[PDF] Israël : le sort des urnes les chances de la paix

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LeMondeJob: WMQ1805--0001-0 WAS LMQ1805-1 Op.: XX Rev.: 17-05-99 T.: 11:25 S.: 111,06-Cmp.:17,12, Base : LMQPAG 49Fap: 100 N

o : 0573 Lcp: 700 CMYK

Le puzzle social de Lionel Jospin

55
e

ANNÖE ± N

o

16891 ± 7,50 F - 1,14 EURO FRANCE MÖTROPOLITAINEFONDATEUR : HUBERT BEUVE-MÖRY ± DIRECTEUR : JEAN-MARIE COLOMBANIMARDI 18 MAI 1999Allemagne, 3 DM ; Antilles-Guyane, 9 F ; Autriche,25 ATS ; Belgique, 45 FB ; Canada, 2,25 $ CAN ;C˛te-d"Ivoire, 850 F CFA ; Danemark, 15 KRD ;Espagne, 225 PTA ; Grande-Bretagne, 1 £ ; Gròce,500 DR ; Irlande, 1,40 £ ; Italie, 2900 L ; Luxembourg,46 FL ; Maroc, 10 DH ; Norvòge, 14 KRN ; Pays-Bas,3 FL ; Portugal CON., 250 PTE ; Rïunion, 9 F ;Sïnïgal, 850 F CFA ; Suòde, 16 KRS ; Suisse, 2,10 FS ;Tunisie, 1,2 Din ; USA (NY), 2 $ ; USA (others), 2,50 $.

TROISIàME CYCLE1168 DESS, mastòres,MBA en AEches surInternet. Comment lirecette base de donnïessur le site Web du Monde (pages XXII et XXIII)

UNIVERSITÖSLa carte de France desprojets du plan´ Universitï du troisiòmemillïnaire ª (U3M),rïgion par rïgion (pages II ì XXI)

EUROPEPour poursuivre uncursus dans une facultïde l'Union, encore faut-ilne pas se perdre dans lemaquis des ïquivalences(pages XXIV ì XXVI)

FORMATION CONTINUELa validation des acquisprofessionnels et les35 heures offrent denouvelles possibilitïsmais recòlent certainspiòges(page XXIX)

RECRUTEMENTSur un marchï del'emploi des jeunesdipl˛mïs plut˛teuphorique, le choix dustage est devenustratïgique(page XXXI)

S O M M A I R E

Diplþm•s : la nouvelle donne

Les entreprises

repartent ì la chasse des jeunes talents.

Parallòlement,

les universitïs rïvolutionnent leur offre de formation aAEn de s'afAErmer dans le paysage europïen L e march• de l'emploi des jeunes diplþm•s, dop• par l'am•lioration de la conjoncture, ¯irte avec l'euphorie de la ®n des ann•es 80.

Les pr•visions tablent sur

65 000 recrutements pour 1999,

une progression de pr˜s de 20 % par rapport au score, d•j“ fort ho- norable, r•alis• en 1998. Les conditions d'embauche s'am•- liorent •galement.

Dans la mesure oŸ les entre-

prises, mais aussi les administra- tions, voient dans la cr•ation de nouveaux produits et de nou- veaux services l'un des facteurs majeurs de croissance et de per- formance, les offres d'emploi b•- n•®cient particuli˜rement aux di- plþm•s de haut niveau, d•tenteurs de comp•tences poin- tues et de capacit•s d'innovation.

Avec une prime exceptionnelle

aux informaticiens que tous les recruteurs s'arrachent. La base de donn•es construite par Le Monde sur son site Web permet de dres- ser un panorama de 1168 forma- tions professionnalis•es de troi- si˜me cycle (DESS, mast˜res,

MBA) qui r•pondent “ cette d•®-

nition.

ARBITRAGESL'offre de formation sup•rieure

devrait encore mieux •pouser la demande des entreprises au cours des prochaines ann•es, si l'on en croit les projets de d•veloppe- ment propos•s par les universit•s dans le cadre du plan " Universit•du troisi˜me mill•naire » (U3M), lanc• par Claude All˜gre. Ce sup- pl•ment fait le point, r•gion par r•gion ± c'est une premi˜re ±, sur cette nouvelle carte de France du savoir.

La priorit• donn•e “ des th˜mes

pr•cis en mati˜re de recherche et de ®li˜res hautement quali®antes, la volont• de construire une offre de formation continue et d'ensei- gnement “ distance, la cr•ation ou le renforcement de structures de transfert de technologies et de comp•tences vers le monde •conomique...Tous ces •l•ments apparaissent clairement au travers des cartes r•gionales dress•es “ partir de la collecte des projets U3M. Il n'est pas certain que tous voient le jour, dans la mesure oŸ les arbi- trages politiques et budg•taires qui leur donneront corps sont loin d'-tre r•alis•s. Mais il demeure in- contestable qu'un nouveau pay- sage de l'enseignement sup•rieur franØais est en passe de se dessi- ner.MOBILITÖLes universit•s se pr•parent aussi “ l'accroissement de la mo- bilit• g•ographique des •tudiants

“ l'•chelle europ•enne, m-me si

beaucoup reste “ faire de ce cþt•, tant les programmes communau- taires restent complexes et les ®- nancements insuf®sants.

Elles anticipent •galement de

probables d•veloppements de la formation continue : la priorit• donn•e aux comp•tences et “ l'in- novation n•cessite en effet le re- tour en formation de salari•s trop longtemps coup•s de l'•volution des savoirs et des technologies.

L“ encore, ces nouveaux instru-

ments que sont la validation des acquis professionnels ou les pos- sibilit•s offertes par la r•duction du temps de travail restent balbu- tiants. Mais c'est sans doute de ce cþt• que sont “ rechercher des voies d'avenir.

Marie-Bïatrice Baudet

et Antoine Reverchon

LE MONDE ECONOMIE MARDI 18 MAI 1999E

0123

LE MONDE ...CONOMIE

LE MONDE CAMPUS

aUn cahier spïcial universitïs aEmploi : 10 pages d'annonces classïes

International............. 2

France.......................... 8

Carnet...........................12

R•gions........................13

Horizons......................14

Entreprises .................18

Communication........ 21

Tableau de bord........ 22Aujourd'hui.................. 25

Immobilier/annonces 27

M•t•orologie............... 29

Jeux................................. 29

Culture........................... 30

Guide culturel ............. 33

Kiosque......................... 34

Abonnements.............. 34

Radio-T•l•vision......... 35

LIONEL JOSPIN est-il en train de

monter, pi˜ce par pi˜ce, un puzzle tous les •l•ments ? La r•forme du syst˜me de retraite, la r•duction du temps de travail, la baisse des d•penses de sant• sont autant de dossiers lourds qui risquent des'entrechoquer et de poser au pre- mier ministre, dans les mois “ venir, la question de la coh•rence de sa politique sociale. On en a eu une premi˜re illustration, ®n avril, avec la publication du rapport du commissaire au Plan, Jean-Michel

Charpin, sur " l'avenir de nos re-

traites ».Pour une raison de coh•rence,

M. Jospin pouvait dif®cilement re-

prendre l'id•e ± fortement sugg•r•e par M. Charpin ± d'un allongement

“ quarante-deux ans et demi de la

dur•e de cotisation. Alors qu'il est engag• dans la dif®cile •laboration de la seconde loi sur les 35 heures, vail, il aurait dž expliquer aux Fran-

Øais qu'“ l'avenir ils devraient

travailler “ la fois moins et plus : moins sur la semaine, le mois ou l'ann•e, a®n de cr•er des emplois ; mais plus sur le cycle de vie, pour obtenir des retraites d•centes.

Il le pouvait d'autant moins que

la situation du march• du travail rend impossible, dans les dix pro- chaines ann•es du moins, un tel al- longement de la dur•e de vie au travail, en d•pit des gains d'esp•- rance de vie. Les jeunes entrent en moyenne “ vingt et un ans sur le march• du travail par la petite porte des emplois pr•caires, plus de

80 % des embauches se faisant sur

des contrats “ dur•e d•termin•e ou des missions d'int•rim. Les " vieux », qui n'ont de vieux que le nom, en sortent pr•matur•ment : moins de 40 % des hommes "g•s de

55 “ 64 ans sont encore en activit•,

l'un des taux les plus faibles d'Eu- rope, et la moiti• des retrait•s seu- lement sont pass•s directement de l'emploi “ la retraite.

D˜s lors, on comprend que

M. Jospin ait pris la pr•caution de

souligner, au moment de la remise du rapport Charpin, la n•cessit• de " reconstruire une soci•t• de plein emploi ».

Jean-Michel Bezat

Lire la suite page17

Cannes a retrouvï

Marcel Proust

LE FILM de Raoul Ruiz,

Le Temps retrouv•, pr•sent• di-

manche 16 mai au Palais des festi- vals, r•concilie avec le cin•ma une

úuvre litt•raire qui n'avait suppor-

t• jusqu'ici que des tentatives sans lendemain ou sans r•ussite. Nos envoy•s sp•ciaux ont aim• aussi

Tout sur ma m˜re, m•lodrame to-

nique et sans tabous du r•alisateur espagnol Pedro Almodovar.

Lire pages 30 ì 32

Les macabres AEliòres du ´ marchï de la mort ª ì Rio

RIO DE JANEIRO

de notre correspondant Après avoir récemment salué, en plein ma- rasme économique, l'annonce de la prochaine mise en chantier du gratte-ciel le plus haut de la planète (103 étages échelonnés sur

494 mètres) dans le centre de Sao Paulo, la

presse brésilienne, friande de superlatifs, spé- cule maintenant sur un record mondial de l'horreur : Edson Izidoro Guimaraes, qua- rante-deux ans, père de famille ordinaire et aide-soignant dur au labeur selon ses voisins et ses collègues de travail, est soupçonné d'avoir provoqué la mort, par débranchement de respirateurs ou injection létale, de 131pa- tients traités ces dernières années à l'hôpital municipal Salgado Filho de Rio. Pris, il y a quelques jours, en ¯agrant délit d'assassinat à la seringue par une employée du service de nettoyage de l'établissement, ce sérieux postulant au gotha international des tueurs en série a avoué cinq meurtres dès son arrestation. Sur recommandation de ses avo- cats, il s'est réfugié, depuis, dans le mutisme le plus total en attendant de déposer devant un magistrat instructeur.Sa ligne de défense, bâtie en catastrophe sur le souci charitable " d'abréger les souf- frances » de malades en phase terminale, n'a guère résisté aux premiers interrogatoires de la police. A ce stade de l'enquête, il est déjà acquis que le présumé stakhanoviste du crime en blouse blanche percevait, de la part de cinq entreprises de pompes funèbres, une commission sur chaque enterrement négocié par ses soins avec les familles des défunts. Sur le " marché de la mort » carioca, a-t-on appris à l'occasion, l'accidenté de la route trépassé mérite même une prime spéciale : les indem- nités versées, sans trop rechigner en pareil cas, par les compagnies d'assurances locales garantissent en effet la solvabilité du client désemparé face au cruel aléa du destin.

Propriétaire d'un confortable appartement

en banlieue et de deux voitures, signes ex- térieurs de richesse incompatibles avec son modeste salaire de 750 reals (3 000 francs,

576 euros), l'in®rmier aujourd'hui sous les

verrous a, sans doute, substantiellement ar- rondi ses ®ns de mois en recourant aux ca- dences infernales. Le nombre anormalement

élevé de décès systématiquement constatésdurant ses horaires de permanence à l'hôpital

constitue à cet égard la présomption la plus troublante.

D'autant que la " rapacité des croque-

morts » dénoncée pas la presse ne semble pas se restreindre à la lucrative prise en charge des enterrements. Dans le ¯ot de témoi- gnages accablants recueillis par la police et les reporters, des proches de patients décédés à

Salgado Filho font souvent état de cornées

prélevées sans l'autorisation préalable, exigée par la loi, de la famille, et de cicatrices sus- pectes relevées sur des cadavres sans que le personnel de l'hôpital daigne en fournir un semblant d'explication.

La commissaire chargée du dossier, Marta

Cavalliere, commence à explorer la piste du

tra®c d'organes. Eclaboussé par le scandale de " la ma®a des pompes funèbres », le maire de Rio, Luiz Paulo Conde, a interdit, quant à lui, par décret, jeudi 13 mai, la présence des agents des ®rmes spécialisées dans les établissements de santé gérés par la munici- palité.Jean-Jacques Sïvilla

DEREK HUDSON

aCorse : la droite interpelle M. Jospin

L"opposition s"apprñte ì dïposer une

motion de censure contre la politique du gouvernement en Corse.p. 8 aBoris Eltsine reprend l'avantage Boris Eltsine sort renforcï apròs l"ïchec de la procïdure de destitution engagïe contre lui. Sergueõ Stepachine pourrait devenir le nouveau premier ministre.p. 5 et notre ïditorial p.17 a´ Lutter contre l'illettrisme ª

Le Monde dïvoile le contenu du rapport

sur l"illettrisme que Marie-Thïròse Gef- froy (RPR, Rh˛ne) doit remettre ì Mar- tine Aubry. Un rapport sïvòre envers le

Groupement permanent de lutte contre

l"illettrisme.p.11 aDrame ì Vauvert

La violence s"est emparïe ce week-end

d"une petite ville du Gard. Bilan : un mort et six blessïs. p.11 aDoublï Ferrari

ì Monaco

Apròs un dïpart fabuleux, Michael Schu-

macher a remportï sur Ferrari le plus prestigieux des Grands Prix de formule1 devant son coïquipier Eddie Irvine. p. 25 aFootball : des sociïtïs anonymes

Le groupe socialiste de l"Assemblïe doit

dïposer une proposition de loi visant ì crïer des sociïtïs anonymes sportives professionnelles (SASP) pour les clubs professionnels. p. 26

Secròte Cour

de cassation a

AMBIANCE feutr•e, d•ci-

sions collectives, traditions pesantes : le fonctionnement de la

Cour de cassation est racont• dans

notre enqu-te au centre de la plus haute juridiction judiciaire franØaise, dont le rapport annuel est rendu pu- blic, lundi 17 mai. La " Cour de cass' », mise en cause “ l'occasion du proc˜s du sang contamin• ainsi que par les •crits “ caract˜re antis•mite de l'un de ses anciens membres, ap- certains magistrats, nomm•s “ l'oc- casion d'alternances politiques, apr˜s avoir occup• des postes d'au- torit•, la Cour ressemble “ un "ci- meti˜re des •l•phants ». L'institution n'en d•tient pas moins un vaste pouvoir : contrþler l'application de la loi dans tous les domaines.quotesdbs_dbs24.pdfusesText_30

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