[PDF] [PDF] Diverses méthodes pour calculer des aires paraboliques - APMEP



Previous PDF Next PDF
























[PDF] SYMETRIE ET ANGLES

[PDF] ROC - Math France

[PDF] divisibilité et congruences - Maths-et-tiques

[PDF] divisibilité et congruences - Maths-et-tiques

[PDF] Conjugué d 'un nombre complexe - La taverne de l '

[PDF] E = m c2 l 'équation de Poincaré, Einstein et Plan

[PDF] SECOND DEGRÉ - Maths-et-tiques

[PDF] PGCD et PPCM de deux entiers :

[PDF] Le second degré - Logamathsfr

[PDF] Cinématique des fluides

[PDF] CHAPITRE I TRIGONOMETRIE

[PDF] E = m c2 l 'équation de Poincaré, Einstein et Plan

[PDF] Démonstrations exigibles au bac - Math France

[PDF] SECOND DEGRÉ - Maths-et-tiques

[PDF] SECOND DEGRÉ - Maths-et-tiques

[PDF] Diverses méthodes pour calculer des aires paraboliques  - APMEP

Diverses méthodes pour calculer

des aires paraboliques

Jean Moussa

PrŽsentation

On suppose sur la figure 1 que l"arc courbe (OW) est un arc de la parabole d"Žquation yx 2 , que U est le point (1,0) et V le point (0,1). Alors?: L"aire du secteur (A) vaut , celle du secteur (B) vaut , le triangle (C) Žtant d"aire . des primitives. Les trois suivantes prŽsentent un intŽrt historique?: la seconde relie l"intŽgrale ˆ des sommes de rectangles et les deux suivantes proviennent des apparent avec l"intŽgration?; elle n"utilise que des transformations gŽomŽtriques, et

c"est une Ç?astuce?È personnelle sur laquelle je n"ai pas trouvŽ de rŽfŽrences dans la

littŽrature. le coefficient appara"t?: il est le rŽsultat final d"opŽrations aussi diverses que les mŽthodes. On rappelle le lien entre primitive et Ç?aire sous la courbe?È (fig.2 ci-dessous) 1 3 1 31
6 1 2

Pour chercher et approfondir207

APMEP n o 523
(*) jean5moussa@gmail.com Moussa.qxp_Mise en page 1 29/03/2017 17:43 Page207 Dans la figure 2, A(x) dŽsigne l"aire grisŽe comprise entre l"axe des abscisses et la courbe reprŽsentant une fonction fcontinue et positive, pour les abscisses appartenant ˆ l"intervalle [0,?x]. On remarque que A(xh) A(x) est l"aire d"un domaine de largeur het dont la hauteur tend vers f(x) lorsque htend vers zŽro. Il en dŽcoule que lorsque htend vers zŽro, et donc que A est une primitive de f. L"application de ce rŽsultat ˆ la fonction sur l"intervalle [0,1] donne alors?: Ce qui, pour l"aire sous la parabole entre 0 et 1, donne le 1/3 attendu, et on peut dire ici que?: L"aire du domaine de la figure 3, comprise pour l"intervalle [0,1] entre l"axe des abscisses et la parabole d"Žquation yx 2 , est considŽrŽe comme la limite d"aires de domaines formŽs de rectangles dont la largeur tend asymptotiquement vers zŽro. On utilise ainsi une approche de l"aire par le calcul intŽgral. La figure 3 reprŽsente les rectangles de largeur .

Ax+h(?Ax(

h →fx( f:x?x 2

Ax(?A0(=1

3x 2 1 3 =1 degré(parabole) + 1. 1 10

208Pour chercher et approfondir

APMEP n o 523
Moussa.qxp_Mise en page 1 29/03/2017 17:43 Page208 La mŽthode des rectangles que nous utilisons ici fournit deux suites adjacentes?: l"aire totale des rectangles les plus grands majore l"aire cherchŽe, et l"aire totale des rectangles les plus petits (surface grisŽe sur la figure) minore l"aire cherchŽe. Si le segment [0,1] est partagŽ en nmorceaux de largeur , alors l"aire Ç?infŽrieure?È vaut?: tandis que l"aire Ç?supŽrieure?È vaut?: L"aire Σ du domaine parabolique est donc dŽfinie ici comme la limite de deux suites adjacentes. Pour tout n, d"o .

Le 1/3 appara"t ici par?:

Pour aborder les autres mŽthodes, il nous faut revenir ˆ la dŽfinition et aux propriŽtŽs

gŽomŽtriques de la parabole.

3.1. DŽfinition

Nous partons de la dŽfinition gŽomŽtrique classique (fig.4)?: le lieu des points M Žquidistants d"un point F et d"une droite (D) est une parabole (P), dite de foyer F et de directrice (D). Cette parabole contient S, milieu de [OF], O Žtant le projetŽ orthogonal de F sur (D). On note habituellement pOF, et la longueur pest appelŽe Nous complŽtons la figure par H, projetŽ de M sur la directrice, par T, milieu du segment [FH], et par K, intersection de (MF) avec la mŽdiatrice de [OF]. 1 n 1 n0 n( 2 +1 n 2 +2 n 2 ?+n?1 n 2 )))=n?1 (n2n?1( 6n 2 n?1(n2n?1( 6n 2 ?Σ?nn+1 (n2n+1( 6n 2

Σ=1

3 1 2 +2 2 +3 2 +?+n 2 =nn+1 (2n+1( n ≂1 3n 2 1 n1 n( 2 +2 n 2 +3 n 2 ?+n n 2 )))=nn+1 (n2n+1( 6n 2 Méthodes pour calculer des aires paraboliques209 APMEP n o 523
Moussa.qxp_Mise en page 1 29/03/2017 17:43 Page209

3.2. CohŽrence avec l"Žquation y= x

2 On voit dans le parallŽlogramme SHKF que T est Žgalement le milieu de [SK]. Par dŽfinition de la parabole, M appartient ˆ la mŽdiatrice de [FH], donc le triangle MTH est rectangle, ainsi que HKT et MKT, ces trois triangles Žtant semblables. On en dŽduit . Par ailleurs, HK est indŽpendant du choix de M? : donc usuelle de la parabole,

3.3. Tangente

Un autre point Mquelconque de (P) satisfait ˆ MF MH, o Hest le projetŽ de Msur (D), c"est-ˆ-dire le point de (D) le plus proche de M. On aura donc MF MH, ce qui montre que tous les points de (P) sont situŽs du mme c™tŽ de la droite (MT), mŽdiatrice de [FT]. En outre, il n"y a ŽgalitŽ que si HH, c"est-ˆ-dire MM. La droite (MT) a ainsi M pour unique point commun avec (P), ce qui la caractŽrise comme tangente en M ˆ (P).

3.4. Les deux tangentes menŽes d"un point

Si d"un point I on peut mener deux tangentes ˆ une parabole (P) d"axe (D1), alors les sont symŽtriques par rapport ˆ I. Si l"axe est vertical comme sur la figure 4, ceci implique que les abscisses des deux points de contact ont pour moyenne arithmŽtique l"abscisse de I (figure 5). Preuve?: I Žtant situŽ sur (MT), mŽdiatrice de [HF], il est Žquidistant de F et de H. Comme il est Žgalement situŽ sur (MT), mŽdiatrice de [HF], il est Žquidistant de F et de H. On a donc IH IF IH, et I est situŽ sur la mŽdiatrice de [HH], cqfd. MK TK =TK HK

HK=OS=p

2, MK=TK 2 p 2 =SK 2 2p .S,i?,j? y=x 2 2p

210Pour chercher et approfondir

APMEP n o 523
Moussa.qxp_Mise en page 1 29/03/2017 17:43 Page210

3.5. Les symŽtries obliques d"une parabole

oblique pour (P), selon la direction donnŽe par la tangente (D) au point d"intersection de (D2) et de (P). En deux points de (P) symŽtriques l"un de l"autre tels que M et M, ou M 1 et M 1 , les tangentes ˆ (P) se coupent en un point de (D2) (fig.6). Preuve. Ici il est avantageux d"utiliser les coordonnŽes cartŽsiennes. La parabole d"axe vertical a une Žquation de la forme?: yax 2 b. On cherche l"intersection avec une droite oblique, d"Žquation?: ymxt. Les abscisses des points d"intersection sont immŽdiatement donnŽes par l"ŽgalitŽ?: ax 2 bmxt, Žquation du second degrŽ dont la somme des racines vaut . Lorsque la droite oblique varie en restant la moyenne arithmŽtique) des abscisses des intersections est constante. C"est bien la propriŽtŽ que l"on cherchait. Les racines sont rŽelles et distinctes lorsque t, et confondues lorsque t, ce qui est la valeur de tpour laquelle la droite oblique est tangente ˆ la parabole.

3.6. Un point milieu remarquable

Nous avons indiquŽ sur la figure 6 le point T, intersection des deux tangentes en S et M 1 1 I 1 ]. Mais la tangente en 1 N 1 la droite des milieux des c™tŽs [I 1 N 1 ] et [I 1 M 1 ] du triangle I 1 M 1 N 1 , et finalement S est le milieu de [I 1 N 1 ]. Cette propriŽtŽ ne dŽpendant pas du choix de la droite oblique qui m a b?m 2 4a b?m 2 4a Méthodes pour calculer des aires paraboliques211 APMEP n o 523
Moussa.qxp_Mise en page 1 29/03/2017 17:43 Page211 L"aire du secteur parabolique est ici la limite des aires d"une suite de polygones qui s"approchent asymptotiquement de la parabole. Dans les textes laissŽs par difficultŽs conceptuelles auxquelles les mathŽmaticiens de l"Žpoque Žtaient

ici ˆ la prŽsentation du procŽdŽ gŽomŽtrique utilisŽ et au calcul qui en dŽcoule.

Dans la figure 7 est reprŽsentŽ un arc (OA) de parabole, de projection [OA 0 ] sur l"axe horizontal. On suppose qu"il s"agit de la parabole d"Žquation yx 2 , et que A (1,1). On dŽcoupe le carrŽ initial en enlevant au fur et ˆ mesure des triangles. On dŽcoupe d"abord un premier triangle ABA 0 , dont l"aire vaut . Puis un second triangle BB 1 B 2

Son aire vaut . En effet, le segment [BA

1 ] de longueur est une mŽdiane de ce triangle et le partage en deux moitiŽs de mme aire?; prenant la mŽdiane [BA 1 ] pour base de la moitiŽ de gauche, la hauteur est , donc l"aire vaut pour cette moitiŽ.

On a ensuite deux triangles ˆ dŽcouper, E

1 B 1 E 2 et E 3 B 2 E 4 . Ils sont ŽchangŽs par la symŽtrie oblique d"axe vertical (BA 1 ) et de direction (B 1 B 2 ). Ils sont donc de mme aire. Pour le premier triangle on utilise le procŽdŽ prŽcŽdent?; sa mŽdiane [B 1 C 1 ] est de longueur . La hauteur E 1 B 1 vaut . L"aire totale des deux triangles vaut donc Ë chaque Žtape du dŽcoupage, le nombre des triangles est multipliŽ par deux?; par les 1 4 1 4 1 4 1 16 1 2 ?1 4?1 4 1 161
16 2?2?1 2?1 16?1 8=1 64.

212Pour chercher et approfondir

APMEP n o 523
Moussa.qxp_Mise en page 1 29/03/2017 17:43 Page212 symŽtries obliques de la parabole, ils ont tous mme aire. En gardant la mme mŽthode pour le triangle le plus ˆ gauche, la longueur de la mŽdiane est divisŽe par

4, et la hauteur par 2.

L"aire totale de tous ces triangles est donc multipliŽe par . . La somme infinie des aires des triangles ainsi dŽcoupŽs vaut Le appara"t ici comme la somme d"une sŽrie gŽomŽtrique de raison . s"agit dŽjˆ d"intŽgration sans le dire. La mŽthode utilise une propriŽtŽ que nous commenons par exposer. Nous construisons la mme figure que celle de la dŽfinition de la parabole, mais avec la construction de deux points M et M(fig.8). Le segment [SM] coupe la verticale en un point N.

Proposition?:

Preuve?: nous raisonnons sur les longueurs. L"Žquation de la parabole nous dit que KM est proportionnel au carrŽ de SK. On en dŽduit que . Mais le 1 4 2?1 4?1 2?=1 4. 1quotesdbs_dbs29.pdfusesText_35