LES CONTEMPLATIONS
des Contemplations se bornerait à dire ceci : Ce livre doit être lu comme on lirait le livre d'un mort. Vingt-cinq années sont dans ces deux volumes. Grande.
LES CONTEMPLATIONS (1856) Livres I à IV
Les notes sont de moi. Les références biographiques ont leur source dans l'édition de Ludmila Charles-Wurtz pour Le Livre de Poche. Les.
Les Contemplations
Premier poème du recueil Les Feuilles d'automne (1831). 2. « Aux Feuillantines » (V X)
Les Contemplations – Livre III – Melancholia (extrait) – Victor HUGO
Où vont tous ces enfants dont pas un seul ne rit ? Ces doux êtres pensifs que la fièvre maigrit ? Ces filles de huit ans qu'on voit cheminer seules ?
Victor Hugo Les Contemplations
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Les Contemplations Le Mendiant
1856 Un pauvre
Préface des Contemplations
livre l'auteur des Contemplations se bornerait à dire ceci : Ce livre doit être lu comme on lirait le livre d'un mort. Vingtcinq années sont dans ces deux
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''Les contemplations''. (1856) recueil de Victor HUGO pour lequel on trouve ici une présentation générale puis successivement les analyses de :.
Poétique du temps dans Les Contemplations de Victor Hugo
« Mémoires d'une âme » Les Contemplations sont peut-être le premier recueil lyrique à se définir
• Parcours: Les Mémoires dune âme
Les Contemplations livre 1 à 4. • Parcours: Les Mémoires d'une âme. Proposition d'Alice Faye
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[PDF] Les Contemplations
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1 Victor HUGO (1802-1885) Les Contemplations VICTOR HUGO : LES CONTEMPLATIONS (1856) Thème C'est le journal d'une destinée Le recueil est
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18 jui 2020 · pdf Page 34 Les Contemplations 208 chez le créateur comme l
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La structure des Contemplations 265 1 De la naissance à la mort 265 2 La disparition de Léopoldine 265 3 Une œuvre envahie par le deuil
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Dans “Les contemplations” la mort de Léopoldine lui a inspiré à Victor Hugo tantôt des réminiscences heureuses tantôt de douloureux cris de désespoir Ce
Quel est le message des Contemplations ?
Le recueil poétique Les Contemplations est écrit par Victor Hugo en exil et publié en avril 1856. Organisé en deux parties, le recueil traite surtout du deuil. En effet, en 1843, Victor Hugo perd sa fille Léopoldine. Dans ce recueil, il aborde avec lyrisme la mort et le chagrin.Comment résumer Les Contemplations ?
Le poète exprime sa douleur, décrit les étapes de son deuil, évoque les souvenirs qui lui rendent la peine plus acceptable. Par la poésie, il tente en somme d'établir une forme de communication passant outre la mort. La belle Léopoldine Hugo, le jour de sa communion.Quels sont les 6 livres des Contemplations ?
Selon les mots de l'auteur, le recueil Les Contemplations se présente comme « les mémoires d'une âme ».
LIVRE PREMIER : AURORE. 29 poèmes.LIVRE DEUXIÈME : L'ÂME EN FLEUR. 28 poèmes.LIVRE TROISIÈME : LES LUTTES ET LES RÊVES. 30 poèmes.- Les Contemplations ont aussi un sens mystique : il s'agit de l'itinéraire spirituel de Victor Hugo, qui veut « contempler Dieu » comme annoncé dans sa préface. Le poète s'interroge sur le destin humain, le sens de la mort. Il partage ses doutes et son désespoir suite au décès de sa fille.
Victor Hugo
LES CONTEMPLATIONS (1856)
Livres I à IV
Note de l'éditeur :
Cette édition a été réalisée à partir du travail de numérisation deCharles, Coolmicro et Fred, pour
https://www.ebooksgratuits.com/ Quelques erreurs de typographie ont été corrigées, mais l'ensemble était conforme à l'édition du Livre de Poche, qui se fonde sur l'édition Hetzel (en deux volumes le 23 avril 1856). Des coquilles peuvent subsister. Les notes sont de moi. Les références biographiques ont leur source dans l'édition de Ludmila Charles-Wurtz pour Le Livre de Poche. Les références lexicales sont fondées sur des définitions du TLFI (Trésor de la langue française informatisée) : https://www.cnrtl.fr/definition/ Les mots déjà définis ne l'ont pas été une seconde fois, il est donc conseillé de lire le livre dans l'ordre, en notant au fur et à mesure le vocabulaire appris.Les passages en gras peuvent aider à :
soutenir la lecture, en permettant à l'oeil de se raccrocher à des étapes essentielles des développements (en particulier dans les poèmes longs) ; ne pas manquer les passages ou poèmes les plus beaux, les plus importants, les plus célèbres ; constituer un répertoire de citations choisies en vue de la dissertation ; délimiter une quantité minimale de lecture pour les élèves en difficulté. Les passages éclaircis peuvent être sautés en première lecture.A. Montourcy
Agrégé de Lettres modernes
Lycée Paul Langevin, Suresnes
Table des matières
Les numéros de pages ne sont pas exacts, mais les liens le sont.PRÉFACE........................................................................................... 8
TOME I AUTREFOIS 1830-1843 .................................................... 10 .......................................................................................... 11 LIVRE PREMIER AURORE .................................................................. 12I. À ma fille ...................................................................................... 13
II. ...................................................................................................... 15
III. Mes deux filles ........................................................................... 16IV...................................................................................................... 17
V. À André Chénier .......................................................................... 19
VI. La vie aux champs ...................................................................... 20 ................................................ 24VIII. Suite ......................................................................................... 31
IX. ..................................................................................................... 35
X. À Madame D. G. de G. ................................................................. 37XI. Lise ............................................................................................. 39
XII. Vere novo .................................................................................. 41
XIII. À propo .................................................................... 42 XIV. À Granville, en 1836 ................................................................. 49 XV. La coccinelle .............................................................................. 53 XVI. Vers 1820 ................................................................................. 54 XVII. À M. Froment Meurice ............................................................ 55 XVIII. Les oiseaux ............................................................................. 57 XIX. Vieille chanson du jeune temps ................................................ 60 XX. À un poëte aveugle ................................................................... 62XXI. ................................................................................................... 63
XXII. La fête chez Thérèse ................................................................ 64
4 ................................................................................ 67XXIV. ................................................................................................ 68
XXV. Unité ....................................................................................... 69
XXVI. Quelques mots à un autre ...................................................... 70XXVII. ............................................................................................... 76
XXVIII................................................................................................ 78
XXIX. Halte en marchant .................................................................. 79 ................................................... 82 I. Premier Mai ................................................................................. 83II. ...................................................................................................... 85
.................................................................... 86IV. Chanson ..................................................................................... 88
V. Hier au soir .................................................................................. 89
VI. Lettre ......................................................................................... 90
VII. .................................................................................................... 92
VIII. ................................................................................................... 93
IX. En écoutant les oiseaux .............................................................. 95X. ...................................................................................................... 97
XI. ..................................................................................................... 98
XII. Églogue ................................................................................... 100
XIII. ................................................................................................. 102
XIV. Billet du matin ........................................................................ 103 ............................................................... 105XVI. ................................................................................................ 106
XVII. Sous les arbres ...................................................................... 107XVIII. ............................................................................................... 109
........................................................................ 112XX. Il fait froid................................................................................ 114
XXI. ................................................................................................. 116
XXII. ................................................................................................ 117
......................................................................... 120XXIV. .............................................................................................. 123
XXV. ............................................................................................... 124
5 XXVI. Crépuscule ........................................................................... 127 XXVII. La nichée sous le portail ...................................................... 129 XXVIII. Un soir que je regardais le ciel ........................................... 131 LIVRE TROISIÈME LES LUTTES ET LES RÊVES ................................... 134 I. Écrit sur un exemplaire de la Divina Commedia ......................... 135 II. Melancholia ............................................................................... 136III. Saturne ..................................................................................... 147
.......................................................... 152 V. Quia pulvis es ............................................................................ 153VI. La source .................................................................................. 154
VII. La statue ................................................................................. 156
VIII. ................................................................................................. 158
IX. ................................................................................................... 161
X. Amour ....................................................................................... 162
XI. ? .............................................................................................. 164
XII. Explication ............................................................................... 165
XIII. La chouette ............................................................................ 167 ..................................................... 171XV. Épitaphe .................................................................................. 173
................................................................. 174 XVII. Chose vue un jour de printemps ........................................... 178XVIII. Intérieur ............................................................................... 181
XIX. Baraques de la foire ............................................................... 183 XX. Insomnie ................................................................................. 185 -relief antique .............................. 188XXII. ................................................................................................ 190
XXIII. Le revenant .......................................................................... 192 XXIV. Aux arbres ............................................................................ 196XXV. ............................................................................................... 198
XXVI. Joies du soir ......................................................................... 199XXVII. ............................................................................................. 201
XXVIII. Le poëte ............................................................................. 203
XXIX. La nature .............................................................................. 205 6 XXX. Magnitudo parvi .................................................................... 207 TOME II -1856 ............................................. 236 LIVRE QUATRIÈME PAUCA MEAE .................................................... 237I. ..................................................................................................... 238
II. 15 février 1843 .......................................................................... 240
III. Trois ans après .......................................................................... 241
IV.................................................................................................... 246
V. ................................................................................................... 247
VI.................................................................................................... 248
VII. .................................................................................................. 251
VIII. ................................................................................................. 253
IX. ................................................................................................... 254
X. .................................................................................................... 257
XI. ................................................................................................... 258
XII. À quoi songeaient les deux cavaliers dans la forêt .................. 259XIII. Veni, vidi, vixi ......................................................................... 261
XIV. ................................................................................................ 263
XV. À Villequier ............................................................................. 264
XVI. Mors ...................................................................................... 270
XVII. Charles Vacquerie ................................................................. 2717 PRÉFACE
dis Contemplations se bornerait à dire ceci : Ce livre doit être lu comme Vingt-cinq années sont dans ces deux volumes. Grande mortalis aevi spatiumissé, pour ainsi dire, ce livre se faire en lui. La vie, en filtrant goutte à goutte à travers les événements et les retrouveront leur propre image dans cette eau profonde et triste, -ce que les Contemplations ?âme.
Ce sont, en effet, toutes les impressions, tous les souvenirs, toutes les réalités, tous les fantômes vagues, riants ou funèbres, que peut contenir une conscience, revenus et rappelés, rayon à rayon, soupir à soupir, et mêlés dans la même nuée sombre. ercueil désespoir ». Cela commence par un sourire, continue par un sanglot, et finit par un8 Une destinée est écrite là jour à jour.
Est- ? Oui, et la vie des autres
hommes aussi. lui. Ma vie est la vôtre, votre vie est la mienne, vous vivez ce que je vis ; la destinée est une. Prenez donc ce miroir, et regardez-vous-y. On se plaint quelquefois des écrivains qui disent moi. Parlez-nous de nous, leur crie-t-on. Hélas ! quand je vous parle de moi, je vous parle de vous. Comment ne le sentez-vous pas ? Ah ! insensé, qui crois que je ne suis pas toi !Homo sum. Traverser le tumulte, la
rumeur, le rêve, la lutte, le plaisir, le travail, la douleur, le silence ; se reposer dans le sacrifice, et, là, contempler Dieu ; commencer à -ce pas, les proportions individuelles tome second, qui est le deuil. Quel deuil : la mort ; la perte des être chers.âme qui se raconte dans ces
deux volumes. Un abîme les sépare, le tombeau. V. H.Guernesey, mars 1856.
9 TOME I
AUTREFOIS
1830-1843
10Un jour je vis, debout au bord des flots mouvants
1,Passer, gonflant ses voiles,
Un rapide navire enveloppé de vents,
2 des cieux,
une voix dont mes yeuxNe voyaient pas la bouche
3 : " Poëte, tu fais bien ! Poëte au triste front,Tu rêves près des ondes
4,Et tu tires des mers bien des choses qui sont
Sous les vagues profondes !
Tout destin montre et nomme ;
Le ven ;
Juin 1839.
1 Remarquez la posture du poète romantique devant l'infini.
2 Abîme : gouffre sans fond, infini. Idée de mystère.
3 Remarquez que ce n'est pas le poète qui prend en charge cette vérité : elle lui est révélée.
4 Ondes : nom poétique pour dire les vagues.
11 LIVRE PREMIER
AURORE
12 I.
À ma fille
Ô mon enfant, tu vois, je me soumets.
Fais comme moi : vis du monde éloignée ;
Heureuse ? non ; triomphante ? jamais.
Résignée ! 5
Sois bonne et douce, et lève un front pieux
6.Comme le jour dans les cieux met sa flamme,
7 de tes yeux
Mets ton âme !
e est une ombre, et notre vie, enfant,En est faite.
Oui, de leur sort tous les hommes sont las.
Pour être heureux, à tous, destin morose !
-à-dire, hélas !Peu de chose.
Ce peu de chose est ce que, pour sa part,
5 Résignée : ayant renoncé, ayant accepté sans révolte son destin. Le conseil est étonnant.
6 Remarquez les adjectifs associés aux jeunes filles chez Hugo.
7 Azur : Couleur d'un bleu intense, désignant souvent le ciel, parfois la mer, et pouvant
symboliser l'infini, la pureté...13 univers chacun cherche et désire :
Un sourire !
La gaîté manque au grand roi sans amours ;
Recommence.
Vois ces penseurs que nous divinisons,
Vois ces héros dont les fronts nous dominent,
Noms dont toujours nos sombres horizons
Après avoir, comme fait un flambeau,
Ébloui tout de leurs rayons sans nombre,
Ils sont allés chercher dans le tombeau
Le ciel, qui sait nos maux et nos douleurs,
Prend en pitié nos jours vains et sonores.
Chaque matin, il baigne de ses pleurs
Nos aurores.
Dieu nous éclaire, à chacun de nos pas,
-bas,Et des hommes !
Et la voici, toute âme y peut atteindre :
Ne rien haïr, mon enfant ; tout aimer,
Ou tout plaindre !
Paris, octobre 1842.
14 II.
8 ; il admire,
Il adore ; il écoute en lui-même une lyre9 ; Et, le voyant venir, les fleurs, toutes les fleurs,Celles qui des rubis font pâlir les couleurs,
Celles qui des paons même éclipseraient les queues, r agitant leurs bouquets, De petits airs penchés ou de grands airs coquets 10,Et, familièrement, car cela sied aux belles
11 : " Tiens ! » disent-elles. Les grands arbres profonds qui vivent dans les bois, Tous ces vieillards, les ifs, les tilleuls, les érables, Les saules tout ridés, les chênes vénérables,Comme les ulémas quand paraît le muphti,
Lui font de grands saluts et courb
Leurs têtes de feuillée et leurs barbes de lierre,Contemplent de son front la sereine lueur,
Et murmurent tout bas : !
Les Roches, juin 1831.
8 Remarquez la posture du poète-promeneur, son attitude face à la nature.
9 Lyre : Instrument de musique à cordes pincées. Instrument d'Orphée, le poète mythique.
Symbole de la poésie lyrique, c'est-à-dire personnelle et musicale. 10 Airs coquets : des postures qui montrent le souci de plaire.
11 Cela sied aux belles : cela va bien aux belles (de parler un langage familier)
15 III.
Mes deux filles
Dans le frais clair-obscur du soir charmant qui tombe,Belles, et toutes deux joyeuses, ô douceur !
Sont assises au seuil du jardin, et sur elles
Dans une urne de marbre agité par le vent,
Se penche, et les regarde, immobile et vivant,
12.La Terrasse, près Enghien, juin 1842.
12 Remarquez la finesse de la fixation de l'image : c'est presque une peinture, ou une
photographie.16 IV.
Le firmament
13 est plein de la vaste clarté ;
Tout est joie, innocence, espoir, bonheur, bonté. Le beau lac brille au fond du vallon qui le mure ;Le champ sera fécond, la vigne sera mûre ;
Tout regorge de sève et de vie et de bruit,
De rameaux
14Et de petits oiseaux qui se cherchent querelle.
Et tous deux ont avril, qui rit dans le ciel clair 15.Un refrain joyeux sort de la nature entière ;
Chanson qui doucement monte et devient prière
16. Saute, et, laissant tomber goutte à goutte son eau, Le vieux antre, attendri, pleure comme un visage ;Du poëme inouï de la création ;
; la fleur parle au rayon ; Les pins sur les étangs dressent leur verte ombelle 17 ;13 Firmament : voûte des cieux, espace cosmique.
14 Rameaux : division d'une tige, d'une branche d'arbre.
15 C'est-à-dire qu'ils ont besoin de peu de choses.
16 Remarquez ce chant " naturel », qui n'a pas besoin de poète pour être composé.
17 Ombelle : terme de botanique, à ne pas confondre avec " ombrelle ». Hugo n'hésite pas à
utiliser un vocabulaire spécialisé, et le revendique.17 Onde et sphère, à la fois tous les climats flottants ; ; là le printemps.
Ô coteaux ! ô sillons ! souffles, soupirs, haleines !18 des forêts, des fleuves et des plaines,
Le cygne dit : Lumière ! et le lys dit : Clémence !Le soir vient
La contemplation
19 du splendide empyrée20,
Les nuages de crêpe
21Qui, formidable, brille et flamboie et bénit,
Les constellations, ces hydres
22 étoilées,
Les effluves
23 du sombre et du profond, mêlées
À vos effusions
24, astres de diamant,
25 se soulève ?
Et, pendant ce temps-
La Terrasse, avril 1840.
18 Hosanna : Hymne (religieux) de réjouissance et de remerciement.
19 Remarquez la présence du mot " contemplation ».
20 Empyrée : En poésie, espace infini contenant les astres.
21 Crêpe : tissu léger et transparent à l'aspect ondulé.
22 Hydres : l'hydre de Lerne est un serpent mythique à sept têtes, vaincu par Hercule. En
zoologie, l'hydre est un animal aquatique de petite taille, muni de tentacules. 23 Effluves : émanations se dégageant des corps ou des substances : parfums ou rayonnnements.
24 Effusions : écoulements, flots, actions de se répandre, ou actions de donner libre cours à des
sentiments profonds. 25 Remarquez que ce mot concluait le poème précédent.18 V. À André Chénier
Oui, mon vers croit pouvoir, sans se mésallier,Prendre à la prose un peu de son air familier.
ois sur la lyre. Voici pourquoi. Tout jeune encor, tâchant de lire Dans le livre effrayant des forêts et des eaux, Un jour que je songeais seul au milieu des branches,Un bouvreuil qui faisait le feuilleton du bois
26 : " Il faut marcher à terre quelquefois.
" La nature est un peu moqueuse autour des hommes ; " Lui ressembleraient mieux si tu les dégonflais. " Les bois ont des soupirs, mais ils ont des sifflets. " Lorsque entre deux grands vers un mot passe en dansant. " Et la nature, au fond des siècles et des nuits, " 27 difforme,Les Roches, juillet 1830.
26 Remarquez que c'est ici un bouvreuil (c'est-à-dire un petit oiseau des champs), qui donne sa
vérité. 27 Ugolin, dans l'Enfer de Dante, a mangé ses enfants ; Grandgousier chez Rabelais est un géant
bon vivant, bon roi, au bon appétit.19 VI.
La vie aux champs
Le soir, à la campagne, on sort, on se promène, Le pauvre dans son champ, le riche en son domaine ;Moi, je vais devant moi
28 : le poëte en tout lieu
Et tout homme est un livre où Dieu lui-même écrit. C Volume où vit une âme et que scelle la tombe, 29.On prend le frais, au fond du jardin, en famille.
Le serein30 mouille un peu les bancs sous la charmille31 ;Tous les petits enfants viennent autour de moi.
28 Remarquez là encore l'image du poète-promeneur, mais, pour la première fois dans le recueil
(c'est donc une surprise), le promeneur n'est pas solitaire. 29 Le poète est celui qui déchiffre la nature, mais aussi (on le voit ici) les hommes. Nature ou
hommes : tout est écriture. 30 Serein : petit oiseau.31 Charmille : allée ou tonnelle plantée de charmes (arbres).
20 Dès que je suis assis, les voilà tous qui viennent. ; ils se souviennent
Ils savent que je suis un homme qui les aime,
Un être auprès duquel on peut jouer, et mêmeCrier, faire du bruit, parler à haute voix ;
Que je
Je leur souris encor, bien que je sois plus triste ;Ils disent
32, doux amis, que je ne sais jamais
Me fâcher ; que je fais
Des choses en carton, des dessins à la plume ;
Oh ! des contes charmants qui vous font peur la nuit ; : " Le voilà ! » tous accourent.Ils quittent jeux, cerceaux et balles
Qui semblent toujours bleus, tant on y voit le ciel ! Les petits quand on est petit, on est très brave Grimpent sur mes genoux ; les grands ont un air grave ;Des albums, des crayons qui viennent de Paris ;
On me consulte, on a cent choses à me dire,
On parle, on cause, on rit surtout ; ,
Non le rire ironique aux sarcasmes moqueurs,
Qui montre en même temps des âmes et des perles.32 Remarquez que ce n'est donc pas le poète qui parle de lui, mais les enfants (par un discours
rapporté).21 ;
" Il est du même avis que monsieur le curé. »Puis, l
Et les petits toujours groupés sur mes genoux,
Un silence, et cela veut dire : " Parle-nous. » Je leur parle de tout. Mes discours en eux sèmentTout ce que je leur dis. Je leur montre du doigt
Non pour avoir trouvé, mais pour avoir cherché.Je dis ;
Recevez doucement la leçon ou le blâme.
Je leur conte la vie, et que, dans nos douleurs,
Il faut que la bonté soit au fond de nos pleurs, Et que, dans nos bonheurs, et que, dans nos délires, Il faut que la bonté soit au fond de nos rires ; haine profonde, ! nul homme au monde e ; la misère Rome 22Lieux effrayants ! tout meurt ; le bruit humain finit.quotesdbs_dbs21.pdfusesText_27
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