POUR PERSONNES AGEES
RAPPORT
Avant-propos
Alfred Sauvy écrivait dans son ouvrage
" La France ridée »: " le vieillissement de la population est le phénomène social le plus important de la fin du XX ème siècle tant ses conséquences sont multiples, diverses et diffuses ».Ainsi commence le rapport du groupe de travail relatif à l'habitat des personnes âgées présidé
par Paul Cadot dans le cadre de l'année internationale des personnes âgées et dont les rapporteurs étaient Jean-Yves Allée et Olivier Piron (1999). Quelques pages plus loin, il rappelle qu'" historiquement, la politique de la vieillesse s'est construite autour de deux pôles antagoniques : l'hébergement collectif et le maintien à domicile. A l'époque du rapport Laroque (1960-1962), il s'agissait de promouvoir1 le maintien à domicile comme unealternative à l'institution, d'autant que cela correspondait à la volonté d'une majorité de
personnes âgées ». Aujourd'hui, comme hier, la bipolarisation continue à marquer la politique de la vieillesse sous l'angle du cadre de vie. Mais entre temps s'est développé un produit, le logement-foyerpour personnes âgées, né de la Loi-cadre sur l'urbanisme du 7 août 1957, assurant en quelque
sorte le lien entre le domicile et les maisons de retraite. Récemment la loi n° 2000-1208 du 13
décembre 2000 sur la solidarité et le renouvellement urbain a consacré le logement-foyer comme résidence principale de ses occupants. Le nom même de ce concept résulte du rapprochement de deux cultures à travers deux termes, symbolisant l'un, l'hébergement collectif de nature sociale ou médico-sociale, l'autre, l'autonomie et l'intimité.1 Indépendamment bien sûr du thème principal du rapport : la suppression des hospices
12 En effet la personne âgée rejoignant un logement-foyer recherche avant tout un domicile oùelle puisse reproduire en partie son cadre antérieur, avec la capacité de recevoir, de cuisiner
après avoir fait ses courses à proximité. Un lieu lui permettant de fuir la solitude etl'insécurité, avec la faculté- en cas de fatigue- de faire appel notamment à la restauration
collective. Des services communs, certes mais avec la liberté de choix.L'âge moyen d'entrée dans les logements-foyers s'est élevé et dépasse désormais 80 ans. La
génération du baby-boom d'après la première guerre mondiale s'y presse désormais ennombre. Bientôt les " baby-boomers » de l'après deuxième guerre mondiale demanderont à
leur tour d'être accueillis, avec de nouveaux usages, des pratiques culturelles différentes, un
autre rapport à la ville. Demain comme aujourd'hui, les propriétaires et gestionnaires auront à
définir un projet stratégique pour tenir compte notamment de l'évolution de la demande.L'allongement de la durée de la vie, la politique en faveur du maintien à domicile, la réforme
de la tarification des EHPAD interpellent les acteurs institutionnels et professionnels qui s'interrogent : la formule du logement-foyer a-t-elle encore un avenir, le niveau moyen dedépendance de ses occupants s'élevant de façon régulière? comment adapter le parc existant
aux exigences de sécurité et d'accessibilité liées à cette évolution sans nuire à la qualité
d'usage? comment financer les travaux d'adaptation sans désolvabiliser les résidents?Le groupe de travail s'est efforcé, à la demande de la Direction Générale de l'Urbanisme de
l'Habitat et de la Construction et de la Direction Générale de l'Action Sociale, d'éclairer ces
questions. Il l'a fait par delà les clivages idéologiques distinguant les gestionnaires restés
fidèles à la vocation de départ-n'accueillir que des personnes valides ou peu dépendantes- de
ceux de leurs collègues qui ne peuvent admettre qu'une personne hébergée subisse un jour le traumatisme d'un nouveau départ, par delà également des divergences éthiques autour de l'acceptation ou non d'une sectorisation architecturale séparant physiquement au sein d'un même bâtiment les personnes valides et peu dépendantes des autres résidents. Le rapport propose ainsi une trentaine d'ensembles de pistes de réflexion qui renvoient à leur tour à d'autres questions plus fondamentales. Pour couvrir le risque tant redouté de l'incendie qui, au demeurant, reste de probabilité faible, faut-il prendre le risque des graves conséquences d'un déménagement des personnes âgées de leur logement ou de l'éviction de celles qui ne peuvent supporter une hausse de la redevance? Ne faut-il pas d'abord et avant tout agir sur le facteur humain qui reste à l'origine de bon nombre de sinistres? Quelle catégorie de population faut-il aider ? doit on concentrer l'effort sur les revenus les plus modestes ? le maintenir aux revenus intermédiaires qui risquent sinon de perdre leur" reste à vivre » à la suite des travaux? comment " prioriser » les aides en fonction des
ressources comme dans le reste du parc social ? Il existe un quadruple enjeu autour de l'adaptation des logements-foyers : social et économique bien sûr, mais aussi d'aménagement du territoire et de formation de personnel. Quel doit être dans ces conditions le rôle des différents niveaux territoriaux (communal, départemental, régional, national)? 13 Le logement-foyer pour personnes âgées qui avait " 20 ans d'avance », selon l'un des chefs d'établissements rencontrés, demeure un concept innovant. En définissant les valeurs communes qui rassemblent ses différentes formes, le groupe de travail s'est d'ailleurs poséune dernière interrogation : ce " dernier maillon de la chaîne du maintien à domicile », n'est-
t-il pas l'un des moyens les plus sûrs de prévenir le vieillissement ? ne faut-il pas le valoriser
pour que son aptitude à accorder à chacun un véritable espace d'intimité fasse contagion sur
l'ensemble des établissements accueillant des personnes âgées ? 14Synthèse du rapport
Répondant à une demande conjointe de la Direction Générale de l'Urbanisme de l'Habitat et
de la Construction (DGUHC) et de la Direction Générale de l'Action Sociale (DGAS), le Conseil Général des Ponts et Chaussées avait pour mission de constituer et d'animer un groupe de travail ayant pour objet " d'évaluer l'adaptation du patrimoine des logements-foyers pour personnes âgées à l'évolution de la population hébergée, de fixer des exigences en
matière de sécurité et d'accessibilité et de déterminer des modes de financement possibles
pour permettre la mise à niveau de ce patrimoine ». Ce groupe a fonctionné de la fin septembre 2001 à la mi-mars 2002. Il a réuni des acteurs institutionnels (ministères en charge du logement, des affaires sociales, et de l'intérieur, Assemblée des Départements de France et Caisses de retraite), des gestionnaires, parmi lesquels la représentation des Centres communaux d'action sociale, et des propriétaires avec une représentation des organismes HLM (qui possèdent près de 80 % du patrimoine).I- L'état des lieux : un champ à géométrie variable, une multiplicité de définitions et une insuffisance de données statistiques,
La mission demandée est apparue d'une certaine manière comme l'approche du prolongement de la réforme de la tarification des établissements hébergeant des personnes âgéesdépendantes : après les soins et la dépendance, il s'est agi cette fois d'aborder le financement
du programme de modernisation des logements-foyers et de leur adaptation à l'évolution de la population hébergée et ses incidences sur le prix de l'hébergement. Elle exigeait d'établir un diagnostic partagé de la situation du patrimoine immobilier, descaractéristiques de la population hébergée et de l'évolution de cette population. Cet objectif
s'est heurté rapidement à un double obstacle : la multiplicité de définitions du concept de
logement-foyer et une difficulté à assurer, du moins dans les délais impartis, une couverture
statistique de la réalité dont l'origine est peut-être en partie liée à une certaine confusion
dans l'usage des termes. Un champ à géométrie variable suivant les professionnels En effet depuis l'article 194 de la loi SRU qui définit le logement-foyer comme moded'habitat: " un établissement destiné au logement collectif à titre de résidence principale de
personnes dans des immeubles comportant à la fois des locaux privatifs meublés ou non et des espaces collectifs."; on pouvait supposer que cette définition s'appliquait à tous lesétablissements accueillant des personnes âgées à l'exception des établissements à vocation
sanitaire. 15Or ce n'est pas le cas et il existe des établissements dont le mode d'accueil est intermédiaire
entre le logement foyer et l'établissement de santé et où la personne n'a pas de liberté de
choix. Par ailleurs, pour certains gestionnaires, le concept reste attaché à l'accueil exclusif de
personnes valides ou faiblement ou occasionnellement dépendantes.La multiplicité de définitions résulte au fond de la coexistence de trois cultures
administratives (logement, social et médico-social, santé) sans qu'un travail d'unification des
concepts ait été entrepris. Le fichier statistique du ministère en charge des affaires sociales (dit fichier FINESS) qui recensait en 1996 près de 3000 structures de foyer-logement regroupant environ 160 000logements, reprend la définition courante et se réfère ainsi à des établissements accueillant des
personnes " valides ou occasionnellement dépendantes ». De son côté le ministère du logement prend en compte depuis 1986, dans ce qu'il appelle logements-foyers, l'accueil de personnes dépendantes notamment par le financement de MAPAD (Maisons d'accueil de personnes âgées dépendantes).L'insuffisance de données statistiques, conséquence partielle des points précédents, affecte
tout aussi bien le nombre actuel de structures ou de lits, les investissements et les financements privilégiés (exemple PALULOS) attribués annuellement, les modes de financement antérieurs (nombre de structures financées en prêts HLMO et non conventionnées à l'APL) que le champ du médico-social avec la répartition des GMP (voirplus loin). Le groupe s'est aperçu par exemple, d'après les réponses faites sur un échantillon
enquêté extrait du fichier FINESS, que le GIR des résidents n'avait été mesuré que dans
moins de la moitié des établissements. Les carences portent également sur la connaissance des
écarts entre la réalité et les réglementations en matière d'accessibilité et de sécurité-incendie
et sur des savoirs fondamentaux tels ceux qui concernent l'origine des sinistres observés en matière d'incendie.Ces obstacles ont rendu difficile la réalisation de prévisions, notamment en ce qui concerne le
nombre de structures appelés à entrer dans la réforme de la tarification des EHPAD à l'horizon de la date-butoir de la fin 2003, sauf à constater que ce nombre sera probablement inférieur à celui qu'on escomptait. Pour pallier ces carences, des études de cas ont permis au groupe de travail de repérer lesquestions de fond, mais un état des lieux solide et pertinent reste à réaliser pour permettre de
fonder et de quantifier une politique active d'adaptation du parc immobilier (proposition 32). Cette absence d'état des lieux, tout autant que les divergences d'appréciation, voire lesaffrontements idéologiques, courtois, mais réels qui se sont produits au sein du groupe, et qui
traduisent au fond les enjeux économiques et sociaux de ce secteur d'activité, ainsi que desconsidérations budgétaires, ont conduit à présenter, non pas des recommandations, mais un
ensemble plus modeste de pistes de réflexion devant permettre "au politique" de faire ses choix et de fixer ses orientations. éléments sur la réforme de la tarification des EHPAD et le vocabulaire utilisé: Le GMP (GIR Moyen Pondéré) d'un établissement mesure le niveau moyen de dépendance desusagers accueillis dans l'établissement. Il est déterminé à partir du GIR (Groupe Iso-Ressources) dans
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