[PDF] Mozart pour demain vendredi !!!!
[PDF] mps analyse poudre blanche
[PDF] mps arts et sciences physiques
[PDF] mps cosmétologie svt
[PDF] mps cristallographie maths
[PDF] mps de la vigne au vin
[PDF] mps investigation policière compte rendu
[PDF] mps investigation policière maths
[PDF] mps investigation policière message codé
[PDF] mps investigation policière physique chimie
[PDF] mps investigation policière svt
[PDF] mps investigation policière tache de sang
[PDF] mps la vision
[PDF] mps maths cryptographie
[PDF] mps maths police scientifique
W? A M?
[PDF] mps analyse poudre blanche
[PDF] mps arts et sciences physiques
[PDF] mps cosmétologie svt
[PDF] mps cristallographie maths
[PDF] mps de la vigne au vin
[PDF] mps investigation policière compte rendu
[PDF] mps investigation policière maths
[PDF] mps investigation policière message codé
[PDF] mps investigation policière physique chimie
[PDF] mps investigation policière svt
[PDF] mps investigation policière tache de sang
[PDF] mps la vision
[PDF] mps maths cryptographie
[PDF] mps maths police scientifique
W? A M?
Requiem
S? K ... S H? ... M B ... A R MA T N S S T ?? CIllustration :
L"Échelle céleste (Les moines vertueux montent vers le Christ tandis que les diables font tomber les mauvais moines de l"échelle). Illustration d"un livre d"enseignement pour les moines,écrit au
e siècle par Jean Klimakos.Icône byzantine du
e siècle, peinture sur bois, 41 x 29,3 cm.Sinaï, cloître de Sainte Catherine.
Illustration de la page d"ouverture :
Wolfgang Amadeus Mozart, autographe du
Dies Irae.In memory of Ruslan Y. Efremov
Wolfgang Amadeus Mozart
(1756 - 1791)1 I. Introitus
Requiem
4"372 II. Kyrie 2"11
III. Sequenz
3 Dies irae 1"40
4 Tuba mirum 3"05
5 Rex tremendae 1"41
6 Recordare 4"53
7 Confutatis 2"42
8 Lacrimosa 3"44
IV. O? ertorium
9 Domine Jesu 3"09
10 Hostias 3"58
11 V. Sanctus 1"24
12 VI. Benedictus 4"56
13 VII. Agnus Dei 3"24
14 VIII. Communio
Lux Aeterna
5"08Simone Kermes
sopranoStéphanie Houtzeel
altoMarkus Brutscher
ténorArnaud Richard
basseRequiem
k.626 T N S S , chur de chambre de l"Opéra de Novosibirsk sopranosG B?, N
K? , E K??, A L , M M , A M V S??, L? S, E Y ?, N Z altos E B , M K ?, N N, A P , E R?? , E S??, M T ?, L T , A S ténors D V ?, A Z , E M?,V N??, P
P?, E R V S? basses A B ?, G V , E I?, S M , A NV P??, S
T V P? chef de chur MA , orchestre de chambre de l"Opéra de Novosibirsk violons 1 I P?? , E R, I P A S ?, N A?, A C violons 2Y G??, E
R??, L E , D T altos E B , D P? O Z?, V S violoncelles A P? ??, E KI? G, Y P??
contrebassesD R, D
M percussions S? K trompettesLeonid Guriev, Pavel Kurdakov
bassonsFlóra Pádár, Alexander Golde
cors de bassetFlorian Schüle, Sebastian Kürzl
trombonesMatthias Sprinz, Ralf Müller,
Christina Hess
Enregistré en février 2010 à l"Opéra de NovossibirskPrise de son & mixage : Hugues Deschaux
Direction artistique & montage : Aline Blondiau
Responsable de production : Julien Dubois
Mise en page du livret : Anne Lou Bissières
Photographies : Julien Dubois
7Mythes et réalités du
Requiem
de Mozart Si leRequiem
de Mozart est l"une des uvres les plus admirées de la musique occidentale, il a aussi beaucoup alimenté les fantasmes et les erreurs. Il faut dire que ce mystérieux homme en noir, venu commander à Wolfgang une messe des morts, avait de quoi impressionner un compositeur déjà très a" aibli et intriguer la postérité : un tel " messager de la mort » n"annonçait-il pas la # n du compositeur ? Le célèbre # lm de Milo Forman, Amadeus, rajoute une pincée de pathos dans la scène de pure # ction (mais d"une grande force cinématographique $), où Mozart, sentant sa # n approcher, dicte leConfutatis
de sonRequiem
à Salieri.
Revenons aux faits. Si Mozart n"a jamais dicté sa dernière uvre, il n"a pas vu non plus la mort frapper à sa porte. Il a seulement été perturbé par les visites successives et insistantes de l"intendant du comte Walsegg, venu le prier d"écrire un Requiem que son maître entendait donner à la mémoire de son épouse défunte. S"il y a quelque chose de troublant dans cette histoire, ce n"est pas la personnalité de l"émissaire, mais bien les intentions, honnêtes ou non, du comte Walsegg lui- même. Pourquoi avait-il entouré de secret cette commande et, surtout, pourquoi ne voulait-il pas que l"on fasse une copie du manuscrit avant de le livrer ? Simple désir de garder l"anonymat sur le compositeur jusqu"au jour de la création, ou volonté de s"approprier un jour la partition et de s"en déclarer l"auteur ? Une chose est sûre : Walsegg a frappé à la bonne porte. Mozart est un compositeur célèbre qui vient d"être nommé vice-maître de chapelle de la Cathédrale de Vienne, le 9 mai précédent. Ce titre honori# que montre aussi que Wolfgang, quoique franc-maçon, n"a jamais cessé d"écrire pour l"Église catholique. 8 Sa mort subite en décembre 1791, à l"âge de 35 ans, laisse leRequiem
aux mains de sa famille et de celui qui sera chargé de le compléter. Car c"est bien dans un état d"extrême épuisement que Mozart s"attelle à cette partition. Réduit à une situation ? nancière di? cile, il doit, pour s"en sortir, accepter toutes les commandes, aggravant sa fatigue et ce qu"on appellerait aujourd"hui son " stress ». Des trois dernières, deux sont achevées à temps :La Clémence de Titus
, écrite en trois semaines et créée à Prague le 6 septembre précédent, etLa Flûte enchantée
encore en cours de représentations au moment où il disparaît. Seul leRequiem
demeure incomplet, faute de temps (ou par appréhension d"achever ce qu"il pouvait considérer comme sa propre messe funèbre !). Et pourtant, quelle perfection dans les pages qu"il nous laisse (environ la moitié de l"uvre), quel testament musical d"une force et d"une luminosité sans pareilles ! Dès les premières mesures, une respiration haletante se met en place, partagée entre la mélodie sombre des bassons et cors de basset, et la réponse syncopée des cordes. Inspiration, expiration : nous ne serons partiellement libérés de ce spasme grandissant qu"avec l"entrée des churs. Tour à tour, chacune des voix évoque le repos éternel,Requiem aeternam
, tandis que l"orchestre poursuit inlassablement cette lente pulsation de la vie, plus forte encore que la mort évoquée dans le texte. Même l"hymne de louange radieux du soprano soliste (Te decet hymnus
) n"est qu"une parenthèse avant la reprise de l"angoissant et haletant ensemble choral.Tout s"apaise sur les dernières paroles de l"
Introït
, juste avant la fugue magistrale du Kyrie : tout au long du morceau, à un " sujet » véhément et descendant (sur les mots Kyrie eleison), repris tour à tour par chaque voix, s"oppose un " contre-sujet » qui déroule une cascade ascendante de doubles-croches (surChriste eleison
9 Cette mécanique parfaite semble s"emballer dans une course folle jusqu"à l"impressionnante apothéose ? nale. Nous voici prêts à entrer de plain-pied dans le célébrissimeDies Irae
Jour de colère que ce jour-là
) évoquant l"instant redouté du Jugement dernier. Les voix sont désormais parallèles pour scander le texte avec une force inouïe, tandis que l"orchestre se déchaîne dans les trémolos des cordes et le fracas des trompettes et timbales. La tonalité de ré mineur revêt aussi une forte charge symbolique pour Mozart : elle soutient dans ses uvres les moments tragiques, ceux où l"homme se trouve confronté au divin et au questionnement sur la vie et la mort (c"est, par exemple, la tonalité de la mort de Don Juan).La séquence du
Tuba mirum
est une succession de brefs épisodes, depuis l"énigmatique air de basse avec trombone jusqu"au quatuor ? nal traduisant les angoisses de celui qui redoute le Jugement dernier. Cet ensemble prépare à la vision grandiose du Dieu de majesté qui surgit, fortissimo , dans leRex tremendae
Après avoir ouvert par une triple et solennelle acclamation du motRex, Mozart
fait alterner deux épisodes essentiels : un double canon d"une indicible force, soutenu par le rythme pointé incessant des cordes, pour évoquer le Roi de puissance, et la frêle imploration des pécheurs sur les motsSalva me
. Un climat nouveau s"est ainsi installé, créant une habile transition avec le superbeRecordare
con? é aux quatre solistes. Mozart, sentant ses forces diminuer, jugeait de la plus haute importance d"achever ce quatuor avant de mourir. Il compte parmi les plus belles pages vocales du compositeur et s"ouvre dans un univers de douceur et de calme par les paroles de l"alto et de la basse,Recordare Jesu pie (Souvenez-
vous, ô doux Jésus) , aussitôt reprises par le soprano et le ténor. Ici l"homme prend conscience du sacri? ce du Christ, supplie et gémit, mais sa prière semble planer au-dessus de ce monde, lui permettant de retrouver le calme et l"apaisement. 10 Brisant soudain cette accalmie, un sou? e de tragédie surgit avec les premiers mots duConfutatis
: exacerbation des parties de cordes, ponctuées de coups secs de timbales, agitation du chur masculin, auquel répond par deux fois l"humbleVoca me
des femmes. Tout s"apaise en? n pour nous mener en douceur vers l"instant de grâce. LeLacrimosa
est d"abord l"une des plus belles déplorations musicales de l"Histoire, avec sa sublime et plaintive mélodie, ponctuée par les rythmes syncopés des cordes. Entre berceuse et sanglots, Mozart nous o? re ici une vision familière, presque amicale, de la mort. Mais cette page nous émeut aussi par son inachèvement. Le manuscrit montre les huit premières mesures à peu près complètes et, dans la neuvième, l"esquisse de la partie de soprano. Ensuite, plus rien ; la page est blanche. Mozart n"ira pas plus loin dans ce qu"il nommait lui-même son " chant funèbre ». La partition en serait restée là si Constance, sa veuve, n"avait demandé à Franz Xaver Süssmayr de la compléter, lui qui connaissait bien le style du maître pour l"avoir assisté dans la composition des récitatifs de La Clémence de Titus. Sans doute aidé d"autres plumes, il poursuit leLacrimosa
, ajoute les parties d"orchestre manquantes des précédents numéros, et complète ou invente les numéros suivants, non sans tenir compte des indications de dernière heure du maître ou des notes prises par Constance. Il faut lui rendre grâce de n"avoir pas trahi Mozart, au point qu"aujourd"hui nous écoutons ceRequiem
d"une seule traite, sans nous rendre compte qu"il est l"uvre de deux personnages, ni avoir à sou? rir d"une seconde partie vraiment inférieure à la première. Le dynamique Domine Jesu avec sa puissante fugue (Quam olim Abrahae)revient à des procédés stylistiques déjà utilisés dans la première partie de l"uvre.
Süssmayr complète ici la pensée de Mozart, de même que lorsqu"il oppose à ce véhément O? ertoire un Hostias baigné d"une douce lumière. Le Sanctus suit 11 les conventions de toute messe du temps avec sa triple proclamation initiale en majeur, son allure solennelle, sa fugue sur l"Hosanna
et la reposante parenthèse duBenedictus
. Pour l"Agnus Dei
, béné? ciant peut-être d"indications laissées par son maître, le disciple revient vers les premières messes mozartiennes en privilégiant une vision tragique et doloriste de l"Agneau sacri? é. Et c"est encore un bon choixque celui des dernières pages : préférant rester ? dèle à l"esprit de l"uvre plutôt que
de hasarder une conclusion trop personnelle, Süssmayr termine avec le matériau déjà employé par Mozart dans son