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ANote de plaidoyer pour la région du Sahel CentralUNICEF Octobre 2020
Octobre 2020
Le Sahel Central
Note de plaidoyer
La recrudescence de la violence armée au
Burkina Faso, au Mali et au Niger a un impact
dévastateur sur la survie, l"éducation, la protection et le développement des enfants. Le Sahel a été pendant longtemps l"une des régions les plus vulnérables d"Afrique, abritant certains pays ayant les indicateurs de développement les plus faibles au monde. La pandémie de COVID-19 ajoute des risques supplémentaires sur le sort et la sécurité de millions d"enfants déjà affectés par la crise humanitaire.Les attaques contre les enfants
© UNICEF/Juan Haro
Image de couverture: ©
UNICEF/Vincent Tremeau
La forte augmentation des attaques armées contre les communautés, les écoles, les centres de santé et les autres institutions et infrastructures publiques a atteint des niveaux sans précédent. La violence perturbe les moyens de subsistance et l"accès aux services sociaux notamment l"éducation et les soins de santé. L"insécurité exacerbe les vulnérabilités chroniques, y compris les niveaux élevés de malnutrition, les maladies infantiles, le faible accès à l"eau potable et aux installations sanitaires. En août 2020, plus de 1,8 million de personnes ont été déplacées dans les pays du Sahel Central, au Burkina Faso, au Mali et au Niger, dont 60 pour cent d"enfants. De juillet 2019 à juillet 2020, rien qu"au Burkina Faso, le nombre de personnes déplacées à l"intérieur du pays en raison de l"insécurité et de la violence est passé de 237 000 à plus d"un million de personnes, soit une multiplication par 4.Au cours des 12 derniers mois,
le nombre d"enfants ayant besoin d"une assistance humanitaire dans les trois pays est passé de 4,3 millions à 7,2 millions. Atteindre les personnes dans le besoin est de plus en plus difcile. Au cours de l"année écoulée, la forte augmentation de l"insécurité, de la violence et des opérations militaires a entravé l"accès des acteurs humanitaires aux populations touchées par le conit. Une urgence humanitaire se développe, avec un risque de débordement dans les pays côtiers voisins. La Stratégie Intégrée des Nations Unies pour le Sahel (SINUS) continue de stimuler la coopération interinstitutions. La SINUS sert de plateforme régionale pour galvaniser les efforts multi-pays et transfrontaliers pour relier les programmes de développement, humanitaires et de paix (triple nexus). Les partenaires sont invités à s'engager avec la plateforme SINUS pour mettre à l'échelle des actions de résilience, de gouvernance et de sécurité. L'UNICEF appelle les gouvernements et leurs partenaires à investir et à renforcer les systèmes de préparation aux situations d'urgence des institutions nationales et à renforcer les capacités de ces institutions dans des approches de programmation tenant compte des risques a?n d'être prêts à étendre les services essentiels en cas d'insécurité, d'af?ux de personnes déplacées ou de catastrophes naturelles.* Comparaison des données d'août 2019 à août 2020. Rapports CONASUR des 25 juillet 2019 et 08 août 2020 (republiés par OCHA).
** Plans de réponse humanitaire (HRP) de 2019 et Plans révisés de réponse humanitaire pour le Burkina Faso, Mali et Niger.
2 Note de plaidoyer pour la région du Sahel CentralUNICEF Octobre 2020
Tchad C t e d'IvoireMauritanieNigeria
Sierra
Leone Togo O uagadougouDoriBamakoGao
MoptiSikassoTombouctou
N iameyAgadez DiffaMaradi
Kaya Fada- N g o u rmaKidalKoulikoro
Ségou
DossoTahoua
Tillabery
ZinderMenaka
Burkina
FasoMali
NigerAlgérie
KayesBureaux de l'UNICEF
Camps de réfugiés#Personnes déplacées
(IDPs + Réfugiés, en milliers) <=5 5-10 10-20 20-50 > 50Plus de 1 100 000 d"enfants
ont été contraints de fuir leurs foyers1,8 millions de déplacés internes et de réfugiés
Burkina Faso: 1 033 130 | Mali: 331 250 | Niger: 496 980 *notamment 60% d'enfants Mali: OIM DTM (juillet 2020), portail de données du HCR, 31 juillet 2020 Burkina Faso: Aperçu OCHA, 08 août ; HCR 31 juillet 2020 Niger: Statistiques du Gouvernement et du HCR, 31 mai 2020Les limites et les noms indiqués et les désignations utilisées sur cette carte n'impliquent aucune approbation ou acceptation ofcielle de la part de l'UNICEF.
3Note de plaidoyer pour la région du Sahel CentralUNICEF Octobre 2020
Tchad C t e d'IvoireMauritanieNigeria
Sierra
Leone Togo O uagadougouDoriBamakoGao
MoptiSikassoTombouctou
N iameyAgadez DiffaMaradi
Kaya Fada- N g o u rmaKidalKoulikoro
Ségou
DossoTahoua
Tillabery
ZinderMenaka
Burkina
FasoMali
NigerAlgérie
Kayes7,2 millions d'enfants
ayant besoin d'une assistance humanitaire 1 L'acheminement de l'aide humanitaire, notamment dans les zones dif?ciles d'accès et dans les communautés qui abritent des populations déplacées, est une priorité. Une coordination de tous les acteurs est nécessaire pour évaluer, ouvrir et maintenir l'accès aux populations affectées.4 Note de plaidoyer pour la région du Sahel CentralUNICEF Octobre 2020
BeninCameroun Tchad
C t e d'IvoireGhanaGuineaMauritanieNigeria
Sénégal
Sierra
LeoneTogoBurkina
FasoMali
NigerAlgérie
BeninCamerounTchad
C t e d'IvoireGhanaGuineaMauritanieNigeria
Sénégal
Sierra
LeoneTogoBurkina
FasoMali
NigerAlgérie
BeninCamerounTchad
C t e d'IvoireGhanaGuineaMauritanieNigeria
Sénégal
Sierra
LeoneTogoBurkina
FasoMali
NigerAlgérie
2014-15
2016-17
2018-19
Incidents de sécurité
Source: Données de 2 ans d'Armed Con?ict Location & Event Data Project (ACLED); les données ?ltrées pour les incidents de sécurité incluent les 'batailles'
ou 'explosions/violence à distance' ou la 'violence contre les civils' selon la dé?nition d'ACLED.
Les limites et les noms indiqués et les désignations utilisées sur cette carte n'impliquent aucune approbation ou acceptation of?cielle de la part de l'UNICEF.
5Note de plaidoyer pour la région du Sahel CentralUNICEF Octobre 2020
Dans ce contexte de sécurité dangereux et instable, l'UNICEF appelle toutes les forces militaires et les groupes armés non étatiques à respecter l'espace humanitaire, en permettant un accès sûr et durable pour acheminer l'aide humanitaire aux populations touchées, notamment les femmes et les enfants, où qu'elles soient. Au cours des 2 dernières années, les groupes armés ont intensi?é leurs attaques dans certaines parties du Burkina Faso, du Mali et du Niger. L'insécurité se propage à un rythme inquiétant. Les femmes et les enfants sont les premières victimes de la violence. Il est nécessaire de passer d'une approche basée sur les besoins à des approches préventives et tenant compte des risques, vers des programmes qui placent les enfants, leurs familles et leurs communautés au centre pour enrayer la violence en cours au Burkina Faso, au Mali et au Niger et en empêcher la propagation vers les pays voisins. L'autonomisation des communautés en tant qu'acteurs dans la recherche de solutions et dans la consolidation de la paix est un moyen nécessaire pour renforcer le lien entre les domaines humanitaires et du développement.© UNICEF/Bindra
6 Note de plaidoyer pour la région du Sahel CentralUNICEF Octobre 2020
Attaques et menaces
contre les écoles, les élèves et les enseignants L'éducation est un dé? majeur dans les pays touchés. Dans la région du Sahel Central, les attaques et les menaces contre les écoles et les élèves deviennent de plus en plus courantes. Ce qui aggrave encore la situation des enfants. Par ailleurs, la COVID-19 aggrave encore la situation déjà critique des enfants du Sahel Central - en particulier les ?lles, les enfants déplacés et ceux qui vivent dans la rue.Depuis ?n mars 2020, les écoles ont été
totalement ou partiellement fermées dans les trois pays pour limiter la propagation du coronavirus, affectant ainsi l'éducation de millions d'enfants temporairement non scolarisés. Déjà dans la région, 8,3 millions d'enfants, âgés de 6 à 14 ans, n'étaient pas scolarisés et n'ont pas accès à l'enseignement à distance. 2 Entre avril 2017 et juillet 2020, le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont connu une multiplication par sept des fermetures d'écoles en raison de la violence. Avant que les gouvernements ne décident de fermer toutes les écoles à cause de la COVID-19, 4 116 écoles étaient fermées ou non opérationnelles en juillet 2020, affectant près de 700 000 enfants et plus de19 000 enseignants.
3La situation continue
de s'aggraver avec une augmentation de la violence autour des écoles dans les trois pays.26 attaques directes contre des écoles et le
personnel de l'éducation ont été signalées en juillet 2020. 5 écoles auraient été attaquées et 13 incendiées au Burkina Faso.Au Mali, des hommes armés ont utilisé des
explosifs pour détruire une école à Koro. 4 Les menaces contre les écoles, les élèves et les enseignants sont devenues fréquentes. Écoles fermées entre décembre 2016 et juillet 202002 0004 0006 0008 00010 000
MaliBurkina FasoNigerDéc 16Mai 17Oct 17Déc 17Avr 18Juin 18Sep 18Déc 18Mar 19Juin 19Sep 19Déc 19Mar 20Juil 20Sahel Central
6838678961 238
1 2501 794
6838838963 081
4 1274 116
444577
7Note de plaidoyer pour la région du Sahel CentralUNICEF Octobre 2020
UNICEF/Vincent Tremeau
La fermeture des écoles et l"impact économique de la COVID-19 sont susceptibles de forcer des milliers d"enfants, en particulier des lles, à abandonner l"école. Lorsque les enfants ne sont pas scolarisés, ils sont plus exposés au recrutement par des groupes armés, à la violence sexuelle et sexiste, au travail des enfants et aux autres formes d"exploitation et de maltraitance.8 Note de plaidoyer pour la région du Sahel CentralUNICEF Octobre 2020
© UNICEF/Bindra
9UNICEF Octobre 2020Note de plaidoyer pour la région du Sahel Central
L'histoire de Hussaini
Malgré la violence qui a détruit son école et l'a forcé à fuir son foyer, Hussaini, 14 ans,
a pu poursuivre ses études grâce au programme d'éducation par la radio dans le nord du Burkina Faso. Le programme diffuse des leçons et travaille avec des animateurs formés, pour fournir des conseils et un appui aux élèves. Initialement conçu pour lesenfants vivant dans des zones où les écoles sont fermées en raison de l'insécurité, le
programme d'éducation radiophonique a élargi son objectif pour atteindre davantage d'enfants affectés par la fermeture des écoles en raison de la COVID-19. Les enfants qui sont temporairement déscolarisés en raison de la crise sanitaire peuvent poursuivre leur apprentissage en dehors de leur milieu scolaire, grâce à la radio. " J'étais en classe dans mon village. Nous avons entendu des cris. Ensuite, les gens ont commencé