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modèles de commentaires philosophique

Sylvie

BIRNBAUM-TRUFFET

Jacques BONNIOT de

RUISSELET

Agrégés de philosophie

Albin Michel Education Retrouver ce titre sur Numilog.com

INTRODUCTION

L"épreuve de l"explication

de texte philosophique au baccalauréat est définie par cette invitation adjointe à chaque texte proposé : " dégagez l"intérêt philosophique de ce texte en procédant à son étude ordonnée ». Il est ainsi demandé au candidat de comprendre le texte comme l"expression d"une pensée, par laquelle l"auteur s"attache défendre ou à combattre une thèse, à poser ou à résoudre un problème, ou encore définir un concept. Expliquer un texte philosophique, c"est alors restituer, en sui- vant de près l"argumentation de l"auteur, le sens de ses idées et en faire ressortir la pertinence, c"est-à-dire l"intérêt philosophique. A cette fin, le candidat n"est pas tenu de

se référer à la doctrine générale de l"auteur ni à l"histoire de la philosophie, sauf si

le sens du texte peut être éclairci par ces références.

Une seule règle

générale s"impose alors : expliquer le texte, tout le texte, rien que le texte, tel qu"il est constitué (10 à 30 lignes en général). L"application de cette règle permettra ainsi au candidat d"éviter l"écueil majeur du hors texte, tout en se gardant soigneusement de tomber dans la paraphrase. Le candidat trouvera donc dans cet ouvrage un ensemble significatif d"explications de texte qui ont été choisies et rédigées dans un double objectif.

Premièrement,

les textes réunis dans cet ouvrage couvrent l"ensemble du programme des notions de terminale, ce qui permettra au candidat de réviser tout son programme de philosophie et de se constituer une source de références utiles.

Deuxièmement,

l"explication de texte est une épreuve soumise à des règles incontour- nables dont nous donnons des exemples rédigés et ponctués de remarques pédagogiques et méthodologiques, ou encore de références bibliographiques indispensables. Nous aurons accompli notre tâche si, grâce à ces exemples, l"épreuve de l"explica- tion de texte devenait plus facile pour le candidat. Ces copies guidées sont donc des modèles, non à reproduire, mais à étudier attenti- vement pour que le lecteur puisse comprendre et construire une véritable explication de texte philosophique.

Sylvie

Birnbaum-Trufïèt

Alhin Michel Éducation, 1997, ISBN 2-226-08128-3 Retrouver ce titre sur Numilog.com

SOMMAIRE

INTRODUCTION 2

SUJETS TRAITÉS

5 L, La conscience et l"inconscient 6 I

Le temps et la mémoire 18

L"imagination et l"image 28

j

Le désir et la passion 34

Autrui 46

L"existence 52

t

L"histoire 58

f La nature 66

Le travail et la technique 72

L"art 82

L"État 88

Le pouvoir

et la violence 94 Le droit et la justice 100 Le devoir et le mal 106 La religion 112 I Le bonheur 118

La liberté 124

t La perception et l"espace 130

La raison 140

Le langage 148 La démonstration 156 La théorie et l"expérience 162 Le vivant 168 La vérité 176

L"illusion - 188

La philosophie < " 196

COMPLÉMENTS

HISTORIQUES 202 Retrouver ce titre sur Numilog.com

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SUJETS TRAITÉS Retrouver ce titre sur Numilog.com

La conscience et l"inconscient

SUJET 1 Georg

Wilhelm Friedrich Hegel, Esthétique.

1 " Les choses de la nature se contentent d"être, elles sont simples, ne sont qu"une fois, mais l"homme, en tant que conscience, se dédouble : il est une fois, mais il est pour lui-même. Il chasse devant lui ce qu"il est ; il se contemple, se représente lui- même [...] Cette conscience de lui-même, l"homme l"acquiert de deux manières : 5 théoriquement, en prenant conscience de ce qu"il est intérieurement, de tous les mouvements de son âme, de toutes les nuances de ses sentiments, en cherchant à se

représenter à lui-même, tel qu"il se découvre par la pensée, et à se reconnaître

dans cette représentation qu"il offre à ses propres yeux. Mais l"homme est également engagé dans des rapports pratiques avec le monde extérieur, et de ces rapports naît 10 également le besoin de transformer ce monde, comme lui-même, dans la mesure où il en fait partie, en lui imprimant son cachet personnel. Et il le fait pour encore se reconnaître lui-même dans la forme des choses, pour jouir de lui-même comme d"une

réalité extérieure. On saisit déjà cette tendance dans les premières impul- sions de l"enfant : il veut voir des choses dont il soit lui-même l"auteur, et s"il lance

15 des pierres dans l"eau, c"est pour voir ces cercles qui se forment et qui sont son

œuvre

dans laquelle il retrouve comme un reflet de lui-même. Ceci s"observe [...] jusqu"à cette sorte de reproduction de soi qu"est une œuvre d"art. »

INTRODUCTION

Hegel nous propose

de réfléchir sur la signification de la conscience en tant qu"elle se porte vers l"homme lui-même, c"est-à-dire en tant que conscience de soi. C"est par contraste avec les choses de la nature que cette conscience se révélera et que nous pourrons la décrire, mais elle ne trouvera sa vraie définition qu"au cours d"une réflexion sur son mode d"acquisition qui, pour Hegel, est double, non seulement théorique, mais aussi pratique. C"est sur ce dernier point que l"auteur expose une thèse originale en pensant la conscience du point de vue de l"action et non seulement du point de vue de la pensée. La conscience n"est plus réduite, comme chez Descartes, à l"intériorité du sujet pensant mais s"ouvre au monde de l"extériorité qui la consti- tue, mais qu"elle constitue aussi en retour. Retrouver ce titre sur Numilog.com • La copie devra faire apparaître l"intérêt philosophique du texte en mettant en valeur l"apport théorique de Hegel dans la compréhension

du concept de conscience, car sur ce point il anticipe sur les philosophies modernes de l"existence. Ceci suppose une bonne connaissance du concept .... de conscience.

1.

L"HOMME

COMME

ÊTRE

CONSCIENT

a. "

Les choses

de la nature » Hegel décrit avec un vocabulaire réducteur (" se conten- tent », " ne sont qu"une fois ») le mode d"être des choses de la nature, soulignant la pauvreté de ces êtres, pauvreté d"abord constitutive, liée à leur nature : elles sont " simples ». Cette simplicité désigne non une qualité mais un défaut, un manque de réflexion. Ce manque est lié au fait que les choses de la nature ne sont pas composées, doubles ; elles sont simples, simples substances. Leur être est tout entier corps, matière et comme toute matière, leur être est statique, passif, " se contentant » d"être. Simples en elles-mêmes, elles " ne sont qu"une fois ». Nous passons là du plan de l"intério- rité ou de la nature au plan de l"extériorité ou de l"existence. La simplicité de leur nature les détermine à une existence unique, unité qui n"est pas valorisée mais qui désigne le mode d"être de " l"en-soi », le mode passif du simple " il y a ».

Le concept de

l"en-soi (en allemand, das An-sich) désigne dans la phi- losophie de Hegel l"être en tant qu"il est de fait, sans avoir conscience d"être et en tant qu"il n"est pas encore déterminé, c"est-à-dire en tant que ces caractéristiques propres ne sont pas encore révélées.

b.

Le dédoublement

de l"homme I 8 L homme, en tant que conscience, se dédouble. » Certes, l"homme est d"abord un être de la nature qui existe de fait en tant que corps, mais il a le privilège " d"être pour lui-même ».

L"homme n"est

pas seulement un corps, mais aussi un esprit dont la première fonction est d"être conscient. La conscience de soi, voilà ce qui distingue l"homme de tous les autres êtres naturels, inertes ou vivants. Être pour soi, c"est savoir qu"on est, c"est être conscient. Le pour-soi (en allemand, das Für-sich) est le concept central de la philosophie idéaliste de

Hegel qui désigne le moment de la prise de

conscience de soi, moment capital pour l"esprit dans la quête de sa vérité. " Le premier exemple de l"être-pour-soi, nous l"avons dans le Moi » (La Science de la logique, addition du § 96). Ainsi, " l"homme- en-soi est l"enfant, dont la tâche consiste à ne pas persister dans cet en-soi abstrait et non développé, mais à devenir aussi pour-soi ce qu"il est d"abord en-soi, à savoir libre et raisonnable » (La Science de la logique, addition du § 124). Retrouver ce titre sur Numilog.com c. L"être (ousacut comme

témoin Hegel décrit ce processus du " pour-soi » comme un pro- cessus d"extériorisation de l"être : " Il chasse devant lui ce

qu"il est. » Ce n"est qu"en extériorisant son être qu"il peut le contempler » et ensuite " se représenter » ce qu"il est. Au cours de ce processus d"extériorisation, l"être ne se perd pas, mais au contraire, se révèle à lui-même. Paradoxalement, l"extériorité ne s"oppose pas à l"intériorité, car je ne peux accéder à l"intériorité de mon être que s"il se manifeste à l"ex- teneur. Dans cette extériorité, l"être se révèle d"abord en tant qu"image sans se perdre dans une contemplation narcissique de

soi, car il " se représente », accédant ainsi à l"idée de son moi comme être conscient.

TRANSITION

Venant d"identifier

l"originalité de l"homme par rapport aux choses de la nature, en tant qu"être conscient de lui, Hegel poursuit sa réflexion sur la conscience de soi en inter- rogeant, dans une perspective généalogique, l"origine de cette conscience de soi. Comment l"homme acquiert-il cette conscience de lui-même ? 2.

LA DOUBLE

ACQUISITION

DE

LA CONSCIENCE

DE SOI a.

Acquisition

théorique

Hegel développe l"idée de

la prise de conscience de soi, rendue possible par le processus d"extériorisation qu"il vient d"évoquer.

Prendre conscience de soi, c"est d"abord saisir

par la pensée son intériorité, son intimité. C"est donc d"abord un acte de la conscience qui revient sur elle-même. C"est ce que saint Augustin appelait le " redi in te », invitant, dans ses Confessions, l"homme à un retour sur lui-même pour accéder à la vérité.

Prendre conscience de

soi, ce n"est pas seulement se recon- naître comme un être existant, mais se connaître comme un

être

singulier. Etre conscient de soi, c"est donc se penser dans ses déterminations particulières et individuelles : " tous les mouvements de son âme », " toutes les nuances de ses sentiments », rien ne doit échapper à la pensée. On peut souligner le vocabulaire de la représentation qui relève du registre lexical du spectacle. L"homme est le spectateur de lui-même, " se contemple », " se représente ». Il " s"offre » en spectacle à lui-même. Le spectacle (du latin, spectare, regarder) est le lieu où s"expriment tous les replis cachés du cœur (les sentiments), de l"âme (ses mouvements). Le spec- Retrouver ce titre sur Numilog.com b. L hypothèse de l"inconscient est nécessaire Les données de la conscience sont extrêmement lacunaires.

» Freud ne remet pas en question l"existence de la conscience comme s"y emploie, par exemple, la psycho- logie du comportement, ou béhaviorisme, théorie qui réduit ; l"individu à un simple corps dont tous les mouvements peuvent s"expliquer en termes mécaniques ou physico- chimiques, faisant ainsi l"économie de la conscience. La critique de Freud porte précisément sur les insuffisances de J la conscience. Elle ne nous renseigne pas complètement sur le psychisme car un certain nombre de faits lui échappent et signent l"échec de la conscience dans son entreprise de ratio- j nalisation, c"est-à-dire d"explication. Quels sont ces faits qui échappent à notre conscience ?

Il

faut remarquer toute l"extension que Freud donne aux faits qui échappent à la conscience et dont tous les hommes peuvent faire l"expérience. En effet, il ne s"agit pas seulement de quelques faits exceptionnels, propres à certains individus seulement. Il s"agit de faits ordinaires, d"actes dont la bana- lité implique et la fréquence et l"universalité. Ces actes ne ! sont pas l"apanage exclusif de certains êtres malades, mais " s"observent chez tous. Sains ou malades, les hommes font tous l"expérience de l"inconscient dans leur vie quotidienne. Chez l"homme sain, on peut observer ce que Freud appelle " les actes manqués et les rêves ». Ces actes manqués sont des erreurs involontaires comme les lapsus, les oublis de noms, les pertes d"objets... Freud montre que ces actes ne i peuvent pas être expliqués par la conscience mais supposent | l"existence de l"inconscient dont ils sont la manifestation. Les rêves sont aussi dans la vie quotidienne un acte que la jj conscience ne peut expliquer.

La conscience ne saisit que " le contenu manifeste du rêve ». l"hisloire. j et non son " contenu latent », son sens. Le sens du rêve repose sur la I réalisation d"un ou de plusieurs désirs refoulés qui s"expriment quand j s"endort la vigilance de la conscience. f

Chez le malade, ces actes peuvent être " des symptômes j psychiques >> et des " phénomènes compulsionnels ». Le ! symptôme est un signe qui révèle un processus caché et J inconscient qui, pour Freud, a un sens en ce qu"il serait un ; substitut de la satisfaction d"une pulsion. Les phénomènes Retrouver ce titre sur Numilog.com

! compulsionnels désignent des actes répétitifs (par exemple, le lavage obsessionnel des mains) qui permettraient au malade d"apaiser momentanément une angoisse. Mais Freud radicalise davantage sa pensée en signalant que l"inconscient ne se manifeste pas seulement à travers ces phé- nomènes (actes manqués, rêves, symptômes et compulsions) qui restent des actes irrationnels, mais aussi à travers l"acte de penser.

L"inconscient s"imposerait pour rendre compte des

idées dont l"origine nous est " inconnue » ou " cachée ». Les i idées qui s"imposent à notre conscience, indépendamment de notre collaboration, viennent de nous sans être pourtant issues de notre réflexion. Ces idées se présentent à notre conscience comme des effets dont nous ignorons les causes, des résultats de pensée ». L"inconscient accède ici au rang s de cause explicative des effets que nous constatons. Cette hypothèse

de l"inconscient remettrait ainsi en question l"idée d"une autonomie de la raison dans l"élaboration de ses idées.

En conséquence,

l"hypothèse de l"inconscient s"imposerait dans toute sa nécessité aussi bien pour rendre compte de l"existence d"actes en apparence irrationnels (actes manqués, rêves, symptômes et compulsions) que pour rendre compte d"actes parfaitement rationnels comme l"acte de l"esprit qu"est la pensée.

L"irrationnel lui échappe

donc, et en ce sens, la conscience est " lacunaire », mais elle devient " extrêmement lacunaire »

en ce qu"elle ne peut pas même expliquer ses propres pro- ductions, les idées.

TRANSITION Si

l"hypothèse de l"inconscient s"avère nécessaire pour rendre compte de tous ces actes et de toutes ces pensées, est- elle pour autant légitime ? L"explication de texte suppose un travail d"identification rigoureuse de la démarche de l"auteur que le candidat doit rendre explicite. Ici, nous constatons

que Freud passe du fait au droit, du point de vue de la nécessité au point de vue de la légitimité.

DE L\ La nécessité de l"hypothèse donne lieu à une reconnais-

LHUTIMITI, DK

sance de fait d"un psychique inconscient, mais Freud I -1 1 1- HYPOTHÈSE. demande qu"on la considère comme légitime, c"est-à-dire o. Les insuffisances ..... qu"on la reconnaisse en droit. Cette hypothèse est-elle fondée de

/0 conscience 1..... en droit ? Cette question suppose que cette hypothèse soit Retrouver ce titre sur Numilog.com

.... nous présente ici une conception relativiste du temps. Il n"y a

pas de temps absolu indépendant des événements. En quoi ce .... savoir est-il " hardi » ?

Ce savoir est audacieux, car saint Augustin déclare que le temps ne peut être conçu objectivement que par rapport aux mouvements des choses. Le temps aurait pour mode d"exis- tence le mouvement. Il semble donc qu"à vouloir définir le temps objectif, on ne puisse qu"aboutir au concept du mou- vement. " Si rien ne passait », " n"arrivait » ou " n"était », il n"y aurait pas de temps. Cette fiction peut être expérimentée simplement dans le sommeil.

Aristote

remarquait que. pour le donneur qui cesse de percevoir des mou- vements, le temps n"existe pas. En perdant conscience du mouvement, on 1

ierd conscience du temps. Le temps serdit donc lié au mouvement en étant " le nombre du mouvement selon l"avant et Faprès » (La Physique, IV)l).

TRANSITION

Si le temps ne peut pas être conçu comme une réalité indépendante, mais seulement comme relative aux événe- ments présents, passés et futurs, il convient alors d"interroger la réalité de ces trois séquences temporelles. Comment le passé, l"avenir et le présent sont-ils ? LES

PARADOXES

1)1 TEMPS a.

Passé et avenir De l"être du

temps, saint Augustin passe à l"existence des temps. Quel est donc le mode d"être du passé et de l"avenir ? Saint Augustin nous met en présence d"un paradoxe : le mode d"être du passé et de l"avenir est celui du non-être. En effet, on peut dire du passé qu"il est sur le mode du n"être plus et de l"avenir qu"il est sur le mode du n"être pas encore. Le passé est révolu définitivement et rend compte du carac- tère irréversible du temps. L"avenir est indéterminé et rend compte du caractère imprévisible du temps. Donc, passé et l... avenir sont sur le mode du n"être pas, le passé n"étant plus et l"avenir n"étant pas encore. Leur être se signale dans l"existence sur le mode du néant et donc de l"inconsistance. Le présent peut-il fournir au temps une consistance ontologique ?

Ii. Présent

et

éternité

Par sa présence, le présent est-il le mode d"être par lequel le temps échapperait au néant ? Le présent, en effet, se pense sur le mode statique de ce qui est actuellement et pourrait ainsi conférer au temps toute sa réalité parce que le présent aquotesdbs_dbs43.pdfusesText_43