Il ne s'agit pas ici des liens entre l'art de la marionnette et la magie, idéal, la sculpture hyperréaliste présente des corps marqués par le temps, pris dans leur de bois et de tissu, elle n'a pas de contact avec le sol et ses déplacements se font dans une laissera bercer par l'illusion, le spectateur dénoncé par Brecht
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manipulé par des fils de fibres végétales, seconde un chaman avec ses dans des maisons entourées d'enceintes en écorce de cèdre, au fond des bois Yeux et bouches articulés pouvaient aussi être complétés par des figurines sculptées quelques années plus tard le premier théâtre de marionnettes, dont il devient
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Marie GARRÉ NICOARć
Sous la direction de Monsieur le professeur Amos FERGOMBÉSoutenue le 7 décembre 2013
Membres du jury
0PH 0RQLTXH %25H( SURIHVVHXU pPpULPH j O·8QLYHUVLPp 3MULV HHH-
Sorbonne Nouvelle
0B IXŃ %28F5H6 SURIHVVHXU pPpULPH j O·8QLYHUVLPp 6PHQGOMO ²
Grenoble III
0B $PRV )(5*20%e SURIHVVHXU j O·8QLYHUVLPp G·$UPRLV
0B GLGLHU 3I$66$5G SURIHVVHXU j O·8QLYHUVLPp 3MXO-Valéry Montpellier III
M. François LAZARO, directeur du Clastic
Théâtre, expert
REMERCIEMENTS
Je tiens à remercier en tout premier lieu Amos Fergombé qui a dirigé cette thèse et TXL SMU VRQ MŃŃRPSMJQHPHQP VMQV IMLOOH VM ULJXHXU HP VRQ HQPORXVLMVPH P·M RXYHUP GH nombreuses perspectives de réflexion et a permis à cette thèse de prendre forme. Je remercie également le laboratoire Textes et Cultures, ainsi que mes collègues HQVHLJQMQPV MX GpSMUPHPHQP GHV $UPV GX VSHŃPMŃOH j O·8QLYHUVLPp G·$UPRLV : Sandrine Le Pors, Pierre Longuenesse, Aude Astier pour leur accueil chaleureux et les échanges VŃLHQPLILTXHV SpGMJRJLTXHV MXPMQP TX·MPLŃMX[ TXL RQP pPMLOOp PM SpULRGH G·$7(5B Mes remerciements vont aux membres de la commission Patrimoine, recherche et édition des Saisons de la Marionnette, chercheurs et artistes, et plus particulièrement à Raphaèle Fleury, Emmanuelle Ebel-Jost, Hélène Beauchamp, Julie Sermon, EvelyneLecucq, François Lazaro, qui ont aidé cette réflexion à prendre corps, grâce à nos
échanges sur leurs propres recherches ou pratiques. Cette recherche doit beaucoup j OM IUpTXHQPMPLRQ GH O·Hnstitut International de la Marionnette de Charleville-Mézières, à son centre de documentation, et aux échanges MYHŃ OHV pPXGLMQPV GH O·(61$0B -H UHPHUŃLH YLYHPHQP IXŃLOH %RGVRQ 5MSOMqOH )OHXU\Céline Bourrasseau, Aurélie Oudin, GHOSOLQH 3RTXHP SRXU OHXU ŃRQILMQŃH j O·RŃŃMVLRQ GH
PM ŃROOMNRUMPLRQ MX 3RUPMLO GHV $UPV GH OM 0MULRQQHPPH HP O·LQPpUrP SRUPp j PHV UHŃOHUŃOHV
lors de mes nombreuses résidences. Je tiens à témoigner ma gratitude à mes relecteurs, mais surtout amis : Jay Baclet, Do rothée Cooche-Catoen, Louise Declercq, Julien De Méo, Aurélie Dorchy, ClémentDransart, Lise Garré-Solano, Hélène Grave, Claire Hooge, Hélène Massard, Mathilde
Pozycki. 0HUŃL G·MYRLU MŃŃRPSMJQp GH SUqV RX GH ORLQ O·pOMNRUMPLRQ GH ŃHPPH POqVH SMU
votre soutien, vos conseils et votre amitié. Enfin je remercie mon époux, Cosmin 1LŃRMUĈ SRXU VM SMPLHQŃH HP VM OXPLQHXVH présence de tous les instants.SOMMAIRE
H1752G8F7H21 *(1(5$I( BBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBB D
3MUPLH H BBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBB 17
I$ 0$5H211(77(
81( )H*85( G8 6(8HI BBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBB 173$57H( HHB BBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBB
1DE3$57H( HHHB BBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBB
3075(H19(17H21 F217(0325$H1( G(6 GH6326H7H)6 BBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBB
3073$57H( H9 BBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBB
3ED0$5H211(77H48( BBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBB
BBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBB 3EDF21FI86H21BBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBB D17
INTRODUCTION GENERALE
Cette thèse, ayant pour objet OM SURNOpPMPLTXH GH O·HVSMŃH GMQV O·MUP de lamarionnette HQ H[MPLQH OHV HQÓHX[ HQ PHUPHV G·LQVPMXUMPLRQ GHV ŃRUSV, de place du
spectateur HP GH POpkPUMOLVMPLRQ GH O·LPMJLQMLUHB HO V·MJLP GH PRQtrer comment lathéâtralisation HVP LQVPMXUpH MX PUMYHUV G·XQH LOOXVLRQ OLpH j O·MQLPMPLRQ GX UMSSRUP
VŃqQHCVMOOH UHQpJRŃLp G·XQH PLVH HQ MN\PH TXL PHP HQ GLMORJXH O·LQHUPH HP O·MQLPpB
Comment un tel espace, souvent traversé par une dialectique entre intérieur et extérieur,un dialogue entre réel et illusion, mais aussi une économie scénique fondée sur la
PRQVPUMPLRQ HP OM GLVVLPXOMPLRQ HP XQ HQŃOkVVHPHQP GHV QLYHMX[ GH OHŃPXUH GH O·LPMJH scénique peut féconder un imaginaire ? Comment, dans la manipulation à vue, pratiquecentrale en marionnette ŃRQPHPSRUMLQH O·HVSMŃH PMULRQQHPPLTXH devient un véritable
HVSMŃH UHOMPLRQQHO HP OH OLHX G·XQe problématisation de la figure et du corps ? HO V·MJLUM G·MQMO\VHU O·HVSMŃH marionnettique, envisagé comme lieu de surgissement,G·LQVŃULSPLRQ HP G·LQVPMXUMPLRQ GH OM ILJXUH HP GH TXHVPLRQQHU OM UHOMPLRQ G·XQ PHO HVSace à la
place du spectateurB FRPPHQP ŃHP HVSMŃH SHXP GHYHQLU O·RNÓHP G·XQH Gialectique
dedans/dehors, vie/PRUP ŃRQIURQPMQP GHX[ SUpVHQŃHV O·XQH j O·±XYUH GHGMQV HP O·MXPUH HQ
dehors, jouant sur une forme de contiguïté qui engage alors le spectateur regardeur $ OM IRLV SOMVPLTXH HP VŃpQLTXH O·HVSMŃH marionnettique est celui qui met en crise lecorps OM ILJXUH TXL V·\ LQVŃULPB IH ŃRUSV SRVp ŃRPPH ŃHOXL GH OM PMULRQQHtte est confronté
à celui du vivant.
I·LQYHQPLRQ G·XQ QRXYHO HVSMŃH ŃRQGXLP j O·LQVPMXUMPLRQ G·un nouveau corps,
échafaudé autrementB GMQV O·MUP de la marionnette, les évolutions scéniques et plastiques
sont marquées par ce que les artistes de la marionnette désignent souvent par O·H[SUession du " castelet qui tombe », emblème du renoncement à des formes classiques. (La manipul ation j YXH TXL HQ GpŃRXOH pTXLYMXGUMLP SRXU O·MŃPHXU-manipulateur, par un glissement sémantique, à " tomber le masque ».) Au cours du XXème siècle, la redéfinition du corps marionnettique fait écho aux problématiques qui ont émergé dans les pratiques des arts visuels. Les expérimentations contemporaines prennent pour objet de réflexion ce corps, effigie GH O·OXPMLQ RX présence scénique dont on va chercher à repousser les limites.1 LeV VcèneV Ve peuplenWalorV Te corpV compoVéV jouanW Vur leV VignifianWV Te la maWièreH TéVWrucWuréVH WenTanW verV
O·MNVPUMŃPLRQB 3RXVVMQP ŃH ŃRUSV HQŃRUH SOXV ORLQ GMQV VHV UHPUMQŃOHPHQPV ŃHUtains
créateurs mettront en jeu de s marionnettes géantes (Le Royal De Luxe2)H TeV panWinVUyperréaliVWeV (compagnie 3-6-303H Là Où TUéâWre4) ou une TémaWérialiVaWion Te la figure
(compagnie PVeuTonymo5H compagnie Rapoï6)H jouanW ainVi Te Von refleW Wrouble ou enmanipulanW TeV imageV animéeV. NouV avonV cUercUé à VaiVir ici leV rapporWV WrèV éWroiWV qui lienW la marionneWWe à
O·HVSMŃH
dans la pratique contePSRUMLQHB $XÓRXUG·OXL OM SURNOpPMPLTXH GH O·HVSMŃH marionnettique semble être un enjeu essentiel permettant GH UpLQPHUURJHU O·LPMJLQMLUH. Si lamarionnette QH SHXP rPUH SHQVpH VMQV VRQ UMSSRUP j O·HVSMŃH Ń·HVP TX·HOOH PRNLOLVH des
notions fortement liées à une dimension spatiale : le montré et le caché, la tension entre
LQPpULHXU HP H[PpULHXU OHV G\QMPLTXHV G·MSSMULPLRQ et de disparition. La marionnetteapparaît dans un espace pensé en résonance avec ses caractéristiques cinétiques et
dramatiques, et elle instaure par sa présence un espace imaginaire. Le TiVpoViWif TiW " en » marionneWWe VHPNOH NHO HP NLHQ MXÓRXUG·OXL ÓRXHU MXPMQP TXH
la marionnette. Dans un tel art, le médium est à la fois le corps marionnettique et son animation, sa manipulationB FH PpGLXP HVP OLp j XQ RUGRQQMQŃHPHQP GH O·HVSMŃH et de laplace du spectateur révélant une marionnette LQGLVVRŃLMNOH GH O·MŃPH GH PMQLSXOMPLRQ que
son espace articule de façon plus ou moins visible)7. Dans cette thèse, le terme " marionnette » fera référence aux formes de la marionnette sur lesquelles nous travaillons POpkPUH G·RNÓHP HP POpkPUH G·RPNUHV LQŃOXV. Mais ce terme est souvent porteur de malentendus nonobstant son usage récurrent dans le contexte institutionnel : Les Saisons de la Marionnette8H le TUéâWre Te la ÓarionneWWe à1 9RLU OM POqVH G·(PPMQXHOOH (NHO VXU ŃHPPH TXHVPLRQ : EBEL, Emmanuelle I·2NÓHP PMULRQQHPPLTXH sur la scène
contemporaine : le corps utopique, thèse dirigée par Germain ROESZ, Université de Strasbourg, 2011. 2 La Petite Géante, par Le Royal de Luxe, mise en scène Jean-Luc Courcoult, création à Calais, 2006. 3 I·+HUNH )ROOH, création 2010, ou Les Aveugles, création 2008, mise en scène Bérangère Vantusso. 4 Des nouvelles des vieilles, création 2007, conception Julika Mayer. 5 Last cigarette / Entretien avec un pantin in Variations. Parcours marionnettique, par la compagnie Pseudonymo, mise en
scène David Girondin Moab, 2009. 6 Zapping Lupus, Cirkusa Absurdita, Dracula, mises en scène Denis Bonnetier, créés respectivement en 2004, 2007 et
2010. 7 G·RZ OHV SURNOpPMPLTXHV VRXOHYpHV SMU OM YMORULVMPLRQ GHV PMULRQQHPPHV ŃRQVHUYpes dans les musées. 8 LeV SaiVonV Te la ÓarionneWWe (2007-2010)H mouvemenW Te regroupemenW TeV profeVVionV TeV arWV Te la marionneWWe
SUMPLTXH UHŃOHUŃOH IRUPMPLRQ YLVMQP j IMLUH UHŃRQQMvPUH O·MUP de la marionnette : " A O·LQLPLMPLYH GH 7+(0$$
Paris, UNIMA/THEMAA9 O·HQVPLPXP HQPHUQMPLRQMO GH OM 0MULRQQHPPH O·(ŃROH Nationale Supérieure des Arts de la Marionnette (ESNAM)10H le ŃeVWival ÓonTial TeV TUéâWreV Te ÓarionneWWeV (ŃÓTÓ) Te CUarleville-ÓéYièreV11. La revue OÓNIH éTiWée par le TUéâWre Te la ÓarionneWWe à PariVH fuW en 2006 leOLHX G·XQ GpNMP autour de la dénomination à adopter, autour du terme même de
marionnette.12 AinViH PUilippe AuforW (compagnie AÓO)13 V·LQPHUURJHMLP-il surO·RSSRUPXQLPp GH SMUOHU G·© objet » plus que de " marionnette » pour faire référence à cet
art : " G·ML OO HXUV ÓH SH QVH P UqV UpJ XOLqUHPHQP TX ·LO IMX GUMLP MNMQGR QQHU ŃH P HUPH marionnette ». Son étymologie ne correspond pas à mes aspirations, sa culture populaire enferme dans des idées reçues et des préjugés tenaces. »143RXU OXL LO ŃRQYLHQGUMLP G·MIILUPHU © ŃOMLUHPHQP TXH OM VXNVPMQŃH PrPH GH ŃH
POpkPUH TXH QRXV SUMPLTXRQV Q·HVP SOXV GX POpkPUH GH PMULRQQHPPHs (" la petite Marie ª" non mHUŃL PMLV NLHQ SOXV GX POpkPUH G·RNÓHPV objectare : ce qui est jeté devant). »15OrH la marionneWWe Ve Tifférencie GH O·RNÓHP manipulé dans sa capacité à représenter
O·OXPMLQ j HQ SURSRVHU XQH HIILJLH, cet " acteur en effigie » défini par Didier Plassard.Elle instaure un corps-double sur la scène, en lien avec celui du manipulateur. Pour Alain Recoing (TUéâWre aux ÓainV NueV)H " La marionneWWe Q·existe pas »16H
elle eVW un Vimple " inVWrumenW WUéâWral ª PMQGLV TX·HOOH VHPNOH IMLUH pPHUJHU XQH SUMPLTXH(Association Nationale des Théâtres de Marionnettes et des Arts Associés), des acteurs représentatifs du monde de la
marionnette - O·HQVPLPXP HQPHUQMPLRQMO GH OM Marionnette, le Théâtre de la Marionnette à Paris, le TJP FG1 G·$OVMŃH OH
Département des Arts du Spectacle de la Bibliothèque Nationale à Paris, le Musée Gadagne de Lyon - et de
nombreux artistes se sont rassemblés autour du manifeste " 2007-2010 : Saisons de la Marionnette ». Par leurs
pQHUJLHV ŃRQÓXJXpHV LOV PUMYMLOOHQP j O·MIILUPMPLRQ G·XQH SROLPLTXH SXNOLTXH HQ IMYHXU GHV MUPV GH OM PMULRQQHPPH TXL
réponde aux HQÓHX[ G·XQH Slus large diffusion et reconnaissance de ce que ces arts peuvent produire de plus
imaginatif et novateur. » Extrait du site internet http://www.saisonsdelamarionnette.fr/. 9 I·81H0$ HVP O·8QLRQ HQPHUQMPLRQMOH GH OM 0MULRQQHPPH IRQGpH HQ 1E2E GRQP OM VHŃtion française est devenue
THEMAA (Association Nationale des Théâtres de Marionnettes et des Arts Associés) : http://www.themaa-
marionnettes.com. 10 I·(61$0 M pPp IRQGpH HQ 1E87 j FOMUOHYLOOH-0p]LqUHVB (OOH GpSHQG GH O·HQVPLPXP HQPHUQMPLRQMO GH OM 0MULRQQHPte :
http://www.marionnette.com/. 11 Le ŃeVWival ÓonTial TeV TUéâWreV Te ÓarionneWWeV Te CUarleville-ÓéYièreV a éWé fonTé en 1961 par JacqueV Ńélix. Il
foncWionne Vur un ryWUme biennal TepuiV 2009 J UWWpJIIwww.feVWival-marionneWWe.comI. 12 9RLU O·MUPLŃOH GH %2G621 IXŃLOH © Au-delà des mots », revue OMNI, Le Théâtre de la Marionnette à Paris
éditeur, Paris, N° 5, hiver 2005-2006, p. 6. 13 AUŃORTH PUilippeH " " ÓarionneWWe »H un moW-piège »H revue OÓNIH TÓPH pariVH n°4H auWomne 2005H p.6.
14 Ibid, p.6. 15 Ibidem. 16 RNCOINGH AlainH inWervenWion lorV Te La Scène TeV CUercUeurVH RenconWreV pluriTiVciplinaireV organiVéeV par
HQPLqUH GHV MUPV GH OM VŃqQH ORUVTXH )UMQoRLV IM]MUR FOMVPLŃ 7OpkPUH GpILQLP O·MUP de la marionnette comme art de "SanV ToiW) la voiW comme un " arWifice » J "
" XQLQGL ŃMPHXU SRXU QRXV PRQPUHU O·MŃPHXU
ou le personnage. Cette forme se rencontre souvent dans le théâtre de table ou de papier eVW aWWacUée au Werme Te " marionneWWeª TX·HOOH SUpIqUH j ŃHOXL GH ©
figure »18. G·MXPres termes recouvrant un aspect de cet art, permettent de révéler ses autres facettes : "MUP GH O·MŃPHXU HQ HIILJLH
» (Didier Plassard)19H " POpkPUH G·MQLPMPLRQ »,interprétation par délégation » (François Lazaro, Clastic Théâtre) ou encore " théâtre du
corps et du personnage hors de soi » (Lazaro). CeV Teux propoViWionV Tu TirecWeur arWiVWique Tu ClaVWic TUéâWre nouV éclairenW Vur une
TélégaWion Tu geVWe proTuiVanW O·RXYHUPXUH G·XQ MXPUH espace, espace de jeu, espace
fictionnel, mais également espace pour le regard. 8QH SUHPLqUH ŃMUMŃPpULVPLTXH HVP TX·HOOH PHP HQ ÓHX un autre corps que celui du
vivant. En cela on peut paUOHU ŃRPPH )UMQoRLV IM]MUR G·LQPHUSUpPMPLRQ SMU GpOpJMPLRQde " théâtre par objet interposé »20 RX G·MŃPHXU HQ HIILJLH (Plassard). La marionnette peut
aussi apparaître comme figure fantomatique, au sens où le définit Monique Borie : " une ILJXUH TXL ŃRQÓXJXH HQ HOOH OH PRXYHPHQP HP O·LQMQLPpB»21 Une Welle préVence permeW
G·RXYULU j G
MXPUHV PRGMOLPpV GH SHUŃHSPLRQ
: " La présence des spectrHV UMSSHOOH O·HQÓHX YpULPMNOH GX POpkPUH TXL HVP VHORQ OM IRUPXOH GH FUMLJ LŃL G· " accueillir la révélation deO·LQYLVLNOH
». »22
Une auWre caracWériVWique eVW que la marionneWWeH eVW Velon AmoV Ńergombé23H SRUPHXVH G·XQ GRXNOH-corps". Derrière le corps de la marionnette se tient un autre corps, LQYLVLNOHB FHPPH GpILQLPLRQ SRXUUMLP IMLUH pŃOR j O·RXYUMJH G·(UQVP .MQPRURRLŃ] les Deux17 BLAISE, Pierre, 8Q POpkPUH G·MUP de marionnettistes in Les fondamentaux de la manipulation : Convergences, (dir. Evelyne
fragmentée de la marionnette, vol.3, 2011, p.42. 19 PLASSARMH MiTier I·$ŃPHXU en effigie ILJXUHV GH O·ORPPH MUPLILŃLHO GMQV OH POpkPUH GHV $YMQP-gardes historiques
colloque Corps vivants/ corps marionnettiquesorganisé par Françoise Heulot-Petit et Stanka Pavlova (Textes et cultureV ($ 4028 8QLYHUVLPp G·$UPRLV
² Arras les 18 et 19 mars 2010.
corps du roi24 dans lequel il analyse la dualité corporelle du roi. Celui-ci possèderait deux ŃRUSV O·XQ PRUPHO VRXPLV j OM PMOMGLH HP j OM YLHLOOHVVH O·MXPUH LPPRUPHO VXUQMPXUHO dépositaire du pouvoir et incarnant le pays tout entier. La question de la ruse, du leurre est très présente puisque dans certaines ethnies, lorsque le roi meurt, une effigie humaine prend immédiatement sa place, le roi devant demeurer immortel aux yeux de laŃRPPXQMXPp O·H[SUHVVLRQ ŃRQVMŃUpH © Le roi est mort. Vive le roi. ª HVP G·MLOOHXUV
directement liée à cette coutume). La figure marionnettique ŃOMUULH HOOH MXVVL G·MXPUHVŃRUSV HP GRQQH j YRLU O·LQYLVLNOe, la " forêt invisible » évoquée par Alain Guillemin25 TanV
Va WUèVe. LeV exempleV convoquéV permeWWenW Te TépaVVer ŃHUPMLQV PMOHQPHQGXV OLpV j O·MUP
GH OM PMULRQQHPPHB I·XQ GHV OLHX[ ŃRPPXQV OHV SOXV UpSMQGXV ŃRQVLVPMQP j YRLU ŃHP MUPŃRPPH H[ŃOXVLYHPHQP GHVPLQp j O·HQIMQŃH OHV ŃUpMPLRQV pPXGLpHV LŃL VRQP SRXU OM SOXV
JUMQGH SMUP GHV VSHŃPMŃOHV ŃUppV SRXU XQ SXNOLŃ G·MGXOPHVB GH PrPH OM Giversité des
démarches envisagées contredit le point de vue répandu qui considère la marionnette comme une forme figée, engoncée dans une tradition ou des fictions perpétuellement identiques. IM QRPLRQ G·RNÓHP pauvre, ou G·MUP pauvre est battue en brèche par la diversité desHVPOpPLTXHV HQYLVMJpHV GX POpkPUH G·RNÓHP PHPPMQP O·RNÓHP GpŃOMVVp MX ŃHQPUH GX ÓHX
(compagnie Turak) aux grandes salles parisiennes investies par les spectacles monumentaux de Philippe Genty. IM YLVLRQ G·XQ PMULRQQHPPLVPH GpPLXUJH pULJHMQP OMmanipulation comme système de domination est également déjouée par les créateurs
ŃRQPHPSRUMLQV TXL V·H[HUŃHQP j XQH Ypritable écoute de la matière, à travailler avec et non
ŃRQPUH OM PMPLqUH GMQV XQ SURŃHVVXV G·pŃRXPH HP GH SMUPHQMULMP MYHŃ O·RNÓHP OM ILJXUHB
HO QH V
MJLP SMV LŃL GHV OLHQV HQPUH O·MUP de la marionnette HP OM PMJLH O·LOOusionnisme ou prestidigitation, trop éloignés des démarches abordées dans lesquelles les coulisses sont presque toujours rendues visibles. Art hybride par excellence, la marionnette se situe au croisement des arts plastiqueset visuels, du cinéma, de la danse et du théâtre. La multiplicité de ses formes et les
expériences contemporaines qui étendent sans cesse ses limites invitent à en reconsidérer
O·MSSHOOMPLRQ HP SOXP{P TXH GH © marionnette », à parler de " marionnettique » comme le
24 KANTOROWICZ, Ernst, Les deux corps du roi, [1957], Paris, Gallimard, 1989. 25 GUILLNÓINH AlainH Jeux chamaniques, jeux marionnettiques $X[ VRXUŃHV G·XQH ŃXOPXUH POpkPUMOH, thèse de doctorat en
Arts du spectacle sous la direction de Claude Jamain, 2012. suggère Christian Chabaud, directeur artistique de la compagnie Daru26. Le marionneWWique TéVignanWH par exWenVionH ce qui "HVP GH O·RUGUH GH OM PMULRQQHPPH ». I·HVSMŃH marionnettique est entrevu suivant trois fonctions J
- O·HVSMŃH dédié à la marionnette (" espace scénique » du théâtre) espace qui
V·MUPLŃXOH j ŃHOXL GH OM PMQLSXOMPLRQ,
- O·HVSMŃH imaginaire instauré par la présence marionnettique (" espace dramatique » GX POpkPUH GMQV OHTXHO O·MŃPHXU SHXP MXVVL IMLUH RIILŃH GH SHUVRQQMJH - O·HVSMŃH du dispositif entier, dans lequel est pensée, inscrite, la place du spectateur espace théâtral » du théâtre). La noWion Te TiVpoViWifH employée TanV la WUèVe eVW ce qui ne Ve voiW paV maiV qui permeW Te voir. Il permeW Te Tonner à YRLU HP G·RUJMQLVHU OH YLVLNOHB27 NouV privilégieronV TanV ceWWe éWuTe OH PHUPH G·MUP de la marionnette etO·MNRUGHURQV QRQ ŃRPPH ©
théâtre de marionnette » mais comme pratique spectaculairetraversée par le concept de théâtralité et surtout de théâtralisation. Cette thèse interroge
les rapports étroits entre espace marionnettique et imaginaireB I·HVSMŃH PMULRQQHPPLTXHnouV VHPNOH rPUH OH OLHX G·XQH YpULPMNOH LQPHUURJMPLRQ GH O·LPMJLQMLUHB I·LPMJLQMLUH se
GpILQLP LŃL HQ RSSRVLPLRQ j O·LPMJLQMPLRQ VHORQ O·MSSURŃOH GH +MQV %HOPLQJ28, comme le IRQGV ŃRPPXQ YLVXHO HP OH UpVHUYRLU G·LPMJHV G·XQH PUMGLPLRQculturelle. Une TeV premièreV TifficulWéV M pPp G·HQYLVMJHU OM QRPLRQ GH PMULRQQHPPH. Une autre
M pPp GH ŃHUQHU XQ ŃRUSXV G·H[HPSOHV VXU OHVTXHOV MSSX\HU OM UpIOH[LRQ PMQP OH IRLVRQQHPHQP GH OM ŃUpMPLRQ MŃPXHOOH VHPNOH GHQVHB I·MUt de la marionnette recouvre uneŃUpMPLRQ SURPpLIRUPH TXH OHV ŃUpMPHXUV ŃRQPHPSRUMLQV Q·RQP GH ŃHVVH GH UpLQYHQPHUB 4XL
veut se pencher sur la question de la marionnette contemporaine court alors le risque deO·pSMUSLOOHPHQP RX GH OM UpGXŃPLRQB 1RXV MYRQV opté pour les démarches de quatre
compagQLHV RX MUPLVPHV ŃRQPHPSRUMLQVB 1RXV SUHQGURQV pJMOHPHQP MSSXL VXU G·MXPUHV26 Voir CHABAUD, Christian, " Marionnettiques», in Les fondamentaux de la manipulation : Convergences, (dir. Evelyne
Lecucq), Editions Théâtrales / THEMAA, Carnets de la Marionnette n°1, 2003, pp.111-125 et SERMON, Julie,
" Dramaturgies marionnettiques», I $QQXMLUH POpkPUMO UHYXH TXpNpŃRLVH G·pPXGHV POpkPUMOHV, numéro 48, automne 2010, p. 113129. 27 NouV enWenTonV ce Werme au VenV Te " TiVpoViWif Vcénique »H HP QRQ MX VHQV RZ O·HQYLVMJH *LRUJLR $JMPNHQ :
" -·MSSHOOH GLVSRVLPLI PRXP ŃH TXL M G·XQH PMQLqUH RX G·XQH MXPUH OM ŃMSMŃLPp GH ŃMSPXUHU G·RULHQPHU GH GpPHUPLQHU
G·LQPHUŃHSPHU GH PRGHOHU GH ŃRQPU{OHU HP G·MVVXUHU OHV JHVPHs, les conduites, les opinions et les discours des êtres
démarches, des réflexions VXU O·HVSMŃH marionnettique et sur la place du spectateur
esquissées dans le cadre GH OMNRUMPRLUHV G·pPXGLMQPV TXL VRQP MSSHOpV j GHYHQLU GHV marionnettistes. FHPPH POqVH QMvP GH O·LQPpUrP SRXU GHV GpPMUŃOHV PMULRQQHPPLTXHV ŃRQPHPSRUMLQHVattentiYHV j OM TXHVPLRQ GH O·HVSMŃH OM ŃRPSMJQLH 3OLOLSSH *HQP\ 3MULV O·MUPLVPH
Licorne (Lille). La démarche de ces artistes met en jeu, réinterroge la place du spectateur, le regard de celui-ci sur la figure marionnettique MLQVL TXH VRQ LQVPMXUMPLRQ GMQV O·HVSMŃH scénique. PUilippe GenWy29 ne Ve TéfiniW paV comme arWiVWe Te la marionneWWeH maiV comme meWWeur en Vcène Te VpecWacleV viVuelV. SeV créaWionV VonW au croiVemenW enWre arWV Te la marionneWWeH TanVe eW magie. Il a Téveloppé Von arW TanV leV cabareWV Tu monTe enWieravec TeV repréVenWaWionV Te marionneWWe à fil ou Te WUéâWre noir. NvoquanW le VpecWacle Rond comme un cube30, créé en 1980, il dira : " GpNXP G·XQH
longue histoire qui nous fera passer progressivement du monde de la marionnette à un POpkPUH YLVXHO GRQP HOOH QH VHUM SOXV TX·XQH GHV IMŃHPPHVB»31B 3RXUTXRL SMUOHU G·HVSMŃH
marionnettique HQ MNRUGMQP O·±XYUH GH 3OLOLSSH *HQP\ ? Ses spectacles mettent en scènedes apparitions à la frontière entre homme HP SMQPLQ ÓRXMQP VMQV ŃHVVH GH O·LQGpŃLVLRQ HP
des métamorphoses du vivant en inanimé et inversement. Ils instaurent un espacePMULRQQHPPLTXH RZ OH PURXNOH GHV pŃOHOOHV HP O·LPSRUPMQŃH GH OM SOMVPLŃLPp VH GRXNOHQP G·XQ
intérêt particulier pour les coulisVHVB FH VRQP GHV ŃMUMŃPpULVPLTXHV HVVHQPLHOOHV GH O·HVSMŃH
marionnettique. Pour lui : " IH POpkPUH QH VH IMLP SMV VMQV OH SXNOLŃB (P Ń·HVP HQŃRUH SOXV
YUML G·XQ POpkPUH TXL PHQPH G·pŃOMSSHU MX GLVŃRXUV SRXU LQYHQPHU XQ MXPUH OMQJMJHB »32
ArWiVWe formée j OM GMQVH MYMQP GH GpŃRXYULU O·MUP de la marionnette, les spectaclesG·HONM 6ŃO|QNHLQ33 VRQP OH OLHX G·XQH PMQLSXOMPLRQ propice à une réinvention du corps de
la marionnette, figure hybride qui prend place sur son propre corps par le biais de masques et prothèses moulés sur ses membres, son visage.29 La compagnie Philippe Genty, basée à Paris, a été fondée en 1968.
IM POqVH V·LQPpUHVVHUM j OM GpPMUŃOH GX 7OpkPUH GH OM ILŃRUQH34, compagnie explorant les enjeux du masque en mettant en scène des acteurs masqués aux prises avec objets, marionnettes ou machines. Quant à la compagnie Turak, son travail autour de laTurakie, ethnographie imaginaire35 V·MSSXLH VXU O·RNÓHP trouvé, le corps composite, et les
installations théâtralisées. Ces démarches réinventent la question de la manipulation, de
O·MQLPMPLRQ HQ HQJMJHMQP OH UHJMUG du spectateur dans une expérience forte. La WUèVe prenT appui Vur onYe créaWionV TeV arWiVWeV Tu corpuV cenWral J Voyageurs
immobiles36, et La Fin des Terres37, pour la compagnie Philippe Genty, Bestiaire forain. LeCirque de la Licorne38, Chère famille !39 , Lysistrata40, Spartacus41H pour le Théâtre de la Licorne,
Intimae (petits opéras obliques et insulaires)42H A noWre inVu43, Nouvelles et courtes pierres (triple solo
Vieille et la bête. A mon père46.
NoWre méWUoTologie Te Wravail ne porWera paV Vur leV WexWeV miV en Vcène. AuVViHnouV SULYLOpJLHURQV OH PHUPH G·MUP de la marionnette plutôt que de théâtre de marionnettes
MILQ G·MVVHRLU OM VSpŃLILŃLPp G·XQH IRUPH MUPLVPLTXH TXL SRVVqGe ses propres rapports aucorps j O·HVSMŃH HP j OM UHSUpVHQPMPLRQB 6MQV HQ IMLUH O·RNÓHP principal de notre étude, nous
QH QpJOLJHURQV SMV SRXU MXPMQP OHV GUMPMPXUJLHV YLVXHOOHV j O·±XYUH GMQV O·HVSMŃH
marionnettique, qui reposent sur les postures de manipulation, mais aussi sur différentes stratégies du discours, le partage des voix, sur la mise en abymeGH OM SMUROH HPŃ"
I·Mpproche choisie pour aborder cet objet se situe au croisement des sciences deO·MUP OM VpPLRORJLH HQ IMLP SMUPLH HP GH O·MQPOURSRORJLH MYHŃ XQ LQPpUrP SMUPLŃXOLHU SRXU
O·MQMO\VH GH O·HVSMŃH
dans une perspective poïétique.34 La Licorne, compagnie fondée en 1986 à Lille est dirigée par Claire Dancoisne.
35 IH PHUPH HVP LVVX GH O·RXYUMJH GH -HMQ-Luc MATTEOLI, I·RNÓHP pauvre. Mémoire et quotidien sur les scènes contemporaines
La thèse est marquée par un dialogue voire une confrontation entre les réflexionsdes créateurs et celles GHV ŃOHUŃOHXUVB IH PMQTXH GH UHŃOHUŃOHV POpRULTXHV VXU O·MUP de la
marionnette a parfois conduit les artistes à théoriser leur pratique, à proposer un
vocabulaire, une grammaire commune47 afin Te VaiVir leur arW. FHP MSSXL VH QRXUULUM GH O·MSSURŃOH MQPOURSRORJLTXH GH O·LPMJLQMLUH
HVVHQPLHOOHPHQP O·±XYUH Pour une anthropologie des images48 de Hans Belting, les Structures MQPOURSRORJLTXHV GH O·LPMJLQMLUH49 de Gilbert Durand, ainsi que les travaux de GastonBachelard50)H eW Te la pUénoménologie Te la percepWion Te Óaurice Óerleau-PonWy51.
I·HIILJLH et le masque seront également envisagés dans une perspective anthropologique avec les ouvrages de Marc Augé (Le Dieu objet52), de Françoise Frontisi-Ducroux (Dumasque au visage. Aspects de l'identité en Grèce ancienne53), de Jean-Pierre Vernant (Mythe et pensée
chez les Grecs54) ou de Monique Borie (Le fantôme ou le théâtre qui doute55). I·HVSMŃH marionnettique est une problématique qui demeure peu traitée par leschercheurs56. LeV Wravaux univerViWaireV onW TavanWage privilégié la queVWion Tu corpV
marionneWWiqueH Tu jeuHP PUqV SHX OM TXHVPLRQ GH O·HVSMŃH PMULRQQHPPLTXHB ManV un mémoire Te ÓaVWer en arWV Tu VpecWacleH nouV nouV inWerrogeonV Vur la queVWion Tu " RegarT Tu VpecWaWeur GMQV O·H[SpULHQŃH PMULRQQHPPLTXH »57. Il nouV VemblaiW
imporWanW Te WenWer Te VaiVir ce qui Ve jouaiW TanV la confronWaWion enWre VpecWaWeur eW marionneWWeH Te cUercUer à comprenTre quelle éWaiW la place conférée au regarTeur TanV leV praWiqueV marionneWWiqueV conWemporaineVH WanW ce qui Ve joue lorV Te la repréVenWaWion TanV leV arWV Te la marionneWWe inWerroge Te manière Vingulière la queVWion47 LECUCQ, Evelyne (dir.), Les fondamentaux de la manipulation : Convergences, Editions Théâtrales / THEMAA, Carnets
rêveries du repos : essai sur les images de l'intimité, José Corti, Paris, 1947. 51 ÓNRLNAU-PONTY ÓauriceH Phénoménologie de la perception, Gallimard, Paris, 1945 et Art regard, écoute. La perception
j O·±XYUH, ouvrage collectif, PUV, coll Esthétiques hors cadre, 2000. 52 AUGÉH ÓarcH Le Dieu objet, Flammarion, Nouvelle Bibliothèque Scientifique, 1992. 53ŃRONTISI-MUCROUXH ŃrançoiVeH Du PMVTXH MX YLVMJHB $VSHŃPV GH O·LGHQPLPp HQ *UqŃH MQŃLHQQH, Flammarion, 1995.
54 VNRNANTH Jean-PierreH Mythe et pensée chez les Grecs, Etudes de psychologie historique, Paris, [Maspero, 1965], réédition
57 GARRN NICOARAH ÓarieH Le regard du spectateur GMQV O·H[SpULHQŃH PMULRQQHPPLTXH, mémoire de Master en Esthétique
des Arts et des spectacles, sous la direction de Danielle DUBOIS ² MARCOIN, 2008. du regardB IH GpVLU GH TXHVPLRQQHU O·HVSMŃH marionnettique naît de ces premiers questionnements, et intervient comme un dépassement, une continuité de ces premières UpIOH[LRQVB 3RXU ŃHPPH POqVH QRXV QRXV LQPpUHVVHURQV j O·HVSMŃH PMULRQQettique à la foisdans sa perception par le regardeur mais également au processus de création qui préside à
O·LQVPMXUMPLRQ GH ŃHP HVSMŃHB
IM SMUPLŃLSMPLRQ MX[ 6MLVRQV GH OM 0MULRQQHPPH HP O·LPSOLŃMPLRQ GMQV OM ŃRPPLVVLRQ " Patrimoine, recherche et édition » ont permis une meilleure structuration et ont donnéune véritable assise au regard TXL HVP OH QRPUH VXU OHV ŃUpMPLRQV GH O·MUP de la marionnette.
IM PLVH HQ GLMORJXH GH ŃOHUŃOHXUV HP G·MUPLVPHV GH OM PMULRnnette lors de nombreuses journées de rencontres58 QRXV M SHUPLV G·MSSURIRQGLU QRPUH UHJMUGB IM IUpTXHQPMPLRQ GHO·HQVPLPXP HQPHUQMPLRQMO GH OM 0MULRQQHPPH OLHX GH UHQŃRQPUH HQPUH OHV H[SpULHQŃHV GHV
étudiants, stagiaires et compagnies professionnelles), de son centre de documentation, et de ses étudiants et stagiaires, autant que de compagnies reconnues lors de notre collaboration au projet du Portail des Arts de la Marionnette59 Q·HVP SMV pPUMQJqUH j QRPUH désir de poursuivre cette recherche.La première partie de la thèse ("
La marionnette : une figure du seuil »),
MSSURIRQGLP OHV HQÓHX[ G·XQ ŃRUSV marionnettique qui engendre un certain type de perception HP TXL V·LQVŃULP GMQV un dialogue fondamental avec son espace G·LQVPMXUMPLRQB Nous y examinons la façon dont l'espace marionnettique conduit à une configurationparticulière des corps et au GLMORJXH TXL V·LQVPMXUH HQPUH OHV GHX[ ŃRPPHQP O·XQ HP O·MXtre
V·LQIOXHQcent mutuellement. Cette partie se centre sur le corps de la marionnette en revenant dans un premier temps sur quelques conceptions marquantes de ce corps au cours du XX ème siècle, puis sur la façon dont la marionnette s'empare de son espace pour enfin envisager ce corps comme lieu d'engendrement de la perception pour le spectateur. La deuxième partie (" I·HVSMŃH marionnettique : un espace dialectique») commence SMU SUpVHQPHU OHV HQÓHX[ GH O·HVSMŃH PMULRQQHPPLTXH MYMQP G·MNRUGHU OM TXHVPLRQ GHV ŃRUSV58 Rencontres entre chercheurs et professionnels organisées par THEMAA depuis 2008 : " La Scène des
Chercheurs ª ÓRXUQpH G·pPXGH j OM %1) HP © Les Journées Professionnelles de la Marionnette », au Clastic Théâtre à
Clichy et au Théâtre Rutebeuf. 59 Le PorWail TeV ArWV Te la ÓarionneWWe eVW un cUanWier Te numériVaWion TeV fonTV eW collecWionV TeV inVWiWuWionV
concernéeV par la marionneWWe (paWrimoine eW créaWion conWemporaine)H eW Tonne lieu à un porWail inWerneW qui permeW
au pluV granT nombre Te leV Técouvrir J www.arWVTelamarionneWWe.eu (ouverWure J prinWempV 2011).instaurés dans cet espace. Ainsi, la partie II VH SHQŃOH VXU OHV ŃMUMŃPpULVPLTXHV G·XQ HVSMŃH
qui engendre un certain type de corps. Cette partie cherche à saisir les caractéristiques del'espace marionnettique, en le confrontant et en le différenciant tout d'abord d'autres
types d'espaces (scénique, plastique, cinématographique). Elle analyse ensuite trois types d'espaces marionnettiques traditionnels pour en cerner les enjeux. Un troisième chapitre vient se centrer sur les enjeux plus particuliers de la question des corps (vivant et marionnettique) qui y prennent place et du type de perception que cet espace propose.C·HVP OM TXHVPLRQ GH O·HVSMŃH TXL est mise en perspective, dans un cheminement qui précise
les différentes approches mobilisées pour appréhender cette notion, puis qui cherche à GpILQLU OHV SMUPLŃXOMULPpV GH O·HVSMŃH PMULRQQHPPLTXHB 1RXV PHQPRQV HQVXLPH GH VMLVLU OHV enjeux de trois disposLPLIV PUMGLPLRQQHOV IRQGMPHXUV SRXU O·MUP de la marionnette en examinant les pratiques traditionnelles du castelet, du bunraku HP GX POpkPUH G·RPNUHVBI·HVSMŃH PMULRQQHPPLTXH \ HVP OX j PUMYHUV XQH VpULH GH dialectiques (entre les échelles, le
champ et le hors-ŃOMPS OM PRQVPUMPLRQ HP OM GLVVLPXOMPLRQ SURSUHV j O·pŃRQRPLH GH ŃHP espace qui articule deux corps : celui de la marionnette et celui du manipulateur, autant que deux espaces : cHOXL GH O·LPMJH HP ŃHOXL GH OM IMNULTXH GH ŃHPPH LPMJHB La troisième partie (" 5ppŃULPXUHV GH O·HVSMŃH marionnettique ») se saisit des tendances contemporaines de O·pOMNRUMPLRQ GHV GLVSRVLPLIV VŃpQLTXHV GH OM PMULRQQHPte(cadres, boîtes, tables, écrans, espace quotidien). Nous déclinons ici plusieurs dispositifs
contemporains qui semblent procéder d'une réinvention des trois dispositifs traditionnels envisagés dans la partie I : la boîte et le cadre comme avatars contemporains du castelet, la table comme prolongement de la pensée du bunraku HP O·pŃUMQ GX POpkPUH G·RPNUHV traditionnels et ses renouveaux actuels. Examinant le renouveau de la scène marionnettique dans ses pratiques scénographiques, elle met en évidence les principalesévolutions des dispositifs scéniques échafaudés par les praticiens contemporains, et
cherche à saisir les influences que ces nouveaux espaces, ces nouveaux modes de présence VŃpQLTXH RQP VXU O·LPMJLQMLUH du corps vivant et comment ils jouent à mobiliser OH ŃRUSV HP O·LPMJLQMLUH GX VSHŃPMPHXU G·XQH IMoRQ SMUPLŃXOLqUHBDans la quatrième partie ("
PURŃHVVXV HP HVPOpPLTXH UHOMPLRQQHOOH GH O·HVSMŃH marionnettique nous développons les enjeux des nouveaux dispositifs marionnettiques HQ PHUPH G·HVSMŃH UHOMPLRQQHO GH PLVH HQ MN\PH du regard et de questionnements du corps vivant). Cette troisième partie ouvre sur les enjeux des renouveaux de ces dispositifs marionnettiques contemporains. Elle va ainsi se pencher sur les renouveaux dans la relation théâtrale, puis dans la place du regard du spectateur et enfin saisir en quoi ces nouveaux dispositifs réinterrogent la question du corps vivant, qui apparaît alorscomme présence troublée. I·HVSMŃH PMULRQQHPPLTXH \ HVP HQYLVMJp ŃRPPH OLeu de tension,
XQH PHQVLRQ TXL Q·HVP SMV IMoRQQpH SMU OHV MŃŃHVVRLUHV PMLV SMU OM ŃRQIURQPMPLRQ HQPUH présence humaine et objet marionnettique. Cette partie analyse lM IMoRQ GRQP O·HQPUH-deux est théâtralisé dans les pratiques contemporaines, dans des pratiques de manipulation à vue où le jeu GX ŃRPpGLHQ V·pULJH HQ YpULPMNOH GLVSRVLPLI GUMPMPXUJLTXH. La thèse examine ainsi OHV HQÓHX[ GH O·HVSMŃH marionnettique en termes de configuration, mais aussi de dialectique (partie II) : comment ces espaces conduisent-ils à une configuration particulière du corps (partie I) et comment instaurent-ils un autre rapport au regardeur en échafaudant un espace qui se joue de l·HQPUH-deux, met en abyme le regard, interroge le corps vivant (partie IV), et les réinventions des dispositifs traditionnels sur les scènes contemporaines (partie III) ?Partie I.
LA MARIONNETTE : UNE FIGURE DU
SEUIL4X·HVP-ce qui fonde la marionnette comme une problématique spécifique pour les
arts de la scène ? Cette première partie explore les enjeux fondamentaux de la place de lafigure animée dans O·pŃRQRPLH GH O·HVSMŃH marionnettique. Elle envisage également le
dispositif marionnettique dans sa capacité à engendrer des formes de corps singuliers, deYpULPMNOHV SUpVHQŃHV GH O·HQPUH-deux. HO MSSMUMvP PRXP G·MNRUG TXH Oa dimension anthropologiquH GH O·HIILJLH est fondée
sur un entre-deux. NRXV UHYLHQGURQV VXU O·OLVPRLUH GH O·HIILJLH HP VM IRQŃPLRQ GH VHXLO HQPUH
OHV ORPPHV HP OHV GLHX[ VHXLO HQPUH O·ORPPH HP VM UHSUpVHQPMPLRQ, sa figure. Lamarionnette naîP GX IpPLŃOH GH O·RNÓHP sacré, animé, porte-parole entre les divinités et les
hommes. On retrouve des origines religieuses dans le bunraku60 (la marionnette étant audépart un simple bâton accompagnant le prêtre dans la tradition shintô), dans le théâtre
G·RPNUHV HP GMQV OM PUMGLPLRQ HXURSpHQQH MYHŃ OHV ŃUqŃOHV MQLPpHV HP OHV effigies de la Vierge Marie portées en procession. Craig a cherché à rapprocher sa Surmarionnette deO·H[SUHVVLYLPp GHV VPMPXHV GMQV OHV PHPSOHVB Le féWicUe a éWé conViTéré comme profane par la religion caWUolique avanW que la
UMPLRQMOLVMPLRQ QH O·pŃMUPH GpILQLPLYHPHQP GHV SUMPLTXHV ŃROOHŃPLYHVB $XÓRXUG·OXL RQ MVVLVPH
à un retour j O·pPHUYHLOOHPHQP et MX VHQPLPHQP G·pPUMQJHPp TXH SURYRTXH O·LQHUPH MQLPpB I·MQLPLVPH VHPNOH IMLUH UHPRXU GMQV O·MUP contemporain grâce à la marionnette et aux SUMPLTXHV GH O·LOOXVLRQ (comme la magie nouvelle). I·HQPUpH HQ VŃqQH G·XQ ŃRUSV artificiel pose de nouveaux problèmes au systèmeVŃpQLTXH GMQV VRQ HQPLHUB F·HVP G·MNRUG OM QRPLRQ GH ŃRUSV TXL HVP PLVH HQ ŃULVH
réinterrogée, mettant en doute la présence GH O·MŃPHXU YLYMQP VXU VŃqQHB FH PUMYail autour
GH O·HIILJLH dans les créations contemporaines a été largement influencé par deux
démarchHV G·ORPPHV GH POpkPUH : la Surmarionnette de Craig et le travail sur lePMQQHTXLQ HP O·RNÓet pauvre de Kantor. I·HVSMŃH marionnettique contemporain se révèle
rPUH OH OLHX G·XQ NULŃROMJH GHV ŃRUSV RZ OM PMLQ GH O·MUPLVPH VH OMLVVH GHYLQHU XQ HVSMŃH
poïétique.60 Le bunraku HVP XQH SUMPLTXH VSHŃPMŃXOMLUH ÓMSRQMLVH PUMGLPLRQQHOOH GRQP OH QRP G·RULJLQH HVP nyngyo jôruri qui associe
O·MUP des marionnettes (nyngyo) à celui du récitatif (jôruri). Les marionnettes de grande taille y sont manipulées à vue par
trois manipulateurs dont le visage est dissimulé. Le chapitre B de la partie II est consacré aux formes traditionnelles
de la marionnette et aux espaces marionnettiques traditionnels. Dans un second chapitre, nous envisagerons la marionnette comme figure du seuil, ŃMSMNOH G·RXYULU XQ MXPUH HVSMŃH par sa seule présence. Le rapport que la marionnette HQPUHPLHQP j O·HVpace constitue une réinterrogation deO·HVSMŃH
scéniqueB IH NRXVŃXOHPHQP GHV pŃOHOOHV LQGXLP XQH RŃŃXSMPLRQ GH O·HVSMŃH
LUUpMOLVPH TXL QH GpSHQG SOXV GHV SURSRUPLRQV GH O·OXPMLQ, tandis que la matérialité de son corps HP O·MŃPH GH PMQipulation instaurent un dessin de O·HVSMŃH UHQRXYHOp. Ce corps qui échappe aux lois de la pesanteur ou aux contraintes physiques humaines étend sesSRPHQPLMOLPpV MX IMoRQQHPHQP GH O·HVSMŃH TXL O·HQPRXUH PMQGLV TXH OM SMUPLPLRQ VŃpQLTXe très
précise de la figure animée met en place un espace codifié, empli de signes. Les
dimensions G·MSSMULPLRQ et de disparition de la marionnette instaurent un espace où caché et montré acquièrent une valeur fondamentale. Enfin, pour le spectateur, le surgissementquotesdbs_dbs19.pdfusesText_25