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    La sociologie rurale étudie les rapports sociaux qui sont voilés dans les faits économiques, les rapports des ruraux avec leur environnement naturel, les rapports de ruraux entre eux, et avec les autres.
  • Qui est le fondateur de la sociologie rurale ?

    1Fondateur de la sociologie rurale en France, Henri Mendras est mort le 5 novembre 2003. Fils d'un officier non conformiste, il était issu d'une famille de la bourgeoisie provinciale anciennement implantée en Lozère et dans l'Aveyron.
  • Quelles sont les caractéristiques de la société rurale ?

    Les caractéristiques essentielles de l'espace rural sont, d'une part, la prépondérance de l'agriculture et de la sylviculture en tant que secteurs économiques et d'autre part, le manque d'éléments urbains, la faible densité de l'habitat, le manque d'emplois ainsi que des déficits concernant l'infrastructure sociale et
  • Si l'on résume le programme de Tocqueville, tel qu'on peut le reconstruire à partir de ses analyses, il se définit par les principes suivants : 1 / l'objectif de la sociologie est d'expliquer des phénomènes opaques pour l'esprit ; 2 / expliquer un phénomène, c'est, en sociologie comme dans toute discipline scientifique
i --.i _I Dstna les pays occidentauxi la sociQté rurale s'intégre dans une aGcilsGé plus large dont elle est par;tie, Les socirjtés occidentales comtemporaines état B prkdonillauce industriel- le et urbaine, la soci&é rurale appara2t marginale dgninée,

A Ihdagdscar, la situation est renversée, 85

B 9Vo des malgaches sont des paysans,

le genre de vie mral se confond avec le genre de vie traditionnsl, de lrksis du Sud E3t jusqu'8 l'kmkrique latine. . - ? _I = <# 1

Dr*m autre point de vue, la vie du paysan nalgaehe resser;ble B celle des centaines de Ir;illions &e paysans traditionnexs des rBgions htertropiaales ét tropicales du globe,

Les problèmes qui se posent 8. Eadagascar sont cem -qui se posent. dans le nm%reux pays Ainsi que le notait 1'8conoaiste L. Chevalier dans son ouvrage *' Nadagascar, dits sous deve13ppGs. 3.

PopulIltion et ressources

que celui du paysan africr,in ou asiatiqze, de terres disponiljles et 2i une éconornie souvent dest&ctrice des 'r&sources naturellesp Elle ne doit pas faire illusion, le niveau de vie dgr pa;ysan me:gache apparaZt souvent plus élev6 Cette situation tenait essentiellement B une ftiblesse d&i"aphique, B l'existance Bctilel1er;lent I part cut 1' &quilibre ancien population/ressources est remis en question, Cet équilibre était un équilibre de stabgnation stagnation écgnmique mais aussi stagnation hwdne, Sur le -@an dénegraphique les effets, d'&e natalité toujours foste oat longtemps éte' annihil6s par une mcrtalitd toute àussi fortee, I En sch6natisant il est possible de^ distinguer deux sertes de mortalité, une mortalite node que l'on peut nomer mortdité ds stncture, et une aortalité exceptionnelle tenant

B certaines causes maladies end 'niques, épidehies, état sanitaire, mortalité infatile *. . que l'on peut qualifier de aortalit6 de conjonotme, L'action sanitaire devait changer oette

situation, La dirainution spectaculaire de la aortalit6 de conjoncture fait qu'il se produit chaque smQe un exc4den.t; de naissance SUT les déch, La situation peut se résumer de "Lbre claire, il fa& nourrir 100,000 perso-mes de plus par an, A ce fait dénographique ncuveau doit correspondre un nouvel équilibre 6conom.iqy Ttm problhnes de subsistailce s'ils se posent avec ncim d'accuité que dans d'autres gays du monde n'en existent pas moins et font psser les poblènes de Faysannat &u premier plan, -_ P Les hbjectifs 9x.t multiplesp il ne mtappartient pas de les Qnumérer, glua gus jamais la récente pressim. d6uopphique inégale suivant les régions, les nouvements de population du

fait des migrations exigent que des mesures-swient prises à 1 'effet d'&ìter la détéritcria-

tion des sols et des terres utiles dlam6liorer les techniques tradìtisnnelles c.u d'introduire de nouvebles prat'iques voir de nouvelles cultures plus avantageuses,

Tt'utes ces questiorw

qui se posent souvent en terme techniques ne doivent pas faire oublier que dans tous les cas l'home se trouve au centre, I1 est difficile de réaliser quoique soit sans rqceuillir son adhésion. Cette adh4sion l'h;me ne peut pas 1~ donner librement, il e,st engagé, Le fait humain est un fait total, les ,sciences hw&h.es mettent l'accent sur ce caractkre, L"adaptatim de l*home & la socié%6 csme au milieu es%.un fait conplexe qui généralement ne s'est pas dalisé sans heurt,, Pour l'holllrne en ghe'ral pour llhome rural en particulier, les pratiques

éprouv'es assurent

la sécuriCi! alors que 1 i innovati2n para2t dangeuretzoe, surtout si elle engage u). seul individu. CeEa.'.est exact, tout changement peut avoir des consequences imprévisibles devant lesquelles le paysan est désarmk,, le, sy&ème Panil: '2 I Le rurax..réalise que son idstpta!ion est q conpromis dléquil'ibreq,souventJ la système

économique

scat profondément intégrés et n'ont un sens que l'un par rapport B l'autre, s'il se produit un changenent dans la dimension du l*expl:dtation, dans les modes'de faire valt4r ou plus siraplement dans les tschniques (gestes ~6 outils), les formes traditionnelles n'cnt plus de sens, la forme de la f&iille elle mihe privée de support économique est bwleversée et clwage de dimension, . .1 de tenure- que les cultures vivrières, les modes de faike valoir diff6rentst le travail salarie reniplegant 1: entraide noaifient 'les structures sociales Pour prendre un exemple; le reraplacement de l'angady par la charrue peut dans .c,ertains cas. mdifier' radicalement les conditims d'existence d'une coanmmutk, facilitant le passage d'un type d'économie de subsistance B w1 type d!kc;nonie monCtis6e, il peut .en outre mettre fin aux traditions d!entraid ciment de la ssci6tQ traditionnelle, en effet l'entraide 'remplace le capital, en mgme temps; elle fortifie les liens du groupe, sa'fcooti:n n'est pas seulement économique, elle est aussi sociale, L'erreur consPste à classer arbitraireuens certains faits dans des categories qui ne sont que des catégories occidentales et/8s$auvrisient le fait en question n'en donnant qu'un aspect, Dans le cas prés.ent ;. le sinple changement teahnologique oonsacrant 1 findgalit6 Qcononique, g6nérsteur de tensions peut faire éclater c6rtainis eo"autésn Cela ne veut pas dire qufil ne. faille pas reniplacer l'angady par la charrue et qu'en règle gén&raIe il convienne de préférer ce qui existe aux fornules à venir. c'est là me question de circonstance, Ce qui est bon dans certains cas peut 6tr.e mauvais ,dans dlautres., Pour décider diun changement i1:ne faut pas voir uniquement- le point,de.rrue technique mais consid4rer 1' Qquilibre de la sovieté en questi;m,

L'équilibre

est une notion cui sera reprise plus en d&xil, Au p.>int de vue qui n-us i~..' '.+: s, .: i3. est &dent que toute societe qui existe a su réaliser un certain BquiMbre, slil n'y avait

pas équilibre cette sociktd n'existerait pas, IS, existe aussi un certain déterinj.z.isme mi peut &tre social :.u religieux qui

le plus souvent est ,g&gmphique, plus g6néralement- le mirieu e'cologique,

1' enviromeulent' impose certaines solutions, il n'en reste ps moins quteib dehors he

cas limites, lea hm"s consem&ni une certaine liberté, peuvent exercer un certain choix,

9 I Qqclibre s établit est une résultant@, dlautres $oi.nF.s d! équj.13 bre auraient pu &re atteints

par d"rbres noyens et auraient danné à la socidte5 &e autre'physitmoaie, *..Ja - . - . . _. -3- Actuellement, sous l'effet des necessités diverses et fréquement de nécessit6s Qconomiques des groupés entiers chansent de geme de vie recherchant de IIzouveaux

équilibres tels des groupes de pasteurs

Sakalava CU des groupes de p6cheurs'Vezo qui

passent

à l'agriculture,

I1 faut avoir amsi présent B l'esprit l'idée qu'il existe différ;?nts équilibres, i des équilibres harmonieux mis aussi desnéquilibres de pénurie QU de misère, I1 y a une questien d'appréciation personnelle, I1 est évident que des gens -satisfaits de leur sort sont assez peu disposw B consentir à se géner pour changer leur genre de vie, des gens vivant d'une mrJière mariginale accepteront certains sacrifices,

Ceci introduit

une notion inportante, celle de coat social, il existe dans tous les cas) penser que tout changement se fait sans douleur est une erreur, il est avantageux de proportionner le coût aux avmtges attendus,

Cette notion de août social

sera 6galemènt reprise, elle recouvie dtes réalités diffkrentes, dans le cas le plus s5mple le co6t social est le prix d'une adaptation 8. des conditions nouvelles, différentes des cond2tions anciennes,

I1 peut consister en de

simples désr.g&ments,- slexprimer dans une vague nostalgie des temps anciens - les $ges d'or sont gn8ralement en arrière - ou entraîner de vQritables souffrarws physiques et norales. Dans ce dernier cas il s'agit dlun véritable drame qui peut engendrer une inadaptation définitive, 'I1 sWfit de citer pour nénoire 1! existence des bidonsvilles des grandes citées africaines, Tout cela sera repris, vous voyez que suivant les cas le ml est très différent et ne se prksente pas avec la m6me gravité, Eh Ekope, des changenents se produisent tous les jours, entr&xmt de profondes nodificationsr. Dans le milieu rural alors que 3a décoaverte de la machine 2, va>eur nlavait pas bouleversé les . d'opérer une véritable révolution,, Actuellement de l'avis de nod5fuu.x'6cononistes, l'entreprise male est fréquenent surequipée, cela est rév8lateur l'entreprise male dans de npmbreuses régions tend B se rapprocher de lIentrt?prise industrielle et 60mmer- ciale, la mentalité de L'exploitant change, mais c'est 1& le point &portant.ce changement n'opère pas une rupture, il se produit dans un climat faroilier, de muveaux modkles sont fourni pas l'exemple urbain qui propr-se de nouveaux types de comp7rtement il est possible de dire qu'en Burope meidentale 3n assiste actuellement

B l'urbanisation de la campagne,

les paysans par là s'intègrent davatange dam 1s socidté gkbzle : l'adoption du tracteur paraft naturelle, elle ne bouleverse pas la structure sociale rurale, la machine constitue l'un des éléments de notre civilisation, , conditions de vie, le laoteur à &plosion est en train La situation est differente dans les zbes rurales de Nadagascar. Le ohangement existe mais il r6sulte du contcct de deux types de civilisations k&s différents, Le changement est un phénomène d'acculturation, ce terne est un terne d'origine amQricaíne,'il faut que vous le connaissiez, car il désigne le phénonhne qui vous intéresse dìrecteaent, TOU: êtes dans la société ru-rale les preniers Qlbuents qui permettent cette acculturation,

L'acculturation est autre chose que

le simple changenîent dont il &tait questicn plus haut, gar suite du contact de deux civilisakions, il arrive souvent, que des 63.,Qments, des cbjets, des pratiques qui appartiennent B la. premikre sont transp-sés tels quels dans la seconde

Ces emprunts sunt

plus CU moins ad;.ptés, ils peuvent &re intégr& à la deuxième culture ou rester plus CU now r?ar,-irmuc, c'est une question de digestion? quelquefois vous amz dfi le remarquer, des Qlénents apparaissent aal intégrés, posés un peu come m vase sur une table, Des Qléments, des principes peuvent être rejetds et ne pas trouver leur place dans l&ensemble dv systène que constitue, une culture, une conception du "def un mode de vie. Il arrive que lorsque, une pratique, un fait, une techsique est en quelque sorte forcée

8. IrintQrieur d'un systkne, elle d8truise les rap'pmts Qtablis, existants arit4ri wr:

nent B son intr .duction, c'eit le cas de la charrue et de l'angady, la modificatis-n techniqur débordant son cadre entrahe des perturbations et de proche en proche bouscule 1:ordre

Qtabli faisant

craquer les structures sociales base &e la sociétk ou les remodelant suivant d'autres principes qui peuvent être très différents des principes anciens, Il est 6-ddent que pendant le passage le gollpe wcial consid&é connaît une situatic-n de crise, t Ipcu.t .cela volontairement 'reste tr&' gédral Oe n'est quJunè première prise de contact @..,donix& une ide'e de .la conplexité, de la complicati.:m des situatioss justifie en quelque sorte les sciences hmines. I1 est pv*ssi'ble de descendre du général au particulier et de recomaltre le wlilieu malgache, .A hdagascar coube dans de ncflbreux antres payr de ces régi>ns du glolse, VOUS travaillez sur de petites colleetivités hukines replikes sur elles memes. La vie marale naturellenent compartiment4e 1 'est plus enccre ici oÙ les noyens de Telatiun, l!infrastnm-. ture manquent souvent,

L'univers

rural est fréquenent ce&i du village ?JU quelquefois du groupie de villages. dans tous les casI le village apparailt au centre ou à. proxinit4 d'un territoire détermin&

Zl'est rare

que ll6tendue qui entoure le village soit hxmgène, un minimt:;m de diversite est nécessaire, les pasteurs parcourent des Qtendus considérables pour trouver des condit ions diff&rentes, de Dene les paysans peuvent pratiquer tel ou tel type de culture kin de leur résidence a Le r13)aystf nl offre donc pas obligat; iremnt un aspect coxapact les terrains utiles peuvent au contraire $%re très dispersés, le rapport BUT une aarte rjgionale des dlffkrents terrains aux différents villages peut dormer un graphique enchevétre, Les phknoxènes de dédoublement de l'habitat, de fragmentation des groupes rdpondent 8, cette nécessite,

Xes facteurs propements géographiques

et humains concourent & diversifier les dif $&rent es régions a La nature des sols, les domées clbtolagiques, la répartZtion de 1:eau prysent dans chaque uaa des problèmes différents, Suivant les Combinaisons adoptes des c mmn"6s voisines peuvent &re menées & organiser la productic-n ou 1' exploitation des ressources de manières trèa différentes, Les facteurs historiques et culturels. $quent de la nhe nanièreg Dans le Sud Ouest? htalinent de base n'est ou n'était pas le riz Als le plafis, Des ~0-22s aménageables en

rizières apparaissaient sam interêt aux populatiSas ~LasíkQp:. :u í%&afa2y, h sici ère

inondée a été introduite dans cette région par das 'paysans du Sud Est el; mj-rítQ Allntesdm

et par des Betsileo, D'une façen géndrale, la progressilon de la rizière inoncl6e clans l'Oie& mal-gzclie correspond au glissenent dss cor;ui"utés Pierina, et Betsileo d'abord et plus récement aux nigraticns Tsimihety CU au aouvenent des populations .-.rigincires du $Ud Est migache, .i h -5-

DTVdRs ITE DZ: l4&ELJ&L@ Ck@

--I

Le pays aalgache apparaît à la fois homogene et diversifié. Seule une étude régiode peut en faire ressortir

les disseriblances, Vu d'avion, il donne l'impression d'un pays nassif, accidenté, souvent vide, En dehors des régions forestihres de l'Est et des massi

du Nord., l'lle présente des étendues dépouillées, laterite rouge remplacée dans le Sud par

des sols B croute calcaire. Le fait frappant ce sont les immenses étendues couvertes d'herbe dures boeaka jaunes en saison sèche, vertes en saison pluvieuse. Ces étendues ont remplacé la forêt primitive, la mouverture forestière. a disparu seule trace des lambeaux de for&-& dans des régions dfp.xès difficile, des forGts galeries le long des fleuves oÙ la vie se concentre, des bouquets

2'a?3zgslau nilieu df.s savanes, Ce déboisement suivant l'expression d

ghographe Guilcher est de .type africain, c'est

B dire qui il ne correspond pas une B une

forte densit6 démographique comme c'est le cas en Chine mais est révélateur d'une économie destructrice des ressources naturelles,

Le paysage donne

des leçons; dap ce pays vide, la vie se réfugie dam les vallé dans les dgpressions oÙ mie irrigatian est possible, Paysage des phteaux oÙ les villages dorninent les étendues de rizières qui recouvrent les plaines et les digitations comprises entre les collines. Au dessus des diguettes, les chsmps de cu1i;ure sont aménagés sur-les pont des tanety, C'est là avec quelques autres points que la densité est la plus forte et que le

paysage apparaît le plus humanisé, Dans les régions périphériques la basse Betsiboka, le

Saabirano, quelques deltas de l'Ouest, la frange orientale de la Cate Est et en particulier le pays Antesaka offmint des densites comparables, killeurs,dans les, solitudes du Sud et de l'Ouest, surprise d!apercevoir des villages, mettant une tâche. claire'au miJieu de la brousse, Ces Qtablissenents humains donnent une impress&qn. &e fragilité et de grande vulnérabilitb

Dms de vastes étendues la piste est le seul :'c%sín de la prégence de l'homme, elle s'étire

démesurément coupant les tsnety à perte de vue,'.,cokournant les lavaka, ~ 1' - Ces traits attestent d'une particularit6 malgache, parlant des villages des éta3 lissements des homes: j?h&site à employer le terme de terroir pour désigner l'aménagement de l'espace utile. Terroir $voqu4 'mi9 rbslSknde +Ge stnbiPitt.5, de continuité, Ici au contraire en dehors de quelques lie-= favorisés, l'insertion de l'home au milieu est précaire, Plus qu' ailleurs, la communauté est soumise à la servitude de ltétendue et au danger d'une modificatil des conditions extérieures. Ce facteur est trks