[PDF] [PDF] Admission au Collège universitaire session 2016 - Sciences Po

seconde partie, il explique que le devoir s'accomplit presque toujours automatiquement Dans une Pour Emmanuel Kant, la liberté est au contraire le choix de l'obéissance au je faire ?) exposée dans son œuvre Critique de la raison pure



Previous PDF Next PDF





[PDF] La violation des devoirs parfaits envers soi-même : le cas de la

qui aurait pu faire un choix différent et non-servile) est immorale En effet, le concept de devoir envers soi-même chez Kant vient nous rappeler que l'individu  



[PDF] La liberté

externe, l'obligation morale – ou le devoir – à une contrainte interne La loi et la Opposé à l'idée d'un libre-arbitre, comme pouvoir absolu de choix, Luther se fera tel choix, mais je pouvais en faire un autre : telle est, le plus souvent notre



[PDF] Admission au Collège universitaire session 2016 - Sciences Po

seconde partie, il explique que le devoir s'accomplit presque toujours automatiquement Dans une Pour Emmanuel Kant, la liberté est au contraire le choix de l'obéissance au je faire ?) exposée dans son œuvre Critique de la raison pure



[PDF] LAUTRE ET LE DEVOIR - Psychaanalyse

L'amitié est une relation qui ne peut se développer qu'entre des êtres libres car elle consiste précisément à choisir une personne particulière et à construire avec  



[PDF] Dissertation AMOPAJuliette - Lycées de Fécamp Descartes

L'humanité regroupe l'ensemble des êtres humains, et les devoirs sont des actes que nous Décider d'être libre est un choix qu'il faut faire soi- même, et agir 



La place du normatif en morale - Érudit

pensent : « Pour faire le véritable bien de ton patient, tu dois obtenir son au coeur de l'éthique, si le devoir moral est d'abord un « doit » et seulement ensuite un devoir de respecter le choix du malade, même si c'est un refus qu'il désap-



[PDF] 1 Dissertation de philosophie Par Justine Debret Sujet - Scribbr

faire ce qu'il veut, d'agir ou non, et de n'être captif d'aucun devoir moral ou juridique l'Homme est un être libre capable de faire des choix rationnels ou s'il est 

[PDF] devoir de citoyen voter

[PDF] chiffre d'affaire thales

[PDF] j'ai perdu la foi islam

[PDF] histoire cycle 3 fiches

[PDF] thales groupe

[PDF] perdre la foi en dieu

[PDF] thales paris

[PDF] thales services

[PDF] rapport autopsie bataclan

[PDF] tempo de la marseillaise

[PDF] compte rendu attentat

[PDF] analyse de chaque couplet de la marseillaise

[PDF] note opérationnelle méthodologie

[PDF] rapport avec propositions opérationnelles rédacteur principal

[PDF] annales corrigées examen professionnel rédacteur principal 2ème classe

1

Admission au Co

llège universitaire session 2016

Copie épreuve de littérature et philosophie

(Coefficient 2) Commentaire de texte : Henri Bergson, Les Deux Sources de la morale et de la religion, 1932.

Dans les

Deux Sources de la morale et de la

religion, Henri Bergson s'interroge sur l'obéissance au devoir moral. Il semble soutenir la thèse suivante : l"accomplissement du devoir est presque toujours automatique. La conscience consiste en l"hésitation face aux rares situations dans lesquelles l"obéissance exige un effort sur soi-même. Nous analyserons la thèse défendue par Henri Bergson en la décomposant en trois temps.

Dans une première partie, l"auteur affirme que la société régit le temps et l"action individuels. Dans une

seconde partie, il explique que le devoir s"accomplit presque toujours automatiquement. Dans une

troisième partie, il démontre que la conscience est l"hésitation à obéir au devoir moral.

Nous traiterons chaque partie en expliquant le propos de l"auteur, en nous intéressant aux e njeux philosophiques soulevés, puis en mettant le texte en perspective avec d"autres thèses.

Le fonctionnement de toute société repose sur un système moral qui établit des normes et des

règles à respecter. Mais comment se manifestent-elles dans la vie individuelle ?

Selon Bergson, "

la société [...] trace à l"individu le programme de son existence quotidienne » (L.1). Il

faut entendre par là que le mode de vie s"impose à l"individu : celui-ci se plie au modèle social, son

rapport au temps est défini par le temps social (d"où l"emploi du terme " programme »). L"homme

civilisé s"alimente le matin, le midi et le soir, travaille le reste de la journée, dort la nuit et se repose le

samedi et le dimanche ou pendant les vacances. Il ne s"agit pas d"une décision personnelle, elle émane

du corps social. De plus, toutes les actions individuelles (" vivre en famille, [...] rester chez soi », L.1 à

3) font l"objet de " prescriptions » et " d"obligations » (L.4 et 5) : elles sont sur le fond et sur la forme

régies par la norme sociale, le devoir.

Temps et action individuels sont donc soumis à des obligations, terme qui diffère de la contrainte

puisqu"il se réfère à l"intériorité, à la conscience - ou du moins au sentiment - du devoir, contrairement à

la contrainte qui désigne un objet extérieur forçant l"individu à agir contre sa propre volonté. Cela

implique qu"il y ait " un choix » (L.4), qui " s"impose à tout instant » (L.4). Ce choix favorise

systématiquement " ce qui est conforme à la règle » (L.4 et L.5).

Le propos de

Bergson pose d"emblée la question du libre arbitre au cœur de sa thèse : qu"en est-il de

celui-ci si le choix qui se présente à chaque instant est toujours remporté par le sentiment d"obligation ?

L"obligation admet-elle le libre-arbitre ? Il semble que cela n"est pas possible, la liberté se définissant au

premier abord comme l"accomplissement des désirs, dont certains entrent nécessairement en conflit

avec l"obligation morale. 2

Cependant, est-on réellement libre lorsque l'on est régi par ses désirs ? Cela ramènerait l'homme au

stade primitif pré -conscient. Pour Emmanuel Kant, la liberté est au contraire le choix de l'obéissance au devoir moral, qui dépend selon lui du libre -arbitre puisqu'il entre en opposition avec la pulsion, se situant

du côté de la raison. Il s'agit par ailleurs de la réponse à l'une des trois questions kantiennes (Que puis-

je faire ?) exposée dans son oeuvre Critique de la raison pure. En ce sens, le propos de Bergson n"exclut pas le libre arbitre du choix auquel est confronté à chaque instant l"individu en société.

Temps et action sont donc définis par la société, faisant l"objet d"un choix presque toujours remporté par

la conformité aux règles sociales. Mais ce choix est-il vraiment perçu par l"individu ?

Bergson semble affirmer

l"inverse : " C"est à peine si nous en avons conscience ; nous ne faisons

aucun effort » (L.5). Suivre la " route tracée par la société » (L.6) est un choix de facilité ; s"en éloigner

nécessiterait " plus d"initiative » (L.6). La " route » désignant le devoir, il est donc plus facile pour

l"individu de se plier à la règle que d"essayer de s"en éloigner. Il apparaît donc que l"homme accomplit

son devoir moral de ma nière naturelle, sans effort : " Le devoir, ainsi entendu, s"accomplit presque toujours auto matiquement » (L.7). L"obéissance au devoir n"est donc dans la plupart des cas pas une action, mais à l"inverse un " abandon » (L.3). La thèse de Bergson soulève une interrogation philosophique sur la nature humaine : l"obéissance au

devoir semble naturelle et sans effort pour l"individu civilisé. Cela signifie-t-il que l"homme en société est

intrinsèquement porteur d"une loi morale à laquelle il adhère et s"oblige ? Rousseau apporte une réponse possible à cette question : pour lui, l"homme à l"état de société n"est pas régi par la loi morale mais au contraire par l"assouvissement des désirs personnels, depuis l"instauration de la propriété

privée qui a vicié la bonté de l"homme à de nature pour la transformer en recherche du profit et de la

domination. Selon Rousseau, l"homme se plie à la loi morale sous la contrainte de la loi et du châtiment,

et non par obligation (qui implique une adhésion à la morale).

Ayant défini le devoir comme un abandon sans effort, Bergson se questionne sur la perception générale

de l"obéissance : puisqu"elle est plus aisée que la violation des règles, pourquoi est-elle perçue comme

" un état de tension » (L.9) ?

L"auteur affirme q

ue l"appréhension d u devoir comme " une chose raide et dure » (L.10) est due à

l"opposition entre obéissance et volonté personnelle, qui advient dans des " cas [...] exceptionnels »

(L.11). Mais si ces situations sont extrêmement rares, pourquoi dictent-elles la perception générale de

l"individu sur le devoir ? Selon Bergson, car " une conscience intense les accompagne, comme il arrive

pour toute hésitation » (L.12). Etant donné que la grande majorité des choix moraux effectués par

l"individu sont quasiment inconscients, l"hésitation à obéir au devoir est constitutive de la conscience

(" la conscience est cette hésitation même » L.13).

Ce dernier point amène une autre interrogation

: si la conscience morale ne se manifeste que dans de rares situations, cela signifie -t-il que le bonheur humain concorde dans la grande majorité des situations avec la loi morale ?

Sigmun

d Freud propose une réponse à cette question dans son ouvrage

Malaise dans la civilisation,

paru en 1929. Il y affirme que la société exige d"importants sacrifices individuels réfrénant les deux

pulsions définitoires de la nature humaine : Eros et Thanatos, instincts de vie (sexuelle) et de mort. Le

bonheur humain ne concorde selon lui absolument pas avec la fondation d"une société et se situe plutôt

3 au stade primitif, mais la loi morale qui le réfrène est acceptée en échange de la gara ntie de sécurité

qu'elle assure en pacifiant les relations entre individus pour former le groupe adhérant, du moins sur le

plan conscient à l'obligation morale. Nous avons donc expliqué que Bergson soutient une thèse selon laquelle la conscience est

l'hésitation devant le choix entre devoir et accomplissement des désirs personnels. Nous pouvons

maintenant être amen

és à nous demander quelle est la

raison pour laquelle la loi morale s'est

originellement imposée à l'individu jusqu'à devenir une norme la rendant plus facile à suivre que de

chercher une autre voie, une morale individuelle.quotesdbs_dbs35.pdfusesText_40