[PDF] Le plus sot animal, par Aldous Huxley - Document Scientifique

63, est particulièrement connu pour son livre "Brave new world'', traduit en français sous le titre 



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Le Meilleur des mondes

Cité 225 fois — BRAVE NEW WORLD1 avec l'épigraphe suivante en français : « Les utopies apparaissent comme bien 



Résumé Fiche de lecture Le meilleur des mondes

John, qui au début est émerveillé par ce « meilleur des mondes (« Brave new world »), 



Lectures: le Meilleur des Mondes, A Huxley

ew World est repris d'une citation de Shakespeare dans la dernière pièce qu'il a écrite, La 



LE MEILLEUR DES MONDES - IVT

riginal : BRAVE NEW WORLD © 1932, 1946 by Aldous Huxley Langue Française et aux Langues de France (DGLFLF) et le département de Paris dont la Direction de l'Action 



Texte intégral (PDF) - Érudit

an le plus célèbre : Brave New World Traduit en fran- çais comme Le meilleur des mondes et 



huxley - Comptoir Littéraire

étant nourri de ses oeuvres (152), le texte du Meilleur des mondes ou, plutôt, de Brave new world 



Le plus sot animal, par Aldous Huxley - Document Scientifique

63, est particulièrement connu pour son livre "Brave new world'', traduit en français sous le titre 



1 Première Bac Pro Français : Troisième - Canalblog

leur des mondes (en anglais : Brave New World) est un roman de science -fiction, écrit en



Brave New World By Aldous Leonard Huxley - Energy And Stuff

“Ford's in his flivver,” murmured the D H C “All's well with the world ” “Lenina Crowne?” said Henry Foster, 

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Siège social et bureaux : 111, Faubourg Saint Honoré, 75008 Paris. Tel : 01 42 89 10 89. Fax : 01 42 89 10 69. www.scmsa.eu

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Le plus sot animal

par Aldous Huxley

Le texte ci-dessous est tiré du livre de Huxley "Le plus sot animal'', 1946. A. Huxley, romancier,

1894-1963, est particulièrement connu pour son livre "Brave new world'', traduit en français

sous le titre "Le meilleur des mondes''. Il y présente une société uniformisée par le progrès scien-

tifique, où les rares dissidents sont broyés, et cette vision a certainement contribué à alimenter

la méfiance que le grand public a développée depuis la guerre, à l'encontre du progrès scienti-

fique. Le passage présenté ici est de nature différente : la critique porte sur les méthodes et le

contenu de la recherche littéraire.

On oblige les étudiants à assister à des cours innombrables, et les règlements rendent difficile,

voire souvent impossible, à quiconque --quelque intelligent et bien documenté qu'il soit-- d'ob-

tenir un diplôme sans avoir suivi ces cours et sans pouvoir, en conséquence, reproduire à la

façon d'un perroquet les idées et les tournures préférées du professeur. Les conférences, en

tant que méthode d'enseignement, remontent aux époques classique et médiévale, avant

l'invention de l'imprimerie. Lorsque les livres valaient leur pesant d'or, les professeurs étaient

obligés de faire des conférences. L'imprimerie à bon marché a radicalement changé la situa-

tion qui avait produit le conférencier de l'antiquité. Et pourtant, --anomalie invraisemblable ! -

- le conférencier subsiste, et est même florissant. Dans toutes les universités d'Europe, sa voix

continue à ronronner et à braire comme elle ronronnait et brayait aux jours de Duns Scotius et de Thomas d'Aquin. Les conférenciers sont aussi anachroniques qu'un mauvais système d'éva-

cuation des eaux ménagères, ou que des chandelles de suif ; il est grand temps de s'en défaire.

L'encouragement aux recherches constitue, comme je l'ai dit, l'une des fonctions d'une univer-

sité. Les universités contemporaines ont pris trop au sérieux cette partie de leurs devoirs.

Elles ont encouragé les recherches, non seulement dans les cas où la recherche valait la peine d'être entreprise, mais encore sur toutes sortes de sujets totalement sans profit. La recherche scientifique n'est probablement jamais complètement sans valeur. Quelque sotte et insigni-

fiante qu'elle puisse paraître, quelque mécaniques et inintelligents que soient les travaux des

chercheurs, il y a toujours la possibilité que les résultats soient précieux pour l'investigateur

de talent, qui saura utiliser, comme base de quelque généralisation féconde, les faits rassem-

blés pour lui par quelques chercheurs sans inspiration, mais diligents. Mais là où la recherche

n'est pas originale, et consiste simplement à redisposer autrement des matières déjà exis-

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tantes ; là où son objet n'est pas scientifique, mais littéraire ou historique, là il y a danger que

toute l'affaire devienne simplement futile. Il y a peu de choses aussi déprimantes que la

"thèse'' littéraire courante. Elle traite presque toujours de quelque fait ou de quelque personne

humainement insignifiante. C'est inévitable : car tous les faits et toutes les personnes impor-

tantes ont déjà fait l'objet d'études ; le candidat aux grades universitaires supérieurs est obligé

de choisir l'insignifiant. Ayant choisi son sujet futile, il se met en devoir de le traiter avec un

esprit de méthode scientifique entièrement déplacé. Si toute l'affaire n'était pas si bêtement

ennuyeuse, on en rirait. Car l'étudiant "scientifique'' de littérature est l'un des personnages les

plus comiques de notre époque. Il est aussi risible, à sa manière, que l'étaient les étudiants

"littéraires'' des sciences, qui étaient florissants au moyen âge. Nous raillons les hommes qui

ont écrit des traités sur l'importance morale des éléphants et sur les vertus mystiques du

triangle ; les hommes qui se donnent une peine infinie pour reproduire les fautes d'impression d'auteurs sans valeur, pour exprimer les faits les plus triviaux relatifs à des gens absolument

dénués d'intérêt, pour découvrir des "influences'' et cataloguer des "emprunts'', ne sont pas

moins ridicules. Je dirais même que leur activité est intrinsèquement beaucoup plus sotte que

ne l'était celle des médiévaux discoureurs littéraires sur la science. Les médiévaux faisaient

parfois, avec leur pseudo-science, de la littérature agréable ; ils exprimaient parfois des pen-

sées intéressantes. Les modernes chercheurs littéraires à méthodes scientifiques ne produi-

sent rien que fatras ennuyeux et trivial. Leur seule justification, c'est le fait que les universi- tés leur décernent des doctorats pour prix de leurs efforts, et qu'un doctorat, dans le monde académique, possède une valeur pécuniaire supérieure à celle d'une simple licence.

Aldous Huxley

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