[PDF] La CGT (1975-1995). Un syndicalisme à lépreuve des crises





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SyndicalismeS et travailleurs du bas de léchelle . CGT et CGIL à l

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Les relations intersyndicales françaises à la lumière des

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ENTRETIENS AVEC DES DIRIGEANTS DE LA CGT

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La CGT et la guerre dAlgérie (1951-1962) 15 B 4

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La CGT (1975-1995). Un syndicalisme à lépreuve des crises

9 août 2022 teaching and research institutions in France or ... Les habitués des initiatives de l'Institut CGT d'histoire sociale ont pu s'interroger ...



1 Né le 29/03/1960 à Besançon (Doubs) Vie maritale deux enfants

Institut d'Histoire Contemporaine (IHC-UMR 5605). 25 000 BESANÇON Sujet : La professionnalisation des directions syndicales à la CGT et à la CFDT.



Le peuple se rebiffe Activités internationales

de la CGT. Les activités de formation de l'Institut syndical européen. Panorama des continents spécial relations Union européenne / reste du monde. Afrique.



Une formation syndicale dans la Guinee de Sekou Toure : l

Mais il n'y a dans le fonds aucune trace de l'uOa. 5. Les archives de Maurice Gastaud sont conservées à l'Institut d'histoire sociale de la CGT. nous les 

1

Introduction

Michel PIGENET, Sophie BEROUD, Élyane BRESSOL, Jérôme PELISSE " Crise », " crises », " épreuves » ? La pertinence du premier terme pâtit de la profusion de ses emplois. Inspiré du vocabulaire médical, il croise les notions de douleurs et vivant, le stade critique peut se conclure par la mort. La dynamique de crise éprouve, au sens environnement jamais intangible. Nul organisme, des moins sophistiqués aux plus complexes, n-t-il pour les corps

prospèrent, stagnent et déclinent au gré de leur capacité à traduire, canaliser et satisfaire les

donc, à la CGT, alors la Confédération de référence, confrontée comme jamais, sur une telle

ème sociopolitique, de ses repères identitaires

et de ses ressources militantes. La crise qui la frappe révèle tout à la fois des déséquilibres

À la veille de commémorer

son centenai mortelle. " 1975-1995 », convenons- u : dégradation de la situation économique, épuisement de la vague contestataire post- politique impulsé par la signature, en 1972, du Programme commun de la gauche, etc. Plus franche, la césure de 1995 renvoie aux grèves et aux manifestations spectaculaires du secteur public, qui marquent le retour en force du social sur le devant de la scène publique et, avec lui, de la CGT1 -CGC. de 1936 ou 1968. Les contributions tendent à en relativiser la portée. Sans doute convient-il, en effet, avancées économiques et sociales nationalisations, augmentations du SMIC, réduction de la

durée du travail, retraite à 60 ans, 5e semaine de congés payés, lois Auroux sur les libertés,

droits et représentations des salariés revendiquées tout au long des années 1970, la direction

-1982 ne caractère de " conquis ». Le défaut de mobilisation, 39 heures exceptées, prolonge, certes, le recul antérieur de la

au pouvoir. Les proximités cégétistes avec le PCF, réactivées aux forceps à la fin des années

1970, entretiennent une

mêle chez les technocrates socialistes aux postes de commande dans les ministères, peu préparés ou dis

leurs sympathies vont aux cédétistes, nombreux dans les cabinets2. En conséquence, et malgré

1 Cf. infra . S. BEROUD, " La CGT face aux ruptures de la première moitié des années 1990 ».

2 Cf. infra M. TRACOL, " La CGT et le gouvernement Mauroy

1981-1984 ».

2 t été le sien dans des contextes politiques aussi différents que ceux du Front populaire, de la

Libération ou de 1968. La primauté accordée à la CFDT, non attestée auprès des salariés des

ateliers et des services, complique la relation de ces derniers avec la nouvelle majorité, que la CGT évite de contester ouvertement avant 1984. Un an plus tôt, les élections des

administrateurs de la Sécurité sociale ont sanctionné les deux confédérations, au profit de FO,

qui a dépassé la CFTD et talonné la CGT3. Elles surviennent après le " tournant de la rigueur », officialisé en mars, mais amorcé en juin 1982, avec le blocage des prix et des

salaires. Quels que soient les infléchissements ultérieurs, au gré des alternances politiques, la

vague néo-libérale bouscule de de 1981-1982 comprises, parfois avec le concours actif des vainqueurs du 10 mai 1981 ou de leurs héritiers4. bouleversement ne fait conquêtes5. En 1979, le secrétaire général du PCF, Georges Marchais, prédisait

»... Au lieu de quoi, les syndicalistes

entretenir leurs certitudes, valeurs, symboles et imaginaires porteurs. Quel cégétiste des génération le nombre des journées de dépasserait le PCF dans les urnes jusque dans certains bastions, ? Un monde disparaît. Au terme de la

obsolètes ou inaudibles, parfois irrecevables, inaptes à rendre intelligible ce qui émerge. Tous

les syndicalistes se résolvent à réviser leurs analyses et leurs pratiques au gré des expériences,

des affinités et des parcours antérieurs, des contextes locaux et corporatifs, des ressources collectives disponibles et des projets entrevus. réfl catastrophiques pour la CGT. Au sortir des offensives et avancées des années 1968, le tenir son rang et à peser sur le cours des événements.

dirigeants et ses militants voient leurs bases rétrécir, leurs repères se défaire et leurs armes les

lâcher. vers, de coups durs et de moments la longue, les déboires obstruent ou sectionnent le

capillaire des relations nouées par la Confédération avec un salariat en mutation rapide sous

-offensive patronale. Le

3 La CGT obtient 28 % des suffrages, devant FO (25 %) et la CFDT (18 %).

4 Cf. M. Margairaz & D. Tartakowsky, ique en marche, Paris,

Éditions du Détour, 2018.

5 Cf. M. PIGENET, P. PASTURE, J.-L. ROBERT (dir.), -

1985, Paris, Publications de la Sorbonne, 2005.

3 risque mortel

incontestables, la stabilisation amorcée dans la première moitié des années 1990 laisse à

désaffiliation » des précaires6, dans le transmission des expériences militantes. Sans être le champ de ruines décrit par ses contempteurs, le syndicalisme hexagonal de -1995. Aussi bien est-il apparu nécessaire et possible de se pencher sur cette période et de privilégier de de la CGT, principale centrale, de loin la plus exposée aux vents contraires de prolonge et développe les apports7.

Explorations

printemps 2008, faisait courir " publication qui en fut tirée8, Georges Séguy insistait sur les " difficultés

affronter des " événements nationaux, européens et internationaux complexes ». Il en résulta,

ajoutait-il, " des différences, voire des divergences au sein des organismes de direction, sans que leurs causes aient donné lieu aux débats démocratiques qui se justifiaient

secrétaire général estimait nécessaire et urgent de profiter " du concours, de témoignages et de

contributions de nombreux militants ayant vécu ces dissensions ». Dans cette optique, il jugeait " dont le " s) étaler publiquement » a empêché les nouvelles générations de cégétistes " ». " -il, le recul Sans doute avait-on visé trop large en couplant les " années 68 », offensives et souvent victorieuses, à celles qui suivirent 1977-1979. En 2008, peu de syndicalistes des années 1970-

1980 proposèrent une contribution. Les débats internes furent, certes, évoqués, mais de façon

allusive et par e " la

cependant que plusieurs ouvrages et témoignages9, publiés depuis 2008, étaient venus enrichir

raient aux chercheurs10. 6

temps long de la " société salariale ». Cf. R. CASTEL, Les métamorphoses de la question sociale : une chronique

du salariat, Paris, Fayard.

7 " -1995 », Montreuil, les 24-25 novembre 2016,

colloque co-organisé par le CHS du XXe

(Professions, institutions, temporalités, UMR 8085), Triangle (UMR 5206), avec le soutien financier du Gestes

-de-France, du Centre de sociologie -Sorbonne.

8 G. SEGUY, " Préface », in J. HEDDE (coord.), La CGT de 1966 à 1984

14-15 mai 2008-13.

9 Cf. notamment ; S. BEROUD, J.-M. DESAGE, B. GIRAUD, J. PELISSE, La lutte continue ?, Bellecombe-en-

Bauges, Croquant, 2008 ; F. PIOTET (dir.), La CGT et la recomposition syndicale, Paris, PUF, 2008 ; G.

MONTANT, Un certain regard : un demi-siècle d'histoire des enseignants à la CGT, Montreuil, Institut CGT

4

Démarche et problématiques

sollicitations e siècle (UMR 8058), le laboratoire Printemps. Professions, Institutions, Temporalités (UMR 8085) et le laboratoire Triangle. Action, discours politique et économique (UMR 5206).

La coopération réussie de syndicalistes

Sans verser dans la cacophonie, il y allait de la variété recherchée des analyses et des tons, du

plus neutre au plus personnel. Dès le départ, il était exclu de " rejouer le match », préalable à

" vainqueurs » et " vaincus ». Dans cette perspective, il revenait aux chercheurs, aux juges de paix », de confronter leurs

savoirs à ceux des militants. Des séances thématiques de travail ont précédé le colloque afin

iller les questions à aborder et

Epreuves

Pour la CGT, la crise se conjugue au pluriel.

e instance moindre. Analyser et en comprendre les multiples facettes exige de rappeler le contexte, rien moins que favorable, et de comprendre les références inégalement pertinentes à partir . , de saisir les ressources qui lui permettent, entre dos rond et rebond, de traverser les épreuves.

Contexte : vents contraires

Pelisse est convaincante : le secrétaire général, pourtant doté des critères constitutifs, jusque-

d'histoire sociale, Centre confédéral d'études économiques et sociales de la CGT, 2008 ; R. DEDAME, Une

histoire des syndicats du livre : ou les avatars du corporatisme dans la CGT, Paris, Les Indes savantes, 2010 ;

C. LANGEOIS, Henri Krasucki, 1924-2003, Paris, Le Cherche-Midi, 2012 ; C. LAROSE,

syndicaliste. Un parcours accidenté, Paris, Saint-Malo, Pascal Galodé, 2012 ; G. QUENEL, CGT-PCF : Étude sur

de la CGT de 1981 à 2001. Entretiens avec les intéressés, 2012 [http://gerardquenel.wifeo.com/documents/270-PAGES-ENTRETIEN.doc] ; L. DE

COMARMOND, Les vingt ans qui ont changé la CGT, Paris, Denoël, 2013 ; V. FLAURAUD, N. PONSARD (dir.)

Histoire et mémoire des mouvements syndicaux au XXe siècle. Enjeux et héritages, Nancy, Arbre bleu, 2013 ; R.

MOURIAUX, Le syndicalisme en France depuis 1945, Paris, La Découverte, 2013 ; A. NARRITSENS, M. PIGENET

(dir.), Pratiques syndicales du droit, France, XXe-XXIe siècles, Rennes, PUR, 2014 ; J. BEAUVISAGE, E.

BRESSOL, J. HEDDE, J. MAGNIADAS, R. MOURIAUX, A. NARRITSENS, M. PIGENET, S. SIROT, D. TARTAKOWSKY, Histoire de la CGT. Bien-être, liberté, solidarité, publications ont encore complété nos connaissances : J.-L. MOYNOT, ; Une vie de recherches,

Bellecombe-en-Bauges, 2017 ; C. BERTHONNEAU,

précaire : adhésions, engagement, politisation, thèse, LEST, Aix-en-Provence, 2017 ; C. LANGEOIS, Georges

Séguy. Syndicaliste du XXe siècle (1927-2016), Ivry, 2018 ; B. GIRAUD, K. YON, S. BEROUD, Sociologie

politique du syndicalisme, Paris, A. Colin, 2018 ; I. HAYES, -1981. Les voix de la crise, Paris, Presses de Science Po, 2018. 10 mais été exploités. 5 bio en or », au bon moment »11. Les temps, assurément, sont difficiles pour les syndicats.

détriment du capital de 67,5 % à 72,9 % entre 1967 et 1982, la part de la valeur ajoutée allant

au travail retombe à 64,1 % en 1989, soi siècle auparavant12. Succédant à des années de quasi-plein emploi, le retour en force du chômage redonne

1975. Huit ans plus tard, les statistiques officielles en dénombrent deux millions. La tendance

llé le mois

solidarités et sapent les compromis sociaux au bénéfice du patronat, prompt à déplorer le coût

du travail et à dénoncer les protections et les acquis des s de " rigidités » nocives aux embauches. Par-delà les interprétations proposées, les observateurs notent le freinage de la

chocs pétroliers de 1973 et 1979, les taux des années 1960 paraissent hors de portée. De 1980

à 1995, ils ne dépassent les 5 % et restent la moitié du temps sous le niveau des 2 %, avec un

taux négatif - -0,6 % - en 1993. Le ralentissement vire à la débandade dans les branches emportées par les révolutions techniques et la mondialisation. Les restructurations dans les mines, la sidérurgie13 bastions cégétistes, confinent à la liquidation pure et s salariat. Figures essentielles, aux côtés des paysans et des artisans, de la France du travail

des grands groupes internationalisés, plus de la moitié travaillent dans des établissements de

jusque

du travail élargissent la gamme des tâches à accomplir, confient aux " opérateurs » des

fonctions de maintenance et de contrôle de qualité, maître mot du " toyotisme

produire " au plus juste », de traquer les " gaspillages » et les coûts " superflus », notamment

nt favorite des managers. Mais les économies portent également sur les stocks, que comprime la production " à flux tendus », au plus près des commandes. La nouvelle diminution tendancielle de la durée du travail est plus que compensée par la densification en prennent acte et, dans leur sillage, les pathologies spécifiques : troubles musculo-

11 Cf. infra J. PELISSE, " ».

12 T. PIKETTY, Les hauts revenus en France au XXe siècle. Inégalités et redistributions 1901-1998, Paris,

Grasset, 2001, p. 704-705.

13 Cf. infra I. HAYES, " Crises syndicales et intersyndicales à Longwy au tournant des années 1970-1980 ».

6 squelettiques14burn- out. Les leçons tirées de 1968 convainquent le management de se soucier des " ressources humaines », entendues au sens de techniques de communication et de dynamiques de groupe. critique artiste »15 du style de commandement et des rigidités hiérarchiques

équipiers ». Au

passage, ils court-circuitent les syndicats auxquels ils disputent le monopole de collecte des cercles de qualité » et " espaces de parole lisation des rémunérations, la substitution progressive du " mérite » et des " compétences » aux normes conventionnelles adossées à des multiplication des st atypiques » - CDD, travail temporaire, 16

impulsée par les autorités. La main libre du marché doit beaucoup, en effet, à la poigne du

pouvoir politique. Ainsi des " réformes » détricotent- " vivre au-dessus de ses moyens » au moment où la crise et le chômage appellent son intervention, mais tarissent ses ressources. La " rigueur

budgets comme aux salaires, que la " désinflation compétitive » désindexe des prix. La doxa,

partagée par les hauts fonctionnaires fraîchement ralliés au Parti socialiste et préférés aux

militants dans les cabinets ministériels de 1981, a raison des velléités de ruptures de la gauche

au pouvoir17. La parenthèse ouverte en 1981-1982 par de réelles avancées sociales retraite à

60 ans, 39 heures, droits nouveaux, nationalisations se referme vite sans mobilisation

populaire. Mobilisations en berne et reconfigurations politico-syndicales La conflictualité, sommairement mesurée par le nombre de jours non travaillés pour essaut de 1982-1983, elle chute de 3,7 millions à 0,9 million entre 1979 et

1985. La remontée de 1986-198918

au-dessous du million de journées en 1991-1994. Aussi discutables et approximatifs soient-ils,

les effectifs de syndiqués enregistrent un fléchissement qui, plus précoce vers 1976-1977 -

du nombre des salariés, le taux de syndicalisation, toutes organisations confondues, se contracte des deux tiers19. Au stade du repérage des défis à relever, le rapport présenté en janvier 1978 par Jacques Moreau devant le conseil national de la CFDT ne diffère guère du constat dressé par Georges Séguy, onze mois plus tard, au 40e congrès de la CGT. Les deux syndicalistes

période de vaches maigres. Les déchirements de la gauche et, cette même année, sa défaite

14 N. HATZFELD, " -squelettiques (1982-1996). Sensibilité de terrain,

», Histoire et mesure, vol. XXI, n° 1, 2006, p. 111-140.

15 L. BOLTANSKI, E. CHIAPELLO, Le nouvel esprit du capitalisme, Paris, Gallimard, 1999.

16 D. LINHART, La comédie humaine. De la déshumanisation taylorienne à la sur-humanisation managériale,

Paris, Erès, 2015.

17 Cf. infra M. TRACOL, " La CGT et le gouvernement Mauroy

1981-1984 », contrib. citée.

18 Avec un pic à 3,2 millions.

19 De 20 % à 7-8 %.

7

électorale interpellent les orientations attachées à des échéances et à des alliances politiques.

Le décrochage des temporalités sociales et électorales conduit à privilégier les premières, à

partis. 20. u PCF tombe à 16 % en 1981 avant de " camp socialiste », il subit de plein fouet les contrecoups de la chute du " mur » en 1989, e, deux ans plus tard. En France, sa participation au marque. Son maintien au gouvernement après le " tournant de la rigueur

ravage le pacte de confiance sociale dont il tirait sa légitimité auprès des ouvriers. Tenté

prive d sociale-démocrate, synonyme de liens étroits avec des syndicats, sur le modèle en déliquescence de ses homologues européens. -épuisement du PCF et la disparition sans cérémonie des régimes du " socialisme réel cégétistes qui, par réflexes acquis et expériences partagées, se confondaient avec multiples canaux et expériences. Dans le d bureau confédéral de la période compte un gros tiers de membres passés par les Jeunesses communistes21 de premières responsabilités notables. de la centrale », observe Jean-Marie Pernot22 Pologne, le Parti fait donner la garde de ses militants pour amener la CGT à épouser son point de vue. " À titre personnel », les principales figures du communisme syndical ne manquent inion ouvrière. -il à Georges Séguy, en mité central du PCF, en faveur de la fin de

20 A. BERGOUNIOUX, D. TARTAKOWSKY (dir.),

1963-1978, Rennes, PUR, 2012 ; N. CASTAGNEZ, G. MORIN (dir.), Le Parti socialiste,

Rennes, PUR, 2015.

21 Cf. infra G. ROUBAUD-QUASHIE, " La direction de la CGT (1972-1995)

pépinière communiste ? ».

22 Cf. infra J.-M. PERNOT, " Le 40e ».

8 calque sur celle des animateurs de la tendance Unité et action de la FEN, autonome, mais principale organisation de la branche23. désaccords majeurs au plus haut niveau du PCF et de la CGT. Fonction oblige, ses secrétaires contextes. Aussi vives que soient les tensions entre 1978 et 1982, Georges Séguy ne peut ainsi se résoudre à entrer en lutte ouverte contre la direction de son Parti, laquelle appuie Henri Krasucki dans son opposition à nombre des ouvertures du 40e congrès et sa prise de contrôle

progressive des positions-clés de la CGT. Porté à sa tête en 1982, Krasucki subit à son tour

nstrumentalisation partisane reprennent de plus belle, après SKF-

Ivry en 198524, Dix de Renault en 1986-198925 - censées relancer la combativité ouvrière. Au

comité central du PCF, Louis Viannet et Michel Warcholak font leurs les reproches de

" mollesse » adressés à la Confédération. Conscient du danger, Krasucki affronte les critiques

et leurs porte-paroles. Le moment venu, il agence la mise en scène, politique et publique, de son départ. En juin 1991, le rapport-bilan au vitriol présenté au CCN dénonce la " persistance de deux lignes conceptions élitistes et étriquées ait, entre autres, le puissant responsable du secteur " organisation », nommément mis en cause. Bien un vaste travail de ressourcement et de

renouvellement », se démarque du rapport " complémentaire » de Louis Viannet, hostile pour

sa part à " une flagellation excessive

sortant obtient, au congrès de 1992, le départ de Warcholak du bureau confédéral, où entre

mise en cause par des proches de

Georges Marchais26.

Entretemps, le déclin continu du PCF et les contestations qui en résultent en son sein ont durablement ébranlé sa cohésion. Les luttes entre différentes sensibilités

" reconstructeurs », " rénovateurs », " refondateurs », etc. ont débordé du cadre partisan et

de partage entre communistes et non-

auquel les responsables semblent aussi peu préparés que disposés à gérer27. Tenu pour un

" légitimiste », dont se méfient les " modernistes », Louis Viannet ne dispose pas, à

PCF, dont il reste membre.

En tout état de cause, dans les profond

jamais réduite à celle des communistes. Antérieure, par maints aspects, à la création du PCF,

elle rayonne au-

23 Cf. infra J. HEDDE, " La syndicalisation des enseignants à la CG

syndicale (1985-1992) ». 24
la police, donne lieu à de violents affrontements 64 CRS blessés. Hen 25
vain, du défaut de soutien parmiquotesdbs_dbs24.pdfusesText_30
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