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FICHE DE RÉVISION DU BAC Philosophie – Toutes séries rester trop figé dans une telle vision du monde car l'homme est malgré tout capable de dépasser  



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La société et les échanges

1

LE COURS

[Série Matière (Option)] [Titre de la fiche]

La notion

Le terme " société » est utilisé en de nombreux domaines. Celle-ci renvoie à l'idée d'un groupe ordonné suivant les

qui en bénéficie. L'échange pose le problème de sa réciprocité. Une société injuste favorise les échanges qui ne le

sont pas.

Termes proches :

La communauté. On parle de manière péjorative du terme " communauté »en France car celle-ci a opté pour le

régime républicain qui véhicule théoriquement l'idée suivant laquelle la chose publique serait commune à tous. La

logique communautaire est celle qui évoque des liens culturels entre des personnes ayant des religions ou origine

ethnico-culturelle commune. La cité, quant à elle, représentait la société chez les grecs et donnera le mot " civisme »

ou " citoyen ».

Problèmes que peut poser la notion :

L'homme est-il fait pour vivre en société ou bien la société est-elle le mal pour lui ? Pourquoi les logiques

économiques dominent-elles désormais les logiques purement sociales ? Films

Topaze. M Pagnol. Raconte l'histoire d'un petit professeur qui découvre le monde de la politique et des affaires et qui

finit par adopter les mêmes comportements que ceux qu'il condamnait autrefois. Le sucre. J Rouffio. Raconte

l'histoire d'une banqueroute boursière et les déboires d'un petit épargnant.

Romans de fictions

La curée. E. Zola. Livre qui décrit les dessous du monde des affaires du second empire. Au bonheur des dames. Livre

qui raconte la création des grands magasins à Paris. I. La société doit-elle prendre le pouvoir et gouverner l'Etat ?

Depuis Hegel, on distingue -au moins en Europe continentale - la société civile de l'Etat. Hegel pensait que l'Etat

devait à la fois représenter la société mais se situer également au-delà. La société s'exprime ainsi par le truchement

de l'opinion publique.

conscience concrète et immédiate et dans son expression, appréciée dans sa base essentielle qui, plus ou

moins troublée, ne fait qu'apparaître dans sa manifestation concrète. Comme elle ne possède pas en elle-

même la pierre de touche ni la capacité d'elever son aspect substantiel à un savoir défini c'est la première

condition formelle pour faire quelque chose de grand et de rationnel d'en être indépendant Hegel.

Principes de la philosophie du droit.

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La société et les échanges

2

LE COURS

[Série Matière (Option)] [Titre de la fiche]

Ce qui manque donc à la société par rapport à l'Etat pour Hegel c'est un savoir, une connaissance de la réalité. La

société agit et pense souvent par intuition ou par réaction. Elle se manifeste parfois aussi bruyamment car certains

traumatismes la marquent et lui interdisent de voir le présent tel qu'il serait. Dans la conception Hegelienne, l'Etat

doit donc éduquer et gouverner la société. Ce n'est pas la société qui doit dicter sa loi aux gouvernements. Cette

logique influencera considérablement ceux qui penseront la constitution de la Vème République française et

notamment lorsqu'ils chercheront à dépasser les partis politiques. II. L'homme est-il fait pour vivre en société ?

La Bible a écrit qu'il n'était pas bon que l'homme soit seul. En hébreu, l'homme c'est Adam,(issu de la terre ou de la

poussière) et Ich (l'époux). Il a donc deux caractéristiques qui le constituent. Pourtant des auteurs comme Hobbes

ou Machiavel ont remis en cause l'idée que l'homme pouvait être heureux en groupe. Descartes est l'homme qui

trouve la vérité en s'isolant. En revanche, Aristote avait fait de l'homme un homme politique ou social, fait comme

l'abeille, pour vivre en groupe. Entre ces deux logiques, Durkheim, inventeur de la sociologie, propose une autre

vision.

conscience de son Ġtat de dĠpendance et d' infĠrioritĠ naturelles en faisant comprendre ă l'homme

règles de la méthode sociologique Ed. PUF 5éme ed. 1990 p 120- 122

Pour Durkheim, la société fait partie intégrante de l'homme. Elle a constitué son être. Plus qu'homme social,

l'homme est un être social pour Durkheim. En d'autres termes, il est constitué par ses origines socio-culturelles et qui

le déterminent. Les sociologues croient ainsi en, ce que nous pourions appeler, un déterminisme social. Nous serions

selon eux tous,que nous le voulions ou non, marqués par nos origines socio-culturelles. Il ne faut pas pour autant

rester trop figé dans une telle vision du monde car l'homme est malgré tout capable de dépasser son simple horizon

social borné. Cependant, la sociologie nous montre à quel point le psychisme de l'homme peut être profondément

marqué par ses premiers moments dans un groupe.

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La société et les échanges

3

LE COURS

[Série Matière (Option)] [Titre de la fiche] III. La société et ses inégalités. L'injustice sociale.

Platon considérait que la société était constituée pour permettre les échanges. Il estimait que tout homme ne

pouvant à lui tout seul faire tout seul, une nécessaire division des tâches était nécessaire pour permettre à un tel,

doué pour les armes, d'assurer la sécurité du groupe, pour tel autre doué pour le dessin de devenir artiste, chacun

s'échangeant le produit de son travail. Aristote, dans le Politique, va plus loin et il assimile l'idée de société ou de cité

à un ensemble qui aurait dépassé les simples liens familiaux et économiques et des hommes qui se regrouperaient

en vue de se dépasser et de s'élever.

L'éducation pour tous dans la société Aristotélicienne joue donc un rôle primordial, accompagné du droit qui

s'applique à ceux qui ne peuvent pas entendre les leçons des maîtres et qu'il convient de gouverner par la contrainte.

Un point commun reliait cependant les platoniciens et les aristotéliciens, pour eux toute société qui devenait

inégalitaire risquait à terme de provoquer des guerres civiles. En effet pour Platon, l'inégalité signifiait que certains

abusaient de leur position dominante pour prendre plus qu'ils ne devraient et pour Aristote, les trop fortes inégalités

sociales ne faisaient que révéler une société inamicale, intérieurement divisée par des guerres internes qui la

mineraient de l'intérieur. Ce refus d'une guerre interne et cette envie de refaire société furent certainement à

l'origine de la première révolution française, celle qui fut notamment animée par Sieyès.

Extrait : Il existe il est vrai de grandes inégalités de moyens parmi les hommes. La nature fait des forts et

des faibles.Lorsque le fort parvient à opprimer le plus faible, il produit effet sans produire obligation. Loin

d'imposer un devoir nouveau au faible, il ranime en lui le devoir naturel et impérissable de repousser

l'oppression. C'est donc une vérité éternelle et qu'on ne peut trop répéter aux hommes que l'acte par lequel

raisonnée des droits de l'homme et du citoyen. 21 juillet 1789.

Initiateur de la déclaration des Droits de l'homme et du citoyen, Sieyès et les premiers révolutionnaires rêvèrent de

constituer un droit qui ne serait plus l'expression de la force mais celle de la volonté générale. La constitution

actuelle de la France rappelle cette donnée. Mais que signifie ce concept de " volonté générale » ? Pour Sieyès, il

représentait à la fois l'avis du plus grand nombre, l'esprit spécifique d'un peuple et la raison ou le bon sens

général. Ayant un esprit tout autant juridique que philosophique, Sieyès ne voulait pas distinguer ces différents

éléments qui crée le social et distingue une société d'une autre.quotesdbs_dbs35.pdfusesText_40