[PDF] Lobjectif culturel en classe danglais : intéresser les élèves





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Seconde - Anglais. 17. VAC 2 ANG - 0801 - 1 fflfflfflffl COURS. 1ère leçon. BOB MARLEY THE REGGAE BOY. Robert Nesta Marley



LANGUES VIVANTES Déclinaisons culturelles

Anglais. Langages. Codes socio-culturels et dimensions géographiques et historiques. Gra- Blackbird The BeatlesThe Death of Emmett Till



Lobjectif culturel en classe danglais : intéresser les élèves

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Année universitaire 2014-2015

Master Métiers de l'enseignement, de l'éducation et de la formation

Second degré

L'objectif culturel en classe d'anglais :

intéresser les élèves, diversifier les apports et dépasser les stéréotypes

Présenté par Mlle Pilati Eloïse.

Mémoire encadré par Mme Collin Christiane.

Table des matières

Introduction ................................................................................................................................1

I. L'enseignement des langues vivantes étrangères : la place de la culture.................................3

A) Langue et culture : deux parts indissociables d'un même tout..........................................3

B) L'objectif culturel : l'écueil du stéréotype ........................................................................6

C) Des choix raisonnés mais restrictifs..................................................................................8

II. Problématique.......................................................................................................................12

III. Méthode..............................................................................................................................14

A) Participants......................................................................................................................14

B) Matériel...........................................................................................................................15

C) Procédure.........................................................................................................................17

IV. Résultats .............................................................................................................................21

A) Présentation des résultats................................................................................................21

B) Discussion.......................................................................................................................24

Annexe I : fiche d'îlot bonifié.....................................................................................................1

Annexe II : Supports .................................................................................................................2

Séance 1 : Introduction du projet...........................................................................................2

Séance 2 : Canada...................................................................................................................2

Séance 3 : Ireland...................................................................................................................3

Séance 4 : Kenya ...................................................................................................................3

Séance 5 : Guide fourni pour les recherches .........................................................................4

Séance 6 : India .....................................................................................................................4

Séance 7 : New Zealand ........................................................................................................5

Séance 8 : Jamaica .................................................................................................................6

Critères de réussite de la tâche finale ....................................................................................7

Annexe III : Questionnaire..........................................................................................................8

Annexe IV : Évolution des stéréotypes.......................................................................................9

Introduction

L'enseignement des langues vivantes étrangères en France est déterminé par le Cadre Européen Commun de Référence pour les Langues (CECRL)1. Il place l'apprenant au centre de ses apprentissages, pour lesquels ce dernier doit être acteur et actif. Ce cadre met en outre en valeur " la connaissance du monde », les " savoirs socio- culturels » ainsi que la " prise de conscience interculturelle »2. Ces composantes sont celles que l'on retrouve dans la notion de culture, souvent divisée en trois catégories : •La culture cultivée, qui a trait à l'art, la littérature, l'histoire ; •La culture du quotidien, qui se réfère aux traditions d'une pays, aux valeurs que ses habitants partagent, sa vie au quotidien ; •La culture comme un ensemble de données transmissibles.3

Dans le domaine de l'enseignement des langues, on se réfère à ces trois

composantes : l'apprenant est confronté à la fois à la culture cultivée (en étudiant des

textes littéraires, des oeuvres d'art ou des faits historiques) et à la culture du quotidien (avec laquelle il apprend à comprendre l'Autre et son mode de vie). L'enseignant, quant à lui, envisage également la culture comme un ensemble de connaissances à transmettre,

mais aussi comme une façon d'amener l'élève à prendre du recul par rapport à sa propre

culture. Pierre Bourdieu quant à lui définit la culture comme " la capacité à faire des différences »4. On peut ainsi estimer qu'enseigner la culture est amener l'apprenant à confronter son quotidien à celui de l'Autre, à comprendre les différences et à les accepter. En ce qui concerne la culture dans l'enseignement de l'anglais, on est confronté à la diversité du monde anglophone. L'anglais étant en effet l'une des langues les plus répandues dans le monde, elle couvre un panel de cultures très diverses. Il s'agit donc de

1Le CECRL a été publié par le Conseil de l'Europe en 2001.

2Conseil de l'Europe, Cadre Européen Commun de Référence pour les Langues, Les Éditions Didier,

Paris, 2001, p82.

3Enseigner la civilisation dans un cours de langue étrangère ?,

4Pierre Bourdieu, La Distinction, Paris, éditions de Minuit, 1979. In : Louis Porcher, L'enseignement

de la civilisation, Revue Française de la Pédagogie n°108, Juillet-août-septembre 1994, p5-12.

1 savoir comment aborder cette diversité de cultures avec les élèves, et comment leur faire dépasser les stéréotypes qu'ils ont construit autour de celles auxquelles ils sont peu exposées. Pour cela, nous parlerons en premier lieu de la place de la culture dans l'enseignement des langues vivantes. Nous verrons ensuite avec une expérimentation réalisée en classe de quelle façon diversifier l'enseignement culturel à l'aide de la

pédagogie en îlots et du travail en autonomie des élèves. Enfin, nous réfléchirons à la

mise en oeuvre de l'expérimentation, à ses résultats et à la manière dont elle pourrait être

optimisée. 2 I. L'enseignement des langues vivantes étrangères : la place de la culture Le CECRL est présenté comme une aide aux enseignants de langues vivantes

étrangères. Il invite également l'enseignant à réfléchir ses pratiques pédagogiques et à

prendre du recul sur la façon dont on exerce ce métier. Dès ses premières pages, il pose des pistes de réflexion, telles que : " comment s'effectue l'apprentissage de la langue »1.

Des éléments de réponse sont en outre apportés et développés, alors que les niveaux

européens en langue2 et les compétences langagières (compréhension orale, compréhension écrite, expression écrite, expression orale en continu, expression orale en interaction) que l'apprenant doit acquérir au cours de ses apprentissages nous sont explicités. Pour amener l'apprenant à acquérir ces compétences, différents objectifs ont été définis : non seulement linguistiques, sociolinguistiques, pragmatiques, méthodologiques, citoyens mais aussi culturels. Ce dernier objectif est essentiel dans l'apprentissage d'une langue étrangère, langage et culture étant deux parts indissociables d'un même tout. Pour amener les élèves à s'ouvrir à cette civilisation qui leur est étrangère, il convient de partir de leurs représentations ; un choix qui parfois peut conduire les apprenants à les renforcer. Un second écueil serait également de ne s'en tenir qu'à quelques données : dans le cas de l'enseignement de l'anglais, la culture anglophone et l'anglophonie étant très vastes, amener une grande diversité de savoirs culturels est une difficulté pour l'enseignant. Il lui faut ainsi faire des choix, de façon raisonnée mais en limitant bien souvent les apports à la culture d'un nombre réduits de pays anglophones. A) Langue et culture : deux parts indissociables d'un même tout " Enseigner une langue, c'est enseigner une civilisation »3, avance Ahmad Mousa.

1Conseil de l'Europe, op. cit., p4.

2Les niveaux définis par le CECRL commencent aux niveaux A1/A2 (débutant), puis se poursuivent

aux niveaux B1/B2 (intermédiaire) et enfin C1/C2 (expert).

3Ahmad MOUSA, Acquérir une compétence interculturelle en classe de langue, entre objectifs visés,

méthodes adoptées et difficultés rencontrées. le cas spécifique de l'apprenant jordanien, Thèse de

doctorat en Sciences du Langage et Didactique des langues, Université de Lorraine, Décembre 2012.

3 Au cours des deux derniers siècles, plusieurs méthodes d'enseignement des langues ont

été utilisées, s'appuyant chacune sur des objectifs différents4. C'est au début du XXème

siècle que la culture et la civilisation apparaissent comme une composante à part entière, voire centrale de cet enseignement. Christian Puren nous fait notamment part des cours actifs à orientation culturelle (CAOC)5 où l'objectif culturel apparaît pour l'une des premières fois en 1908, au travers de l'utilisation de textes littéraires6. En outre, en 1925, les Instructions Officielles annoncent dès leur préambule qu'il convient de " maintenir à l'enseignement secondaire son caractère original qui est d'être une méthode de culture et de viser à moins accumuler des notions qu'à former les esprits »7. Si les savoirs culturels ainsi que les savoir-être associés se sont établis comme une

compétence indispensable dans l'apprentissage d'une langue étrangère, on peut

s'interroger sur la pertinence de cette composante de l'enseignement : ainsi, en quoi l'objectif culturel est-il un élément central de l'apprentissage d'une langue ? D'après Abdallah-Pretceille et Porcher, tout enseignement/apprentissage d'une langue étrangère consiste en des situations de communication, ce qu'ils appellent " la pragmatique de la culturalité ». Pour eux, " un fait culturel n'est pas détachable d'une pratique énonciative qui rend les cultures opaques à elles- mêmes. »8 Plusieurs experts en didactiques des langues avancent la thèse selon laquelle les apports culturels sont indispensables pour parler une langue. On peut également citer Claire Kramsch qui affirme que " c'est en dégageant le tissu culturel des faits linguistiques qu'on arrive à enseigner la langue en tant que culture »9. De fait,

apprendre une langue sans appréhender les spécificités culturelles du ou des pays où elle

est parlée empêche une utilisation adéquate. Il existe par exemple nombre de termes intraduisibles d'une langue à l'autre (tels que : wintercearig, en anglais, qui désigne la

4Nous pouvons parler, parmi les plus citées, de la méthode traditionnelle du XIXème siècle, basée

exclusivement sur l'écrit, ou de la méthode audio-orale, basée exclusivement sur l'oral. Aujourd'hui, le

CECRL se base sur ce que Christian Puren (2002) appelle " une perspective co-actionnelle co- culturelle », où l'élève est placé au centre des apprentissages.

5Christian Puren, Histoire des méthodologies d'enseignement des langues vivantes, Paris, Nathan-CLE

international, 1988, p.169-173.

6" L'instruction de 1908 officialisait l'utilisation systématique en second cycle des textes littéraires

comme supports d'enseignement à la fois culturel - l'objectif principal étant culturel à ce niveau - et

linguistique - la nécessité étant reconnue d'y poursuivre la révision des connaissances linguistiques

supposées acquises en premier cycle. », Ibid.

7Instructions ministérielles relatives à l'Enseignement des Langues Vivantes, Journal Officiel du 3

septembre 1925, Bibliothèque nationale de France, www.gallica.bnf.fr.

8Martine Abdallah-Pretceille, Louis Porcher, Éducation et communication interculturelle, Paris : PUF,

1996, p. 127. In : Ahmad MOUSA, op.cit.

9Claire Kramsch, La composante culturelle de la didactique des langues,1995. In : Ahmad MOUSA,

op. cit. 4 tristesse que l'on ressent quand l'hiver est froid et long ; hanyauku, en rukwangali (langue parlée en Angola), qui fait référence au fait de marcher sur la pointe des pieds sur le sable chaud ; ou encore komorebi, en japonais, utilisé pour décrire la lumière du soleil que l'on voit au travers des feuilles des arbres) qui explicitent des situations spécifiques vécues par les locuteurs de ces langues. Certains gestes n'ont également pas la même signification d'une culture à l'autre : citons par exemple l'index et le majeur écartés, signe grossier en Angleterre, désignant simplement un chiffre en France, ou faire signe de s'approcher avec l'index, un geste qui représente la mort dans certains pays d'Extrême-Orient ; l'importance de la gestuelle dans la communication en fait un élément important de l'apprentissage d'une langue comme d'une culture. En outre, il faut prendre en compte que la culture est aussi vivante et " dynamique »10 que la langue qui y est associée, car elles suivent le cours du temps et les populations qui évoluent. On peut évoquer pour preuve ce qu'on appelle " la langue des jeunes », en constant renouvellement, qui en France est passé par le verlan (l'inversion des syllabes pour former un nouveau mot) ou la création de nouveaux mots par l'influence d'autres langues (kiffer pour parler d'amour ou d'appréciation, swag qui désigne une façon de se présenter au monde avec charisme) ; l'évolution de la communication (par exemple l'importance d'internet qui a démocratisé les échanges à

l'aide d'émoticônes ou qui a même créé un langage à part entière, le 1337 - leet - qui

consiste en la transposition de lettres en chiffres ou symboles) peut également être citée. Il en est de même pour le slang, dans le monde anglophone, qui est en constante évolution, ou des codes créés par les gangs pour communiquer. À cela, Ralph Linton ajoute que " les cultures sont véhiculées par des individus et ne peuvent s'exprimer que par leur intermédiaire »11. On peut ainsi s'interroger : est-il possible de comprendre pleinement et de parler une langue sans se familiariser avec la culture du (des) pays au(x)quel(s) elle est associée ? L'apprenant d'une langue se doit de comprendre l'individu et sa culture afin d'être en mesure de communiquer avec lui. Il peut certes également s'agir d'un outil de communication entre deux personnes ne partageant pas la même langue ; la différence

culturelle entre ces deux interlocuteurs peut alors devenir un obstacle à la

10Martine Abdallah-Pretceille, L'éducation interculturelle, PUF, Collection : " Que sais-je ? » n° 3487,

2004, 3ème édition 2010, p10.

11Ralph Linton, De l'homme, Paris, Éditions de Minuit, 1935, éd. 1968.

5 communication, et se référer alors aux spécificités culturelles d'une langue commune (ici l'anglais) peut permettre de palier à cette différence (notamment sur des termes spécifiques, le langage corporel, etc...).

À l'entrée dans l'enseignement secondaire, l'élève a souvent des idées préconçues au

sujet de cet individu et de sa culture. Partir de ces représentations pour obtenir son

intérêt est une pratique répandue, afin de déconstruire les stéréotypes et d'amener

l'apprenant à acquérir des savoirs. B) L'objectif culturel : l'écueil du stéréotype L'importance donnée à l'objectif culturelle diffère selon plusieurs critères dans l'enseignement des langues en France. La différence la plus flagrante se situe au niveau

des élèves ; si la culture est au centre des apprentissages dans les lycées généraux, où

l'enseignement des langues est organisé autour de grands thèmes12, elle est au collège centrée sur les apports linguistiques (grammaticaux, linguistiques et phonologiques).

L'approche est également très différente : en école élémentaire comme en collège,

l'objectif culturel se base davantage sur le quotidien des enfants anglophones (notamment anglais), en insistant sur des thèmes comme les fêtes calendaires, la vie à l'école, la nourriture, quelques grandes personnalités du monde anglophone13, là où les sujets abordés en lycée sont plus vastes et incitent davantage à la réflexion qu'à l'acquisition de savoirs14. L'enseignement des langues et de leur culture s'appuie ainsi sur des savoirs comme sur des savoir-être (respect de traditions, etc ...) relatifs à ces derniers. À ce sujet, Geneviève Zarate nous indique que " pour décrire en contexte scolaire une culture

étrangère à quelqu'un qui ne la connaît pas, on adopte les systèmes de perception & les

catégories que les membres de cette culture mettent en oeuvre pour se classer eux-

12En seconde, on s'organise sous le thème de " l'art de vivre ensemble » (BO spécial n°4 du 29 avril

2010) ; en ce qui concerne le cycle terminal, l'enseignement s'organise sous le thème " gestes

fondateurs et mondes en mouvement », divisé en quatre sous-thèmes : mythes et héros, espaces et

échanges, lieux et formes du pouvoir, l'idée de progrès (BO spécial n°9 du 30 septembre 2010).

13Programme de l'enseignement de langues vivantes étrangères au collège, Paliers 1&2, BO Hors Série

n°7 du 26 avril 2007.

14Cf note 12. Il convient toutefois de souligner que des savoirs culturels sont également abordés en

lycée, en rapport avec les thèmes proposés par les textes officiels. 6

mêmes. »15 Car il faut savoir que " les apprenants d'une langue étrangère n'abordent pas

leur nouveau domaine d'études exempts de toutes représentations. »16 L'enseignant part

ainsi des représentations existantes pour amener l'apprenant à les dépasser et à aller plus

loin. Par exemple, on peut s'appuyer dans un chapitre autour de l'Écosse sur les

stéréotypes des élèves (ils portent des jupes, ils jouent de la cornemuse, ils boivent du

whisky...) pour introduire le thème, puis, à l'aide de documents authentiques et de l'exploration de traditions locales, les guider vers des savoirs et savoir-être plus précis. Cette façon d'aborder une nouvelle culture est un moyen pour l'enseignant de capter l'intérêt de l'apprenant : ce dernier, en amenant les connaissances qu'il a sur le sujet, n'a pas le sentiment de " ne rien savoir » (parfois ressenti par les élèves) et peut s'appuyer sur ce qu'il sait déjà (ou croit savoir) pour construire des connaissances plus solides. C'est ici que se pose ce qu'on pourrait appeler l'écueil du stéréotype : en voulant

partir des représentations des élèves et les encourager à s'intéresser à la nouveauté, il

peut être complexe de ne pas les enfoncer dans leurs représentations qui elles-mêmes sont difficiles à déconstruire. En contexte scolaire, Geneviève Zarate parle aussi de " description universalisante » : Par description universalisante, on entend toute description scolaire d'une culture donnée qui, calquée sur le système interprétatif du natif de cette culture tend à sous-estimer le contexte culturel de réception où elle sera interprétée. (...) Il s'agit, dans le cas des manuels de langue, plus d'une auto-proclamation d'universalité que d'effets réellement observables.17 Les manuels, sur cette même logique, amènent également des connaissances qui incitent à la construction du stéréotype, ou qui ne sont pas en adéquation avec

l'évolution constante de la langue et de la culture18. Étant donné qu'il s'agit du support de

prédilection en collège, sur lequel les apprenants basent leurs apprentissages, ce décalage peut les conforter dans des représentations erronnées (par exemple, que tous

les élèves sur les îles britanniques portent un uniforme, que la nourriture y est bizarre...).

Cela implique donc des difficultés d'apprentissage pour l'élève, mais aussi des obstacles

à l'enseignement du professeur.

15Geneviève Zarate, Représentations de l'étranger et didactique des langues, Paris, CREDIF, 1993,

p27.

16Françoise Abdel-Fattah, Représentations interculturelles et identités en présence dans l'enseignement

de la culture française en Jordanie, Thèse de doctorat en sciences du langage, didactique et sémiotique, Université de Franche-Comté, Septembre 2006.

17Ibid, p28.

18Les manuels sont changés régulièrement dans les établissements, afin de suivre les nouvelles

directives officielles ainsi que pour éviter cet écueil. Il arrive toutefois qu'ils ne soient plus à la page et

que l'enseignant ne soit pas en mesure de s'en rendre compte. 7quotesdbs_dbs49.pdfusesText_49
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