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Théorie et idéologie en sociologie urbaine

Théorie et idéologie en sociologie urbaine heory and Ideology in Urban Sociology. Teoría e ideología en sociología urbana. Manuel CASTELLS.



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  • Quel est le but de la sociologie urbaine ?

    La sociologie dans la ville permet de saisir la complexité de la vie urbaine, l'enchevêtrement des trajectoires individuelles et des espaces, la multiplicité des acteurs qui président, d'une manière ou d'une autre, à la production de la ville et de l'urbanité.
  • Quels sont les éléments de définition de la sociologie urbaine ?

    La sociologie urbaine est une branche de la sociologie qui tend à comprendre les rapports d'interaction et de transformation qui existent entre les formes d'organisation de la société et les formes d'aménagement des villes.
  • Quel est l'objet d'étude de la sociologie urbaine ?

    La sociologie urbaine est un domaine de la sociologie, centré sur la dimension proprement urbaine des divers aspects de la vie sociale. Elle s'intéresse à la fois à la vie urbaine et à la ville en général.
  • Qu'il s'agisse de Karl Marx, Émile Durkheim ou encore Max Weber, tous ces pionniers de la sociologie ont vu dans la grande ville le lieu même de la modernité, et leurs travaux ont permis le développement de la sociologie urbaine.8 juil. 2019

Philippe Hamman

Sociologie urbaine

et développement durable

Philippe Hamman

Sociologie urbaine

et développement durable

Ouvertures

sociologiques

Licence

Master

Doctorat

5

Sommaire

Introduction 7

Chapitre 1 - Genèses et liations du développement durable urbain 17 Chapitre 2 - Les processus de construction territoriale du développement durable urbain ou la production d"un énoncé de légitimation 55 Chapitre 3 - Les transactions territoriales en développement durable urbain 81 Chapitre 4 - Développement durable urbain et démocratie locale : des espaces de transactions tacites et multipolaires 109 Chapitre 5 - Les produits transactionnels : l"élaboration de compromis pratiques en développement durable urbain 133

Conclusion 157

Références bibliographiques 165

Index des notions 191

Table des matières 197

7

Introduction

Réchauffement climatique, " Grenelle de l"environnement » 1 , conférence des

Nations Unies " Rio+20 » en 2012

2 , énergies renouvelables, risques de catas- trophe nucléaire, commerce équitable, économie sociale et solidaire, mobilité partagée, mixité sociale, etc., les débats politiques, économiques et sociaux mobilisent couramment le répertoire du " développement durable » (DD). Le succès de cet énoncé se retrouve aussi bien au niveau international que local, dans les villes et les espaces urbains notamment - sachant que la population urbaine a atteint en 2006 le seuil de 50 % de la population mondiale, et bien davantage dans les pays occidentaux : en 2010, 85 % de la population française vit en " milieu urbain », selon l"Institut national de la statistique et des études économiques. La sociologie urbaine éprouve pourtant quelque difculté à s"emparer de cet objet d"importance. Le ou qui l"entoure se devine à l"aune des enjeux cités et pose question au chercheur. Si des tentatives ont eu lieu pour proposer une dénition spécique, aucune ne s"est véritablement imposée dans la litté- rature. Nous devons donc composer avec l"ambiguïté sémantique du registre du DD. Plutôt que d"y voir une contrainte indépassable, nous la considérons comme le point de départ du questionnement. Cette posture a pour intérêt

1 Démarche pluripartenariale qui a rassemblé en France en 2007 des représentants de l"État,

d"associations et d"ONG autour de quatre grands enjeux : lutter contre le changement climatique,

préserver la biodiversité et les milieux naturels, associer le développement économique, la santé

et l"environnement, et favoriser une " démocratie écologique » : http://www.legrenelle-environ-

nement.fr/. Pour une analyse de la mise en œuvre de ces principes et leurs limites dans le cas d"une mesure emblématique de l"aménagement urbain durable, voir le dossier " Trames vertes urbaines » de la revue Développement durable et territoires, 2012.

2 Tenue vingt ans après le Sommet de la Terre de Rio, événement marquant de la consé-

cration du développement durable sur la scène internationale. La conférence de juin 2012 n"a,

elle, pas débouché sur des conclusions fortes, dans un contexte mondial de crise économique

(États-Unis, zone euro...) et de tensions politiques (notamment par rapport à la Syrie). Pour un

bilan, Scarwell, 2012.

Sociologie urbaine et développement durable

8 de décaler le regard par rapport à un certain nombre de clivages, qui sont souvent rapidement " enregistrés » et durcis. Il s"agit en particulier de quatre couples, ramenés à des oppositions, entre global et local, court et long terme, principes et applications, ville et environnement. À chaque fois, nous propo- sons de sortir de visions trop duales pour saisir des dialectiques, structuran- tes des espaces urbains confrontés aux enjeux de durabilité. Pour cela, nous reformulons quatre axes de problématisation, respectivement : la question spatiale et territoriale, l"entrelacement des temporalités, la dimension pro- cessuelle témoignant de dynamiques en cours et non linéaires, enn la " ville durable » comme cadre et objet à penser plutôt qu"oxymore radical. En même temps, il ne s"agit pas de gommer les contradictions en entérinant un relativisme de la dénition du DD urbain, de ses attendus et de ses consé- quences ; mais leur interrogation sociologique implique de ne pas les tenir pour des données. C"est le sens du paradigme que nous retenons, à savoir la sociologie des transactions sociales, promue par Jean Remy, Liliane Voyé et Émile Servais (1978) ainsi que Maurice Blanc (1992). Intitulé Produire ou reproduire ?, l"ouvrage fondateur de Remy et al. voulait explicitement sortir du clivage théorique entre les approches d"Alain Touraine (La production de la société, 1973) et de Pierre Bourdieu (La reproduction, avec Jean-Claude Passeron, 1970), qui étaient dominantes. Pour cela, tentant une sorte de " troisième voie » entre la sociologie de l"action et le holisme, les auteurs examinent les processus d"élaboration de " compromis pratiques » (pour reprendre l"expression de Ledrut, 1976, p. 93) dans les situations concrètes où le conit ne peut être simplement lu comme un affrontement - au sens des modèles économiques, comme le dilemme du prisonnier dont fait état Thomas Schelling (1986) -, mais correspond à des modes de " coopération conictuelle », suivant le couple de l"autonomie et des interdépendances, sus- ceptibles de déboucher sur des produits hybrides. On dépasse ainsi la lecture " courante » du terme transaction, où il est sur- tout question d"un accord scellé entre des intérêts divergents, c"est-à-dire un arrangement entre des positions opposées. Il ne s"agit pas non plus de rete- nir le sens juridique, qui se réfère au " rôle prééminent des partenaires de la transaction, qui semble résulter de leur volonté et qui crée un accord qui les concerne et exclut d"autres interventions, éventuellement d"autres inté- rêts, voire tout contrôle » (la transaction n"étant, par exemple, pas suscep- tible de recours, à la différence du procès, où le justiciable peut faire appel) (Mormont, 1992, pp. 112-113). Nous insistons particulièrement sur le fait que l"échange aboutit à un produit transactionnel qui n"aurait pas été conce- vable sans l"interaction qui a mis en rapport les acteurs, fût-ce en face d"une conictualité 3

3 Christian Thuderoz souligne également que la négociation est " générative » : elle produit

des interactions sociales nouvelles (2010, p. 28).

Introduction

9 En même temps, dans ce compromis de coexistence se jouent déjà les fon- dements de la séquence transactionnelle suivante. C"est là que se distinguent négociations et transactions, selon Jean Remy : " La négociation [...] se déroule dans un espace-temps déterminé de façon explicite. Lorsqu"elle réus- sit, elle se clôt par un accord formalisé. [...] Il en va tout autrement de la tran- saction qui est un processus diffus dans l"espace et dans le temps, rythmé par des moments forts » (1998, p. 23). Plus largement, suivant Maurice Blanc (2009b), le champ de la transaction dépasse celui de la négociation et s"en différencie à partir de trois critères principaux : la formalisation des interac- tions et des accords négociés par rapport à la part transactionnelle dévolue à l"informel ; la publicisation et la verbalisation des échanges, ou ce qui peut être fait tacitement ; et la rationalité des acteurs en jeu, unique ou plurielle. Nous montrerons en quoi les transactions sociales sont bien adaptées à l"ana- lyse du DD urbain, dont le compromis fait partie de la dénition même - ne serait-ce qu"entre " développement » et " durable ». Les quatre mises en tension que nous avons dégagées forment la matière analytique de l"ouvrage, qui se centre plus spécialement sur leurs articulations. Reconsidérer l"opposition entre principes et pratiques en DD urbain suppose en effet de faire le lien avec les échelles de concrétisation, et par conséquent d"introduire une lecture sociospatiale. Cette dernière amène à interroger le sens commun du " penser global, agir local ». Cette association s"incarne en particulier dans la mise en valeur du répertoire de la " proximité », qui serait synonyme d"effectivité (technique, économique et écologique) et d"acceptabi- lité (sociale). On aborde ainsi les usages des énoncés de la durabilité, comme motif de légitimité à agir et à en tirer des bénéces politiques pour les déci- deurs locaux. Par la même occasion, ce sont des processus qui se dégagent, et qu"il s"agit de suivre, faisant le lien avec les diverses temporalités en jeu. Ils présentent une double composante, procédurale et substantielle. Il n"y a pas que des contenus ou des états qui permettent de qualier la " ville durable ». Il y a aussi des vecteurs, des modes de dire, de faire et de le faire savoir, que les élus et les techniciens vont également construire puis s"en réclamer pour leurs propriétés légitimantes. Ces dynamiques renvoient à un balancement permanent entre une profondeur diachronique et des échelles territoriales, et posent l"enjeu de la territorialisation du DD dans les espaces urbains. Le DD urbain est ainsi abordé comme un problème pour l"action et non comme une solution allant de soi, an d"explorer ses modes concrets de mise en œuvre. Déplions à présent ces éléments interconnectés, qui expliquent en quoi nous nous situons dans une lecture transversale des enjeux de la " ville durable », pour montrer qu"ils trouvent sens et consistance dans des espaces intermédiaires. Comment analyser autrement le DD que de constater un écart entre la théo- rie et les pratiques ? D"une part, on observe de grands principes généraux et

Sociologie urbaine et développement durable

10 généreux pour l"avenir commun de la planète, auquel chacun tend à adhérer. Aussi bien les décideurs politiques, les techniciens, les industriels, les asso- ciatifs ou encore les groupes écologistes mettent en avant l"importance des objectifs du DD (Swyngedouw, 2007). On peut lire également en ce sens le sociologue André Petitat : " L"apport le plus impressionnant du DD réside peut-être ici : en nous aidant à abandonner l"idée d"une instrumentalisation illimitée et égoïste des lois de la nature, en créant une communauté réexive mondiale autour de notre écosystème commun, le DD crée du lien, il donne naissance à une forme de solidarité jusqu"ici inconnue. [...] Dans la logique des affrontements iden- titaires, chacun renvoie l"autre dans son propre monde mais, dans le cas du boomerang environnemental planétaire, personne ne peut être laissé dans un monde autre, qui ne serait pas aussi le nôtre » (2012, p. 226). D"autre part, les mises en œuvre sont partielles et en deçà des objectifs avancés. Pierre Lascoumes regrette ainsi le fait que " les références au DD paraissent [...] souvent aller d"une grande idée à de petites manœuvres et se présenter comme un contenant sans grande consistance et à faible capacité performative malgré la prégnance des discours » (2008, p. 107). Comment, en d"autres termes, aller par delà une dénonciation de l"" effet vitrine » du DD, toute fondée que soit la critique ? Cette aporie est norma- tive, en particulier lorsqu"elle est retraduite sous les vicissitudes du passage du " global » au " local » (Bombenger, Christen et Piquette, 2011). Dans les faits, l"appel à la " proximité » en DD urbain se déploie diversement et traduit la complexité des dimensions entremêlées, singulièrement entre le procé- dural (notamment le registre de la démocratie locale et de la participation citoyenne) et le substantiel. Par exemple, lorsqu"il est question de favoriser le commerce urbain dit de proximité, les arguments du volet économique du DD ne doivent pas cacher que le commerce dans la ville exerce un double effet, plus compliqué, à la fois structurant et déstructurant, entre localisation d"acti- vités et d"emplois, déplacements induits pour les clients, etc. (Gasnier, 2010). Sortir de schèmes simplicateurs nécessite de déconstruire la fausse évidence de l"impératif du DD. Ce répertoire est produit aussi, voire d"abord, comme un mode de légitimation par et pour certains acteurs et groupes sociaux, plus que d"autres, an de susciter l"adhésion citoyenne. Or, la notion oue de DD se rapporte à des énoncés, à des expériences et à des pratiques très diffé- rents. Elles ont néanmoins en commun la transversalité des enjeux, compte tenu de la diversité des acteurs et des échelles d"action impliqués - par exemple, si on s"en tient aux aires urbaines : le bâti, la ville, l"agglomération, la métropole. La mobilisation du DD se comprend alors en relation avec les transformations des périmètres de l"action publique locale, à l"exemple des processus intercommunaux et de métropolisation, qui impactent les com- pétences et les ressorts de légitimité des décideurs : se réclamer d"actions

Introduction

11 en DD peut aussi se lire comme un répertoire de " compensation » pour des instances critiquées pour un certain décit démocratique, en l"absence d"élection directe au suffrage universel de leur exécutif, notamment (Négrier,

2005 ; Hamman et Blanc, 2009, 1

re partie). La problématique est alors celle des articulations et non pas de périmètres à chaque fois clos sur eux- mêmes (Larrue, 2010, pp. 66-67). Le " local » prend sens et consistance dans des chaînages multiples et pluriniveaux (Bourdin, 2000), qui associent à la fois des cadres d"intervention publique et de mobilisations collectives et différentes arènes, territoriales et professionnelles, qui participent des pro- cessus de régulation. Au-delà des lectures planétaires, on saisit ainsi avec davantage de nesse et d"épaisseur des " problèmes immédiats, locaux et visibles » (Brodhag, Gondran et Delchet, 2004). Jacques Theys a bien souligné les trois séries de motifs qui interagissent pour justier l"intérêt d"une analyse du DD dans et par les territoires : " D"abord, une raison objective : beaucoup de problèmes, même globaux, ont leur source dans des dynamiques spéciquement locales - qu"on pense à l"étalement urbain - et leur solution ne peut le plus souvent qu"être “sur mesure", adaptée à l"extrême inégalité ou variabilité des situations géogra- phiques. Ensuite, une raison économique : depuis le tournant des années

1990-2000, le DD est devenu un élément important de la compétitivité

territoriale à l"échelle mondiale ; l"opportunité pour les uns de conforter une attractivité déjà acquise et, pour les autres, de changer une image a priori défavorable. Enn, une raison pragmatique, liée aux conditions de l"action : une intervention à l"échelle locale a probablement plus de chance d"être efcace qu"au niveau global, dans la mesure où les responsabilités sont plus faciles à établir, les actions plus commodes à contrôler, les trans- versalités plus aisées à organiser... » (Jacques Theys, préface à Zuindeau,

2010, p. 9).

Comment communique-t-on alors sur la " ville durable » ? À quels instruments et dispositifs techniques et politiques recourent les décideurs pour concrétiser les projets qui s"en réclament ? Où se situe le citoyen dans ces initiatives ? Y a-t-il des " modèles » d"action qui se diffusent ? Par quels canaux et quels intermédiaires ? En portant attention aux acteurs, congurations, échelles et temporalités des politiques urbaines et du développement territorial, cet ouvrage propose une analyse sociologique des dynamiques du DD urbain, plutôt que de s"enfermer dans un catalogue distribuant de bons ou mau- vais points à telle ou telle initiative environnementale, sociale, économique, voire culturelle, associée à une politique se réclamant du DD. Il prolonge et renouvelle ainsi des analyses classiques de sociologie urbaine, s"attachant notamment à la politique de la ville, et rend raison des travaux récents de la discipline, tout en s"ouvrant aux apports de perspectives variées (aménage- ment et urbanisme, science politique, géographie, économie, philosophie).

Sociologie urbaine et développement durable

12 Une approche par les référentiels se conjugue avec celle qui inventorie les activités et les instruments mobilisés pour mettre en œuvre ces activités. Pour ce faire, le livre revient sur les enjeux de la territorialisation du DD dans les espaces urbains, de façon inédite, à l"aide de l"outillage des transactions sociales. Nous montrons en particulier comment l"introduction d"un raison- nement en termes de DD urbain modie les logiques et les catégories de raisonnement des acteurs publics locaux et comment, dans le même temps, celles-ci (encore instables) se construisent selon des processus territoriali- sés. Ce faisant, l"ouvrage offre une grille de lecture de pratiques en cours de construction. Le territoire se lit comme un espace social vécu, marqué par des relations de pouvoir, un espace d"identité et d"appartenance, c"est-à-dire un espace investi par des acteurs et des groupes qui se l"approprient et l"organisent (Bonnemaison, Cambrezy et Quinty-Bourgeois, 1999 ; Cherqui et Hamman,

2009). En même temps, " le territoire, plus que l"appareil d"État, constitue

désormais le lieu de dénition des problèmes publics » (Duran et Thoenig,

1996, p. 582), et aussi celui des actions collectives que ce processus sus-

cite. C"est autant la construction sociale des problèmes que la production des problèmes politiques et leur mise sur agenda qui s"inscrivent dans un rapport - mouvant - entre espaces et sociétés et qui réinventent leurs rela- tions. Le territoire est aujourd"hui " le lieu d"inscription des conséquences de toute action [...]. Il dénit en fait l"espace des conséquences d"une poli- tique » (Duran, 1999, p. 50). En cela, le principe même de la territorialisa- tion - entendue au sens générique, qu"elle soit organisée ensuite localement, nationalement, etc. - consiste à traiter des lieux à problèmes, c"est-à-dire qu"elle est " normative » (Béhar, 2000) et, à travers les institutions qui l"incar- nent, rencontre les mobilisations et la citoyenneté, sur un mode institutionnel, participatif ou protestataire. À ce titre, le territoire éclaire la question du DD, à la fois parce qu"il en est le lieu d"opérationnalisation et parce qu"il en révèle de ce fait la complexitéquotesdbs_dbs14.pdfusesText_20
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