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FICHE PÉDAGOGIQUE
CHARLOTTE David Foenkinos
Prix Goncourt des lycéens 2014
Charlotte
Édition utilisée :
Charlotte (avec soulignement) réfère au roman tandis que Charlotte (sans soulignement) réfère au personnage. 1 désespoir : " Tout était là ! » id Foenkinos à écrire Charlotteréfugiée dès 1940, mais le récit se nourrit principalement du témoignage exceptionnel que constitue Vie ? ou
Théâtre ?
médecin niçois, avant de disparaître en déportation à 26 ans.Quelques repères dans le récit
- Charlotte Salomon naît à Berlin dans une famille juive aisée ; le père est un médecin brillant totalement absorbé
che. Expérience de la solitude entre son père et ses grands-parents maternels.possessivité avec sa belle-mère qui, elle, regrette le silence autour du suicide de la mère. Charlotte suit la
itisme. - "1933 : La haine accède au pouvoir ». Voyage en Italie avec ses grands-découverte de la peinture. Le retour en Allemagne est difficile et les grands-parents prennent la décision de
-sur- dépit en dépit des discriminations raciales. Son talent a fait la différence. 2- Rencontre avec Alfred Wolfsohn. Auteur de théories nouvelles sur les méthodes de chant, il devient le
professeur de Paula. Alfred est présenté à Charlotte et une relation respectueuse mais complexe se noue entre
eux deux. Alfred confie à Charlotte ledécouvrent mutuellement. Charlotte se sent devenir une artiste et une femme follement éprise. Première
expérience amoureuse.- 7 novembre 1938 : Herschel Grynszpan, jeune juif polonais de 17 ans, abat un officier allemand dans
Le père de
Charlotte est arrêté et interné puis libéré 4 mois plus tard. Cette expérience incite Albert et Paula à exiler
Charlotte auprès de ses grands-
travaille mais reste pr-mère et révélation par le grand- » familial : grand-- Juin 1940 : derniers échanges de lettres entre Charlotte et ses parents. Travail acharné de Charlotte pour
réaliser Vie ? ou Théâtre ?épouse. Elle attend un enfant. 1943 : reddition italienne, la zone libre passe sous contrôle allemand. Charlotte et
2 - Présentation de l
de toute biographie, absence que peut esavoir davantage sur David Foenkinos, doit se contenter de consulter des sites en ligne qui se pillent les uns les
musique (jazz et guitare) dont il vivra brièvement, puis enfin de son ancrage durable écriture où sa réussite
est remarquable. David Foenkinos est un écrivain prolifique qui collectionne les distinctions littéraires et dont les
ontemporaine pour la surenchère doit inviter à la prudence soi- pour laquelle on se limitera ici à ne présenter que la -même trouvée sur Internet (Source : Evene)Dès le début des années 2000 (il a 26 ans), David Foenkinos publie plusieurs romans, dont Inversion de l'idiotie,
de l'influence de deux Polonais, prix François Mauriac 2001, Entre les oreilles (2002) et Le Potentiel érotique de
ma femme (2004) chez Gallimard. L'écrivain est apprécié pour ses textes empreints de légèreté et d'humour.
Également scénariste, il coécrit avec Jacques Doillon Trop (peu) d'amour et adapte pour le théâtre la pièce
Messie, de Martin Sherman. Il est par ailleurs à l'origine du scénario d'une bande dessinée, premier volet d'une
trilogie intitulée Pourquoi tant d'amour ? En 2005, alors que paraît chez Flammarion En cas de bonheur, il
participe à la réalisation d'un court métrage Une Histoire de Pieds avec son frère Stéphane avant de publier Les
Cours autonomes en 2006 (Grasset) et Qui se souvient de David Foenkinos ? en 2007 chez Gallimard. Le livre
reçoit le prix Giono. Après Nos séparations (Gallimard, 2008), Foenkinos décroche en 2010 le prix Conversation
et le prix des Dunes avec son roman La Délicatesse Gallimard, 2009). La même année, les Éditions du Moteur
publient Bernard tandis que Plon édite Lennon, un ouvrage dans lequel l'auteur (et fan) se met dans la peau du
Beatle assassiné. Suivent en 2011 Le petit garçon qui disait toujours non (Albin Michel) et Les Souvenirs,
présenté à la rentrée littéraire par Gallimard. La fin de l'année 2011 voit également arriver dans les salles
françaises l'adaptation du roman La Délicatesse, avec à l'affiche Audrey Tautou et François Damiens. Un film
3réalisé par David Foenkinos lui-même, accompagné de son frère. En 2013, il publie chez Gallimard Je vais mieux
puis, à l'occasion de la rentrée littéraire 2014, Charlotte, qui obtient le Prix Goncourt des lycéens ainsi que le Prix
Renaudot (Source : Evene)
Notons Charlotte a donné lieu en 2015 à une
version soixantaine de gouaches et . 6 - - : les sources de Charlotte - : poème en prose, prose poétique. -Les postures énonciatives : place du narrateur en récitant et en enquêteur. -Effets de cette forme poétique sur le traitement du récit. -Charlotte : De la novélisation à la biographie romancée.Le roman familial
-L. -Les figures de femmes -mère. -Les figures masculines : Albert, le grand-père, Kurt Singer, Alfred Wolfsohn. -Alfred Wolfsohn entre les femmes, Paula, Charlotte et les autres. - : typologie des épisodes retenus. -Le traitement de personnalités historiques singulières.Vie ? ou Théâtre ?
-Le projet artistique de Charlotte Salomon. - Alfred rencontré, Alfred perdu, Alfred retrouvé.Annexes
-Le sous-texte en italique : typologie. -Les aphorismes. -La galerie des personnages réels.5 Une approche intégrale de Charlotte
ère n°6135,
oportrait de Charlotte Salomon, mais rappelons encoreparaître une seconde édition Folio, n°6217, illustrée de 49 reproductions des 800 gouaches qui constituent
proprement Vie ? ou Théâtre ? 4 : faire connaître une artiste méconnue et cette qui, a-t-elle résumé " est toute ma vie ». Aussi serait-il dommageable s stpourquoi, il serait très souhaitable que les élèves puissent disposer de quelques exemplaires
illus effet, nous proposons ici une sélection de liens (cf infra) Proposition de travail : Charlotte, un roman avec du " déjà-là »Il est n roman donne lieu à adaptation, cinématographique ou théâtrale notamment, mais le
processus inverse est plus rare, voire excep Charlotte offre donc un singulespèce puisque ce roman est tributaire préexistante, elle-même singulière puisq. Stricto sensu, on pourrait novélisation, terme ordinairement réservé au film à son transcodage en sur le point de savoir en quoi quel point, Charlotte est une novélisation de Vie ? ou Théâtre ? Relire notamment le passage p. 81-82 où la recherche de son . On cherchera à faire émerger les effets de cetterencontre avec du " déjà-là », notamment sur le plan de la stratégie rédactionnelle de David Foenkinos :
, ture de récitant.Stade ultime de cette séquence : É
Avec Charlotte, avons-nous affaire à une novélisation, aboutissement dégradé de Vie ? ou Théâtre ?, ou
avons- ?Au choix, propositions
Première partie
Séquences 1 à 7, pages 13 à 29.
- Séquence 1, . mode de saut dans le récit ; auteur-narrateur place l scène fondatrice : Charlotte, , se découvre une altérité familiale face à une tombe. , puis toute la 1ère partie. - Séquence 1 (suite, p.13)é la tonalité et le thème, la suite les développe dans un montage parataxique de phrases qui
imprime de la vitesse au récit en quelques lignes ère et mère, leur dominante respect , et enfin du narrateur en récitant (dernière phrase). - Séquence 1 (suite, p.14-15) " La première Charlotte » Les 3 composantes du portrait : beauté, lenteur, mélancolie. 5 : il sait, il montre, il désigne, il voit ce que les personnages comparses ne voient pas,ne sentent pas : cet éloignement de Charlotte, son isolement autistique. La séquence fonctionne comme une
tragédie. La mort de Charlotte instille le poison de la culpabilité chez Franziskaprocessus morbide. Charlotte fonctionne comme suite tragique dont le récitant va mettre en perspective
les antécédents avec le devenir de Charlotte Salomon.Au terme de cette première séquence (p.13-15), tous les éléments sont en place pour que se déploie la suite
tragico-dramatique (p.15-29) : " un doigt sur le piano » marque le retour à la vie ; entrée en guerre ; Frankiska
infirmière ; rencontre avec Albert Salomon ; mariage et solitude ; naissance ; ce sera Charlotte, de haute lutte ; la
relation mère-fille ; neurasthénie de Franziska ; tentative de suicide ; suicide.Dans cette suite, la parataxe imprime le rythme, une fois encore, le récitant mène le jeu. Pas de portraits, pas de
descriptions qui ralentiraient le récit, mais des faits comme autant de constats. On notera au passage (p.19) une
occurrence du récitant comme acteur-enquêteur qui va sur les lieux de vie de Franziska, à
Charlottenburg (!)
Deuxième partie
Séquences 5 à 9 : C, avec Hase, puis avec Paula, cantatrice , qui entre dans la vie des Salomon. Relations mère-fille. La scène du Indignation dePaula au sujet du secret entretenu sur la mort de Franziska, ce suprême " arrangement avec la réalité ».
Lettre de Paula aux grands-parents de Charlotte. Révélations sur la "longue lignée suicidaire » ; avisme
morbide trop puissant», n arbre généalogique rongé par le mal», »Nouvelle occurrence du récitant en acteur-enquêteur (p.46-48). Se confirme et se dessine tout un hypertexte qui
produit des pauses dans le récit.Proposition de travail : Procéder au collectage complet de ces éléments hypertextuels puis en tirer des
conclusions sur dans son travail de romancier.Troisième partie
rtistique de Charlotte. DavidFoenkinos fait voisiner ce moment fondateur avec celui de la découverte de la forme que doit prendre son récit.
Séquence 8 : Genèse de Charlotte, découverte de la nécessité de sa forme. Moment capital du récit où Charlotte " se positionne du côté des artistes méprisésFoenkinos, voit se clarifier son projet romanesque. De proche en proche (Aby Warburg et le bon voisinage,
, le projet littéraire, la modalité "inspirée/respirée » de uCe passage est important à plus titre : le positionnement de Charlotte et la clarification du projet de
présentation générale de cette proposi : Charlotte commenovélisation. Est-ce le cas ? Quelle est la part de mimésis et la part de création ? Cette séquence 8 (et
-48 notamment) montre, dans son cheminement, dans ses interrogations, dans la mise en perspective du sens que Charlotte veut imprimer à ique singulière donnent forme au récit.Quatrième partie
6 Séquences 1 à 3 : Un nouveau personnage : Alfred Wolfsohn.Technique du portrait en dérobade (" »).
Un professeur-théoricien éminent mais fantasque. Sa place et son rôle auprès de Paula. cristallisation, le portrait qui progressivement émerge se nourrit extime image proposé par Charlotte Salomon au portrait-représentation du roman. Séquence 4 à 12 : Attirance, naissance du sentiment amoureux, désir, accomplissement. Un épisode de la vie de soldat- : le modèle de Vie ? ou Théâtre ? En quoi ce travail est-il une préfiguration de ce que sera Vie ? ou Théâtre ?Cinquième partie
antisémitisme, à travers ses manifestations et ses effets, Séquence 1 annonce, celle de la désintégration de ruptures.Séquence 1-10 : Repér
ème partie, leur agencement narratif pour aboutir à la scène finale du départSéquence 10 inattendue qui va
agir comme un moteur sur Charlotte. on de " construire » celui de Charlotte plutôt par la voie de , à , qui recourt davantage à : pas de plongée , assénée par lui-même, de ses convictions (en art comme en amour)on sache, connaisse et retienne de lui.Sixième partie
1940, l, la lumière de la Méditerranée, les grands-parents retrouvés, la grand-mère perdue, les révélations,
Cette partie du roman se prête à une étude de la densification dramatique du récit : déréliction de Charlotte,
recentrage sur la double figure des grands-parents, tentative de suicide de la grand-mère, fureur de son époux et
réactivation de la chaîne morbide à travers les révélations sur le suicide comme tropisme familial.
Cette densification du récit connaît une suspension avec la séquence 3 (page 156-159) -enquêteur cherche une nouvelle fois à approcher au plus près les lieux de vie des personnages de son récit : ici,
disparu. Sa rencontre avec une habitante luiSeptième partie
Séquence 6 (p.197-201)
Nouvelle étape dans la prise de conscience de Charlotte : de Vie ? ou Théâtre ? 7Huitième partie
Le récit a atteint Vie ? ou Théâtre ?
est désormais seule et libre.Séquence 6-13 (p.227-254)
résolution et de préparer la disparition de Charlotte Histoire (reddition italienne, Zone libre sous contrôle allemand direct, le rôle de pathétique dans la construction de cette fin de récit : en repérer les marqueurs.Épilogue
domine dans cet épilogue. Témoignages et clarifications, par leur caractère rétrospectif, donnent une stabilité
au récit.À la mise en récit de la disparition de Charlotte à la fin de la huitième partie répond dans cet épilogue la mise en
Charlotte.
: Charlotte est-il unesimple novélisation de Vie ? ou Théâtre ? ou au contraire un roman qui a su produire son propre espace
de créativité ?2 - Ressources disponibles et lectures complémentaires
David Foenkinos et le Prix Goncourt des LycéensDeux entretiens : David
Une lecture publique de Charlotte par Elsa ZylbersteinConférence animée par Shlomo Balsam, guide à Yad Vashem sur le thème : " Charlotte Salomon :
autobiographie au fil du pinceau »Un regard sur Vie ? ou Théâtre ?
Édition intégrale, texte et gouaches, éditions du Tripode 8 Charlotte au musée Masséna de Nice (2 séquences dont une commentée par David Foenkinos) Gouaches sans paroles : parcours-Vie ? ou Théâtre ?Ressources Wikipédia
Sur Charlotte
Sur Alfred Wolfsohn
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