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  • C'est quoi le mode d'énonciation ?

    L'énonciation est un acte de langage produit par un locuteur (celui qui parle) vers un destinataire (celui qui reçoit le message). L'énoncé est le produit de l'énonciation. Au baccalauréat, les énoncés sont souvent des textes appartenant aux différents genres littéraires.
  • Quels sont les trois procédés énonciatifs ?

    Discours, récit, modalités.
  • Quels sont les deux systèmes d'énonciation ?

    On distingue aujourd'hui deux plans de l'énonciation1 : énonciation de discours et énonciation de récit. désigné par le pronom « je ». Situés par rapport au lieu et au moment de l'énonciation (ici et maintenant).
  • Plusieurs éléments permettent de déterminer la situation d'énonciation :

    Celui qui parle = c'est l'énonciateur.Celui à qui l'énoncé s'adresse = c'est le destinataire.Le moment de l'énonciation = quand l'énoncé a été fait.Le lieu de l'énonciation = où l'énoncé a été fait.
La définition de lénonciation par E. Benveniste 2 1 1

Benveniste écrit ceci:

"(il y a une) différence profonde entre le langage comme système de signes et le langage assumé comme exercice par l'individu. Quand l'individu se l'approprie, le langage se tourne en instance de discours» Comme nous le constatons, Benveniste remplace le concept de parole par le concept de discours. La distinction langue/parole obéissait à un mouvement qui, partant de la parole, conduisait à la construction du code de la langue et s'y arrêtait.

Parole= c'est activité.

La définition de l'énonciation

par E. Benveniste 2 2 2 La distinction langue/discours tente d'étudier le mouvement qui transforme la langue en discours, le mouvement qui met la langue "en emploi et en action». Enonciation = action d'énoncer = exprimer qqch par le langage. Assumé = prise en change , en responsabilité.

Le code = la langue communicative.

Le discours = L'énonciation.

La distinction = la différence.

Cette distinction va permettre un regard neuf =nouveau sur le texte. Celui-ci pourra être considéré autrement que comme une suite statique de signes sans rapport à un acte de production. Il sera possible de le considérer comme un procès d'appropriation de la langue et comme un exercice productif 2 3 3 de discours. Le texte sera perçu comme trace d'énonciation et non énoncé. On peut définir l'énonciation comme suit: un procès par lequel des signes linguistiques s'actualisent, assumés par un sujet parlant, dans des circonstances spatio-temporelles particulières. Le mot discours devient ainsi synonyme d'énonciation puisque le procès d'actualisationϥϣί ϭ ϥΎϛϣ de la langue et son résultat (le texte en action) se confondent.

Les indices de l'énonciation

La langue, dit Benveniste, possède des éléments privilégiés directement tournés vers la transformation de la langue en discours: ce sont les "indicateurs" (de personnes comme les pronoms personnels de temps ou de lieu comme les adverbes ici ,maintenant 2 4 4 Notons que le linguiste Roman Jacobson, à la suite d' O, Jespersen, désigne ces indicateurs du mot anglais shifter qui a été traduit en français par le terme embrayeur puisqu'il désigne des "unités du code qui embrayent le message sur la situation". Ces signes sont, en quelque sorte, engendrés à nouveau chaque fois qu'une énonciation est proférée. Et, chaque fois, ils désignent à neuf. Selon Émile Benveniste, la classe des embrayeurs ou des indicateurs ne se comprend qu'en référence constante et nécessaire à l'acte d'énonciation. Cette classe recouvre les pronoms de première (je) et deuxième (tu) personne, des adverbes et des locutions adverbiales. 2 D 5 Je est l'individu qui énonce. La forme linguistique je ne peut être identifiée que dans l'acte d'énonciation qui le contient.

Tu peut être défini symétriquement.

Symétriquement= de la même manière

Tel seront aussi les démonstratifs. Ce, par exemple, désignera un objet indiqué simultanément par l'instance d'énonciation. Les adverbes ici et maintenant, hier, aujourd'hui, etc. délimitent l'espace et le temps par rapport au moment de l'énonciation.

élément de discoure

le temps + l'espace demain ici -cette 2 6 6

Les modalités formelles de l'énonciation :

Outre les formes qu'elle commande, l'énonciation donne les conditions nécessaires aux grandes fonctions syntaxiques. Dès lors que l'énonciateur se sert de la langue pour influencer en quelque manière le comportement de l'allocutaire, il dispose à cette fin d'un appareil de fonction c'est, D'abord͗

1- l'interrogation, qui est une énonciation construite pour

susciter une "réponse", par un procès linguistique qui est en même temps un procès de comportement à double entrée. Toutes les formes lexicales et syntaxiques de l'interrogation, cet aspect de l'énonciation. On y attribuera pareillement les termes ou formes que nous appelons. 2 7 7

1- d'intimation , ordres, appels conçus dans des catégories

comme l'impératif, le vocatif impliquant un rapport vivant et immédiat de l'énonciateur à l'autre dans une référence nécessaire au temps d'énonciation. Moins évidente, peut-être, mais aussi tout certaine est l'appartenance de:

3- l'assertion à ce même répertoire. Dans son tour syntaxique

comme dans son intonation, l'assertion vise à communiquer une certitude, elle est la manifestation la plus commune de la présence du locuteur dans l'énonciation, elle a même des instruments spécifiques qui l'expriment ou l'impliquent, les mots oui et non assertant positivement ou négativement une proposition. La négation comme opération logique est 2 8 8 indépendante de l'énonciation, elle a sa forme propre, qui est Autrement dit, il y a deux façons de s'approprier la langue: soit en s'énonçant comme Je, soit en faisant comme si " les

événements se racontaient d'eux-mêmes".

Le système temporel organisé autour du passé simple appartient à celui de ces plans d'énonciation qui (dissimule) le locuteur. L'autre système, organisé autour du passé composé appartient au plan d'énonciation qui (montre) le locuteur.

Les deux modes d'énonciation

Le mode historique et le mode discursif

2 E 9 Benveniste distingue ainsi l'énonciation historique et l'énonciation du discours. Examinons comment il les caractérise. Énonciation du discours Énonciation historique

Elle correspond à "tous les

genres où quelqu'un s'adresse à quelqu'un, s'énonce comme locuteur et organise ce qu'il dit dans la catégorie de la personne".

Marques formelles

a) Les trois temps fondamentaux sont: le (Nous (la) définirons comme le mode d'énonciation qui exclut toute forme linguistique autobiographique). (les événements sont posés comme ils se sont produits à mesure qu'ils apparaissent à l'horizon de l'histoire. Personne ne parle ici) 2 10 10 présent, le futur et le parfait.

L'imparfait est commun aux

deux plans. b) S'emploient ici librement "toutes les formes personnelles du verbe, aussi je, tu que-il.

Mais la 3ème personne n'a

pas, dans le discours, la même valeur que dans l'histoire.

Dans celle-ci, "le

narrateur n'intervenant pas, la 3ème personne ne

Marques formelles

Les marques de l'énonciation

historique appartiennent aux deux catégories verbales du temps et de la personne prises ensemble: a) "L'énonciation historique comporte trois temps: l'aoriste (= passé simple ou plus-que-parfait". 2 11 11 s'oppose à aucune autre, elle est, au vrai, une absence de personne.

Mais dans le discours un

locuteur oppose une non- personne il à une personne je, tu. récit historique strictement poursuivi que des formes de

3ème personne".

c) Nous avons affaire ici au mode d'énonciation typique de l'historien: "l'historien ne dira jamais je ni tu". (Bien entendu l'énonciation hisorique des événements est indépendante de leur vérité 2 12 12

Ηobjective Η . Seul compte le

dessein ΗhistoriqueΗ de l'écrivain).

Le schéma de l'énonciation

Le procès d'énonciation situe le locuteur face à son énoncé, à son interlocuteur et au référent. En effet, l'acte de (conversion de la langue en discours) place le sujet parlant dans une attitude de locution à travers laquelle se manifestent des (prises de position volontaires ou involontaires, le locuteur, en parlant, situe toujours son interlocuteur; il prend plus ou moins en charge ce dont il parle; il assume plus ou moins son propre énoncé. 2 13 13

Je énoncé

Je référent

Je interlocuteur

Cette triple situation du je est évidemment inscrite dans l'énoncé lui-même.

La modalisation

Ce concept n'est pas nouveau. Les anciens avaient l'habitude de distinguer- en tout acte de parole- le dictum et le modus. le dictum et le modus Le dictum correspond à la mise en relation d'un prédicat avec un sujet.

Ex: Pierre et venir; d'où Pierre vient.

2 14 14 Le modus: correspond à l'attitude pris par le sujet parlant à l'égard de ce dictum. Ex: une attitude d'espérance ; d'où j'espère que Pierre viendra. Nous reprenons cette définition pour poser le concept de modalité. Par ce concept, on tente de rendre compte de la manière dont un locuteur qualifie ce dont il parle. Tout énoncé, en effet, contient les marques de l'attitude de l'énonciateur à l'égard de ce qu'il énonce. On peut distinguer une prise de position du sujet parlant par rapport à la certitude ou à la probabilité de ce qu'il dit: on parlera alors de modalités logiques. D'autre part, on distinguera aussi le jugement apporté par le locuteur par rapport à l'aspect positif ou négatif de ce dont il 2 1D 15 parle; ce seront les modalités appréciatives ou dépréciatives, ces modalités se liront dans les catégories linguistiques à la modalisation logique, une tournure syntaxique "il n'est pas impossible que", un adjectif "qui sera souvent appréciatif ou dépréciatif". Ce que l'examen des modalités d'un discours fait apparaître, c'est le locuteur en tant que situé par le surgissement de son discours. Le concept de distance peut faciliter une certaine distinction parmi les textes: les textes à tendance plutôt autobiographique (une lettre par exemple) très personnalisés, et les textes à

La distance et son corollaire,

la transparence 2 16 16 tendance "historique" (le fait divers par exemple) dont le rapport locuteur-énoncé est moins étroit. Corollairement à la distance qui désigne le rapport entre le locuteur et son texte. Il faut situer la transparence qui désigne le rapport entre le texte et son auditeur (ou son lecteur). En effet, plus un texte sera distant du locuteur, plus il aura tendance à se rapprocher du récepteur, et vice versa. Un discours sera plus transparent ou plus opaque, selon qu'il s'offrira facilement ou difficilement à une prise en charge par l'allocutaire. La transparence d'un discours signifie une ambiguïté minimum pour l'allocutaire: celui - ci peut s'identifier au locuteur qui s'efface comme si l'allocutaire lui-même

émettait le discours.

2 17 17 "Opacité et transparence représentent une ouverture sur l'ambigüité du message; la transparence correspond au minimum d'ambigüité et l'opacité au maximum.» Le discours "scientifique» est un discours "transparent". C'est un discours retiré du "je-ici-maintenant» et donc facilement "récupérable» par l'allocutaire: c'est le cas de la maxime, du texte scolaire, etc. Ces énoncés non signés peuvent être repris par tout le monde. Au contraire, un discours polémique est un discours "opaque", Engagé, investi dans son énoncé, le (je) de l'énonciation empêche l'allocutaire de "faire sien» le discours. Le discours transparent se distinguera du discours opaque par une l'utilisation différente des signes linguistiques. En général, le discours transparent se caractérisera ainsi: Peu de pronoms de première et deuxième personne. 2 18 18

Beaucoup de verbes accomplis.

Peu d'actualisations spatiales et temporelles.

Peu de verbes de modalité: pouvoir, vouloir, devoir. Peu de tournures syntaxiques impliquant un rapport dialectique entre le locuteur et l'allocutaire (l'interrogation par exemple). Abondance des liens logiques exprimant la causalité ou la finalité. Le discours opaque se caractérisera par les traits linguistiques opposés:

Beaucoup de pronoms.

Peu de verbes accomplis.

2 1E 19

Beaucoup d'actualisations.

La tension

Q: Parlez de la tension.

Le concept de tension concernera la relation s'établissant entre les deux protagonistes de l'énonciation. Le discours est compris alors comme médiateur d'un désir du locuteur par rapport à l'allocutaire. texte est médiateur de ce désir. Cela revient à poser que le discours n'est qu'une tentative de saisie de l'autre ou du monde". La mesure, le repérage de cette plus ou moins grande tension entre le (je) et le (tu) d'un discours se fera encore par le relevé des indices linguistiques. 2 20 20 "Le système des temps et des aspects est le plus important car domaine privilégié de la tension est dans l'opposition des formes être et avoir d'une part et des auxiliaires du type "vouloir, pouvoir, devoir, faire". La fonction performative du langage selon J-L. Austin Au cours de ce chapitre, au contraire, nous verrons que le langage constitue véritablement une forme d'action spécifique dont, en général, la linguistique structurale n'a pas tenu compte. Dans une large mesure, nous ferons référence à l'ouvrage de J-L Austin: How to de things with words? (comment faire des choses avec des mots?) traduit en français sous le titre "Quand dire, c'est faire». Voyons, très brièvement, en quoi la linguistique 2 21
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structurale, par un processus d'abstraction et de réduction, occulte certaines dimensions du langage. La linguistique structurale et l'occultation du langage en tant qu'action.

A. Une abstraction méthodologique.

B. Une réduction anthropologique.

C. Vers d'autres dimensions du langage.

Vers d'autres dimensions du langage

À titre d'exemples et sans souci de systématisation théorique, citons, en vrac, quelques cas où le langage n'a ni une fonction de représentation du réel ni une fonction d'information. Par ces exemples, nous voulons ouvrir un champ d'investigation que devrait prendre en compte l'analyse du langage comme action. 2 22
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Dans une cérémonie de mariage, le dialogue entre les époux ne représente pas le réel, ne transmet pas une information, mais c'est un acte de paroles échangées qui modifie la relation des interlocuteurs. C'est un acte historiquement daté qui fait la différence entre un avant et un après. Le verdict d'un juge ou d'un arbitre acquiert, au moment même où il est prononcé publiquement, une valeur juridique opératoire. De même, un texte de loi dispose d'une force spécifique comme l'indique l'expression "avoir force de loi», le texte de loi exerce effectivement une force, il règle la vie sociale, il la modèle. Le texte de loi "articule» la vie sociale au double sens du terme "articuler», c'est-à-dire "organiser» et "prononcer»: la loi organise en disant. 2 23
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Non seulement le texte juridique mais encore tout texte d'auteur qui a quelque audience sociale, articule le devenir d'une société et fait advenir l'histoire. Un conseil, une promesse, un avertissement et, en définitive, tout acte de parole est une semence d'avenir. explicites. Il trahit et dissimule.par les lapsus, les récurrences involontaires ou l'accent, il trahit les phobies, les obsessions, l'origine sociale ; il rend vulnérable. Mais il est aussi un masque qui cache et trompe.

La notion de performatif

2 24
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Le point de départ d'une recherche

1- Austin distingue deux types d'énoncés: les constatifs et les

performatifs. L'énoncé constatif est un énoncé déclaratif, une assertion à propos d'un état de fait, laquelle peut être évaluée comme vraie ou fausse. Ainsi en est-il exemple, de tout énoncé scientifique ou de toute proposition visant à informer sur des faits.

L'énoncé constatif

L'énoncé performatif est un énoncé qui, dans l'acte même de son énonciation, réalise ce qui est énoncé. Autrement dit, la charge sémantique d'un énoncé performatif est indissociable d'une valeur pragmatique :il y a conjonction d'un sens et d'un acte qui réalise ce qui est énoncé. 2 2D 25
Ce qui caractérise un énoncé performatif, c'est que son énonciation constitue une action d'un certain type, indiquée par son contenu. Par exemple, par le fait même qu'un locuteur L'prononce l'énoncé "je vous félicite d'avoir réalisé ce travail», il pose une action bien déterminée, qui le met dans une certaine relation vis-à-vis de son auditeur, cette relation précisément qui est impliquée par l'expression "je vous félicite»....... À titre d'illustration, citons quelques exemples d'énoncés performatifs: "je te promets de veine». "Je te nomme caporal». "Je déclare la session ouverte». "Je jure de dire la vérité». "Je te baptise».

2- Selon Austin, la valeur performative d'un énoncé est réglée

par certaines conventions . Il y faut des procédures et des 2 26
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circonstances particulières qui habilitent telle ou telle personne

à la prononcer.

Pour poser un verdict, pour baptiser ou déclarer une session ouverte, il faut être investi socialement d'une autorité. Il faut un témoin. Un énoncé n'acquiert de valeur performative que s'il est reconnu publiquement. Une promesse, par exemple, ne prend cours que dans la relation entre différents interlocuteurs. Enfin, l'énoncé performatif est souvent accompagné de tout un rituel ce qui, d'ailleurs, l'apparente au geste. En plus des 3 conditions externes que nous venons de citer, il faut ajouter une condition interne: l'intention chez le locuteur d'adopter le comportement que l'énoncé indique. 2 27
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3- L'énoncé performatif se repère en général, par trois types

d'indices linguistiques: l'indicatif présent: tout énoncé performatif s'enracine dans l'actualité de la parole. De là, l'usage de l'indicatif présent indiquant le moment même de la prise de parole. Ainsi la phrase "je jure de dire la vérité" ou "je jure souvent (parfois) de dire la vérité". le pronom personnel "je": tout énoncé performatif manifeste une auto-implication du locuteur dans son énoncé. De là, la présence nécessaire du "je", "je te nomme caporal" est un énoncé performatif, mais non "il te nomme caporal". Notons toutefois que le "je» peut être implicite comme, par exemple, dans cette déclaration publique d'un président d'assemblée: "La séance est ouverte». 2 28
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une classe lexicale de verbes: un ensemble de verbes forment une classe lexicale susceptible de produire des énoncés performatifs. Par exemples: jurer, baptiser, promettre, nommer, léguer, parier, dissoudre, etc.

A- Les actes du langage

Dans la seconde étape de ses recherches, Austin distingue dans toute énonciation trois actes. L'acte locutionnaire concerne l'activité linguistique proprement dite. Il désigne la production d'un énoncé significatif organisé syntaxiquement et interprété phonétiquement. L'acte illocutionnaire désigne l'action qui est posée au momentquotesdbs_dbs33.pdfusesText_39
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