[PDF] LA DANSE DES ESCLAVES Auteur : Augustin Brunias - Unblogfr

Découvrez Les esclaves et la danse analysée par Yves BERGERET au travers d'œuvres et d'images d'archive.
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Titre de l'oeuvre : LA DANSE DES ESCLAVES

Auteur : Augustin Brunias est un peintre italien qui a passé 30 ans aux Antilles. Vers 1770, il peint La danse des esclaves.

CATEGORIEPEINTURE

DATE DE L'EXECUTION1770

DIMENSIONSL. : 40 cm x H. : 29 cm

COMMANDITAIRELE PEINTRE

LIEU DE CONSERVATIONMusée d'Aquitaine, Bordeaux

GENRE OU FONCTIONSOCIAL ET POLITIQUE

TECHNIQUE HUILE SUR TOILE

DOMAINE ARTISTIQUEART DU SPECTACLE/ ART DU VISUEL

THEMATIQUE

CONTEXTE HISTORIQUE

L'économie maritime des XVIIe et XVIIIe siècles en Europe repose essentiellement sur la traite négrière .

et le commerce triangulaire Le développement des plantations sucrières du Brésil a engendré les .

premiers voyages de traite transatlantique au XVIe siècle La traite négrière devint alors une " , .

spécialité » portugaise ces derniers fournissant des esclaves destinés aux colonies espagnoles ,

Malgré ce monopole des nations ibériques les Français tentent de développer des activités ' . 1643,

commerciales avec l Amérique A partir de a lieu la première expédition négrière française. ' - ,

connue Elle est rochelaise et revient de l île de Saint Christophe première véritable colonie .

française des AntillesANALYSE Le peintre joue habilement des contrastes entre un groupe statique central de musiciens et les deux danseurs qui l'encadrent, entre les chemises claires et les peaux sombre, entre le proche, nature

aimable et comestible, et le lointain, nature sylvestre presque irréelle. Tableau étrange. Les yeux des

personnages fuient. Jubilation apparente d'une danse, certes, mais enjeux mystérieux de celle-ci. Les

maîtres ne les perçoivent pas. Brunias non plus, mais il pressent un mystère.

Le tableau repose sur la répétition de formes ovales ou circulaires : corbeille de fruits, calebasse,

guitare, chapeaux, bras pliés. La force massive des musiciens, face à nous, impose un mystère. Une

raideur monumentale porte la musique que l'on n'entend pas ; mais elle doit être essentielle aux

esclaves. Le maître commanditaire du tableau doit, quoi qu'il en soit, être satisfait par les apparences

de gentillesse, de bonne corpulence, de distraction légère de ses employés. Ils sont bien vêtus, propres

et costauds. Leur danse ne déchaîne rien. Les couleurs et la lumière sont heureuses.

Brunias observe. La qualité d'information ethnologique de sa peinture éclate. Bien au delà d'une

compassion pour quelque danse raidie par la nostalgie de l'Afrique perdue, le tableau montre, peut- être sans tous les comprendre, ce qui porte cette danse et ceux qui la vivent.

La peinture de Brunias, tout aussi précise, montre les deux instrumentistes, initiés dans leurs ethnies

d'origine, comme dans maints peuples d'Afrique de l'Ouest, en train de jouer d'instruments sacrés

capables de convoquer des " esprits » ou des dieux pour les cérémonies : anzarka, instrument à cordes,

et large tambour, percussion posée au sol comme si souvent en Afrique la calebasse évidée que l'initié

frappe. Les deux femmes, sans doute chanteuses, sont aussi des initiées. Tous font venir les " esprits »

dont ils sont, en quelque sorte les intermédiaires. Les deux danseurs sont aussi des initiés. Le danseur

accompagne les gestes de ses chevilles et de ses poignets du son de grelots, comme certains danseurs

dans les grandes danses de possession avec masques. Il est possible que les brutalités de la Traite et la

volonté farouche d'acculturation des marchands d'esclaves, aient abouti à ce que ces initiés, mulâtres

ou carterons, pour certains, ne soient pas de la même ethnie. Mais les initiations ont de fréquentes

similitudes et l'impératif absolu de ne pas perdre le contact avec sa communauté et les " esprits » et

" ancêtres » de celle-ci fait qu'on recompose, dans la déportation esclavagiste, des chants et des

danses, des rites enfin qui restaurent syncrétiquement ces contacts communautaires. D'ailleurs tous

dansent et chantent pieds nus, comme toujours on doit le faire sur le sol sacré.

INTERPRETATION

Le tableau prend alors une signification plus profonde. Brunias montre, au delà de la prospérité

fruitière dans la corbeille du premier plan, l'importance des mains qui convoquent les " esprits » en

jouant, la gravité des corps qui ravivent les racines en dansant. La forêt brumeuse en arrière-plan est le

murmure des origines, vrai " bois sacré » dont la mémoire des fétiches, des sacrifices et des rites qui

l'habitent n'a jamais été abandonnée. La danse chantée est une cérémonie qui va aboutir à la transe

des initiés, capables alors de porter la réponse des " esprits » aux spectateurs qui, inquiets de leur

destin, les interrogent. -

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