Vendredi 11 mars 1672, Théâtre du Palais-Royal : Chrysale : Molière Clitandre : La Grange Ariste : Baron Trissotin : La Thorillière le père Vadius : Du Croisy
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MOLIERE (1672) Les Femmes savantes est une pièce de théâtre écrite par Molière sous forme de vers, qui a été jouée pour la première fois en 1672
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MOLIÈRE / OEUVRE / LES FEMMES SAVANTES
Comédie en 5 actes en vers de Molière
Distribution de l'entrée au répertoire
M ardi 17 septembre 1680, Hôtel de Guénégaud, (distribution présumée) :Chrysale : Rosimond
Clitandre : La Grange
Ariste : Dauvilliers
Trissotin : Guérin
Vadius : Du Croisy
Notaire : Beauval
Philaminte : Hubert
Armande : Mlle De Brie
Henriette : Mlle Guérin (Mlle Molière)
Bélise : Mlle La Grange
Martine : Mlle Beauval ou Mlle Poisson
Recette : 396 livres
Distribution de la création
Vendredi 11 mars 1672, Théâtre du Palais-Royal :Chrysale : Molière
Clitandre : La Grange
Ariste : Baron
Trissotin : La Thorillière le père
Vadius : Du Croisy
Notaire : Beauval
Philaminte : Hubert
Armande : Mlle De Brie
Henriette : Mlle Molière
Bélise : Mlle Villeaubrun (Geneviève Béjart) Martine : " une servante de Molière qui portait ce nom » (sous toutes réserves)Recette : 1 735 livres
Quelques jours avant la Première, Molière avait fait une lecture de sa pièce, le 2 mars 1672, chez
La Rochefoucauld, en présence d'un certain nombre d'amis lettrés.Costume de Molière (Inventaire après décès) : " [un habit] servant à la représentation des Femmes
savantes, composé de juste-au-corps et haut-de-chausses de velours noir et ramage à fond aurore,
la veste de gaze violette et or, garnie de boutons, un cordon d'or, jarretières, aiguillettes et gants ;
prisé vingt livres. » 1Décor (d'après le Mémoire du décorateur Mahelot) : " Trissotin ou les Femmes savantes : le théâtre
est une chambre; il faut deux livres, quatre chaises et du papier. » DONNEAU de VISE, le Mercure galant , lettre du 12 mars 1672 :Jamais en une seule année l'on ne vit tant de belles pièces de théâtre, et le fameux Molière ne nous
a point trompés dans l'espérance qu'il nous avait donnée il y a tantôt quatre ans, de faire
représenter au Palais-Royal, une pièce comique de sa façon, qui fut tout à fait achevée. On y est
bien diverti, tantôt par ces précieuses ou femmes savantes, tantôt par les agréables railleries d'une
certaine Henriette, et puis par les ridicules imaginations d'une visionnaire, qui se veut persuader,que tout le monde est amoureux d'elle. Je ne parle point du caractère d'un père, qui veut faire
croire à un chacun, qu'il est le maître de sa maison, qui se fait fort de tout quand il est seul, et qui
cède tout dès que sa femme paraît. Je ne dis rien aussi du personnage de M. Trissotin, qui tout
rempli de son savoir, et tout gonflé de la gloire, qu'il croit avoir méritée, paraît si plein de confiance
de lui-même, qu'il voit tout le genre humain fort au-dessous de lui. Le ridicule entêtement qu'une
mère, que la lecture a gâtée, fait voir pour ce M. Trissotin, n'est pas moins plaisant; et cet
entêtement, aussi fort que celui du père dans Tartuffe, durerait toujours, si par un artificeingénieux de la fausse nouvelle d'un procès perdu, et d'une banqueroute, (qui n'est pas d'une moins
belle invention que l'exempt dans l'Imposteur) un frère, qui, quoique bien jeune, paraît l'homme
du monde du meilleur sens, ne le venait faire cesser, en faisant le dénouement de la pièce. Il y a au
troisième acte une querelle entre ce M. Trissotin, et un autre savant, qui divertit beaucoup ; et il y a
au dernier, un retour d'une certaine Martine, servante de cuisine, qui avait été chassée au premier,
qui fait extrêmement rire l'assemblée par un nombre infini de jolies choses qu'elle dit en son patois,
pour prouver que les hommes doivent avoir la préférence sur les femmes. Voilà confusément ce
qu'il y a de plus considérable dans cette comédie, qui attire tout Paris. Il y a partout mille traits
d'esprit, beaucoup d'expressions hardies, et beaucoup de manières de parler nouvelles et hardies,dont l'invention ne peut être assez louée, et qui ne peuvent être imitées. Bien des gens font des
applications de cette comédie, et une querelle de l'auteur, il y a environ huit ans, avec un homme de
lettre, qu'on prétend être représenté par M. Trissotin, a donné lieu à ce qui s'en est publié ; mais
M. Molière s'est suffisamment justifié de cela par une harangue qu'il fit au public, deux jours avant
la première représentation de sa pièce : et puis ce prétendu original de cette agréable comédie ne
doit pas s'en mettre en peine, s'il est aussi sage et aussi habile homme que l'on dit, et cela ne servira
qu'à faire éclater davantage son mérite, en faisant naître l'envie de le connaître, de lire ses écrits, et
d'aller à ses sermons. Aristophane ne détruisit point la réputation de Socrate en le jouant dans une
de ses farces, et ce grand philosophe n'en fut pas moins estimé de toute la Grèce. Mais pour bien
juger du mérite de la comédie dont je parle, je conseillerais à tout le monde de la voir, et de s'y
divertir, sans examiner autre chose, et sans s'arrêter à la critique de la plupart des gens qui croient
qu'il est d'un bel esprit de trouver à redire.Vie de l'auteur
Molière perd, le 17 février 1672, tout juste un an avant sa propre mort, celle qui partagea ses
premières aventures théâtrales, Madeleine Béjart. Elle a institué sa soeur Armande sa légataire
universelle. Le succès des Femmes savantes, créées le 11 mars, est obscurci par l'obtention par
Lully, le 13 mars, du privilège exclusif de l'Opéra. Molière fait opposition à l'enregistrement de ce
privilège et se brouille définitivement avec Lully, qui obtiendra en outre, au début de 1673, une
ordonnance royale limitant à six chanteurs et douze violons l'exécution de la musique à la Comédie.
De santé chancelante, Molière se repose dans sa maison d'Auteuil et s'installe en septembre dans
l'appartement de la rue de Richelieu qu'il occupera jusqu'à sa mort. Le troisième enfant de Molière
et d'Armande, un garçon prénommé Pierre J.B. Armand, naît le 15 septembre, et meurt le10 octobre. Ce nouveau chagrin ne fait qu'aggraver l'état de santé de Molière.
Paysage politique et culturel
Tandis que se terminent les travaux de Versailles et que les premières déclarations royales datées
de Versailles datent du mois de février 1672, la guerre se prépare contre la Hollande. En avril, la
guerre est déclarée ; en juin Turenne et Condé forcent le passage du Rhin (épisode qui sera célébré
2 par Boileau). Les frères de Witt sont assassinés et Guillaume d'Orange devient Stathouder deHollande. À la fin de l'année, l'Empire, le Brandebourg et l'Espagne se coalisent contre Louis XIV,
qui rencontre par ailleurs des difficultés diplomatiques avec la Turquie. À la Cour, la favorite du
Roi, Louise de La Vallière, est officiellement supplantée par Mme de Montespan.À l'Hôtel de Bourgogne, Racine donne Bajazet, Thomas Corneille remporte un énorme succès avec
Ariane, tandis que son frère aîné donne Pulchérie au Théâtre du Marais. Ménage publie ses
Observations sur la langue française, Boileau entreprend l'édition du Lutrin. C'est Bourdaloue qui
prêche le carême à la cour, après la publication, en janvier, de l'Exposition de la foi catholique de
Bossuet. Lully, détenteur désormais du privilège exclusif de l'Opéra, fonde l'Académie royale de
musique, et Quinault commence à écrire les livrets que Lully mettra en musique. Le peintre Le Brun décore Versailles et le château de Colbert à Sceaux.Quantièmes
Au 31 décembre 1998 : 2 023
Nombre de représentations du vivant de l'auteur :Molière joue les Femmes savantes 24 fois au Théâtre du Palais-Royal, 11 fois du 11 mars au 5 avril
1672, 8 fois, après le relâche de Pâques, du 29 avril au 15 mai, 3 fois en octobre 1672, et 2 fois les
3 et 5 février 1673. Une représentation est donnée le jeudi 11 août à Saint-Cloud chez Monsieur, et
une autre à Versailles devant le Roi, le 17 septembre. Nombre de représentations avant la constitution de la Comédie-Française :Chassés du Théâtre du Palais-Royal au profit de Lully et de l'Académie royale de Musique, les
Comédiens de Molière, sous la direction de La Grange et de Mlle Molière, s'installent rue Mazarine
à l'Hôtel Guénégaud, dans un ancien jeu de paume, et, sans perdre de temps, recommencent leurs
représentations le 9 juillet 1673. Les grandes comédies de Molière sont tout de suite mises au
répertoire : Tartuffe, Les Femmes savantes (Trissotin), L'Avare, Le Misanthrope...On relève, dans le Registre de La Grange, une trentaine de représentations de Trissotin entre le
9 juillet 1673 et le 24 août 1680.
Date de l'entrée au répertoire : mardi 17 septembre 1680Répartition des quantièmes :
Au 31 décembre 1998 : 2 023
1680 - 1700 : 93
1701 - 1800 : 357
1801 - 1900 : 743
1901 - 1998 : 830
Représentations jusqu'en 1850
Comme toutes les pièces de Molière, aux XVIIe et XVIIIIe siècles, Les Femmes savantes sont jouées
pratiquement tous les ans, sans souci de mise en scène, dans des costumes contemporains de lareprésentation. La première distribution complète inscrite dans les registres est celle du :
Mardi 29 juillet 1766 :
Chrysale : Bonneval
Clitandre : Bellecour
Ariste : Grandval
Trissotin : Augé
Vadius : Préville
Philaminte : Mlle Brillant
Armande : Mme Préville
Henriette : Mlle Hus
Bélise : Mlle Livry
Martine : Mme Bellecour
3L'alternance des rôles est extrêmement forte dans les pièces aussi fréquemment mises à l'affiche, et nulle
mise en scène d'ensemble ne préside à la représentation. Il faut attendre le 21 mai 1829 pour voir enfin
les Femmes savantes interprétées, selon l'indication du registre : " avec les costumes de l'époque ».
Jeudi 21 mai 1829 :
Chrysale : Grandville
Clitandre : Michelot
Ariste : Saint-Aulaire
Trissotin : Samson
Vadius : Cartigny
Philaminte : Mme Tousez
Armande : Mlle Leverd
Henriette : Mlle Mars
Bélise : Mlle Hervey
Martine : Mlle Dupont
Mises en scène depuis 1850
Quelques changements importants de distribution, et notamment la prise du rôle de Chrysale parBarré, permettent de considérer que l'interprétation de la pièce se renouvelle d'une manière
significative en 1861 :Mardi 10 décembre 1861 :
Chrysale : Barré
Clitandre : Leroux
Ariste : Maubant
Trissotin : Got
Vadius : Samson
Philaminte : Émilie Guyon
Armande : Mlle Judith
Henriette : Emilie Dubois
Bélise : Mme Jouassain
Martine : Augustine Brohan
Un relevé minutieux et illustré de la mise en scène des Femmes savantes, en 1880, sous le mandat
d'Émile Perrin, permet d'imaginer la représentation et de reconnaître les principaux interprètes,
distribution conforme à celle du :Vendredi 22 octobre 1880 :
Chrysale : Barré
Clitandre : Delaunay
Ariste : Maubant
Trissotin : Got
Vadius : Coquelin cadet
Philaminte : Madeleine Brohan
Armande : Mlle Lloyd
Henriette : Mlle Barretta
Bélise : Mme Jouassain
Martine : Dinah Félix
En 1888, la prise du rôle d'Armande par Julia Bartet infléchit à nouveau l'interprétation
d'ensemble de la pièce :Dimanche 29 janvier 1888, en matinée :
Chrysale : Barré
Clitandre : Febvre
Ariste : Maubant
Trissotin : Coquelin cadet
Vadius : Maurice de Féraudy
4Philaminte : Mlle Lloyd
Armande : Julia Bartet
Henriette : Suzanne Reichenberg
Bélise : Mlle Fayolle
Martine : Jeanne Samary
Mais il faut attendre 1914, et la mise en scène entièrement renouvelée de l'administrateur Albert
Carré pour voir un réel changement dans la présentation. Un décor plus ouvert, donnant sur un
jardin, remplace la traditionnelle " chambre de Molière », avec ses portes symétriques et ses
sempiternelles tapisseries. L undi 4 mai 1914 : Présentation nouvelle, mise en scène d'Albert Carré, décor nouveau.Chrysale : Siblot
Clitandre : Dessonnes
Ariste : Silvain
Trissotin : Georges Berr
Vadius : Maurice de Féraudy
Philaminte : Suzanne Devoyod
Armande : Julia Bartet
Henriette : Clémence Valpreux
Bélise : Mlle Fayolle
Martine : Jane Faber
Jeudi 17 septembre 1936, matinée : Reprise avec de nombreux changements de distribution, costumes de Bétout.Chrysale : Lafon
Clitandre : Maurice Escande
Ariste : Paul Bonifas
Trissotin : Pierre Bertin
Vadius : André Brunot
Philaminte : Dussane
Armande : Germaine Rouer
Henriette : Madeleine Renaud
Bélise : Catherine Fonteney
Martine : Béatrice Bretty
Jeudi 30 octobre 1947, salle Luxembourg : Présentation nouvelle, mise en scène de Jean Debucourt
Chrysale : Georges Chamarat
Clitandre : Jacques Clancy
Ariste : Jacques Eyser
Trissotin : Jacques Charon
Vadius : Maurice Porterat
Philaminte : Louise Conte
Armande : Marie Sabouret
Henriette : Micheline Boudet
Bélise : Denise Gence
Martine : Renée Byr
Dimanche 15 janvier 1956 : Présentation nouvelle, mise en scène de Jean Meyer, décor et costumes
de Suzanne LaliqueChrysale : Jean Debucourt
Clitandre : Roland Alexandre
Ariste : Maurice Escande
Trissotin : Jacques Charon
Vadius : Henri Rollan
Philaminte : Lise Delamare
Armande : Hélène Perdrière
5Henriette : Renée Faure
Bélise : Andrée de Chauveron
Martine : Micheline Boudet
Mercredi 24 novembre 1971 : Présentation nouvelle, mise en scène de Jean Piat, décor et costumes
de Roger Chapelain-MidyChrysale : Pierre Dux
Clitandre : Jacques Toja
Ariste : Jacques Eyser
Trissotin : Michel Duchaussoy
Vadius : Michel Aumont
Philaminte : Annie Ducaux
Armande : Geneviève Casile
Henriette : Claire Vernet
Bélise : Yvonne Gaudeau
Martine : Catherine Samie
Samedi 1 er avril 1978 : Présentation nouvelle, mise en scène de Jean-Paul Roussillon, décor et
costumes de Jacques Le MarquetChrysale : Louis Arbessier
Clitandre : Simon Eine
Ariste : François Chaumette
Trissotin : Jean-Luc Boutté
Vadius : Jacques Sereys
Philaminte : Françoise Seigner
Armande : Catherine Ferran
Henriette : Dominique Constanza
Bélise : Denise Gence
Martine : Christine Murillo
Lundi 27 avril 1987, Théâtre de la Porte Saint-Martin : Présentation nouvelle, mise en scène de
Catherine Hiegel, décor et costumes de Claude Lemaire (Reprise salle Richelieu, mercredi16 septembre 1987)
Chrysale : Roland Bertin
Clitandre : Jean-Yves Dubois
Ariste : Dominique Rozan
Trissotin : Alain Pralon
Vadius : Marcel Bozonnet
Philaminte : Catherine Ferran
Armande : Marie-Armelle Deguy
Henriette : Muriel Mayette
Bélise : Catherine Samie
Martine : Nathalie Bécue
25 mai 1998 : Présentation nouvelle, mise en scène de Simon Eine, décor et costumes de Marianne
Zentchenko
Chrysale : Alain Pralon, en alternance avec Michel Favory Clitandre : Alain Lenglet, en alternance avec Laurent Natrella Ariste : Bruno Raffaelli, en alternance avec Jean-Marie Galey Trissotin : Yves Gasc, en alternance avec Jean-Marie Galey Vadius : Gérard Giroudon, en alternance avec Igor TyczkaPhilaminte : Claire Vernet
Armande : Isabelle Gardien, en alternance avec Sylvia BergéHenriette : Françoise Gillard
Bélise : Catherine Samie, en alternance avec Catherine SalviatMartine : Véronique Vella
6Personnages
Chrysale : bon bourgeois
Philaminte : femme de Chrysale
Armande : filles de Chrysale et de Philaminte
Ariste : frère de Chrysale
Bélise : soeur de Chrysale
Clitandre : amant d'Henriette
Trissotin : bel esprit
D'abord nommé Tricotin, référence à l'abbé Cotin, qui a servi de modèle au personnage. Charles
Cotin (1604-1682), membre de l'Académie française (1655), prédicateur et aumônier du roi,
habitué de l'Hôtel de Rambouillet et grand rimeur d'énigmes et de madrigaux, protégé de Mlle de
Montpensier (la grande Mademoiselle), avait choisi son camp dès la querelle de L'École desfemmes, se plaçant derechef parmi les adversaires de Molière et de Boileau. En 1666, il écrit, dans
Despréaux ou la Satire des Satires :
J'ai lu de mauvais vers sans blâmer le poète J'ai lu ceux de Molière et ne l'ai point sifflé...Sachant l'art de placer chaque chose en son lieu,
Je ne puis d'un farceur me faire un demi-dieu.
Dans la Critique désintéressée des satires du Temps, qui lui est attribuée, c'est aux comédiens qu'il
s'attaque : " Que peut-on répondre à des gens qui sont déclarés infâmes par les lois mêmes des
païens ? Que peut-on dire contre eux à qui l'on ne peut rien dire de pis que leur nom ? »Cotin est véritablement l'auteur du sonnet, destiné en réalité à la duchesse de Nemours, et de
l'épigramme ridiculisés par Molière, tirés des OEuvres galantes publiées en 1663, comme il est
l'auteur du Festin poétique qui inspire la métaphore de " l'aimable repas » développée dans la
même scène. Auteur également d'un recueil satirique contre Gilles Ménage, La Ménagerie, il
l'accuse ouvertement de plagiat : " Il sait cueillir les fleurs éclosesDans tous les parterres d'autrui. »
Renommé Trissotin (trois fois sot) par souci de bienséance, le personnage est si transparent que,
malgré les habiles précautions oratoires de Molière, chacun y reconnut l'abbé, dont la réputation
subit un important contrecoup. Anecdotes dramatiques (Clément et de Laporte, 1775) :" Molière fit acheter un des habits de Cotin pour le faire porter à celui qui faisait le personnage
dans sa pièce. Molière joua d'abord Cotin sous le nom de Tricotin, que plus malicieusement, sous
prétexte de mieux déguiser, il changea depuis en Trissotin, équivalent à trois fois sot. Jamais
homme, excepté Montmaur, n'a tant été turlupiné que le pauvre Cotin. On fit en 1682, peu de
temps après sa mort, ces quatre vers :Savez-vous en quoi Cotin
Diffère de Trissotin ?
Cotin a fini ses jours,
Trissotin vivra toujours. »
Vadius : Savant
On se plaît à reconnaître en Vadius, le savant Gilles Ménage (1613 - 1692) qui publie en 1672
ses Observations sur la langue française, corrigeant et complétant Vaugelas. Très érudit et l'un des
rares grands hellénistes de son temps, habitué du salon de Mlle de Scudéry sous le nom latin
d'Aegidius, il a publié des vers grecs et procuré une édition de Diogène Laërce. Connu pour ses
emprunts aux auteurs de l'antiquité, ses Églogues, et son caractère pédant, il n'échappe pas à ces
accusations, pas plus qu'à l'allusion à la satire où Boileau l'égratigne. Il eut néanmoins le bon goût,
dit-on, de ne pas se reconnaître en Vadius et d'applaudir à la comédie. Son ennemi Cotin, auteur
d'une méchante satire intitulée La Ménagerie (1659), l'appelait " le pédant coquet ». 7Martine : servante de cuisine
L'Épine : laquais
Julien : valet de Vadius
le notaireListe des interprètes depuis la création
Chrysale : Molière, Rosimond, ..., La Thorillière fils, ..., Bonneval, Pin, La Sozelière (D.),
Courville, Des Essarts, Broquin (D.), Gernevalde (D.), Gérard, Grandmesnil, Duverger (D.), Caumont, Devigny, Devienne (D.), Baudrier, Baptiste cadet, Guiaud, Cossard, Grandville, Rozan, Montigny, Duparrai, Provost, Joannis, Micheau, Anselme Bert, Talbot, Barré, Thiron, Leloir, Laugier, Siblot, Silvain, Lafon, Chambreuil, Georges Chamarat, François Vibert, Jean Debucourt, Georges Baconnet, Daniel Lecourtois, Maurice Escande, Louis Seigner, Jean Marchat, Jean-Paul Moulinot, Pierre Dux, Louis Arbessier, Roland Bertin, Alain Pralon, Michel Favory Clitandre : La Grange, ..., Dubreuil, ..., Duchemin, ..., Grandval, Bellecour, Dalainville, Molé, Monvel, Larive, Fleury, Saint-Fal, Baptiste aîné, Lafont, Damas, Armand, Michelot, Monrose, Delafosse, Perrier, Saint-Clair (D.), Menjaud, Charles Mangin, Volnys, Robert Kemp, Lockroy, Rey, Geffroy, Firmin, Mirecour, Davelouis (D.), Leroux, Brindeau, D. Luguet (D.), Adolphe Dupuis, Chotel (D.), Bressant, Garraud, Febvre, Delaunay, Baillet, Le Bargy, Dessonnes, Grand, Jacques Guilhène, Jean Worms, René Alexandre, Maurice Lehmann, Leitner, Lagrenée (D.), Dehelly, Pierre Fresnay, Georges Le Roy, Roger Monteaux, André Luguet, Maurice Escande, Jean Martinelli, Jacques Clancy, Jean-Louis Jemma, Gilbert Guiraud, Roland Alexandre, Bernard Dhéran, Michel Le Royer, Jacques Toja, Michel Duchaussoy, Simon Eine, Jean-Yves Dubois, Alain Lenglet, Laurent Natrella Ariste : Baron, ..., Dauvilliers, ..., Dubreuil, ..., Grandval, Dauberval, Dalainval, Dusaulx, Bellemont, Dorival, Ernest Vanhove, Lacave, Naudet, Desprez, Baptiste aîné, Saint-Fal, Desmousseaux, Casaneuve, Saint-Aulaire, Mainvielle, Maubant, Chéry, Mazoudier, Silvain, Martel, Dupont-Vernon, Hamel, Paul Gerbault, Jacques Fenoux, Paul Numa, Dorival, Maxime Desjardins, Paul Bonifas, Jean Debucourt, Louis Seigner, Jacques Eyser, Jacques Servière, Raoul-Henry, Maurice Escande, Jean Meyer, Paul-Emile Deiber, Daniel Lecourtois, Louis Eymond, Denis Savignat, Dominique Rozan, François Chaumette, René Arrieu, Bruno Raffaelli, Jean-Marie GaleyTrissotin : La Thorillière le père, ..., Guérin, ..., Dangeville, ..., Augé, Feulie, Dugazon, Bouret,
Courville, Dazincourt, Larochelle, Champville, Baptiste cadet, Faure, Thénard, Cartigny, Monrose,Baptiste aîné, Stockleit, Armand-Dailly, Samson, Regnier, Riché, Got, Louis Monrose, Eugène
Provost, Coquelin aîné, Coquelin cadet, Georges Berr, Jules Truffier, Maurice de Féraudy, André
Brunot, Charles Granval, Jacques Fenoux, Pierre Bertin, Pierre Dux, Jacques Charon, Maurice Porterat, Jacques Sereys, Jean-Louis Jemma, Alain Feydeau, Michel Duchaussoy, Bernard Dhéran, Jean-Luc Boutté, Alain Pralon, Yves Gasc, Jean-Marie Galey Vadius : Du Croisy, ..., Dubois, ..., Armand, ..., Préville, Feulie, Augé, Courville, Dugazon, Dazincourt, Larochelle, Thénard, Michot, Monrose, Cartigny, Grandville, Stockleit, Faure, Samson,Jeanin (D.), Regnier, Louis Monrose, Riché, Got, Coquelin aîné, Eugène Provost, Didier Seveste,
Kime, Coquelin cadet, Joliet, Jules Truffier, Maurice de Féraudy, Georges Berr, Croué, André
Brunot, Denis d'Inès, Charles Granval, Dorival, Pierre Dux, Jean Meyer, Maurice Porterat, Teddy Bilis, Georges Chamarat, Henri Rollan, Michel Aumont, Marco-Behar, Jacques Lorcey, Jean- Claude Arnaud, Jacques Sereys, Patrice Kerbrat, Marcel Bozonnet, Gérard Giroudon, Igor Tyczka Philaminte : Hubert, ..., Mlle Dangeville, ..., Mlle Dumesnil, ..., Mme Préville, ..., Mlle Durancy, ..., Mlle Brillant, Mlle La Chassaigne, Mme Suin, Mlle Contat, Mlle Mézeray, Mlle Marsquotesdbs_dbs35.pdfusesText_40