[PDF] Être libre / Pour un instant la liberté d’Arash T Riahi



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Être libre / Pour un instant la liberté d’Arash T Riahi Tous droits r€serv€s  Association des cin€mas parall'les du Qu€bec, 2010 Ce document est prot€g€ par la loi sur le droit dƒauteur. Lƒutilisation des services dƒ"rudit (y compris la reproduction) est assujettie ... sa politique dƒutilisation que vous pouvez consulter en ligne. Cet article est diffus€ et pr€serv€ par "rudit. "rudit est un consortium interuniversitaire sans but lucratif compos€ de

lƒUniversit€ de Montr€al, lƒUniversit€ Laval et lƒUniversit€ du Qu€bec ...

Montr€al. Il a pour mission la promotion et la valorisation de la recherche.

https://www.erudit.org/fr/Document g€n€r€ le 8 mai 2023 10:28Cin€-Bullestre librePour un instant, la libert€ d'Arash T. RiahiLuc Laporte-Rainville

Volume 28, num€ro 2, printemps 2010URI : https://id.erudit.org/iderudit/61016acAller au sommaire du num€ro"diteur(s)Association des cin€mas parall'les du Qu€becISSN0820-8921 (imprim€)1923-3221 (num€rique)D€couvrir la revueCiter ce compte rendu

Laporte-Rainville, L. (2010). Compte rendu de [†tre libre /

Pour un instant, la

libert€ dƒArash T. Riahi].

Cin€-Bulles

28
(2), 60‡60.

60 Volume 28 numéro 2 Autriche-France-Turquie / 2008 / 110 min

R é a l. e t s c é n. Arash T. Riahi im a g e Michi Riebl so n

Mohsan Nasiri m

u s. Karuan mo n t. Karina Ressler P

Ro d. Veit Heiduschka, Michael Katz et Margaret

Menegoz i

n t. Navid Akhavan, Pourya Mahyari,

Kamran Rad, Payam Madjlessi di s t. K-Films

Amérique

Pour un instant, la liberté est le premier

long métrage de fiction d'Arash T. Riahi.

Plus encore, il est la promesse d'une dé

marche d'auteur intègre dont le sort des réfugiés iraniens est le thème central. Le cinéaste avait déjà abordé ce sujet dans le très primé court métrage Exile Family

Movie (2006). Cette fois, il crée une fiction

touchante où l'humour agit comme un baume sur de vives blessures.

L'histoire est celle d'Ali et de Merdad qui

tentent de fuir l'Iran avec leurs jeunes cou sins, Asy et Arman, afin de les conduire chez leurs parents exilés en Autriche. Ils doivent cependant passer par la Turquie afin d'obtenir un visa convoité par tous les réfugiés. Chemin faisant, ils rencontrent une famille iranienne et deux hommes un professeur et un Kurde aux tendances mythomanes - qui rêvent aussi de vivre en

Europe. La tâche s'annonce toutefois

difficile. Chassé-croisé réalisé avec soin, le film de Riahi s'attarde d'abord aux espoirs déçus de ses personnages. Car ces gens qui rêvent de l'Occident doivent subir les abus répétés de certains hommes. À commencer par ce Pour un instant, la liberté d'Arash T. Riahi

Être libre

LUC LAPORTE-RAINVILLE

CRITIQ

u ES propriétaire d'un hôtel délabré d'Ankara qui ne manque pas une occasion de dé- trousser les réfugiés de leurs maigres avoirs. C'est que le prix qu'il réclame pour les chambres est prohibitif et injustifié. Un peu comme si ce protagoniste était un pro fiteur sans empathie, vile incarnation des vices qui rongent une Turquie en voie de devenir un État européen.

Ce darwinisme social fait peu à peu place à

un découragement généralisé à la suite des refus systématiques d'obtenir un passeport pour l'Europe. Riahi profite d'ailleurs de scènes dans les bureaux onusiens d'Ankara pour dénoncer la lourdeur des démarches de l'institution. Mais surtout, il y montre des employés de l'ONU dont le rôle se réduit à appliquer des quotas de réfugiés imposés par leur hiérarchie, laquelle sem ble craindre surtout l'envahissement du continent européen par les populations mi grantes venues du Sud. Cette crainte est- elle vraiment justifiée? La question est d'autant plus pertinente que la rigidité d'un tel système conduit un père de famille désemparé à se transformer en torche hu- maine. Un suicide par le feu qui bouleverse et amplifie le questionnement sur les dé marches entreprises pour favoriser les plus opprimés de notre monde.

Mais ce désir de liberté ne se fait pas au dé-triment de l'intégrité des personnages. En

témoigne cette scène où le professeur et son jeune ami kurde subissent les violences dans un autobus à Istanbul. Le sage éduca teur dira, à la suite de cet accident, qu'il est plus honorable de mourir roué de coups que de nier son identité, affirmant que le besoin de liberté en territoire occidental ne doit pas se faire au détriment de l'identité originelle du migrant. Un plaidoyer pour un multiculturalisme libre que le cinéaste amène adroitement par des dialogues dé pouillés de didactisme.

Reste que la gravité du sujet aurait pu faci-

lement faire sombrer le propos dans le mi sérabilisme. Mais ce serait bien mal connaî tre Riahi qui, par un usage parcimonieux de l'humour, insuffle une dose de folie à l'ensemble. À preuve, cette scène délirante où le mythomane kurde pourchasse un cygne dans une fontaine publique pour se nourrir. Ces moments fantaisistes, entre deux scènes plus dramatiques, ne sont pas sans rappeler le cinéma d'André Forcier et d'Emir Kusturica dont la jonction misère/ fantaisie traverse la filmographie. Mais sur- tout, ces magnifiques séquences allègent la lourdeur inhérente au propos, sans pour autant le dépouiller de sa gravité.quotesdbs_dbs2.pdfusesText_2