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:

Syrie :

en finir avec une guerre sans fin

Michel Duclos

NOTE JUIN 2017

L'Institut Montaigne est un laboratoire d'idées - think tank - créé fin 2000 par Claude Bébéar et dirigé par Laurent Bigorgne. Il est dépourvu de toute attache partisane et ses financements, exclusivement privés, sont très diversifiés, aucune contribution n'excédant 2 % de son budget annuel. En toute indépendance, il réunit des chefs d'entreprise, des hauts fonctionnaires, des universitaires et des représentants de la société civile issus des horizons et des expériences les plus variés. Il concentre ses travaux sur quatre axes de recherche : Cohésion sociale (école primaire, enseignement supérieur, emploi des jeunes et des seniors, modernisation du dialogue social, diversité et égalité des chances, logement)

Modernisation de l'action publique

(réforme des retraites, justice, santé) Compétitivité (création d'entreprise, énergie pays émergents, financement des entreprises, propriété intellectuelle, transports)

Finances publiques

(fiscalité, protection sociale) Grâce à ses experts associés (chercheurs, praticiens) et à ses groupes de travail, l'Institut Montaigne élabore des propositions concrètes de long terme sur les grands enjeux auxquels nos sociétés sont confrontées. Il contribue ainsi aux évolutions de la conscience sociale. Ses recommandations résultent d'une méthode d'analyse et de recherche rigoureuse et critique. Elles sont ensuite promues activement auprès des décideurs publics. À travers ses publications et ses conférences, l'Institut Montaigne souhaite jouer pleinement son rôle d'acteur du débat démocratique. L'Institut Montaigne s'assure de la validité scientifique et de la qualité éditoriale des travaux qu'il publie, mais les opinions et les juge ments qui y sont formulés sont exclusivement ceux de leurs auteurs. Ils ne saur aient

être imputés ni à l'Institut, ni,

, à ses organes directeurs.

L'AUTEUR

Ancien élève de l'ENA,

Michel Duclos

a été directeur adjoint du Centre d'Analyse et de Prévision du ministère des Affaires étrangères (1984-1987), ambassadeur au COPS à Bruxelles de 2000 à 2002, représentant permanent-adjoint de la France auprès des Nations Unies de 2002 à 2006, ambassadeur de France en Syrie de

2006 à 2009, puis en Suisse de 2012 à 2014.

Syrie :

en nir avec une guerre sans n

NOTE -

JUIN 2017

Il n'est désir plus naturel

que le désir de connaissance

INTRODUCTION

En mars 2011, des incidents dans la petite ville de Deraa, non loin de l a frontière avec la Jordanie, allumaient la mèche de vastes manifestations dans u n certain nombre de villes de Syrie. Dans ce pays comme ailleurs au Proche-Orient, un sourd mécontentement couvait du fait de la paupérisation de certaines couches de la population, du contraste de plus en plus visible avec l'enrichissement par la c orruption de quelques proches de la famille présidentielle (l'omniprésen t cousin Rami Makhlouf), de l'arrivée d'une jeunesse nombreuse sans emploi bien que souv ent éduquée, et de décennies d'oppression. La terrible répression que choisit aussitôt le régime de Bachar el-Assad, ainsi que le contexte du Printemps arabe, allaient conduire à une révolte, d'abord pacifl que, puis à une révolution et enfln à une guerre civile à connotations co nfessionnelles. Un conit régional par procuration, avec une dimension Est-Ouest à partir de l'intervention militaire russe (septembre 2015), se greffa très vite sur la guerre civile. Parallèlement, l'émergence des centrales terroristes, et notamment de l'organi sation État islamique (EI), à cheval entre l'Irak et la Syrie, imposait assez vite - un conit à côté du conit - bien que lié au conit central entre le régime et l'oppositi on. De surcroît, l'irrédentisme kurde au nord-est et l'inquiétude israélienne devant l'intervention du Hezbollah ajoutaient d'autres fronts à cet enchevêtrement de conits. Un peu plus de six ans plus tard, sur une population de 22 millions de S yriens,

400 000 ont trouvé une mort souvent atroce, plus de 6 millions sont déplacés dans

leur propre pays et plus de 5 millions ont dû fuir à l'étranger. Un million de Syriens survivent dans des zones assiégées et au moins 13,5 millions ont dé sespérément besoin d'assistance humanitaire. Si la tragédie syrienne dévore d'abord ses propres enfants, les ondes de choc qu'elle provoque ont un effet déstabili sant sur toute la région et atteignent l'Europe, frappée par le terrorisme et aff aiblie par la crise des réfugiés. Cependant en février-mars 2017, l'impression prévalait que l'on arrivait peut-êt re à un début de sortie de crise. Les Russes, perçus depuis la chute des quartiers est d'Alep comme les maîtres du terrain face à une opposition non-djihadiste laminée, donnaient le sentiment de vouloir un accord politique, malgré des alliés ré gionaux (régime syrien et Iran) rétifs. La chute de Raqqa, capitale syrienne de l'EI, était programmée par les États-Unis et leurs alliés de la coalition anti-EI. L'administration Trump, fraîchement www.institutmontaigne.org 8 installée, était perçue comme disposée à s'entendre av ec Moscou. L'attaque chimique du 4 avril et surtout la frappe punitive américaine du 6 pourraient remettre en questi on ces différentes hypothèses. Mais l'interrogation de fond reste pertinente : n'y-a-t-il pas, dans les circonstances actuelles, une fenêtre d'opportunité permettant de faire avancer un règlement politique de la tragédie syrienne ? Cette note tente d'apporter quelques éléments de réponse en esquissant une lecture du conit six ans après son déclenchement (I), avant de rappe ler la nature du régime syrien (II), d'évaluer les données de la situation actuelle (

III) et de formuler, à destination

principalement des Européens et de la France, des propositions d'action (IV). www.institutmontaigne.org

SYRIE : EN FINIR AVEC UNE GUERRE SANS FIN

Iraq

Turkey

Jordan

L e b a non

Israel

S Y R I A T u r key

Latakia

Tartous

HomsHamaIdlib

Ar-Raqqa

Deir ez-ZourHasaka

Qamishli

Palmyra

Aleppo

Dera'aDamascus

Suwayda

Areas of Control

Opposition Control /

AQ Permissive

ISIS ControlRegime ControlHezbollah Dominated

YPG ControlTurkish / Opposition ControlOpposition Control /

AQ & ISIS Permissive

This graphic likely under-represents the extent of the locations targeted in Eastern Syria, owing to a relative lack of activist reporting from that region.This map does not depict al Qaeda control in Western Syria. ISW is developing a new control of terrain map that will assess the full extent of al Qaeda presence in Syria.

Situation au 7 juin 2017

11 I

LEÇONS DE LA CRISE SYRIENNE

A. Les lectures de la crise

2. Au récit du " complot », l'opposition dite " modéré

e », c'est-à-dire nationaliste, a tenté d'opposer celui de la " révolution ». Les observateurs ont été impressionnés par la volonté de dépasser les clivages confessionnels qui a marqué les premières manifestations, autant d'ailleurs que par le courage qu'il fallait aux manifestants pour affronter un ré gime dont la férocité faisait régner la terreur dans le pays depuis tant d' années. Cet esprit " révolutionnaire » s'est ensuite manifesté dans les zone s libérées de la tutelle du pouvoir, par le fonctionnement de conseils locaux de gouvernement faisant souvent preuve d'un remarquable sens des responsabilités. Ce courant d'inspiration essentiellement civique a subi une marginali sation au fur et à mesure que le régime (dès les premiers mois, avec l'ai de dans le domaine cybernétique de la Russie et de l'Iran ?) éliminait les jeunes activistes urbains, férus de réseaux sociaux, qui constituaient l'âme de l'op position paciste initiale. Simultanément, la militarisation puis la " radicalisation » des rebelles chassaient des zones non contrôlées par le régime les classes moyennes ou

éduquées,

ainsi que les journalistes occidentaux. On peut dire que la plus grave d

éfaite de

l'opposition s'est produite dans cette " bataille des récits

3. Les gouvernements occidentaux les plus engagés (américain, français, britan-

nique notamment) n'ont pas réellement pris parti dans ce conit des interpré tations. Ils ont abordé la question sous un autre angle : l'exigen ce d'un retrait du chef du régime, Bachar el-Assad, conformément à la position qu'ils avaient adoptée précédemment pour Ben Ali ou Moubarak puis en raison du rôle d'Assad dans la montée des extrêmes dans le conit. Pour autant, ces gouvernements ne se sont jamais vraiment donné les mo yens d'opérationnaliser cette exigence, par réticence, comme nous le verrons plus loin, au recours à la force, mais aussi en raison d'un doute sous-jacent . Au fond, les Occidentaux demandaient le départ d'Assad sans être complètement convaincus que sa lecture du régime fût complètement fausse et la lecture de l'opposition nationaliste complètement crédible. Inversement, le régime de D amas et ses soutiens ne se sont pas contentés de promouvoir leur " récit : ils ont mis en oeuvre avec opiniâtreté une stratégie militaire de triangulat ion efcace en donnant la priorité à la destruction de l'opposition nationaliste tout en instrumentalisant la montée en puissance du djihadisme. www.institutmontaigne.org

SYRIE : EN FINIR AVEC UNE GUERRE SANS FIN

12 B. Asymétrie des soutiens extérieurs et dynamiques internes

1. Une sorte d'illusion rétrospective pourrait laisser penser que la défa

ite de l'insurrection était inscrite dans la démographie " ottomane

» de la Syrie (très

différente de la situation d'États-Nations que sont la Tunisie, le Maroc ou, très largement, l'Égypte). D'un côté, le socle solide mentionné précédemment (co nsidérablement rétréci aujourd'hui : les grands bourgeois sunnites de Damas restent loyaux par défaut, et pas au point de ne pas soustraire leurs flls à la conscription ; le s jeunes alaouites se dérobent également de plus en plus ; une grande partie de la population en " zone régime » est probablement moins " loyale » que " soumise

» à celui-ci)

; d'un autre côté, un monde sunnite fragmenté entre villes et campagne s, Alep et Damas, religieux et laïcs, tribus, bédouins ou encore élites occidenta lisées, trop divisés pour former une véritable (une communauté soudée) et jusqu'ici incapable de produire un politique reconnu. Nonobstant cette " base sociale », il a fallu au régime d'As sad l'intervention du Hezbollah et de l'Iran (dès 2011-2012) pour " tenir » j usqu'à l'intervention russe. La vraie leçon du conit syrien réside dans l'inu ence majeure des interventions extérieures sur les dynamiques internes 1

2. Ce constat se vérifle d'abord dans l'impact que les interventions du Hezbollah, de

l'Iran et de la Russie ont eu sur l'évolution générale du ou des conits e n Syrie. La bataille de Qousseir en mai 2013 constitue un point d'inexion majeur, marquant l'entrée en scène offlcielle du Hezbollah. À partir de cette date, le discours djihadiste, jusque-là marginal dans la rébellion, commence à trouver un écho. Les flnancements du Golfe vont désormais faire goner les groupes islamistes au détriment de l'Armée syrienne libre (ASL). 1

À cet égard, voir l'encadré page 14 :

www.institutmontaigne.org

SYRIE : EN FINIR AVEC UNE GUERRE SANS FIN

Fluctuations des rapports de force dans les guerres en Syrie Il est difcile de rendre compte des uctuations des rapports de forces sur un

théâtre où les lignes de front ont certes bougé (régime / opposition) mais peut-être

plus encore la conguration des acteurs parties aux différents conits (régime / rébellion nationaliste / djihadistes). On propose ici de distinguer quatre phases :

1. Première phase, de 2011 à 2013 :

En 2012, le régime perd le contrôle de la majorité du territoir e syrien, d'une grande partie des villes d'Alep et de Deir ez-Zor, des faubourgs de Damas, Homs et Deraa ainsi que d'une part importante des puits de pétrole et des zones frontalières. Au sein de l'appareil d'État et de l' armée, les désertions se multiplient. Les islamistes et les djihadistes sont alors minoritaires voire inexistants au sein de la rébellion, ce qui permet à l'ASL et à la société civile de créer un système de gouvernance parallèle.

2. Deuxième phase, recouvrant l'année 2013 :

L'intervention du Hezbollah en Syrie lors de la bataille de Qousseir en mai

2013 accentue la polarisation entre acteurs sunnites et pro-iraniens

en Syrie. Le discours djihadiste sunnite, jusque-là marginal au sein de la rébellion, bénécie désormais d'un certain écho. En août, le renoncement des États-Unis à intervenir à la suite des attaques chimiques de la Ghouta affaiblit considérablement ceux qui, au sein de la rébellion, étaient favorables à une alliance avec l'Occident. En décembre, des forces islamis tes pillent les d'armes de l'ASL et s'attaquent à son quartier général à Bab al-Hawa, d'où elle tentait de constituer un commandement unié . Le régime est désormais convaincu qu'il peut détruire militairement l' opposition sans craindre une réaction de la communauté internationale. De nombreux rebelles rejoignent par désespoir les rangs des groupes djihadistes dont l' argumentaire anti-occidental se trouve alors crédibilisé. La montée en puissance du Front al-Nosra et l'ofcialisation de son allégeance à al-Qaïda, la création www.institutmontaigne.org

SYRIE : EN FINIR AVEC UNE GUERRE SANS FIN

de l'EI, et la captation de la quasi-totalité des ressources exté rieures par les réseaux islamistes achèvent de ruiner les efforts d'unication de l'ASL et de gouvernance des conseils locaux. La ville de Raqqa, prise par l'ASL en mars 2013, illustre cette évolution : l'EI cible progressivement, puis systématiquement, les opposants, les membres du conseil local et de l 'ASL avant de prendre nalement le contrôle total de la ville début 2014.

3. Troisième phase, du début 2014 à septembre 2015 :

La rébellion déclare une guerre totale à l'EI à partir de janvier 2014. L'EI s'empare alors de la province de Raqqa en janvier et de celle de Deir ez-Zor en juillet 2014, permettant une continuité territoriale avec les territo ires contrôlés en Irak et depuis lequel l'EI a déclaré son Califat. La rébe llion nationaliste retrouve cependant une certaine cohérence au cours des années 2014 et

2015. Au nord, l'ASL expulse l'EI des provinces d'Idlib et d'

Alep, et reçoit des

armes pour combattre le régime et l'organisation djihadiste. La li vraison de missiles anti-char TOW empêche toute progression de l'infanterie d u régime. En mars 2015, les rebelles s'emparent de la ville d'Idlib. Dans le sud du pays, les brigades ASL dominées par les éléments nationalistes s'u nient et créent le Front Sud, qui se professionnalise notamment grâce au soutien de la Jo rdanie.

4. Quatrième phase du conflit, de septembre 2015 au début 2017 :

L'intervention de l'aviation russe en Syrie se manifeste par une massica tion des bombardements sur les structures civiles et militaires de la rébe llion. Ces bombardements provoquent un exode massif des populations vivant en zone rebelle et une impossibilité de construire un système de gouvernance auton ome. Ils visent particulièrement les groupes de l'ASL soutenus par les États occid entaux, perçus comme une menace réelle à la fois politique et militaire sur le ré gime. Pendant ce temps, les États soutenant l'opposition poussent les rebelles à la désescalade avec le régime pour se concentrer sur la lutte anti-djihadiste. Ceci est analysé par Assad comme un lâchage de l'opposition par ses alliés et l'incite donc à rester dans une stratégie d'écrasement total de l'insurrection et à un refus total de toute négociation. Le régime continue ainsi sa progression contre les rebelles, s'emparant www.institutmontaigne.org

SYRIE : EN FINIR AVEC UNE GUERRE SANS FIN

des derniers quartiers de Homs (décembre 2015), de Daraya (août 2016) et d'Alep (décembre 2016), ainsi que contre l'EI en reprenant Palmyre (septembre

2016).

Le pays est divisé

de facto en différentes zones : " zone régime », EI, " zones » kurdes, turques et rebelles. La plupart des factions soutenues par la Turquie, la Jordanie ou les États-Unis ne combattent plus le régime. Des poche s rebelles autour de Homs et Damas résistent. Dans la province d'Idlib et au nord de Hama, les brigades de l'ASL et d'autres factions sont alliées à al-Nosra le jour et le combattent la nuit. Par ailleurs, lorsque l'armée syrienne s'effondre (300 000 homm es au début, 20

000 vraiment en état de se battre aujourd'hui selon certaines sources russes), le

Hezbollah et l'Iran organisent, arment et entraînent les milices s yriennes (Forces de Défense Nationale et autres) et étrangères (outre le Hezbolla h, Irakiens, Pakistanais, Afghans, Libanais, Iraniens, etc.). On estime aujourd'hui entre 50 0

00 à 70 000

le nombre de miliciens opérant aux côtés du régime, entraî nant une atomisation presque symétrique à celle de la rébellion. Les Russes, installés dans leur base navale de Tartous et aérienne de Hmeimim, fournissent une couverture aérienne cruciale pour compenser les déciences des troupes au sol du régime. On fait état périodiquement de tensio ns qui existent certainement entre les différents acteurs de la coalition russo-irano-régime. L'unité de vue a été maintenue jusqu'ici sur la priorité des cibles : frapper la rébellion nationaliste plutôt que les centrales djihadistes en partant de l'idée que l'on ne peut pas (thèse de Bachar el-Assad) ou que l'on ne peut que difci lement (thèse russe) différencier les groupes rebelles selon leurs afliations supposé es. Ainsi, l'attaque des quartiers est d'Alep était présentée par le régime et ses all iés comme justiée par la présence de forces djihadistes (beaucoup moins nombreuses selon les Nations Unies que les groupes nationalistes) coopérant é troitement avecquotesdbs_dbs21.pdfusesText_27
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