[PDF] La santé des élèves de grande section de maternelle en 2013



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Dès l'âge de 6 ans, indicateurs de santé et habitudes de vie rendent compte de fortes disparités selon le milieu social. La prévalence de la surcharge pondérale et la santé bucco- dentaire en sont une illustration. En 2013, 12 % des enfants de grande section de maternelle sont en surcharge pondérale et 3,5 % sont obèses. L'enquête de santé scolaire réalisée en

2012-2013 confirme la stabilisation de la prévalence de la

surcharge pondérale amorcée depuis 2006 et le maintien des inégalités sociales de santé. Ainsi, les enfants de cadres ont de meilleurs indicateurs de santé : 7 % sont en surcharge pondérale et 1 % sont obèses, contre respectivement 16 % et 6 % chez les ouvriers. La proportion d'enfants de cadres ayant au moins une dent cariée s'élève à 8 % contre 30 % chez les ouvriers. Les habitudes de vie sont aussi fortement di?érenciées socialement : les cadres ont des comportements o?rant plus de place à la prévention et au recours aux soins, ce qui explique en partie les disparités de santé observées. Si 60 % de leurs enfants se brossent les dents plusieurs fois par jour, cette pratique ne concerne que 47 % des enfants d'ouvriers. Les enfants de cadres consomment aussi moins de boissons sucrées et passent moins de temps devant un écran. ises en place en 1999, les enquêtes menées réguliè rement en milieu scolaire permettent d'avoir une photographie de l'état de santé des enfants, en lien avec leurs habitudes de vie.

L'enquête réalisée en grande section de

maternelle au cours de l'année 2012-

2013 par les personnels de santé de

l'Éducation nationale repose sur le bilan de santé destiné à dépister les pathologies et les troubles susceptibles d'avoir un retentissement sur la santé de l'enfant, sur ses apprentissages ou sur les relations qu'il entretient avec ses pairs (encadré 1). Ce dépistage précoce est un gage d'efficacité de la prise en charge des pathologies ou des trou- bles sensoriels éventuels. Associé à un entretien avec les parents, il est aussi l'occasion d'aborder les habitudes de vie de l'enfant.

Une stabilité de la surcharge

pondérale, accompagnée de fortes inégalités sociales

En 2013, 12 % des enfants de grande

section de maternelle étaient en sur- charge pondérale (en surpoids ou obèses), la part de l'obésité s'élevant

à 3,5 % (tableau 1 et encadré 2). À

cet âge, les filles sont plus souvent en surcharge pondérale que les garçons :

14 % contre 10 %. Cet écart, déjà

La santé des élèves de grande section

de maternelle en 2013 : des inégalités sociales dès le plus jeune âge Olivier Chardon, Nathalie Guignon, Thibaut de Saint Pol (DREES), avec la collaboration de Jean-Paul Guthmann et Marine Ragot pour la partie vaccination, de Marie-Christine Delmas pour l'asthme, de Louis-Marie Paget, Anne-Laure Perrine et Bertrand Thélot pour les accidents de la vie courante (InVS) Avec nos remerciements aux médecins et aux infirmiers(ières) de l'Éducation nationale et des villes autonomes qui ont réalisé la collecte. juin n u m é r o 2

La santé des élèves de grande section de maternelle en 2013 : des inégalités sociales dès le plus jeune âge

juin numéro observé lors des précédentes enquêtes, s'estompe ensuite avec l'âge. Ces dispa rités existent aussi pour l'obésité, avec une prévalence de 4 % pour les filles contre 3 % pour les garçons.

En 2013, les prévalences de la sur-

charge pondérale et de l'obésité se maintiennent à un niveau comparable

à celui de 2006 (respectivement 12 %

et 3 %). Depuis 1999-2000, année de la première enquête, la proportion d'enfants présentant une surcharge pondérale a reculé significativement, tandis que celle d'enfants obèses est relativement stable, entre 3 % et 4 %.

Les disparités sociales observées en ter-

mes de surcharge pondérale et d'obésité en 2006 ne se sont pas résorbées. Ainsi,

7 % des enfants de cadres présentent

un excès pondéral, en 2013, contre

16 % des enfants d'ouvriers et 14 %

des enfants d'employés (tableau 2 et encadré 3). Les enfants d'ouvriers sont quatre fois plus touchés par l'obésité que les enfants de cadres. Ces écarts se retrouvent selon le niveau de diplôme des parents : plus ce dernier augmente, plus les prévalences de la surcharge pondérale et de l'obésité diminuent.

Compte tenu de leur structure sociale,

les écoles relevant de l'éducation prio ritaire ont plus d'enfants en surcharge pondérale (tableau 1) : c'est le cas de

16 % des enfants scolarisés en zone

d'éducation prioritaire 1 , contre 12 % dans les autres établissements publics hors éducation prioritaire et 8 % dans les écoles privées.

Plus de caries non soignées

chez les enfants d'ouvriers

L'enquête inclut un recueil des habitu

des de vie, qui repose sur la déclaration du parent présent lors de l'entretien de santé. Plusieurs domaines sont explo rés : le temps passé devant un écran, les pratiques concernant l'alimentation (fréquentation de la restauration scolaire, consommations alimentaires hebdoma- daires), l'hygiène bucco-dentaire (fré quence du brossage des dents, recours aux soins), le sommeil (heures du lever et du coucher). Au quotidien, les habitu- des de vie sont façonnées par le milieu social et culturel des enfants. C'est dans

ce quotidien que se mettent en place les comportements plus ou moins favorables à la santé et que les inégalités sociales de santé trouvent leur origine. Ces fortes inégalités sociales se retrou-vent en termes de santé bucco-dentaire : 16 % des enfants de 5-6 ans présentent au moins une dent cariée (5,5 % une et 10,5 % deux ou plus), et dans deux tiers des cas, elles ne sont pas soignées. La proportion d'enfants de cadres ayant au moins une dent cariée s'élève à 8 % contre 30 % pour les ouvriers. Par

1. Depuis la rentrée

2006, l'éducation

prioritaire repose sur de nouveaux critères et un nouveau découpage, mais afin d'assurer la comparabilité avec les enquêtes anté rieures, l'enquête

2012-2013 utilise

l'ancien découpage, connu sous le terme de zone d'éducation prioritaire (ZEP).

Les enfants scola

risés en ZEP repré sentent 12% de l'en semble des enfants de grande section de maternelle. e ncadré 1

Méthodologie

Les enquêtes nationales de santé en milieu scolaire sont pilotées par la DREES et réalisées

par les personnels de santé de l'Éducation nationale depuis 1999, alternativement auprès des

élèves de grande section de maternelle, de CM2 et de troisième. Objet d'une refonte en 2010,

les enquêtes ont une périodicité biennale depuis cette date et demeurent une source unique

d'informations sur l'état de santé des jeunes enfants et des adolescents à l'échelle nationale.

Leur répétition dans le temps permet de suivre l'évolution de certains indicateurs de santé et

d'avoir un regard sur les inégalités sociales de santé. L'enquête menée auprès des élèves de

grande section de maternelle est réalisée à l'occasion du bilan de santé de la sixième année, en

présence d'au moins un des parents dans 98 % des cas.

L'enquête réalisée en 2012-2013 a concerné les élèves de grande section de maternelle des

écoles publiques et privées sous contrat d'association avec l'État. L'échantillon comprenait

4 580

établissements et 3

316 ont participé à l'enquête, soit un taux de participation de 72

Le protocole de l'enquête prévoit le tirage au sort d'élèves dans l'école (huit au maximum). Le

nombre total d'élèves dont le questionnaire est exploitable s'élève à 18

793. La Bretagne, la

Corse et Mayotte n'ont pas participé à l'enquête. L'échantillon a été pondéré afin d'être repré

sentatif de la population des enfants scolarisés en grande section de maternelle en 2012-2013 (hors Mayotte). e ncadré 2

Mesure de la corpulence

L'estimation de la prévalence de la surcharge pondérale repose sur l'indice de masse corporelle

(IMC) qui correspond au rapport poids/taille² (kg/m²). À la di?érence des adultes, pour lesquels

une valeur unique de l'IMC est utilisée pour définir le surpoids et l'obésité chez l'enfant, les seuils

évoluent en fonction de l'âge et du sexe afin de prendre en compte les variations de corpulence

au cours de la croissance. Les seuils utilisés pour le surpoids sont ceux établis pour les enfants

par l'Organisation mondiale de la santé (seuils IOTF, International Obesity Task Force). Ces seuils

sont définis pour chaque sexe et pour chaque tranche d'âge de six mois. L'IMC est calculé à par-

tir du poids et de la taille mesurés par les médecins et les infirmières de l'Éducation nationale le

jour de l'examen de santé. La surcharge pondérale est comprise comme la somme du surpoids et de l'obésité.

Tableau 1

Évolution de la surcharge pondérale et de l'obésité depui s 2000

Prévalence

(en %)Surcharge pondéraleObésité

Ensemble

des enfantsEnfants en

éducation

prioritaireEnsemble des enfantsEnfants en

éducation

prioritaire

200014,317,53,95,6

IC 90 %[13,8-14,9][15,6-19,1] [3,7-4,1] [4,8-6,4]

200612,416,13,25,2

IC 90 %[11,9-12,9][14,4-17,7][2,9-3,4][4,3-6,0]

201311,916,23,55,7

IC 90 %[11,5-12,5][14,5-17,9][3,3-3,8][4,6-6,8]

IC : intervalle de con?ance.

* Pour les années 2000 et 2006, les estimations ont été légèrement revues par rapport à

celles publiées dans les n° 250 et n° 737 d'

Études et Résultats

Lecture

pondérale. Il s'agit d'une estimation sur un échantillon et la vraie vale ur de ce taux a 90 % de chance d'être comprise entre 11,5 % et 12,5 %. Champ

Sources

(années scolaires 1999-2000, 2005-2006, 2012-2013). 3

La santé des élèves de grande section de maternelle en 2013 : des inégalités sociales dès le plus jeune âge

juin numéro ailleurs, ces derniers sont 24 % à pré senter des dents cariées non soignées, contre 4 % des enfants de cadres, pro portions proches de ce qui était observé en 2005-2006 (graphique 1).

Le lien est étroit entre prévention

bucco-dentaire et faible prévalence des caries 2 : les enfants qui utilisent leur brosse à dents au moins une fois par jour ont deux fois moins de dents cariées que ceux qui se brossent rarement, voire jamais les dents. Selon les dires de leur parent, 55 % des enfants se brossent les dents plusieurs fois par jour, 37 % une fois par jour, 7 % quelques fois par semaine et 1 % jamais. Les filles sont

57 % à se brosser les dents plusieurs

fois par jour contre 53 % des garçons.

Alors que l'Union française pour la santé

bucco-dentaire recommande une visite annuelle chez un chirurgien- dentiste dès l'âge de 1 an, 53 % des enfants de grande section de maternelle n'ont jamais consulté de chirurgien-den- tiste en dehors du cadre scolaire et des consultations sans avance de frais proposées par l'Assurance maladie 3

Pour ceux qui en ont déjà consulté un,

il s'agissait, dans 14 % des cas, d'une consultation à visée curative, et dans

33 % des cas, d'un recours à titre pré

ventif. Les enfants qui ont déjà consulté un chirurgien-dentiste sont plus nom breux à se brosser les dents plusieurs fois par jour.

Les démarches et les comportements

liés à la prévention, comme l'hygiène bucco-dentaire, sont également très marqués socialement : si 60 % des enfants de cadres se brossent les dents plusieurs fois par jour, ils sont 47 % parmi les enfants d'ouvriers (tableau 3).

Par ailleurs, 56 % des enfants de

cadres ont déjà consulté un chirurgien- dentiste en dehors du cadre scolaire et des consultations gratuites propo sées par l'Assurance maladie, contre

40 % pour les ouvriers. Les consulta

tions préventives représentent 81% des consultations des cadres, contre

48 % pour les enfants d'ouvriers. Ces

derniers consultent majoritairement

à titre curatif (52 % contre 19% pour

les cadres). De façon concomitante, le recours aux soins en cas de caries est aussi moins fréquent chez les enfants

2. Même si en

raison des facteurs génétiques, tous les enfants ne sont pas

égaux face au risque

carieux.

3. Il est question

ici des démarches préventives spon tanées des parents.

Tableau 2

Prévalence de la surcharge pondérale et de l'obésité selon le groupe socioprofessionnel des parents

Groupe socioprofessionnel

des parentsSurcharge pondérale (en %)Obésité (en %)

2006201320062013

Cadres8,77,21,31,3

Professions intermédiaires10,410,21,92,4

Agriculteurs, commerçants,

chefs d'entreprise13,613,83,54,8

Employés13,614,33,54,8

15,615,65,45,8

Ensemble12,4 11,93,2 3,5

Note Champ

Sources

scolaires 1999-2000, 2005-2006, 2012-2013). graphique 1 Prévalence de dents cariées selon le groupe social des parents

4,34,86,86,06,95,53,55,512,3

12,623,6

10,5 0

5101520253035

commerçants, chefs d'entrepriseEmployésOuvriersEnsemble

Dents cariées non traitées

Dents cariées traitéesEn %

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