Larticle 19bis-11 § 2 de la loi du 21 novembre 1989 relative à l
L'arrêt de la Cour constitutionnelle du 3 février 2011 . 9 C. Const. 3 février 2011
limage des facultés de droit dans la presse quotidienne d
09?/02?/2021 Études d'histoire du droit et des idées politiques n°15 (2011)
UNE HISTOIRE POLITIQUE DES FACULTÉS DE DROIT
03?/10?/2009 Études d'histoire du droit et des idées politiques n°15 (2011)
UNE HISTOIRE POLITIQUE DES FACULTÉS DE DROIT
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ÉCOLE DOCTORALE DE DROIT
SPÉCIALITÉ HISTOIRE DU DROIT
Par Kevin BRÉMOND
UNE HISTOIRE POLITIQUE DES FACULTÉS DE DROIT
L'image des facultés de droit dans la presse quotidienne d'information nationale sous laTroisième République (1870-1940)
Sous la direction de : Nader Hakim
Soutenue le 6 décembre 2018
Membres du jury :
Mme Anne-Sophie CHAMBOST,
Professeur, Université Jean Monnet Saint Étienne, rapporteurM. Serge DAUCHY,
Directeur de recherche, Université Lille II, examinateurMme Catherine FILLON,
Professeur, Université Lyon III Jean Moulin, rapporteurM. Nader HAKIM,
Professeur, Université de Bordeaux, directeur
M. Dominique PINSOLLE,
Maître de conférence, Université Bordeaux Montaigne, examinateurM. Xavier PREVOST,
Professeur, Université de Bordeaux, examinateurEn souvenir de mon grand-père
Je tiens à remercier de tout coeur mon directeur de thèse,dont le soutien ainsi que les conseils m'ont été les plus précieux durant toutes ces années.
Je remercie également tous ceux qui m'ont témoigné leur amitié ainsi que leur affection.Ce travail leur doit beaucoup.
Sommaire
Partie première
Les facultés de droit : places fortes au sein de la société républicaine (1870-1914)...............................49
Chapitre Ier
L'institution face aux enjeux contemporains, ou la synthèse de la modernité impossible.................55
Chapitre IIème
La nécessaire redéfinition de la sphère sociale de l'enseignant en droit : un espace de liberté aux
contours exigus..................................................................................................................................137
Chapitre IIIème
L'apparition des étudiants en droit comme groupe social à part entière...........................................193
Partie seconde
Les facultés de droit : citadelles face à la société ébranlée (1914-1940)...............................................249
Chapitre IVème
L'institution dans l'onde de choc de la Grande Guerre : une influence sociale amoindrie..............259
Chapitre Vème
Les professeurs de droit dans la Cité : entre optimisme et réaction..................................................321
Chapitre VIème
Le profil de l'étudiant en droit redessiné par la Grande Guerre........................................................383
IntroductionIntroduction
" Il n'eut pas une mauvaise idée celui qui conçut la pensée et en proposa la réalisation publique, de traiter tout l'ensemble de la science (en fait, les cerveaux qui s'y sont consacrés) industriellement en quelque sorte, par la division du travail ; on nommerait autant de maîtres publics, de professeurs qu'il y aurait de branches de la science, ils seraient comme les dépositaires de celle-ci, formant ensemble une espèced'état scientifique appelé Université (ou école supérieure) qui aurait son autonomie ; car
seuls des savants peuvent juger des savants en tant que tels ; l'Université, grâce à ses Facultés (petites sociétés diverses, suivant la diversité des principales branches de la science entre lesquelles se partagent les savants universitaires), est autorisée soit àadmettre des élèves des écoles inférieures qui aspirent à venir à elle, soit à pourvoir des
maîtres libres (n'en faisant pas partie) appelés docteurs, après examen préalable et de son
chef, d'un rang universellement reconnu (à leur conférer un grade), c'est-à-dire à les créer. » Emmanuel Kant, Le conflit des Facultés en trois sections, 1798,Première section, Introduction.
Emmanuel Kant définit l'Université par ces mots, dans un ouvrage qu'il rédige peu avant la fondation de celle de Berlin, au début du XIXe siècle1. Outre la présentationidéaliste d'une Université conçue comme un " État intellectuel » où les professeurs se
coordonnent selon le principe de division du travail, cet extrait met en valeur le décalage entre la théorie et la pratique par l'emploi en miroir, des modes conditionnel et indicatif2. 1Celle-ci apparaît bien au-delà, comme l'acte fondateur de l'Université allemande basée sur le modèle
du néo-kantien Wilhelm von Humboldt. Sur ce point, cf. Alain Renaut, Les Révolutions de l'université.
Essai sur la modernisation de la culture, Calmann-Lévy, 1995, pp. 93-152.2Pour une série de regard croisés sur l'objet universitaire, cf. Pierre Macheray, La parole universitaire,
La Fabrique, 2011.
11IntroductionAinsi, le philosophe allemand confronte la conception idéalisée de l'Université à ce
qu'elle est en réalité, c'est-à-dire un conglomérat de sociétés compartimentées que sont
les facultés, où les professeurs se partagent la légitimité sur des champs scientifiquesdélimités, et dont la toute-puissance consiste en la maîtrise des critères de sélection des
étudiants, ainsi que de reproduction du corps. Dans une note, le penseur de
tiennent leur titre des trois génies astraux qui président concurremment à chacun des signes du zodiaque soit 30 degrés, chacun d'eux se voyant affecter 10 degrés4. Les facultés, dont l'existence fait d'ordinaire corps avec celle des universités, apparaissent ici comme des sources de perversion de l'idéal universitaire. Suivant le découpage du savoir scientifique, elles se taillent un champ5 d'action politique dont la reproduction du corps disciplinaire est l'enjeu principal, et l'entrepreneuriat individuel des savants l'enjeu incident. Même si les facultés peuvent apparaître comme des éléments perturbateurs du projet universitaire, il apparaît inenvisageable de traiter de l'Université sans les mettre au centre de la réflexion. D'ailleurs, même si celles-ci ont disparu en France depuis la réforme menée par le Ministre de l'Education nationale Edgar Faure, qui les remplace par les Unités d'étude et de recherche (UER) en 19686, qui deviendront " Unités de formation et de recherche » (UFR) en 19847, le terme de " faculté » reste étroitement lié à l'Université et demeure encore largement employé, aussi bien dans le vocabulaire courant3Il s'agit des Lumières allemandes. Pour un aperçu sur la place de la pensée kantienne dans ce
521. Pour une vue plus détaillée, cf. Volker Gerhardt, Rolf-Peter Horstmann, Ralph Schumacher, Kant
5 vol.
4Emmanuel Kant, Le conflit des Facultés en trois sections, 1798, trad. J. Gibelin, Librairie
philosophique J. Vrin, 1935, pp. 13-14.5Sur la notion de champ, cf. Pierre Bourdieu, " Le champ scientifique et les conditions sociales du
progrès de la raison », Sociologie et société, vol.7, n°1 (1975), pp. 91-118.6Pour une restitution de cette réforme en son contexte, cf. Christelle Dormoy-Rajarmanan,
" L'ouverture de l'Université vers le monde extérieur autour de 1968 : entre consensus partiel,
polarisation et consensus », Formation emploi, n°132 (2015), pp. 15-32. 12Introductionque par les universitaires eux-mêmes, et même dans certains documents officiels, sans
aucune base réglementaire. En effet, l'histoire des facultés apparaît comme chevillée à
celle de l'Université. Cette " communauté (plus ou moins autonome) de maîtres et d'étudiants réunis pour assurer à un niveau supérieur l'enseignement d'un certain nombre de disciplines »8 est divisée dès les premiers siècles de son existence en un certainnombre de facultés. Dans un premier temps, les maîtres des universités médiévales, qui
voient le jour dès la fin du XIIe siècle en Italie, en France et en Angleterre, se présentent
comme spécialistes des différentes disciplines définies par les savants antiques ethiérarchisées par le clergé afin d'assurer la prédominance de la religion chrétienne sur
tout le savoir scientifique. Les universités héritent cette tradition des écoles médiévales,
ecclésiastiques ou privées9, qui ont conservé cette tradition10. Ainsi, la science sacrée ou
théologie surplombe le trivium ou les trois arts que sont la grammaire, la rhétorique et la dialectique ou la logique, ainsi que le quadrivium ou les quatre sciences que constituentl'arithmétique, la musique, la géométrie et l'astronomie. Enfin, à la science sacrée et aux
7Sur la mutation universitaire qui s'engage dès les années 1960 et coure jusque dans les années 1980, cf.
Bruno Poucet, David Valence (dir.), La loi Edgar Faure. Réformer l'université après 1968, Presses
universitaires de Rennes, 2016.8Christophe Charle, Jacques Verger, Histoire des universités XIIe-XXIe siècles, Presses Universitaires de
France, 2012, p. 2.
9Un important tissu d'écoles se tisse en effet dès la fin du XIe siècle. Les écoles presbytérales sont alors
vieillissantes, et de nombreux prélats forment des écoles. Les évêques encouragent le développement
des écoles cathédrales, de même que les chanoines président au développement d'écoles abbatiales. Il
faut enfin ajouter à ces écoles ecclésiastiques des écoles privées, où les maîtres diffusent leur
enseignement auprès d'élèves moyennant rétribution. Sur les antécédents à la formation des universités
médiévales, cf. Jacques Verger, Les universités au Moyen Age, Presses Universitaires de France, 2013,
pp. 9-46. Plus précisément, pour des vues locales sur les écoles cathédrales, cf. notamment Cédric
Giraud, " Le réseau des écoles cathédrales dans la province ecclésiastique de Reims dans la première
moitié du XIIe sicècle », in Thierry Kouamé (dir.), Le système d'enseignement occidental (XIe-XVe
siècle), CEMO (Cahier de recherches médiévales), 2009, pp. 39-51 ; Jacques Verger, " Les écoles
cathédrales du Midi. État de la question », Cahiers de Fanjeaux, n°30 (1995), pp. 245-168.
10Pour de plus amples informations sur ces institutions capitales dans la conservation et la transmission
des savoirs dans l'Europe médiévale, cf. Jacques Verger, " Des écoles à l'Université », Revue d'histoire
des facultés de droit, de la culture juridique, du monde des juristes et du livre juridique, n°28 (2008),
pp. 181-193. 13Introductionsept " arts libéraux » s'ajoutent le droit11 et la médecine qui, exercés en conformité avec
la théologie, sont placés à côté de celle-ci12. Les premières universités ne disposent pas d'une organisation institutionnelle semblable. Celles du Nord de l'Europe, d'Oxford et de Paris, apparaissent comme des universités de maîtres, où les décisions sont prises par les enseignants. Au contraire,l'Université de Bologne en Italie, se présente comme une université d'étudiants, où les
décisions de ces derniers s'imposent aux maîtres qu'ils se choisissent, mais qui s'organisent toutefois au sein de collèges. Si les maîtres des premières universitésdéfinissent leur activité au sein d'assemblées générales, où ils délibèrent sur les affaires
universitaires, la croissance de ces établissements nécessite parfois l'apparition decellules de décision plus petites. C'est ainsi qu'apparaissent des facultés, consacrées à
une discipline en particulier, au sein desquelles se structurent des rapports hiérarchiques13.L'Université de Paris14 voit ainsi apparaître trois facultés supérieures de médecine, de
droit canon et de théologie, et une faculté préparatoire des arts dès la première moitié du
XIIIe siècle. Au siècle suivant, la multiplication des universités par le Pape ou sous son11Sur les méthodes médiévales d'enseignement de cette discipline, cf. Jean Barbey, " Organisation
générale des études et méthodes d'enseignement du droit au Moyen Age », Annales d'histoire des
facultés de droit et de la science juridique, n°2 (1985), pp. 13-20. Pour plus de précisions sur la
méthode de la glose, guidant alors les études juridiques, cf. Marguerite Boulet-Sautel, " Sur la méthode
de la glose », ibid., pp. 21-26.12Sur les universités médiévales, cf. Jacques Verger, Les universités au Moyen Age, op. cit.
13Cf. Jacques Verger, " Rapports hiérarchiques et amicitia au sein des populations universitaires
médiévales », in Claude Carozzi, Huguette Taviani-Carozzi (dir.), Hiérarchies et services au Moyen
Age, Publications de l'Université de Provence, 2001, pp. 289-307.14A propos de l'histoire de cette institution au Moyen Age, cf. André Tuiller, Histoire de l'université de
Paris et de la Sorbonne, 2 tomes, Nouvelle Librairie de France, 1994. 14Introductionautorité15, encourage le développement du mode d'organisation facultaire, permettant
d'institutionnaliser la prédominance de la théologie, au sein de facultés supérieures16. Les efforts de la papauté pour parvenir à la maîtrise d'un maillage universitaire de plus en plus dense et étendu, vers le Nord et l'Est de l'Europe17, dénote l'enjeu politique joué par les établissements d'enseignement supérieur dès le Moyen-Age. Ceux-ci constituent un outil dans les mains des autorités supérieures, qu'elles utilisent pour affirmer leur pouvoir18 face à celui des acteurs politiques et religieux19 locaux. D'ailleurs, l'apparition d'universités dans de grands centres urbains y redessine les relations sociales, par un jeu de tensions et de collaboration entre le milieu universitaire et les élites traditionnelles20. En outre, les souverains laïques jouissent eux aussi de l'expansion des15La Saint Père s'est déjà arrogé le monopole de l'attribution de la licentia docendi, ou " autorisation
d'enseigner » depuis le XIIe siècle, alors que celle-ci pouvait également être attribuée par les évêques
auparavant. Cette " licence » établit donc un contrôle pontifical des universités, mais permet également
à leurs membres de maîtriser pleinement l'attribution des diplômes. En effet, puisque la capacité à
diplômer est désormais l'apanage des seuls titulaires de la licentia docendi, les maîtres privés en sont
désormais dépourvus. Cf. Jacques Verger, " Les ambiguïtés de la licentia docendi : entre tutelle
ecclésiastique et liberté universitaire », Revue d'histoire des facultés de droit, de la culture juridique,
du monde des juristes et du livre juridique, n°29-30 (2009-2010), pp. 17-28.16Au sujet du développement des Universités dans l'Europe médiévale, avec une intéressante
cartographie des nouveaux établissements, cf. Jacques Verger, " Patterns », in Hilde de Ridder-
Symoens (éd.), A history of the University in Europe, vol. 1, Cambridge University Press, 1992, pp. 35-
68.17Ibid.
18Sur le rôle du droit romain dans la reconstitution médiévale de l'État, cf. Jacques Krynen,
" L'encombrante figure du légiste. Remarques sur la fonction du droit romain dans la genèse de l'État », Le Débat, n°74 (1993), pp. 41-48.19La place accordée aux légistes n'est pas sans provoquer d'hostilité du côté des théologiens, auxquels ils
disputent le privilège de conseiller les souverains. Cf. Jacques Krynen, " Les légistes " idiots
politiques ». Sur l'hostilité des théologiens à l'égard des juristes, en France, au temps de Charles V »,
in École française de Rome (dir.), Théologie et droit dans la science politique de l'État moderne,
Publications de l'École française de Rome, 1991, pp. 171-198.20Patrick, Gilli, Jacques Verger, Daniel Le Blévec, Les universités et la ville au Moyen Age. Cohabitation
et tension, E. J. Brill, 2007. Au fil du temps, les universités les plus puissantes développent même de
véritables relations diplomatiques, comme c'est le cas à Paris, par l'entremise de certains messagers
universitaires. Cf. Antoine Destemberg, " Acteurs et espaces de la renommée universitaire. Jalons pour
une histoire des messagers de l'université de Paris à la fin du Moyen Age », Revue historique, n°678
(2012), pp. 3-32. 15Introductionuniversités, leur accordant dès le Moyen Age, au moins leur bienveillance, et parfois leur
soutien, à l'instar de l'Empereur germanique Frédéric Ier Barberousse à l'égard de la jeune Université bolonaise21. C'est en effet dans ces universités, et plus particulièrement dans leurs facultés de droit, que les souverains européens trouvent un vivier de juristes qui participent à consolider leur pouvoir à partir du XIIIe siècle, époque où se développent les administrations royales22. En raison de ces besoins grandissants de l'administration, mais aussi du besoin de régulation des rapports sociaux par les outils juridiques, la faculté de droit se présente dès le Moyen-Age comme l'établissement d'enseignement supérieur le plus fréquenté23. Toutefois, toute université ne dispose pas forcément d'une faculté de droit. C'est le cas de celle de Paris, où l'enseignement dudroit civil a été interdit dès 1219 par le Roi de France sur les sollicitations du Pape24, au
profit du seul droit canonique, diffusé au sein de la faculté de théologie25.21Le souverain cherche ainsi à contrer l'autorité papale. C'est d'ailleurs pour cela que les fondateurs de
l'Ecole de Bologne se prononcent pour le Saint Empire romain germanique, au détriment de la papauté.
Sur ce point, cf. Umberto Eco, " La contribution de la pensée italienne à la naissance des universités »,
in F. Musarra, H Parret, B. Van den Bossche et al., La contribution de la pensée italienne à la culture
européenne, Peeters, 2007, pp. 5-19.22Sur ce phénomène en France, et pour un aperçu rapide, cf. Jacques Verger, " Regnum et studium :
l'université comme auxiliaire du pouvoir au Moyen Age », in Claude Carozzi, Huguette Taviani-
Carozzi (dir.), Le pouvoir au Moyen Age : idéologies, pratiques, représentations, Publications de
l'Université de Provence, 2005, pp. 297-311. Pour plus de précisions, cf. Serge Lusignan, " Vérité
garde le roy ». La construction d'une identité universitaire en France (XIIIe-XVe siècle), Publications de
la Sorbonne, 1999.23C'est du moins ce que mettent en avant les travaux pionniers de Lawrence Stone, The University in
Society, Princeton University Press, 1974. Il faut cependant souligner que la statistique est un exercice
périlleux pour l'époque médiévale. Cf. Jacques Verger, " Les universités médiévales : intérêts et limite
d'une histoire quantitative. Notes à propos d'une enquête sur les universités du Midi de la France à la
fin du Moyen Age », in Dominique Julia, Jacques Revel (dir.), Les universités européennes du XVIe au
XVIIIe siècle. Histoire sociale des populations étudiantes, tome 2, Éditions de l'école des hautes études
en sciences sociales, 1986, pp. 9-24.24Cf. Jacques Krynen, " La réception du droit romain en France. Encore la bulle Super speculam »,
Revue d'histoire des facultés de droit, de la culture juridique, du monde des juristes et du livre
juridique, n°28, op. cit., pp. 227-262.25Sur l'histoire de l'Université de Paris, cf. André Tuiller, Histoire de l'université de Paris et de la
Sorbonne, 2 tomes, op. cit.
16 IntroductionLe rayonnement acquis par certaines universités au Moyen Age26, et entretenu grâce à des réformes successives27 s'atténue durant l'Ancien Régime. En France, sil'attractivité internationale des facultés de droit atteint son acmé au XVIe siècle28, quand
se développe l'humanisme juridique29, celle-ci ne survit pas à la nationalisation de l'enseignement juridique qui s'opère dans les siècles suivants30. Cela suit d'ailleurs le mouvement général des universités européennes, dont le caractère international est fortement remis en cause à l'aune du schisme qui oppose l'Europe catholique à l'Europe protestante31. Certes, les pérégrinations estudiantines internationales continuent d'exister, mais les raisons n'en sont pas toujours la qualité des établissements32. Ainsi, certainsétudiants sont attirés par les diplômes de complaisance accordés par plusieurs universités,
ou se rendent étudier à l'étranger pour échapper aux persécutions dans leurs pays33. Toutefois, la construction des États-nations encourage les interventions royales sur26Pour un aperçu de la situation en Europe, cf. Hilde de Ridder-Symoens (éd.), A history of the
University in Europe, vol. 1, op. cit., pp. 280-204. En ce qui concerne la principale faculté de droit de
la France médiévale, cf. Robert Feenstra, " L'école de droit d'Orléans au treizième siècle et son
rayonnement dans l'Europe médiévale », Revue d'histoire des facultés de droit et de la science
juridique, n°13 (1992), pp. 23-42.27Cf. Jacques Verger, " La première grande réforme de l'université de Paris (5 juin 1386) »,
Commentaire, n°141 (2013), pp. 146-154.
28Sur l'enseignement juridique de la Renaissance, cf. Jean-Louis Thireau, " L'enseignement du droit et
ses méthodes au XVIe siècle. Continuité ou rupture ? », Annales d'histoire des facultés de droit et de la
science juridique, n°2, op. cit., pp. 27-36.29Pour une insertion de cette question dans l'histoire de la doctrine juridique, cf. Géraldine Cazals,
" Doctrine et pensée juridique (XIIe-XVIIIe siècle) », in Bernard d'Alteroche, Jacque Krynen,
L'Histoire du droit en France. Nouvelles tendances, nouveaux territoires, Classiques Garnier, 2014, pp.
95-116. Sur une des grandes figures de l'humanisme juridique en France, cf. Xavier Prevost, Jacques
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