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LES MUTATIONS DES SOCIETES DEPUIS 1850

Mutations des sociétés 1° L-ES cours élèves p.1

LES MUTATIONS DES SOCIETES DEPUIS 1850

La croissance économique qui accompagne les différentes industrialisations bouleverse les sociétés occidentales.

La modernisation des campagnes, l'essor des activités industrielles, puis, après l'apogée des 30 Glorieuses, leur recul et le dynamisme des services

conduisent à l'émergence d'une société post-industrielle dominée par les activités tertiaires.

La France n'échappe pas à cette évolution. En 1850, les Français sont encore majoritairement des agriculteurs. Dans la 2° moitié du XIX°s, l'industrie

devient l'activité la plus dynamique. L'apparition d'une classe d'entrepreneurs qui utilisent les techniques nouvelles et d'une classe ouvrière de plus

en plus nombreuse entraîne de profondes mutations sociales.

Après 1945, l'évolution s'accélère : de nouvelles technologies mettent en place une société post-industrielle dans laquelle le secteur tertiaire et les

classes moyennes prennent une place prépondérante. L'exode rural se généralise et le pays s'urbanise. La plupart des Français deviennent alors

des salariés et leur niveau de vie progresse fortement.

D'autre part, la faible natalité à la fin du XIX°s et au début du XX°, les conséquences de la 1° GM et le besoin de main-d'oeuvre pendant les 30

Glorieuses poussent la France à faire appel à des travailleurs étrangers. Dans les périodes de prospérité, l'immigration est souhaitée et les

naturalisations sont encouragées pour favoriser l'intégration. Mais les difficultés économiques changent le regard porté sur les immigrés et

accentuent les difficultés d'intégration. Depuis les années 1980, l'immigration est au centre du débat politique.

Quels bouleversements affectent les sociétés et le monde du travail depuis le milieu du XIX°s ?

Mutations des sociétés 1° L-ES cours élèves p.2

I: LA POPULATION ACTIVE, REFLET DES MUTATIONS ECONOMIQUES ET SOCIALES : Documents Repères p. 52-53 : La France au travail de 1850 à nos jours. A: Affirmation d'une société industrielle de 1850 à 1970 :

Depuis le milieu du XIX°s, on

assiste à une augmentation de la population active due à l'industrialisation

Les salariés sont plus nombreux

Du fait de la mécanisation de

l'agriculture, les besoins de main- d'oeuvre sont moins importantscroissance de la population active et essor du salariat

La population active ne cesse de progresser depuis le milieu du XIX°s. Le nombre d'actifs est ainsi passé de

16 millions en 1850 à 22 millions au début des années 1970.

L'industrialisation du pays explique cette hausse mais jusqu'à la 2°GM, elle est plus faible qu'ailleurs à cause

de la faiblesse de la natalité française. La progression est particulièrement forte à partir des années 1960.

La croissance économique entraîne l'essor d'entreprises et d'administrations qui emploient de nombreux

salariés (53% des actifs dès 1900). Au XIX°s, les femmes et les enfants constituent une main-d'oeuvre peu

coûteuse (salaires inférieurs à ceux des hommes). Les lois de 1841 et 1892 tentent de limiter le travail des

enfants, mais celui-ci ne disparaît que progressivement notamment grâce aux lois de 1882 rendant l'école

gratuite et obligatoire pour les enfants de 6 à 12 ans. recul de la paysannerie

Doc 1 et 2 p. 58

Le déclin du secteur primaire commence au XIX°s, mais plus lentement en France que dans d'autres pays

industriels. Vers 1870, le secteur primaire ne regroupe plus la majorité des actifs, mais il reste le secteur le

plus important en nombre jusqu'en 1926.

A partir de la 2° moitié du XIX°s, l'agriculture se mécanise. Les paysans les plus pauvres ou les ouvriers

agricoles dont le travail a été remplacé par les machines quittent les campagnes (exode rural) pour trouver du

travail dans les usines.

Mutations des sociétés 1° L-ES cours élèves p.3

Cette évolution s'accélère après

1945, ce qui amène le sociologue

H. Mendras à évoquer " La fin des

paysans »

Le secteur industriel devient à

partir de 1850 le principal employeur offrant des emplois très

diversifiésCette évolution s'accélère après 1945 : la mécanisation, l'utilisation massive d'engrais entraînent un

changement des méthodes de travail ainsi qu'une hausse des rendements. Les travaux agricoles sont moins

pénibles, mais l'offre de travail est réduite : un monde est alors en train de disparaître, celui des ouvriers

agricoles , des ouvriers saisonniers et des petits paysans vivant encore dans une situation

d'autoconsommation.

Ainsi, en 1967, le sociologue Henry Mendras publie un ouvrage au titre volontairement provocateur, La fin des

paysans, rendant compte de cette évolution rapide.

Au recensement de 1946, la population rurale représente 47% de la population totale, sa part n'est plus que

de 34% en 1968. Le phénomène est encore plus sensible pour la population active : l'agriculture occupe 36%

des actifs en 1946, mais cette proportion tombe à 15% en 1968.  apogée et déclin du monde ouvrier

Doc 1 p. 56

Le secteur industriel, en essor rapide à partir de 1850, devient le principal employeur. Le nombre d'ouvriers

passe en France de 3,5 à plus de 6,5 millions entre 1860 et 1939.

La crise économique des années 1930 et la 2°GM font régresser l'offre d'emplois dans l'industrie. La hausse

reprend avec les 30 Glorieuses (période de croissance économique forte de 1945 à 1973) et en 1974, 40%

des actifs travaillent dans l'industrie et le bâtiment.

L'ouvrier est un salarié dépendant d'un employeur (qui l'embauche et le licencie) et dont le travail a une

composante manuelle.

Le monde ouvrier reste très divers jusqu'à la fin du XIX° siècle. Le travail industriel à domicile est encore très

répandu, en France et concerne surtout le travail textile. Les ouvriers qualifiés travaillant dans de petits

ateliers, sont également nombreux avec même une élite ouvrière très qualifiée (imprimerie).

Enfin les ouvriers non qualifiés travaillant en usine forment le prolétariat, classe ouvrière exploitée par le

capitalisme selon Marx. Ce prolétariat ouvrier connaît une très forte croissance, surtout à partir de la seconde

Mutations des sociétés 1° L-ES cours élèves p.4

Mais tous les ouvriers ont en

commun des conditions de travail et de vie difficiles

La défense des intérêts des

ouvriers est assurée par les syndicats, créés en 1884

Leur vie s'améliore à partir du

début du XX°sindustrialisation, avec, globalement une amélioration de ses conditions de travail et de vie .

Au début de la période, jusqu'aux années 1880-90, la vie de ces prolétaires est marquée par :

-de faibles salaires et de longues journées de travail

-une insécurité provoquée par les accidents du travail, les maladies, la vieillesse ou le chômage.

-des logements exigus et insalubres favorisant des maladies telles que le choléra ou la tuberculose.

Après la 2°GM, les ouvriers spécialisés (OS), peu qualifiés, sont de plus en plus nombreux, en raison de la

division très poussée du travail, et se recrutent souvent au sein de la main-d'oeuvre immigrée.

Les ouvriers qualifiés ont bénéficié de la démocratisation de l'enseignement, ont une formation qui leur permet

d'obtenir des salaires décents et peuvent profiter d'une société de consommation où règne le plein emploi

(chômage faible et de courte durée). Ils connaissent une modification profonde de leur mode de vie qui les

rapproche progressivement des classes moyennes.

La défense des intérêts des ouvriers est assurée par des syndicats autorisés en France à partir de 1884. Des

lois sont votées, accordant le droit de grève en 1864, instaurant la fête du travail le 1° mai en 1889, réduisant

la journée de travail à 8h en 1919. En 1936, les grèves du Font Populaire font prendre conscience aux

Français de l'importance et de la puissance de la classe ouvrière.

Une législation sociale progressivement adoptée permet aux ouvriers de bénéficier d'assurances maladie,

chômage et retraite. Ces droits se généralisent après 1945. B: Apparition d'une société post-industrielle depuis le milieu des années 1970 :

Une diminution du nombre des

ouvriers s'amorce à partir des années 1970tertiarisation de l'économie : Documents p. 60-61 : Les employés et les cadres depuis 1850 : de nouveaux métiers

Une baisse du nombre des ouvriers s'amorce à partir des années 1970 avec le recul du fordisme et la

Mutations des sociétés 1° L-ES cours élèves p.5

Le secteur tertiaire voit ses

effectifs augmenter et une classe moyenne se constitue

Mais à partir des années 1980 les

inégalités sociales se creusent du fait de la montée de la précarité liée aux restructurations et délocalisations d'entreprises

Les pays noirs traversent une

crise profonde

De nombreux emplois d'ouvriers

disparaissent

Le déclin du monde paysan se

poursuitgénéralisation de la robotisation.

La formation d'une vaste classe moyenne constitue l'une des transformations les plus importantes de la

société française depuis 1945 Les techniciens, les employés, les cadres voient leur part dans la population

active augmenter rapidement : le nombre des employés de bureau double entre 1954 et 1975.

Le développement de la société de consommation et de loisirs, du développement des administrations, du

commerce, des banques, des transports... , les évolutions technologiques (informatisation) créent de nouveaux

et nombreux emplois. La population active du secteur tertiaire passe de la moitié de la population active en

1975 aux ¾ à la fin du XX°s.

Les emplois tertiaires créés depuis les années 1970 se regroupent en 2 catégories : d'un côté, des emplois

très qualifiés et bien payés (informatique, finances, droit...), de l'autre, des emplois peu ou pas qualifiés et mal

payés, plus nombreux (services aux particuliers, restauration, hôtellerie, commerce...), ce qui provoque le

creusement des inégalités de revenus observé dans beaucoup de pays depuis les années 1980.

...sur fond de précarité

La diminution de la population ouvrière s'accentue avec les restructurations, les délocalisations et la

désindustrialisation , importantes après 1973. Le ralentissement de la croissance économique et l'accélération

de la mondialisation poussent les entreprises à améliorer leur compétitivité en diminuant leurs coûts de

production.

Les " pays noirs » (régions industrielles reposant sur l'exploitation des ressources de charbon), traversent une

crise profonde : le charbon est délaissé au profit du pétrole, les industries métallurgiques, sidérurgiques

subissent la concurrence des pays asiatiques et ne peuvent rivaliser avec une main-d'oeuvre à bas coût. La

robotisation réduit considérablement les besoins de main-d'oeuvre. Les mines et les usines ferment et les

friches industrielles s'étendent.

Des centaines de milliers d'emplois ouvriers, en particulier peu ou pas qualifiés, disparaissent, balayés par la

mécanisation et la concurrence extérieure.

Mutations des sociétés 1° L-ES cours élèves p.6

Le chômage devient massif et de

longue durée et la loi sur les 35h de travail hebdomadaire n'a pas les effets escomptés

Le niveau de qualification de la

population augmente et la main-

d'oeuvre se féminise Parallèlement, le déclin du monde paysan se poursuit : les nouvelles techniques et la politique agricole

européenne poussent les paysans à se spécialiser. Ne représentant plus que 3% de la population active en

2010, ce sont maintenant des chefs d'entreprises formés, experts en agronomie, à la tête d'une exploitation

souvent gérée avec les techniques les plus avancées.

Tout ceci débouche sur une augmentation du chômage, devenu un chômage de longue durée, qui touche

surtout les " seniors », cad les plus de 50 ans, les jeunes (en particulier les non diplômés) et les femmes.

D'autre part, les entreprises doivent pouvoir s'adapter aux variations du marché, et pouvoir adapter leur main-

d'oeuvre en conséquence. La flexibilité de l'emploi se traduit par la multiplication des contrats à durée

déterminée et le travail en intérim. La loi sur les 35h. De travail hebdomadaire, dans la logique d'un " partage

du travail », n'a pas eu les effets escomptés.

Cette situation fait basculer dans la pauvreté la partie la plus vulnérable de la population : 10% de la population

sont pris en charge par les diverses formes de revenu minimum à la fin du XX°x, contre 6% en 1970. L'Etat-

Providence amortit les effets du chômage et de la précarité, mais le financement en est alourdi.

Le chômage augmente pour des raisons économiques (croissance économique plus faible, mutations

technologiques) mais également démographiques (arrivée des générations du baby boom sur le marché du

travail.

Le niveau de qualification des actifs tend à s'élever avec la massification de l'enseignement secondaire à partir

des années 1950, puis supérieur à partir des années 1960, ce qui rend la reconversion des actifs peu qualifiés

plus difficile. Les qualifications diplômantes sont indispensables sur un marché de l'emploi saturé.

Tout ceci s'accompagne d'une féminisation de la population active.

Mutations des sociétés 1° L-ES cours élèves p.7

C: Le développement du salariat féminin :

Au XIX°s, les femmes travaillaient

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