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Pour que les Hommes vivent de la Terre durablement - www.avsf.orgn° 117 / 3e TrimesTre / sepTembre 2015

Habbanae

Le journal des donateurs d´AVSF

Vie des

P roje Ts

Pérou :

Revenus en plus, CO2 en moins.

Nicaragua :

Modélisation stratégique et climat.

Sénégal :

Informer les éleveurs.

Les so

Lutions face

au changement c L imatique

Lyon : 14 F bis avenue Berthelot, 69007 Lyon

Nogent :

45 bis avenue de la Belle

Gabrielle 94736 Nogent sur Marne Cedex

Tél. :

01 43 94 72 36

E-mail :

avsf@avsf.org

Internet :

www.avsf.org

Directeur de Publication :

Alexandre Martin.

Rédacteur en chef :

Gaëtan Delmar.

Ont participé à ce numéro :

Katia Roesch,

Stefano Mason et Jean Jouzel.

Maquette et réalisation :

Randòmika.

http://www.randomika.com

Impression :

Uniservices Développement

Z.I de la Prairie - 91140 Villebon sur Yvette

Commission paritaire :

0918 H 86626

ISSN 1148 - 4357.

CCP - Lyon

Imprimé sur papier recyclé.

Au Nord Niger, lorsqu'un éleveur Peulh

perd son troupeau, les autres éleveurs lui offrent chacun une génisse pleine,en

échange de sa parole de restituer à cha

cun, trois ans plus tard, une génisse pleine issue de la même lignée: c'est l'Habbanae ou le prêt de l'amitié

AVSF a signé une convention de projet

avec le Fonds Français pour l'Environne ment Mondial (FFEM).

Le projet agroécologique " Durabilité et

résilience de l'agriculture familiale dans la région des Savanes

» est retenu par-

mi les 12 projets lauréats du concours international d'innovations Challenge

Climat Agriculture et Forêts.

Ce concours est organisé par l'AFD, le

CIRAD, le MAEDI, le MAAF, et la Fondation

de France, pour soutenir les innovations dans les secteurs de l'agriculture, de la forêt, du dérèglement climatique et du

développement durable.En 2014, AVSF a consacré 88,4% de ses ressources à ses projets de développe-ment. Cette année encore, les coûts de

l'association sont maitrisés : les frais d'appel à la générosité du public repré sentent 2,2% du budget et les frais de fonctionnement 7,1%.

Un merci tout particulier à nos donateurs

réguliers ! Même si les dons ne repré sentent que 8% de nos ressources, ils sont primordiaux pour la souplesse et la réactivité d'intervention de l'association dans ses 75 projets d'aide au dévelop pement en cours (20 pays).

Pour en savoir plus, lisez le document

" Essentiel 2014 » joint à ce journal ou rendez-vous sur notre site web, page

" découvrir AVSF / association ».Tout le monde le sait désormais : l'agriculture et l'élevage sont responsables d'une part non négligeable des émissions de gaz à l'origine du cha

ngement climatique, et ils sont en même temps fortement impactés par ce phénomène.

Il en résulte que ce secteur doit à la fois contribuer à la lutte contre le réchauffement, et en même temps s'adapter à ces évolutions. Certes. Mais que de disparité

s masquées par ce raisonnement sectoriel et englobant !Le changement climatique est avant tout un processus d'une insupportable injus-tice : ceux qui en souffrent le plus sont ceux qui ont le moins contribué à le provo-quer. Le dernier rapport du GIEC nous alerte même sur le risque de voir l

es quelques progrès récents en matière de sécurité alimentaire et de lutte contre la pauvreté réduits à néant ! Face à cela, la solidarité importe plus que les solutions techniques. Si les négocia-tions internationales, obstruées par des intérêts de court terme, peinent à l'intégrer, il nous revient d' accompagner les populations les plus exposées dans leurs efforts d'adaptation.

Alexandre Martin, Directeur de Publication

e D ito actua L it s

L´agroéco

Logie au Togo L'essenTieL 2014

2 / Habbanae - Agronomes et Vétérinaires Sans Frontières - www.avsf.org

PÉROU

En 2010, AVSF a lancé un projet innovant dans le district de

Pichanaki :

densifier la plantation d'arbres dans les plantations en s'appuyant sur les coopératives de producteurs de café. Avec trois objectifs : lutter contre la dégradation des sols fac teur de perte en biodiversité, diversifier les revenus des agri culteurs grâce aux produits du bois, et atténuer les effets du changement climatique par un stockage accru du CO2, grâce au reboisement dans le cadre de la compensation carbone (pour compenser l'utilisation des énergies fossiles).

Attention, déforestation !

La région concernée par le projet - appelée " Forêt Centrale » - borde la cordillère des Andes du côté amazonien. Le climat de type tropical et d'altitude (entre 600 à 1600m) y favorisent des cultures variées : cacao et agrumes en zones basses, café en zones hautes. Mais l'accroissement démographique et l'arrivée de paysans très pauvres des régions andines, pratiquant une agriculture migratrice, ont engendré une très forte pression sur les terres. Les parcelles cultivées (en moyenne de moins de 2,5 ha) sont de plus en plus érodées et donc moins fertiles. Cela entraîne une baisse des rendements agricoles et accélère l'avancée sur les zones forestières plus hautes.

Et les culti

vateurs eux-mêmes ressentent déjà l'impact négatif de cette déforestation sur l'environnement et donc le climat local

800 hectares reforestés

Les premières plantations ont été réalisées sur la période 2009-

2010 : 285 hectares de parcelles caféières ont été enrichies de

100 arbres par hectare, grâce à un très fort investissement

des producteurs de café. En 2011, ce sont 318 hectares qui ont été reforestés, auxquels se sont ajoutés 191 hectares en 2012,

portant la superficie totale replantée à 800 hectares. L'ingénieur et les experts forestiers du projet ont privilégié des essences natives telles que Swietenia microphylla, Cedrela fis silis et Guazuma critina (en tout une douzaine d'espèces) et les équipes d'AVSF ont soutenu l'installation de pépinières d'essences utilisées en construction.

Ce parti-pris garantit aux

agriculteurs un capital à moyen-long terme (25-30 ans), tandis que l'ombrage supplémentaire apporté améliore la productivité des caféiers à moyen terme, donc le revenu des agriculteurs. Objectif : 112 000 tonnes de CO2 en moins sur 20 ans Un second projet de densification arboricole en caféiers hors compensation carbone est en développement. Destiné à 350 agriculteurs sensibles à la démarche agroforestière mais dont les parcelles ne sont pas éligibles à la certification carbone, le projet portera sur 1000 hectares. Mieux encore : ces deux projets agroforestiers ont été couplés à des initiatives spécifiques pour la capture de CO2, ce qui a déjà permis de planter 80 000 arbres dans les propriétés de

102 producteurs certifiés biologiques.

Projet d'agroforesterie dans les champs de café.

Photo : AVSF.

800HECTARESREFORESTÉS

2009/10

285318

191

20112012

La densification des plantations caféières, la plantation d'essences d'arbres pour la construction et la reforestation sont

les trois piliers des projets agroforestiers d'AVSF pour garantir un meilleur revenu aux agriculteurs et capter du CO2.

V ie D es prOJeTs revenus en p

Lus, co2 en moins

Habbanae - Agronomes et Vétérinaires Sans Frontières - www.avsf.org / 3

NICARAGUA

Le Nicaragua, comme la quasi-généralité des pays d'Amériq ue Centrale, est affecté de façon récurrente par des phénomènes climatiques qui impactent fortement les petits producteurs. L'augmentation de la température globale et de la fréquence des sécheresses, le dérèglement des périodes de pluie fait chuter la productivité des cultures (quand il ne provoque pas la perte des récoltes), tandis que maladies et ravageurs pro lifèrent. Les ouragans notamment, de plus en plus fréquents, pro voquent des inondations et des dégâts considérables sur les cultures . La sécurité alimentaire des populations locales dé pendra donc de plus en plus de leur capacité à s'adapter aux aléas climatiques actuels et futurs.

10 stratégies locales formulées

Un partenariat innovant a été construit entre AVSF, L'Ins titut d'Etude sur la Faim (IEH) et la fondation de re- cherche sur le climat basés en Espagne et une institution locale, l'Université Centro Américaine (UCA). Il a permis de mettre en place au sein de l'université une formation continue de

3ème cycle, intitulée " Sécurité, souveraineté aliment

aire et changement climatique ».

Cette formation appliquée, a débouché

sur la formulation de dix stratégies locales d'adaptation au changement climatique . Il s'est agi d'évaluer la vulnérabilité aux aléas (pluies, température) des productions les plus signi ficatives (maïs et haricot notamment), pour ensuite modéliser leur comportement à partir des scénarios climatiques locaux.Un " participatif » d'avenir ! La connaissance du terrain d'AVSF et sa proximité avec les organisations locales ont doublement facilité les choses. D'abord pour mettre en place une approche participative allant de l'évaluation des moyens d'existence jusqu'à la formula tion de stratégies d'adaptation, avec par exemple l'évaluation des impacts du changement climatique . Et ensuite, pour formuler les actions prioritaires permettant d'y faire face. Les échanges ont souligné l'importance de cette méthodologie participative pour articuler les connaissances locales aux savoirs scientifiques, ainsi que pour rétro-alimenter et valider loca lement des modèles scientifiques existants. A terme, cette approche pour l'instant spécifique aux projets d'adaptation, devrait pouvoir s'appliquer

à n'importe quel projet de

développement. Après Mitch, l'agro-écologie fait la différence ! A la suite de l'ouragan Mitch en 1998, une étude à grande échelle a été menée sur 180 communautés de petits exploi tants de diverses régions du Nicaragua. Elle a démontré que des parcelles cultivées selon des méthodes agroécologiques simples (engrais vert, rotation des cultures, légumineuses, arbres...) attestaient d'une augmentation de 40% de la couche arable, d'un degré d'humidité accru, d'une moindre érosion des terrains, et de facto de moindres pertes économiques que les parcelles témoins en exploitation conventionnelle. Les échanges ont souligné l'importance de cette méthodologie participative.

Pour aider les petits producteurs à surmonter les aléas climatiques, une formation de 3ème cycle intitulée

" Sécurité, souveraineté alimentaire et changement climatique » a été mise en place en Amérique Centrale.

Photo: Marc Gibaud.

V ie D es prOJeTs mo

DÉL

isation strat gique et c L imat

4 / Habbanae - Agronomes et Vétérinaires Sans Frontières - www.avsf.org

SENEGAL

D'une superficie représentant plus d'un tiers du pays, le Ferlo est l'une des rares zones refuges pour l'élevage pastoral. C'est aussi une zone de transit stratégique, pour la transhumance comme pour les échanges commerciaux entre le Sénégal, le Mali et la Mauritanie. Les pâturages du Ferlo sont assez fournis pour l'hivernage, mais fragiles en saison sèche du fait du manque d'eau. Déjà dégradés par le surpâturage, les feux de brousse, l'érosion des sols et l'élevage abusif, ils sont gravement menacés par le changement climatique.

A défaut de pluie...

Le changement climatique est déjà nettement perceptible dans le Ferlo. Au fil des 20 dernières années, le régime des précipitations est devenu très variable, avec une alternance d'années humides et sèches. Une saison des pluies écour- tée et retardée de 10 à 20 jours, des fortes pluies sur 2 à 3 jours de plus en plus fréquentes engendrent dégâts matériels (cultures, infrastructures) et pertes humaines et animales. Les ressources des éleveurs sont d'autant plus menacées que la tendance est à la disparition des espèces fourragères de qualité et à la réduction de l'espace pastoral au profit de l'agriculture. Dans ce contexte, l'information sur l'état des sources d'eau devient cruciale ... Savoir où est le point d'eau Un dispositif d'alerte précoce a été mis en place en liaison avec le Centre de Suivi Ecologique qui reçoit et systématise les in

formations agro météorologiques et hydrologiques régionales. Objectif : avertir les éleveurs du manque de pâturage ou de points d'eau (assèchement des mares, ensablement des puits, pannes de forage) dans une zone donnée, pour préve-nir la mortalité des troupeaux.

Diffusées par les radios communautaires, les centres d'alertes et sur les marchés hebdomadaires, ces informations sont aussi accessibles via le site " spaif.org »... un des pivots du systè me, qui aide aussi à la décision des partenaires opérationnels, des administrateurs locaux et des instances politiques nationales. ... et le feu de brousse ! Chaque année, la zone sylvopastorale est ravagée par des feux de brousse qui poussent les troupeaux à une transhumance forcée et accentuent le processus de désertification.

Le projet

teste un système d'alerte aux feux de brousse en temps réel , en privilégiant depuis plusieurs années sa diffusion par téléphone mobile. Et pour prévenir les conflits (parfois sanglants) entre cultivateurs et éleveurs transhumants, la localisation des couloirs pastoraux fait l'objet d'une information systématique

Photo : Isabelle Tourette.

o bjectif : avertir les éleveurs du manque de pâturage ou de points d'eau (assèche ment des mares, ensablement des puits, pannes de forage) dans une zone donnée, pour prévenir la mortalité des troupeaux. informer L es ÉL eveurs

Au nord du Sénégal, le Ferlo est une zone aride écologiquement fragile, dont l'économie agro-pastorale est très

menacée par le changement climatique. La mise en place de systèmes d'information et d'alerte constitue un début

de réponse aux risques de dégradation des conditions de vie des populations d'éleveurs. Habbanae - Agronomes et Vétérinaires Sans Frontières - www.avsf.org / 5 L'information sur les différents points d'eau est vitale. pLAiDOYer Du 30 novembre au 12 décembre 2015, la France présidera la Conférence Internationale sur le Climat et accueillera au Bourget des dizaines de milliers de représentants de gouvernements, organisations internationales, institutions, etc... D'où la forte mobilisation de notre gouvernement et de la société civile. Grande absente des négociations depuis 2012 car source de blocages entre les pays, l'agriculture n'a pas été traitée à Lima et ne le sera sans doute pas directement lors des négociations

à Paris.

C'est pourtant un enjeu primordial pour 800 millions de personnes dans le monde en grande majorité paysannes qui souffrent de la faim et sont les premières victimes des changements climatiques

COP 21, un moment-clé

Aussi AVSF, en coopération avec d'autres ONG françaises impliquées sur l'agriculture et le climat, agira pour mobiliser les pouvoir publics sur l'intégration de la sécurité alimentaire (à défaut de l'agriculture) dans le texte de l'accord issu de la Conférence. Nous maintiendrons pour cela un haut niveau d'échange avec les autorités françaises, notamment dans le cadre du GISA (Groupe Interministériel sur la Sécurité

Alimentaire).

D'autre part en s'appuyant sur sa position de chef de file du groupe d'ONG dédié à l'agriculture au sein de la Commission Climat et Développement de Coordination Sud, nous contri buons à renforcer les compétences de la société civile fran çaise et des pays du Sud, et sensibiliser les parties prenantes.

Avec notamment l'organisation de

conférences parallèles, des formations

sur les enjeux agriculture et climat pour lessociétés civiles française et du Sud, la coordination d'une étude sur " Les innovations agroécologiques dans un contexte climatique changeant en Afrique », et la rédaction de notes et documents de positionnement sur les enjeux internatio-naux liés à l'agriculture et climat (négociations, GACSA...) sont d'ores et déjà au programme. Par ailleurs, la Global Alliance on Climate-Smart Agriculture (GACSA) a été lancée en septembre 2014 par 18 pays (dont la France), 46 institutions et organisations et 7 entreprises. Un nouvel espace auquel s'oppose la société civile internationale en raison d'objectifs mal dessinés, qui laissent la porteouverte à tous types de pratiques et modèles agricoles no-tamment très intensifs en intrants et énergie.

7 projets 100% " climatiques »

AVSF tente depuis 2010 de

faire reconnaitre les populations paysannes comme les premières victimes face au changement climatique et l'agroécologie comme une voie pertinente pour l'adaptation des populations au changement climatique et son atténuation. Pour cela, nous avons engagé 7 projets spécifiques : biogaz et alerte précoce au Sénégal, transition agroécologique au Togo, conservation de semences diver- sifiées en Bolivie, reforestation et agroforesterie au Pérou, recherche et concertation pour l'adaptation au Nicaragua, micro-irrigation et agroécologie à Madagascar. Enfin, la plupart des activités promues dans nos autres pro- jets ont des " co-bénéfices » climatiques car la plupart des pratiques paysannes apportent des réponses concrètes pour faire face aux impacts des aléas climatiques.

Katia Roesch, chargée de programme chez AVSF " Agriculture paysanne, Ressources naturelles et Changement climatique ».

Photos : Jean Mas.

Katia Roesch.

L'agroecoLogie : une

so

Lution eviDente contre Le

rechauffement c L imatique ren CO n T re

6 / Habbanae - Agronomes et Vétérinaires Sans Frontières - www.avsf.org

Quelle est la mission du GIEC ?

Dans les années 80, les climatologues accumulent les arguments sur les risques de réchauffement du fait des gaz à effet de serre (GES). Les membres du G7 - convaincus de ce risque - décident de créer le GIEC en 1988 sous les auspices de deux organisations onusiennes, le PNUE (Programme des Nations Unies pour l'Environnement) et l'OMM (Organisation Météorologique Mondiale). Précisément : " Evaluer, sans parti-pris et de façon mé thodique, claire et objective, les informations d'ordre scientifique,technique et socio-économique nécessaires pour mieux comprendre les risques liés au réchauffement climatique d'origine humaine, cerner plus précisément les conséquences possibles de ce changement et envisager d'éventuelles stratégies d'adaptation et d'atténuation Le GIEC n'a pour mandat ni d'entreprendre des travaux de recherche, ni de faire des recommandations aux décideurs politiques. Un des objectifs du GIEC est de fournir aux déci deurs politiques les éléments pour qu'ils puissent prendre des décisions. Les rapports sont publiés tous les 5 ou 6 ans et le résultat d'une démarche " d'expertise collective ». Selon vous, quels sont les enjeux et les solutions pour les paysans face au changement climatique ? Le monde agricole est impliqué à différents titres.

En France,

agriculture et sylviculture contribuent pour une part importante - plus des trois quarts - aux émissions de méthane et de protoxyde d'azote qui comptent pour environ 25% dans les émissions de GES de notre pays. Les rendements agricoles

sont déjà sensibles au réchauffement climatique et les impactsd'un réchauffement non maîtrisé - accompagné dans certaines régions de sécheresses à répétition - risquent d'être trèsnégatifs pour le monde paysan, en France mais, encore plus, dans d'autres parties du monde plus vulnérables. Au point que la sécurité alimentaire pourrait être mise en péril. Nos campagnes ont donc une formidable carte à jouer pourfavoriser le stockage du carbone dans les sols et développer des énergies renouvelables - biomasse, solaire et éolien.

Comment expliquer le décalage qui existe entre les alertes du milieu scientifique depuis de nombreuses années et la prise de conscience, assez lente de l'opinion publique et des politiques sur ce sujet ? Les politiques ont d'une certaine façon réagi rapidement en mettant en place la Convention Climat dès 1992 et en y inscrivant l'objectif d'un réchauffement à long terme qui serait limité à 2°C par rapport au climat pré-industriel ; là où le bât blesse ... c'est le passage à l'action. Quant à l 'opinion publique, le message du GIEC a longtemps été brouillé par les climato-sceptiques. Certes leur action est désormais moins visible, mais nous avons collectivement une difficulté à accep ter la réalité d'un réchauffement à venir et la nécessité, pour y faire face, d'un changement de mode de développement qui nous concerne tous. Et le rôle d'une ONG comme AVSF dans tout cela ? Le mot clé d'un monde capable de respecter l'objectif 2°C est " SOLIDARITE » . Et de ce point de vue, la dynamique d'AVSF est à l'évidence cruciale pour développer l'agriculture pay sanne - probablement la plus apte à assurer la sécurité ali mentaire - et protéger la santé animale, qui elle-même pâtira du réchauffement. La s curit a L imentaire pourrait être mise en p ri L

L'agroecoLogie : une

so

Lution eviDente contre Le

rechauffement c L imatique Jean Jouzel est climatologue et vice-président du Giec (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat), dont il a présenté le dernier volume du Rapport le 25 mars dernier. Habbanae - Agronomes et Vétérinaires Sans Frontières - www.avsf.org / 7 ren CO n T re

Photo : Jean Jouzel

Voici une infographie pour découvrir les relations entre l´agriculture et le climat en quelques chiffres.

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