[PDF] SUPER COLLABORATIF A contre-courant de la





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Où faire ses courses le moins cher?

28 juin 2007 D'ici à la fin de l'année le pionnier européen du discount devrait compter 50 points de vente en Suisse. FRC. Page 5. Au magasin d'ameu-.



Etude comparative sur les budgets alimentaires selon divers régimes

consommateur pourrait tendre vers un panier non seulement moins cher mais de la statistique suisse (OFS) pour l'enquête sur le budget des ménages.



Cas : Aldi sur le marché Suisse1

7 oct. 2005 Reste que «politique agricole oblige»



SUPER COLLABORATIF

A contre-courant de la grande distribution les supermarchés coopératifs des produits sains et moins chers. ... buts»



Les fruits et légumes bios sont moins chers au marché

10 oct. 2018 tes de fruits et légumes suisses et bios au marché ou en supermarché. Sur la base du calendrier saisonnier. Bio Suisse nous sommes allés



Le vrai prix dun paquet de cigarettes en Suisse

beaucoup de personnes à arrêter de fumer donc moins de ventes



Guide de létudiant - Cluj-Napoca

a) Suisse ou Allemagne > Autriche > Hongrie > Roumanie fac scannés et peuvent vous les imprimer



Guide relatif à la lutte contre les abandons et dépôts illégaux de

Fiche 22 : Smicval Market une déchetterie à l'allure de supermarché . bien moins cher



Petite histoire de la grande distribution et de la consommation de

supermarchés: 1948 à Londres 1951 en Suisse



Étude sur le marché du vin en Suisse 2017: notoriété habitudes de

relève 6% en moins en Suisse alémanique. ? En ce qui concerne le rythme de consommation Seriez-vous prêt à payer plus cher un vin certifié Grand Cru ?

Quels sont les supermarchés les moins chers de France ?

Les supermarchés de l’enseigne E. Leclerc sont réputés pour faire partie des distributeurs qui offrent les prix les plus intéressants aux consommateurs qui ont un petit budget. Grâce à ses prix bas dans ses rayons, ce géant de la distribution a obtenu la première place dans le classement des supermarchés les moins chers de France.

Quelle est la chaîne de supermarché la moins chère?

Selon un paquet de produits de marques nationales et internationales, Colruyt apparaît comme la chaîne de supermarchés la moins chère. Colruyt est suivi par Albert Heijn, présent uniquement en Flandre, et Carrefour. Les discounters Aldi et Lidl ne sont pas repris dans cette comparaison en raison de leur offre limitée.

Pourquoi les marchandises sont-elles élevées en Suisse ?

Monsieur Prix explique les raisons des prix élevés des marchandises en Suisse. Il se prononce également sur le phénomène du tourisme d’achat. La carotte est le légume le plus consommé en Suisse à raison de plus de 8 kg/an/pers. Dont 7 kg cultivés dans notre pays.

Quel est le prix d'un supermarché?

Supermarché Sous-sol: entrepôt, vestiaire, peu ou pas de surface de vente 25.– 30.– à 40.– 40.– à 55.– Rez-de-chaussée: surface essentiel- lement affectée à la vente 80.– à 130.–

3 FOCUS

INTERNATIONAL

LE COURRIER

LUNDI 18 JUIN 2018

A contre-courant de la grande distribution, les supermarchés coopératifs s'imposent pour proposer

des produits sains et moins chers. En France, à Paris, La Louve montre l'exemple

SUPER COLLABORATIF

JUSTINE KNAPP, PARIS

Alternatives X Ses portes au-

tomatiques ont été mises en marche à l'automne 2017. Dans ce quartier populaire de l'ex- trême nord parisien, serré entre une zone gentri

ée et les tentes

de migrants, un supermarché de 1450 m2 a rejoint le rez-de- chaussée d'un des nouveaux bâtiments qui ont euri ces der- nières années. Si à travers les baies vitrées on pouvait aperce- voir de banals caddies, caisses enregistreuses ou étals organi- sés, un écriteau "tout le monde peut y faire ses courses, il suf t de devenir coopérateur et parti- ciper au fonctionnement du ma- gasin» annonçait la couleur.

La Louve est le plus grand et

le premier supermarché colla- boratif de France. En d'autres termes, il appartient à ses clients qui le gèrent comme bon leur semble. Pauline, trente- naire, ex-cultivatrice de plantes aromatiques fraîchement dé- barquée à Paris, distille age- nouillée devant le rayon ména- ger quelques astuces d'utilisa- tion de noix de lavage, incon- nues pour son interlocutrice.

Les deux coopératrices ne font

pas partie des clients du jour, mais s'avèrent "en service».

Elles se chargent de réapprovi-

sionner le rayon.

La différence avec une épice-

rie solidaire ou une coopérative de consommateurs est là: le par- ticipatif. Chaque mois, pour être autorisé à y rouler son caddie, chaque membre travaille trois heures pour faire tourner la boutique, de la tenue de la caisse

à la réception des livraisons. Au

préalable, les 6500 coopéra- teurs actuels ont acheté des parts sociales de La Louve et dis- posent d'une voix chacun pour la prise de décisions collectives.

Au départ, Hélène, cadre de

57
ans, rejoint le groupe pour prendre part à ce projet collec- tif de grande ampleur. "Je n'au- rais jamais entrepris seule à cette échelle, mais le processus administratif m'intéressait, sa- voir comment on allait faire bosser des personnes légale- ment par exemple.» Et puis pro- gressivement, malgré l'heure de trajet qui la sépare de son chez-elle, elle change ses habi- tudes pour faire quasi tous ses achats sur place: "Par rapport au marché où j'avais l'habitude d'aller, les courgettes sont deux fois moins chères.» Plus préci- sément, les produits sont 15 à

40% moins chers que leurs

équivalents dans les autres cir-

cuits de distribution, sans que la rémunération juste des pro- ducteurs passe à la trappe. Pas de marketing et une main- d'oeuvre bénévole (seuls 8 sala- riés assurent le suivi, contre 25 pour une structure classique): ces économies font indéniable- ment baisser les prix.

Du lien social

d'un service à l'autre

A la Louve, la manière d'appré-

hender la "corvée des courses» est tout autre qu'en grande sur- face. Dans les rayons, l'un conseille spontanément un autre sur un fromage "trop bon»; celle chargée de peser les fruits et légumes livre ses re- cettes à base de bergamote face

à un client circonspect; une

autre encore, qui venait de poser ses achats sur le tapis roulant, passe volontiers derrière la caisse pour montrer comment scanner ce code-barres récalci- trant. La Louve officie comme un lieu d'échange, où les liens se tissent d'un service à l'autre (la plupart retrouve le même cré- neau et la même équipe chaque mois); certains effectuent même leurs heures mensuelles en fa- mille, entre frères ou père et lle.

En travaillant en duo, sou-

vent intergénérationnel, le sa- voir-faire du groupe progresse.

Les consignes sont dispensées

de celui-qui-l'a-déjà-fait au no- vice: des quatre caisses ("cette marque de bière ne passe ja- mais, alors on tape la référence

à la main»), aux frigos du sous-

sol ("pour l'inventaire du surge- lé, tu n'arriveras pas à rester plus de quelques minutes à l'in- térieur donc on se relayera vite»), jusqu'aux espaces de conditionnement ("je remplis les sachets de dattes, et toi tu les pèses pour y accoler une éti- quette»). Sur les murs, des ches pense-bêtes accrochées au fil des erreurs régulières aiguillent davantage encore les coopéra- teurs. "Je sens qu'on est tous plus en phase», témoigne Hé- lène, en binôme avec Martine avec qui elle a sympathisé pen- dant ses services. "Ça roule maintenant», compare-t-elle en faisant référence aux périodes d'essai du supermarché. Une phase test en 2016; une épicerie

éphémère à quelques rues de là,

un an plus tôt.

Des rayons dignes

d'épicerie ne

Les prémices du projet se sont

profilées dès 2010. L'initiative parisienne est signée Tom Boo- the et Brian Horihan, qui se sont inspirés de la Park Slope Food

Coop, née il y a plus de quatre

décennies à New York, et gérée par trois fois plus de membres qu'à Paris pour presque la même surface. En Europe aus- si, "nous avons montré qu'il est possible de faire tourner un su- permarché en participant trois heures toutes les quatre se- maines à son fonctionnement», posent les fondateurs. En guise de slogan de ralliement, un er "nous n'étions pas satisfaits de l'offre alimentaire qui nous

était proposée, alors nous avons

décidé de créer notre propre su- permarché» orne aujourd'hui la plateforme en ligne commune aux membres.

Si un moteur contestataire

en a mené une partie à La

Louve, d'autres brandissent la

carte de la proximité (42% des coopérateurs résident dans l'arrondissement), de l'intérêt

écologique (la gestion respon-

sable des déchets et l'antigas- pillage font partie des priorités), du prix et surtout du goût. "Je ne faisais pas mes courses en magasin bio et ne voulais pas retrouver ici un Naturalia pour végétariens, rapporte Frédé- ric, quadragénaire et opticien dans le quartier. La qualité des produits m'a convaincu.» Les rayons n'ont en effet rien à en- vier aux épiceries nes: la sélec- tion de fromages est suivie par un Meilleur Ouvrier de France, celle des bières artisanales te- nue par un comité de passion- nés au poil sur la question, la viande extra-fraîche condition- née sous-vide est fournie par deux frères éleveurs qui mènent eux-mêmes leurs bêtes à l'abat- toir qui jouxte leur ferme.

Le bio et local domine

Parmi les 3000 références choi-

sies par les membres, la majori- té est bio, artisanale, locale.

Mais les produits convention-

nels comme exotiques per- mettent de laisser le choix selon ses envies et ses moyens. La

Louve contribue cependant à

une certaine éducation popu- laire. "Le plus important c'est le fait qu'avec notre système, je peux me permettre d'acheter des produits de bonne qualité avec le revenu que j'ai, alors que ce n'était pas habituel pour moi avant, résume Tom Boothe au moment de la sortie de son do- cumentaire sur le modèle new yorkais. Si tu es habitué à cette bonne qualité de nourriture, peu importe ton éducation, tu seras habitué au vrai goût. Et à partir de là, tu es plus exigeant pour toute ta vie, et c'est donc ce genre de supermarché qui peut profondément changer la relation de notre société à la consommation.» Et d'évoquer en opposition "un système qui ne marche pas, (...) pour qui la qualité de la nourriture im- porte seulement en fonction du fric que ça rapporte».

A La Louve, tous les béné

ces sont réinvestis dans le fonction- nement du supermarché. Pour la maison mère américaine, les idées d'investissement ont été

épuisées tant la machine tourne

à plein régime. Un fonds destiné

à prêter de l'argent aux petites

coopératives qui se lancent sur le même modèle a même été mis en place. L'idée pourrait à l'ave- nir convenir outre-Atlantique, où les louveteaux se multiplient peu à peu. I "Peu importe ton éducation, tu seras habitué au vrai goût»

Tom Boothe

ET AILLEURS EN EUROPE?

Seuls deux supermarchés coopératifs sont o

ffi ciel- lement ouverts, outre le modèle original new yorkais de la Park Slope Food: La Louve, à Paris, et Bees Coop, à Bruxelles. Pour les autres, qui se mul- tiplient à vitesse lumière dans les grandes villes européennes, il faut encore être patient. On compte près d'une cinquantaine de supermarchés coopé- ratifs, soit en phase test, soit au stade de projet, en France surtout, mais aussi en Espagne et en Suisse. Pour tous, un même refrain s'impose: "économie locale», "prix juste» et "partage». Si les équipes se forment rapidement, permettant de lancer l'a ff aire grâce à l'achat de parts sociales, tester son mode de fonctionnement relève d'une autre histoire. "La gestion d'une épicerie coopéra- tive est un projet qui évolue constamment et de nouvelles zones d'ombre apparaissent, explique Johann Zoller, l'un des fondateurs du Nid, à Ge- nève. Nous devons notamment encore améliorer la gestion des invendus.» L'épicerie test est en place depuis le 21 février, le supermarché définitif ouvri- ra dans un local de 300 m 2 en janvier 2019. Dux cent cinquante coopérateurs ont déjà rejoint le nid et les demandes ne faiblissent pas. L'aide de la Park Slope, de Bees Coop et de La Louve a été né- cessaire. "Nous sommes en contact depuis les dé- buts», rapporte le fondateur suisse. Le supermarché parisien n'aurait lui-même jamais vu le jour sans l'expérience de son parent new yorkais. "Les premiers salariés y ont passé plu- sieurs jours, puis communiquaient chaque se- maine par Skype, rappelle Audrey Dauman, béné- vole au pôle communication de La Louve. On renvoie la pareille.» Leur système d'exploitation est par exemple donné gracieusement. Les documents utiles ou autres logiciels comptables passent aussi de main en main pendant les Rencontres intercoop (organisées en février 2017 et en avril 2018), où les acteurs des projets en cours se réunissent. "A la Louve, vu la demande, on s'est organisé via un 'groupe d'essaimage', précise Audrey. On planche aussi sur des 'fiches transmission' qu'on pourrait envoyer et sur un projet d'école avec des stages.» Fin mai déjà, un curieux a fait le trajet depuis

Stockholm pour se former pendant une semaine au

supermarché français. JKP

Chaque mois chaque membre travaille trois heures pour faire tourner la boutique, de la tenue de la caisse à la réception des livraisons. Au préalable, les 6500

coopérateurs ont acheté des parts sociales de La Louve.

ROXANNE SÉVIGNY / MEREDITH MULLINS

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