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Assemblage de tubes bout à bout : les

différents types de chanfreins et comment les réaliser

L'assemblage de

pièces épaisses (Tôles et tubes) par opération de soudage nécessite de pouvoir

réaliser une soudure sur la totalité de l'épaisseur pour assurer une continuité mécanique de

l'assemblage. Pour cela, un chanfrein est réalisé en bout des éléments à assembler en amont de

l'opération de soudage.

Lors du soudage bout à bout de tubes, le soudeur n'a généralement pas accès à la face interne du joint.

Toutes les opérations de soudage doivent donc être réalisées par l'extérieur. La préparation des bords

doit ainsi être adaptée en conséquence.

Les différentes normes relatives au soudage donnent généralement les directives à suivre en matière

de géométries de chanfreins. Cet article décrit les préparations les plus souvent rencontrées dans l'industrie, en fonction de l'épaisseur des tubes à souder.

1. Composition d'un chanfrein en bout de tube

1. Le chanfreinage

Le chanfreinage est l'opération de création d'une surface abattue à l'extrémité du tube. L'ouverture

créée par l'opération de chanfreinage

permet au soudeur d'accéder à la totalité de l'épaisseur du tube, ceci afin de pouvoir réaliser une soudure uniforme qui assure la continuité mécanique de l'assemblage.

Une passe dite " racine » est créée en fond de chanfrein et constitue la base du remplissage de celui-

ci par soudures successives. 2. Le dressage

Le dressage

correspond à l'opération de création du talon et consiste à réaliser une surface plane en

bout du tube. Un dressage correctement réalisé facilitera l'alignement des tubes à souder et

contribuera à avoir un jeu constant entre les pièces, paramètres essentiels pour un bon maintien du

bain de fusion et une parfaite pénétration de la passe racine.

3. Le délardage intérieur

Les tolérances de fabrication des tubes (en général ±12% de l'épaisseur) peuvent générer une

épaisseur non constante sur la circonférence du tube. Cela peut donc engendrer une rupture dans la

continuité mécanique et géométrique de l'assemblage due à une épaisseur de raccordement

différente entre les deux tubes. D'un point de vue du chanfrein, cela se traduira par une épaisseur de

talon non constante.

C'est pourquoi une opération de

délardage est généralement préconisée par les modes opératoires de

soudage. Cette opération consiste à légèrement usiner l'intérieur du tube afin de garantir l'épaisseur

du talon en tout point. Tout comme le jeu entre les tubes, une épaisseur constante de talon facilitera

le soudage de la passe racine. Ce paramètre est primordial lorsque des procédés de soudage

automatisés sont utilisés. En effet, la machine ne sera pas en mesure de juger et de compenser une

éventuelle irrégularité du talon comme pourrait le faire un soudeur.

2. Les différents types de chanfreins utilisés en fonction de

l'épaisseur du tube

1. Gamme d'épaisseur t чϯmm

Lorsqu'il s'agit de souder bout à bout des tubes d'épaisseurs inferieures à 3mm, le chanfreinage de

l'extrémité du tube n'est généralement pas requis. Les technologies de soudage à l'arc

(Electrode

enrobée 111, MIG/MAG et Fil Fourré 13x, TIG 141) permettent une pénétration suffisante sur toute

l'épaisseur du tube en une seule passe.

Lorsqu'une technique de soudage automatisée est utilisée (soudage orbital automatique, procédés

haute densité d'énergie) un dressage de l'extrémité du tube pour assurer une parfaite perpendicularité

des bords à souder est requis. Suivant l'application et le procédé utilisés, le jeu entre les pièces ira de

g=1/2t à g=0 (procédés à haute densité d'énergie notamment)

2. Gamme d'épaisseur 2 ч t ч20mm

Lorsque le soudeur n'a accès qu'à une seule face du joint à souder, une préparation à bords droits non

jointifs ne permet généralement plus d'assurer une pénétration complète pour des épaisseurs

supérieures à 2mm. Un chanfrein doit donc être réalisé pour permettre au soudeur de réaliser une

passe " racine » à la base du joint qui sera ensuite recouverte par une ou plusieurs passes supplémentaires.

Le plus communément, la passe racine est

réalisée à l'aide du procédé 141 pour assurer la meilleure

pénétration possible (la passe racine servant de base au reste de la soudure). Pour des raisons

économiques, les passes suivantes dites de " remplissage » sont quant à elles réalisées à l'aide d'un

procédé 13x ,111 ou 114 car leur productivité (quantité de métal déposé, vitesse d'avance, etc.) est

plus importante que le 141.

Les angles les plus

communs pour les chanfreins en V sont 60° et 75° (2x30° et 2x 37.5°). Un talon est généralement requis d'une épaisseur (s) comprise entre 0.5 et 1.5mm. Le jeu entre les pièces à souder (g) se situera entre 0.5 et 1mm.

De plus en plus, on constate

que sont exigées des préparations en J (voir détails ci-après) sur cette gamme d'épaisseurs. C'est notamment le cas lorsque des procédés automatiques de soudage orbital

sont utilisés. C'est également le type de préparation majoritairement utilisé lors du soudage des

alliages type duplex ou inconel.

ϯ͘ Gamme d'épaisseur 20mm чt

Lorsque l'épaisseur des pièces à souder augmente, la quantité de matière à déposer dans le cordon de

soudure augmente proportionnellement. Afin d'éviter des opérations de soudage trop longues et

coûteuses d'un point de vue de la main d'oeuvre et des consommables, une préparation permettant

de réduire le volume du chanfrein est généralement privilégiée pour les épaisseurs supérieures à

20mm.

1. V doubles pentes (ou V composés) :

La première solution pour réduire le volume du chanfrein consiste à réaliser une rupture d'angle sur le

chanfrein. Une première pente à 30° ou 37.5° (jusqu'à 45°) est associée à une seconde pente,

généralement entre 5° et 15°. Il est nécessaire de conserver le premier angle à 30° ou 37.5° afin que le

chanfrein ne soit pas trop étroit, et que le soudeur puisse avoir accès à la passe racine.

Tout comme les chanfreins en V simples, ces préparations requièrent un talon d'une épaisseur (s)

allant de 0.5mm à 1.5mm et d'un jeu entre les pièces à souder (g) entre 0.5 et 1mm. La passe de fusion

de ce talon est réalisée au procédé 141 dans la majorité des cas, et le remplissage au 13x ou 111.

A titre d'exemple, un chanfrein V double pente 30°/5° (aire grise) permettra un gain de métal d'apport

de 20% environ pour une pièce de 20 mm d'épaisseur par rapport à un chanfrein 30° simple (aire grise

plus aire rouge).

Le gain potentiel en volume de chanfrein augmente proportionnellement l'épaisseur du tube à souder.

Ainsi, sur un tube de 30mm d'épaisseur, le gain sera de plus de 35%.

2. J et J double pente

La seconde solution qui permet de réduire drastiquement le volume du chanfrein est la préparation

en J. Les chanfreins en J simple sont composés d'un angle généralement entre 5° et 20°, d'un rayon de

fond de chanfrein (r) et d'une extension du talon (e). Cette dernière facilite la réalisation de la passe racine en dégageant l'accès au talon pour le soudeur.

Dans le cas de très fortes épaisseurs, des chanfreins en J composés peuvent être envisagés.

Le plus

communément, la première pente est réalisée avec un angle de 20° et la seconde avec un angle de 5°.

Les chanfreins en J ou J composés sont en majorité soudés avec un jeu (g) de faible à nul entre les pièces.

Ces chanfreins se doivent d'être parfaitement exécutés d'un point de vue géométrique afin d'éviter,

entre autres, des problèmes de fissuration. Outre la précision à garantir pour ce genre de préparation,

la machine-outil utilisée devra également être capable d'usiner des tubes de forte épaisseur en un

temps réduit afin d'être en accord avec les cadences requises par les industriels.

3. Cas de la préparation narrow gap

Une variante de ce type de chanfreins, de plus en plus utilisée dans l'industrie pétrolière du fait des

épaisseurs croissantes des tubes et des cadences importantes à considérer, est la préparation dite

" narrow gap ». Elle consiste généralement en la réalisation d'un chanfrein en J, simple ou double

pente, avec une ouverture la plus faible possible. Cette technique permet une réduction drastique du

volume de métal d'apport déposé et une augmentation de la productivité liée à la diminution du temps

de soudage. Pour des épaisseurs supérieures à 50mm, le facteur peut être supérieur à 5 fois la

productivité d'une opération de soudage sur un chanfrein classique. Elle présente cependant des nombreuses contraintes de mise en oeuvre. Parmi celles-ci, deux contraintes impactent directement le processus de préparation à la soudure : Premièrement la géométrie du chanfrein ainsi que le jeu entre les pièces doivent être maitrisés avec

une extrême précision. En effet, l'espace entre les pièces ne permet pas au soudeur d'accéder à la

racine du chanfrein. L'intégralité de la soudure, y compris la passe de pénétration, doit donc être

réalisée par un procédé automatisé. Ces procédés ne tolèrent aucun défaut d'alignement ou

irrégularité dans l'épaisseur du talon, au contraire d'un soudeur, qui est lui capable d'adapter la

position de sa torche pour compenser les défauts géométriques du chanfrein.quotesdbs_dbs3.pdfusesText_6