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Le marché de l’eau : quelques éléments économiques Le marché de l"eau : quelques éléments économiques

Environ 90 % des services d"eau dans le monde relèvent de la collectivité mais cette proportion diminue en raison d"un

processus de marchandisation de l"eau. Les arguments des multinationales de l"eau sont connus : les régies publiques

sont mal gérées et l"eau est chère. Le bilan des privatisations prouve très souvent le contraire.

I) Au niveau français

A) Constat

1) Le prix de l"eau du robinet

Prix très élevé (calculs Que Choisir ?, février 2006) : 2,35 € le mètre cube à Paris en 2005, 3,45 en banlieue (à titre de

comparaison, 1,1 € près de Buxy). Plus la ville est grande, plus le prix est élevé.

Pourtant, le prix de l"eau devrait baisser avec la taille de la ville. La distribution d"eau est un monopole naturel

: gros

investissements à réaliser (mettre deux réseaux en concurrence serait stupide) et le coût diminue avec les quantités

produites (= économies d"échelle

) : les dépenses pour installer le réseau sont à peu près les mêmes dans une ville peu

peuplée ou dans une grande ville où le réseau est plus facile à rentabiliser ...donc le prix du mètre cube devrait baisser

avec la taille de la ville.

La réalité prouve le contraire car :

- les producteurs d"eau, peu nombreux, s"entendent plutôt que de se faire concurrence : l"entente porte en général

sur la répartition du territoire mais elle peut prendre la forme d"une entreprise locale fondée conjointement par

deux grands distributeurs censés être concurrents ! !

- les distributeurs pratiquent des prix élevés mais pas la transparence donc les usagers ne peuvent pas contester les

prix - corruption, financements politiques, prêts déguisés aux municipalités ...

Le conseil de la concurrence a déjà infligé des amendes importantes aux producteurs d"eau pour entente illicite.

2) La qualité de l"eau

Dans certaines régions, l"eau du robinet n"est plus potable (ex : Bretagne), les usagers sont condamnés à acheter de

l"eau en bouteille. La consommation d"eau en bouteille augmente aussi en raison " des miracles du marketing, qui

arrive à faire passer de l"arsenic pour un oligoélément et à vendre des bouteilles riches en calcium et des adoucisseurs

d"eau pour enlever le calcaire...alors qu"il s"agit de la même chose ! » (extrait d"un rapport du sénat).

3) Le processus de marchandisation de l"eau

Historiquement confiée à la collectivité, la gestion de l"eau en France est souvent transmise au privé dans le cadre

d"une " délégation de service public ». Seuls quelques pays ont tout confié au secteur privé (Grande-Bretagne par ex),

la France arrive juste après avec 80 à 90 % des usagers servis par des entreprises privées (donc ce n"est pas un hasard

si les entreprises françaises de distribution d"eau figurent parmi les 4 plus grosses entreprises mondiales du secteur).

Les municipalités sont souvent impuissantes face à des entreprises de cette taille et le consommateur est piégé entre les

distributeurs d"eau du robinet et les entreprises vendant de l"eau en bouteille (ex : Danone, Nestlé).

B) Solutions

Redonner la distribution de l"eau à des régies municipales (ex : Grenoble, Castres, Neufchâteau, Cherbourg) soit à la

fin des contrats soit en dénonçant les contrats pour augmentation trop forte du prix de l"eau, absence

d"investissement...Entreprendre des actions pour faire baisser le prix de l"eau (ex : Lyon, Avignon...).

Les municipalités doivent agir, y compris sous la pression des citoyens ! !.

Les 3 soeurs

Véolia (ex Vivendi), Ondéo (filiale de Suez - Lyonnaise des eaux), SAUR (ex filiale de Bouygues)

- ont offert des postes à beaucoup de responsables politiques de droite et de gauche (" pantouflage »)

- les contrats passés avec les municipalités comportaient des " dons », sommes évidemment récupérées ensuite sur le consommateur

- sommes énormes dépensées en publicité et lobbying

- investissements dans les médias (télévisions, journaux) qui sont ensuite très complaisants

II) Au niveau mondial

A) Constat

L"eau est un enjeu territorial (ex : Turquie - Syrie et Irak, Israël - territoires palestiniens) et devient l"objet de contrats

internationaux.

Entre 1,5 et 2 milliards d"habitants n"ont pas accès à l"eau potable. Pourtant le FMI et la Banque Mondiale n"acceptent

de prêter aux pays en développement pour installer les réseaux que si le prix de l"eau est augmenté et les services des

eaux privatisés. Les multinationales de l"eau arrivent derrière et affirment qu"elles souhaitent apporter de l"eau à tous

les pauvres de la planète...

B) Solutions

- dénoncer les contrats avec les multinationales de l"eau (ex : Atlanta, Manille...) car augmentation des prix, baisse

de la qualité... - inscrire dans la constitution que l"eau ne peut être privatisée (Uruguay, Afrique du Sud) - faire de l"eau un bien public mondial ou un élément du patrimoine mondial : un bien public mondial est

inaliénable ; chaque être humain doit y avoir accès à un tarif raisonnable (l"eau n"est plus une marchandise mais

un droit fondamental) ; toute surconsommation doit être pénalisée (création d"une agence mondiale pour gérer

l"eau et préserver les droits des générations futures) ; au niveau européen, faire de la distribution de l"eau un

service public.quotesdbs_dbs2.pdfusesText_2