[PDF] Édition et les écrivains en Afrique noire à l'exemple de la Côte-d

Les albums et les documentaires illustrés, arrivés plus récemment, sont très présents actuellement dans l'édition africaine de jeunesse ; les romans, ...
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ECOLE NATIONALE SUPERIEURE DES BIBLIOTHEOUES L'EDITION ET LES ECRIVAINS EN AFRIOUE NOIRE

FRANCOPHONE A L'EXEMPLE DE LA

COTE D'IVOIRE M

E M 0 I R E

Prepar6 par DO BI DO GOULAZIE

et t

KOUAME YAO LAMBERT SOUS LA DIRECTION DE MONSIEUR

OEAN-ROGER FONTVIEILLE CONSERVATEUR A LA B.I.U. DE MONTPELLIER 1980 16eme

PROMOTION

DO (Bi Do Goulazi^)#- L1Edition et les ecri-

vains en

Afrique

noire francophone a

1'exem-

ple de la Cdte d'Ivoire : memoire / presente par Do Bi Do

Goulazie,

Koucune

Yao

Lambert

sous la direction de Jean-Roger Fontvieille#

Villeurbanne

EeNeSeBe j 1980e - 46 j^e J

30
cm, -CS - KOUAME Yao(Lembert) - Edition, Afrique noire francophone o

Edition,

Cote d^Ivoire voir : Edition, Afrique noire francophone

L*Edition

et les ecrivains en Afrique noire francophone a l^exemple de la Cdte d*lvoire :

Histoire

generale de

1'edition

en Afrique,

1'etat

actuel de 1'edition en C5te d!Ivoire, rapport editeurs-ecrivains-lecteurs

A V A_N_T P_R_0_P_0_S "LVddition

et les 6crivains en Afrique Noire Franco- phone S 11 exemple d.e la Cote d'Ivoire" sujet vaste et miconnu, mais le choisir comme sujet de memoire au diplSme superieur des bibliothdques releverait un peu de 1'audace. Par consiquent nous n'avons pas la pr^tention de le traiter dans toute son in- t6gralite et cela pour cause : - d'une part, en raison de notre 6loignement, il nous semble difficile de faire un travail complet ce qui supposerait un minimum d'enquete personnelle sur le terrain, - d'autre part, nous ne disposons pas de tous les do- cuments n6cessaires pour examiner la question sous tous les aspect s. Notre objectif ici est d'ouvrir un champ de recherches sur lequel viendraient travailler, Conservateurs des bibliothe- ques, Bibliologues, Documentalistes et d * aut res Sp6cialistes. Le travail que nous nous proposons de faire est donc celui de deux

6tudiants, qui ont observe les faits de loin et aui es-

saient de saisir au vol les problemes de 1'6dition et des 6cri- vains en Afrique avec 1'exemple de la Cote d'Ivoire. Par ailleurs nous tenons h. remercier Monsieur

Daniel

Renoult conservateur au musee de 11homme k Paris

pour ses conseils ; Monsieur Jean Roger Fontvieille pour avoir dirige nos travaux.

SUJET :

L;EDIIION_EI_LES

ECRIVAINS

EN

AFRIOUE ^9I§l = El^yCgPHONE_A_Lj.EXEMPLE_DE_LA

COTE

D'IVQIRE PLAN GENERAL Paqes

I + INTRODUCTION 1 II

- HISTOIRE DE L'EDITION EN AFRIQUE NOIRE FRANCOPHONE 3 a)

De la P6riode Coloniale a 1'Ind6pendance .. . . b) De 1'Independance 6 nos Dours 10 III - L'ETAT ACTUEL DE L'EDITION EN COTE D'IVOIRE 17 a) Diff^rentes Maisons d'Edition b) Handicaps de 1'Edition 23 IV - PLACE DE L'ECRIVAIN D'HIER ET D'AUDOURD'HUI 27 a)

L'Epoque Coloniale b) L'Apres 1'Ind6pendance c) La P6riode Moderne 31 V - RAPPORTS ECRIVAINS , EDITEURS ET LECTEURS 32 a) Problfemes de langues nationales et politique

Linguistique b) Rapport Ecrivains, Editeurs , Lecteurs 34 VI - PERSPECTIVES D 'AVENIR 40 CONCLUSION 44 VII

- ANNEXES 47 - 1 -I - I_N T R 0 D U C_T_I

0_N En 1973, le Secretaire d'Etat aux Affaires Culturelles

de la C8te d'Ivoire d6clarait : "11 est d^sormais admis que tout plan de d6veloppement 6,conomique qui ne s'appuierait pas sur un d6veloppement culturel simultani est vou6 § un 6chec partiel. Le d^veloppement culturel de-la C6te d'Ivoire, commen- c6 en retard par rapport au d6veloppement iconomique et social auquel sont alles presque tous les efforts du pays depuis son independance, est devenu, maintenant une preoccupation fondamen- tale. Le fait que la culture ait d6sormais sa place dans le souci de planification du diveloppement g6n6ral du pays est la meilleure preuve de cette 6volution... La culture en effet, loin de constituer une activit6 seconde par rapport aux autres secteurs est d6sormais perque par les autorit6s comme le support, la dynamique de tout le d6- veloppement, car le diveloppement 6conomique d lui seul, ne suf- fit

pas pour determiner le degr6 d'6volution d'un pays" (1). Bien que cette citation soit longue, il fallait la ci-

ter, car elle a son importance. Elle nous situe au centre de notre sujet. II est d6sormais admis que le d6veloppement cultu- rel pour tout pays en voie de d^veloppement est fondamental. Car, un pays en voie de diveloppement qui veut s'ouvrir au monde ne peut l'§tre sans un d^veloppement culturel ; Et c'est cette id6e que Monsieur 3AIME TORRES BODEL, ancien Directeur G6n6ral de

1'UNESCO,

essayait d'affirmer quand il d6clarait en 1951 : "Avec l'ambition de vivre dans un monde uni, nous ne pouvons admettre que subsiste la plus injuste des frontieres, celle qui s6pare les hommes qui savent lire et ceux qui ne savent pas lire..." Ceci

6tait une sorte d'appel lanc6 aux pays du tiers monde qui

malheureusement ne fut entendu que tardivement par beaucoup de ces pays et cela apr6s 1*ind6pendance. Mais ils l'ont interpr6- t6 de faqon restreinte. - 2 -II ne s'agissait pas seulement de lancer 1'idie de la scolarisation h 100 %, mais il s'agissait aussi de favoriser la la cr6ation d'outil nicessaire c'est-d-dire le livre pour les

Africains

et par les Africains. Cela pose un double prob!6me : - Celui de l'6dition qui doit fournir le nombre de

livres n6cessaires et adapt6s, - et celui de l'6crivain qui a b jouer un rSle tres important dans cette soci^ti dont la civilisation est domin6e par

1'oraliti.

Voild le probl^me que nous exposerons et tente-

rons de~ faire~une - analyse en-"pa.rtant-de 1'histoite g6n6™rale de l'6dition en Afrique noire francophone pour aboutir & 1'exemple de la C6te d'Ivoire. - 3 -II -

HISTOIRE_DE_L^EDITION

_EN _AFRIgyE NOIRE_FRANCOPHONE L'6tude de l*6dition et des dcrivains en Cdte d'Ivoire ne peut pas se faire sans une 6tude g6n6rale qui est 1'histoi- re de l'6dition en Afrique. En effet, l'6dition d'Afrique noire n'a pas la m§me histoire que celle de l'Occident. II a pourtant existd aupa- ravant des syst6mes d'6criture tel. que celui des Bamo.uns au Cameroun. Mais n'ayant pas 6t6 exploitS, celui-ci est rest£ & son stade embryonnaire. On ne peut pas non plus parler de l'6dition sans parler de livre. L'histoire de l'6dition en Afrique et particuli6rement en Afrique noire commence donc avec celle de 1'introduction du livre en Afrique par les missionnaires soutenus par les coloni- sateurs (2). Ceci nous am§ne & aborder la premi6re phase de notre travail qui consiste en une 6tude globale de l'6dition

de la p6riode coloniale jusqu'aux indipendances. a) p^riode coloniale 1usqu*aux ind^pendances La diffusion du livre -comme nous 1'avons d6jd dit-

est l'oeuvre par excellence que la mission a accomplie "en Afrique avec un objectif unique : faire connaltre Dieu & par- tir d'une base qui est le.livre. Ainsi d6s 1835, les missionnaires dans leur action d'6vang61i- sation lancdrent les premiers livres en Afrique, livres b ca- ractdre religieux dont le premier 6tait la Bible. A cette date les pays comme le Cameroun, Madagascar, Cote d'Ivoire, Congo Brazaville, Congo LSopeLdville (actuel Zalre), Nig6ria, Gabon,

4 -Mozambique vont connaitre l'6crit imprim6 £i travers la Bible. Mais

cette

6vang6lisation des Africains h travers la

Bible n'6tait pas suffisante car 1'ignorance totale de ces derniers de 1'alphabet europ6en n 'etait pas de nature a faci- liter cette tache ; une initiation pr6alable des indigdnes & la iecture etait n6cessaire, d'ou cr6ation aes dcoies religieu- ses. Cependant, on peut se poser la question suivante : "Oui, au juste, a envoy6 les missions cr6er des 6coles " ?. Les missions se sont lancies d'elles-m§mes d ouvrir des 6coles, prenant liorement et volontairement 1'initiative de participer h

la soit disant "oeuvre d'iducation" avec z6JLe ? Non ! La r6ponse est la suivante : ce sont ies agents

de

1'administration coloniale qui, dans le souci d'instaurer

et ae promouvoir absolument chez nous ieur empire et ieur cui-

ture, avaient exigi des missions la cr6ation d*6coies (i). L 'administration coioniale primitive obligeait donc

les missions d ouvrir des ecoles. Les missionnaires ne pou- vaient ouvrir une mission sans ouvrir aussi l'6cole. Mission et ecoie 6 taient dunc 6t roitement iiees car, pensaient les admi- nistrdteurs coloniaux, qu'il ne fallait pas seulement ensei- gner i'bvangile aux indxg6nes, mais aussi et surtout 1'empire et ia culture europ6ens. Ainsi aans ie caore de la colonisation ailemande, les Aliemands iors de ieur s6jour au Cameroun pouss^rent cette mentalxte & son extr§me application abandonnant presque totale-ment

1'enseignemeni aux mains des Eglises ; A cet etfet, aes"-6coies

ont 6t6 cr6ees entre 1811 et 1884, date de 1'arinexion Ou Cameroun par 1°Aliemagne, comme ±1indique la liste qui suit (4) : -

1841 : Jour ue i'an. L'arriv6e du Docreur G.K. et ou <\6v6rend

jean Ciarke de 1'Eglise Baptisre 6

Clarence,

1'Ile au Fernando-no. Une ecoie de- bute. - lo42 : L Ecoie Baptj.ste ae Clarence compte plus ue 70 ecolj.ers .

5 -- 1844 : Le k6v6rena Ooseph Rerrick, orlglnaire de la Oamalque, arrive & Blmba, venant de Cla-

rence.

I1 procdde a 1'ouverture de la pre-

mifere

Ecole du Cameroun, chez un commarqant

Anglaj.s

t M. Cooper - 1845 : Alfred Saker le & la Mission de Bethel, c'est la deuxi6me

ecole du Cameroun - 1846 : Le jour de 1'an, le premier manuel d'6cole dans une langue du Cameroun (Douala) volt le

jour. En effet, les missionnaires qui, bien sQr, tenaient a ouvrir des missions, puisque c'est pour cela qu'ils venaient en

Afrique, se soumirent h la n6cessit6 de cette politique. De cette politique scolaire de 1'administration colo-

niale f ran^aise primitive, nous avons un exemple patent. Dans une brfeve histoire de la Cote d'Ivoire, parue dans un num6ro rdcent de l'Afrique nouvelle, on y lit : "Binger, le premier gouverneur. avait sollicit6 lui-meme la venue des missionnai- res i 1i souhaitai]3jf qu'ils ouvrent des 6coles pour utiliserquotesdbs_dbs46.pdfusesText_46