Commentaire
Dédié à Chopin, ce bref roman champêtre a un charme inégalé. George Sand a vu le beau dans le simple. Elle chante, quelquefois en patois, les joies de l'amour, de l'enfance et du travail de la terre. Beaucoup d'amour et un peu d'idéalisme sont ses secrets.
Quel est le rôle de la Mare au diable ?
- La mare au diable, qui donne son nom au titre de ce court roman, joue un rôle essentiel dans ce récit : en effet, c'est à cet endroit angoissant (d'où le terme "diable") que le destin de Germain, un jeune laboureur de vingt-huit ans, à la recherche d'une nouvelle épouse, va se jouer...
Comment s'appelle la Mare au diable ?
- Note moyenne : 3.56/5 (sur 2197 notes) La mare au diable. R sum : On l'appelait la mare au Diable, car ses brumes, le soir, garaient les voyageurs. Perdus leur tour, Germain, Marie et le Petit Pierre sont forc s d'y passer la nuit.
Où est conservé le manuscrit de la Mare au diable ?
- Le manuscrit de La Mare au diable est conservé à la Bibliothèque nationale de France. Georges Sand l'avait confié à la famille de Frédéric Chopin. En 1931, August Zaleski, alors ministre des Affaires étrangères de Pologne, en fit don à Aristide Briand, qui le déposa à la Bibliothèque nationale.
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1
Fiche pédagogique :
George Sand, La Mare au diableGeorge Sand
La Mare au diable
Nou velle édi tion, pré sen ta tion,
commen taires et notes de Marielle CaorsLe Livre de Poche " Clas siques »
n o3551, 192 pages.
Cet ouvrage célèbre va, par la briè veté, la fraî cheur de son sujet et son abord aisé, faci li ter l'accès
à des niveaux d'étude plus appro fon dis.
L'édi tion du Livre de Poche suit ce prin cipe en mul ti pliant les notes expli ca tives (termes lit té raires,
dia lec taux, archaïques ; allu sions his to riques et cultu relles ; points forts du texte), mais aussi en
déve lop pant en Pré face les pistes d'étude : les idées et idéaux de George Sand (p. 10-11) ; les
sources réelles (p. 14-15) ; la créa tion d'un cadre poé tique (p. 16-17) ; la por tée ini tiatique du
roman (p. 17-20) et en annexes, les pos si bi li tés d'ouver ture de l'étude. George Sand et la musi-
que popu laire (p. 152-156 et 165) ; les ava tars du thème des voya geurs éga rés, récur rent dans
l'oeuvre de l'auteur (p. 57-162) ; les légendes et les supers titions (p. 162-165) ; l'image des pay -
sans (p. 165-166).Explo ra tionRésu mer l'oeuvre en dif fé ren ciant les étapes (les chap. I et II qui ont valeur de Pré face, le récit,
l"appen dice). Qui parle ? Pour quoi ces trois étapes ? Comprendre la signi fi ca tion de l"Appen dice
(cf. p. 8 et 9 et 169 sqq.). George Sand évite- t-elle l"impres sion de décousu ? Voir les dif fé rences
de style entre les chap. I et II, le reste du roman et l"appen dice : la tran si tion entre l"avant- propos,la des crip tion du labour et le début de l"action (p. 30-32, 36-38) ; la part du roman et du témoi -
gnage, et les digres sions dans l"appen dice.Le récitLe résu mer briè ve ment ; étu dier l"intrigue (comment est- elle intro duite ? comment se déroule-
t-elle ? tous les épi sodes ont- ils la même impor tance ?), et l"intro duc tion des per son nages (leur
entrée, dis tinction entre per son nages prin ci paux et secondaires, uti lité des per son nages secon-
daires). 2Les per son nages
Les défi nir ; les carac tères sont- ils complexes, vrai sem blables, cohé rents ? Les relier à leur
appar te nance sociale, leur âge (Petit- Pierre, p. 34, 38, chap.VI, IX, p. 85, 102-105) ; leur fi nesse
intel lec tuelle (Marie, chap. X et XI, p. 111-112, 117-118 ; la mère Maurice, chap. XVI, p. 110).Évoluent- ils ? (Ger main : l"éveil d"un simple, p. 46, 80, 109). Quelles sont les rela tions entre
eux (hié rar chies fami liales - le patriar cat du père Maurice, chap.III et IV, l"infl u ence de la mère
Maurice, chap.
XVI et p. 110 - et sociales ; riches et pauvres, les Léo nard, p. 86 sqq., le fer mierdes Ormeaux, les Maurice par rap port à Ger main, Marie et sa mère, p. 39, 4l, 44-45, le chap.
V, les chap.XII et XIII, p. 99-100, 109). Des études pour ront por ter sur l"appro fon dis se ment d"un
per son nage (voir plus loin à pro pos de Ger main).Recher cher le rôle des lieux, des élé ments (l"eau, le feu) dans l"évo lu tion de l"his toire et sur tout
dans l"épi sode de la mare. Que peuvent- ils repré sen ter ? Quelle est leur uti lité ? Sou li gner leur
por tée sym bo lique (le feu ambi va lent, domes tique et dia bo lique, la mare et le brouillard, obs -
tacles au voyage et adver saires des héros, p. 62, 72, 73, 77, 78, à rap pro cher de 96 1 Chap. X, p. 76-78, " Je ne sais pas comment je ne m"étais pas aper çu [...] il lui pro posa de se remettre en route. »Cette étude est à consi dé rer plus par ti cu liè re ment dans la perspec tive d"un oral de bac ca lau réat,
insé rée dans une lec ture sui vie.Intro duc tion
À la moi tié du récit et de l"oeuvre, place stra té gique. Rap pe ler les cir constances (voir Pré face,
p. 7 et 8) qui amènent Marie et Ger main la nuit, au nord de la Mare au Diable, à une conver -
sa tion sur le mariage. Tan dis que Marie s"endort, Ger main se sent de plus en plus attiré par
elle.Le texte évoque la lutte de Ger main contre la ten ta tion que repré sente Marie, et son évo lu tion
psy cho lo gique. Trois par ties : le mono logue de Ger main essayant de comprendre ce qu"il lui
arrive (jus qu"à " je choi si rais une fi lle à mon gré »), l"évo ca tion de la ten ta tion (jus qu"à " [...] il
en devien drait fou ») qui s"achève par une vic toire sur lui- même, évo quée sym bo li que ment en
troi sième par tie dans la des crip tion du pay sage et la conclu sion dyna mique de l"extrait (" [...] il
lui pro posa de se remettre en route »).Le mono logue de Ger main
Pour ce mono logue, deux perspec tives complé men taires : d"une part, il montre l"éveil de Ger -
main à la sen si bi lité et à son expres sion ; il réfl é chit et for mule sa réfl exion (compa rer avec les
pen sées prê tées à Ger main en début de roman, p. 46 : " Néan moins il était triste... un mal qu"il
fal lait accep ter »). Ger main, confronté à des situa tions inconnues, sur pris par l"amour, mais au
milieu d"un confl it entre dés ir et devoir, commence à expri mer des goûts et des volon tés (p. 76 :
" Je ne sais pas pour quoi [...] par- dessus tout » ; p. 77 : " [...] Si je pou vais suivre ma volonté
[...] une fi lle à mon gré »).D"autre part, étu dier conjoin te ment le style de ce pas sage : phrases brèves sans struc ture
compli quée, nom breuses excla ma tions, compa rai sons simples tirées du monde rural (" rose de
buis sons », " caille », " pin son », " che vreau blanc »), juge ment sans nuance (" grande et grosse
femme bien ver meille »), expres sion un peu ridi cule de l"admi ra tion (" comme on lit son bon
coeur dans ses yeux, même lors qu"ils sont fer més pour dor mir »), tour nure fami lière (" m"embar -
1. On peut se réfé rer aux études de Bachelard, notam ment L'Eau et les Rêves, Le Livre de Poche, " biblio essais »,
n o 4160.Expli ca tion de texte
" Conver sa tion noc turne entre Marie et Ger main » 3quer dans un mariage ») : lan gage à peu près vrai sem blable pour un pay san, même si George
Sand n"uti lise pas de tour nures incor rectes ou dia lec tales.La pas sion en mou ve ment
Après le mono logue immo bile (p. 76 " il s"appuya contre l"arbre qui abri tait les deux enfants et
les regarda dor mir »), Ger main est en mou ve ment ; remar quer les impar faits dura tifs, son agi ta -
tion se pour suit un moment (" il s"en allait [...] » " il se retrou vait à genoux [...] »). Il exté riorise
son trouble et le dés ir qu"il ne veut pas for mu ler (le mono logue est inter rompu et " Ger main
[...] s"en allait se perdre dans le brouillard » : inca pa cité à voir, dif fi culté à se dépla cer, à agir)
et que, d"autre part, George Sand ne veut pas décrire nom mé ment (conven tions du temps etchoix per son nel), même si le bai ser inter rompu de Ger main et la compa rai son avec le feu sont
expli cites.Le feu est aussi celui du diable, du ten tateur ; d"où, au terme de l"action, une phrase à double
sens : " Il passa de l"autre côté du feu » (voir Pré face p. 18). Mise en valeur des deux der nières
phrases par leur briè veté, leur rythme scandé : " Il tint parole [...] qu"il en devien drait fou »
(p. 78), confl it entre l"appren tis sage du sen ti ment for mulé et celui d"une volonté qui doit le
combattre.La por tée sym bo lique du pas sage
Le pas sage " de l"autre côté du feu », " Enfi n, vers minuit [...] à tra vers les arbres » (p. 78),
montre la reconnais sance de l"acte de volonté de Ger main : il a dompté le " feu », et le brouillard
cède alors. Ger main peut revoir les " étoiles » - à la fois lumière et ciel. Ensuite (" La lune se
déga gea [...] sur la tête de nos voya geurs »), on retrouve la voix du nar ra teur exté rieur (étude de
style : phrases longues et complexes, compa rai sons plus éla bo rées ; le pay sage traité comme un
tableau : struc ture, jeu de clair- obscur). Cette réap pa ri tion repré sente aussi la reconnais sance de
l"évo lu tion de Ger main : il a accom pli son des tin au cours de sa nuit d"ini tiation (voir Pré face,
p. 17 à 19), et quels que soient les obs tacles encore à venir, la vic toire est en fait déjà acquise.
Mais l"action doit se pour suivre (c"est pour quoi la des crip tion se ter mine sur les mots " nos voya -
geurs » : ni le voyage réel ni le voyage ini tiatique ne sont encore ache vés). Le nar ra teur conti nue
de par ler, repre nant le relais entre la pen sée de Ger main et le lec teur (" Ger main, las d"y souf frir
[...] pour s"étour dir sur l"ennui effrayant de la soli tude [...] il dési rait aussi éveiller la petite
Marie »), mais c"est Ger main qui relance l"action : " Il lui pro posa de se remettre en route. »
Conclu sion
Certes, le roman n"est pas achevé et le cha pitre dont est extrait le texte semble reve nir au départ
(" Ils avaient mar ché pen dant deux heures pour se retrou ver au point de départ », p. 79). En fait,
le retour au bivouac est un retour à l"expres sion, à la fois affi r mée et épu rée, des sen ti ments de
Ger main (demande en mariage, p. 80). Le texte étu dié appa raît bien comme le pivot du roman,
l"épreuve au cours de laquelle un per son nage, certes bon et sym pa thique, mais inca pable de
comprendre ses sen ti ments et de mani fes ter sa volonté (voir p. 38 à 46), conquiert la conscience,
la parole et l"action. 4Perspec tives d'ana lyse
Un conte de fées
Le temps du récit
Un art pic tu ral
Réa lisme
et idéa lismeRéflexion sur ces termes ; le rôle des deux pre miers cha pitres (voir Pré face, p. 11 et 12).
Comment réa lisme et idéa lisme apparaissent- ils dans le roman ? Le rôle du cadre (p. 14-15),
des per son nages (p. 15-16).Recherches et lec tures sur les réfé rences lit té raires don nées par George Sand : Eu gène Sue et
Paul Féval pour le roman " noir » (p. 27). Ces recherches néces sitent la consti tution de fi ches de
lec ture ou se feront par expo sés.Oliver Goldsmith et Choderlos de Laclos, le roman qui idéa lise les sen ti ments et celui qui
peint les pas sions sans complai sance (p. 29). Virgile et la des crip tion de la nature, notam ment
dans les Géorgiques, livres II et III (pp. 31 et 33).Pos si bi li tés d'études inter dis ci pli naires français- anglais ou français- latin, sinon dans le texte,
du moins en tra duc tion. Le débat de l"art pour l"art opposé à l"art social 1 (l"art engagé) (p. 29).Les sché mas du conte : quête (recherche de la femme aimée), épreuves (ten ta tions, luttes,
batailles), suc cès (compa rer avec des contes, même enfan tins, notam ment La Belle au bois dor -
mant).Les per son nages : le " prince » et la ber gère, la sor cière (p. 96-97), le che va lier noir (p. 97-
105), la bonne et la mau vaise mère (la mère morte, p. 42, 46, 65-66, 71, 81), la veuve (marâtre
poten tielle, p. 53-54, 87 à 89), Marie (p. 53-58, 71, 72). Le décor du conte : la forêt enchan tée (p. 62, 78, 79), le brouillard (p. 6, 63, 78).Le détour ne ment du conte : pos si bi lité d"inter pré ta tion ration nelle des évé ne ments (p. 19) ;
dif fé rence entre les héros tra di tion nels et ceux du roman ; dédou ble ment des per son nages (deux
héros, Ger main et Marie) ; dédou ble ment de l"auto rité (père et mère Maurice), mul ti pli cation
des fi gures mater nelles (mère Maurice, la mère morte, Marie). (Voir p. 17 sqq. 2 Compa rer la chro no logie des évé ne ments et l"ordre suivi par l"auteur (la des crip tion dulabour, p. 33-36) ; le retour en arrière pour raconter l"his toire de Ger main, p. 37 ; l"his toire
répar tie sur six mois (de la Saint- Martin, le 11 novembre, p. 48, au car na val sui vant, p. 116).
Compa rer la durée des évé ne ments et la pro por tion de l"oeuvre qui leur est consa crée. Déga -
ger la construc tion qui place ainsi au centre du roman tout l"épi sode de la nuit autour de la mare.Expli quer les résul tats : effets de trip tyque, d"enchâs se ment, de cycle (p. 9-10 et 20-21).
Étu dier les réfé rences à l'art pic tu ral (Holbein, p. 25 et 28 ; " le petit saint Jean- Baptiste »
des peintres de la Renais sance, p. 34). Cher cher avec les élèves des tableaux repré sen ta tifs des
auteurs ou du sujet. Compa rer leur but et ceux de George Sand.La des crip tion dans le roman : étu dier la struc ture de la des crip tion du labour (p. 32 à 35), le
trai te ment de la cou leur et de la lumière dans la scène de la mare (p. 78).Compa rer avec la pein ture du temps, notam ment l"école de Barbizon et Théodore Rous seau,
Daubigny, Rosa Bon heur (Labou rage niver nais...).1. Louis Hautecoeur, Lit té ra ture et pein ture en France du XVII
e au XX e siècle, Armand Colin ; Théophile Gautier, pré -face de Made moi selle de Maupin ; en texte séparé, compa rer avec Lamartine, Recueille ments ; " Frère ! Le temps n"est
plus où j"écou tais... », à oppo ser aux Par nas siens.2. Voir éga le ment S. Vierne, Rite, roman, ini tiation, PUG.
5Lettres- histoire.
• La réa lité rurale, le roman comme témoi gnage his to rique des cam pagnes vers 1830
1 • La nais sance de l"eth no gra phie 2 • Le socia lisme uto pique 3 (Pierre Leroux, Saint- Simon, Louis Blanc...).Compa rer l"écri ture des chapitres- préface (p. 25 à 38) et le style du roman lui- même, tout
par ti cu liè re ment les dia logues (p. 38-48, 53-55, 90-91) et le mono logue inté rieur de Ger main
(p. 76). (Voir Pré face, p. 12.)Tra vail de groupe. Faire rele ver tout ce qui évoque les pen sées et les sen ti ments de Ger main.
Bien dif fé ren cier et compa rer les indi ca tions don nées par le nar ra teur (par ex. : p. 46, 56 ou 89),
les paroles ou les pen sées de Ger main direc te ment rap por tées et ce que d"autres per son nages en
disent. Complexité, évo lu tion et ori gi na lité du per son nage." L"art n"est pas une étude de la réa lité posi tive, c"est une recherche de la vérité idéale » (p. 29).
(per met tant l"uti li sation des formes actuelles de fi c tion, bande des si née, cinéma, et une contes ta -
tion intel li gente à pro pos de la recherche de la peur) : " Nous aimons mieux les fi gures douces
et suaves que les scé lé rats à effet dra ma tique » (p. 29).