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B Investissement et progrès technique sont des facteurs Taux de rentabilité augmentation de la quantité de travail (augmentation de l'emploi et du temps 



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Investissement, progrès technique et croissance économique - Érudit

adaptés d'après Solow (1960): la production et le capital croissent à un taux de 0, 03 (3 par an), l'emploi à 0,01, Q/K = 1/3, z = 0,18, ô = 0,03, b = 0,25 et a = 0,015  



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B Investissement et progrès technique sont des facteurs Taux de rentabilité augmentation de la quantité de travail (augmentation de l'emploi et du temps 



[PDF] INVESTISSEMENT, CAPITAL ET PROGRES TECHNIQUE

INVESTISSEMENT, CAPITAL ET PROGRES TECHNIQUE Introduction I - DEFINITION 2 – La rentabilité (économique et financière) de l'entreprise III – LA RELATION ENTRE L'INVESTISSEMENT ET L'EMPLOI A – L'évolution de cette 



[PDF] INVESTISSEMENT, CAPITAL ET PROGRES TECHNIQUE

Accumulation du capital, progrès technique et croissance Valeur ajoutée, taux d'intérêt, FBCF, rentabilité, excédent brut d'exploitation (EBE), profit, productivité, productivité, investissement immatériel / matériel, recherche-développement, 



[PDF] Croissance, capital et progrès technique

A Aspects quantitatifs (investissement de capacité et productivité ⇒ ↑éco (par ↓des prix) ↑du taux d'emploi corrélé statistiquement avec ↑ du PIB + croissance ACCUMULATION DU CAPITAL, PROGRES TECHNIQUE ET CROISSANCE B A condition que rentabilité économique et financière + taux d'intérêt + 



[PDF] Croissance ,capital ,investissement et progrès technique

CHAPITRE 1: CROISSANCE, CAPITAL ET PROGRES TECHNIQUE I SOURCES De plus : la recherche fondamentale et la formation n'intéresse pas l'entreprise • Les formes La rentabilité justifie donc le bien fondé de l' investissement



[PDF] INVESTISSEMENT ET CROISSANCE DE LA PRODUCTIVITÉ

économique, la collection des documents de recherche, qui s inscrit dans le cadre de et humain, alors que le progrès technologique semble avoir joué un rôle



CHAPITRE 3 STIMULER LINVESTISSEMENT POUR UNE - OECD

les perspectives d'emploi à court et à plus long terme rapide C'est l'effet du progrès technologique et de l'évolution de la spécialisation investissements porteurs de synergies auront des taux de rentabilité sociale supérieurs aux



[PDF] 06 TC Thème n°2 - Croissance, capital et progrès techniquepdf

10 INCLINATION DOCUMENT 2 : Les effets de la demande sur l'investissement Après avoir montré comment la rentabilité des entreprises influence leur décision THEME : ACCUMULATION DU CAPITAL, PROGRES TECHNIQUE ET CROISSANCE Évolution de l'effort de recherche, du PIB et de la productivité W

[PDF] La recherche de mots

[PDF] La réécriture au brevet

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[PDF] La relation cause conséquence

[PDF] La relation sujet / prédicat

[PDF] La religion civique

[PDF] La remise en cause de l’absolutisme

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[PDF] La Renaissance en France

[PDF] La Renaissance et les découvertes scientifiques et techniques

[PDF] La Renaissance et les guerres de religion

[PDF] La Renaissance italienne

[PDF] La répartition de la population

[PDF] La répartition spatiale de la population et ses dynamiques

T ES Chapitre 1Année 2011-2012

CHAPITRE 1 : CROISSANCE, CAPITAL ET PROGRÈS TECHNIQUE PLAN DU CHAPITREDOCUMENTSOBJECTIFS DE SAVOIRS ET SAVOIR-FAIRE

Introduction : Croissance extensive/intensive

I. PLUSIEURS FACTEURS SONT À L'ORIGINE DE LA CROISSANCE

ECONOMIQUE

A. La croissance résulte de l'accumulation des facteurs de

production et d'une amélioration de leur efficacité productive 1. L'accumulation des facteurs de production explique la

croissance extensive a) La croissance résulte d'une augmentation de la population active occupée... b) ...Et de l'accumulation du capital : l'investissement

2. Une hausse durable de la productivité du travail

explique la croissance intensive a) La productivité mesure l'efficacité de la combinaison productive b) 3 grandes manières permettent d'améliorer la productivité du travail B. Investissement et progrès technique sont des facteurs

spécifiques de la croissance 1. L'investissement est un moteur de la croissance

a) L'investissement conditionne le dynamisme de la demande à court terme... b) ...Mais il améliore également les conditions de l'offre à long terme

2. Le progrès technique est source de croissance et de

changement social a) D'une approche exogène à une approche endogène : le progrès technique est une cause et une conséquence de la croissance b) Les rythmes technologiques expliquent les rythmes économiques dans l'analyse schumpeterienne c) Le progrès technique s'accompagne de changements structurels Remarque : La croissance génère des limites (cf intro) II. INVESTIR ET INNOVER : UN CHOIX SOUS CONTRAINTES

A. Une décision prise par l'entreprise selon plusieurs déterminantsRappel : le financement de l'investissement

1. Le rôle des variables financières

a) Le rôle du profit et du coût relatif des facteurs b) Le taux d'intérêt

2. Le rôle de la demande anticipée

B. Une décision impulsée par les agents économiques 1. L'entrepreneur est le héros du capitalisme chez J.A.

Schumpeter

2. Les pouvoirs publics stimulent l'investissement et

l'innovation dans le cadre des théories de la croissance endogène

3. Sans un contexte institutionnel favorable, l'initiative

privée ne peut être efficacep 66-67 p 58-59 p 51-52 p 42-43 p 44-45 p 61 p 60 p 46-47Valeur ajoutée PIB

Revenu par tête

Facteurs de production

Croissance extensive/intensive

Population active, capital, travail

Investissement, FBCF

Investissement

matériel/immatériel

Productivité du travail

Division du travail

Innovation, progrès technique

Innovation de procédé, de produit

et organisationnelle

Principe du multiplicateur

d'investissement

Principe de l'accélérateur

Croissance endogène

Destruction créatrice

Développement durable

Décroissance

Taux de marge

Financement de l'investissement

Taux de rentabilité

Taux d'intérêt(réel), profitabilité

Demande anticipée

Recherche-développement (RD)

Brevet

Investissement public, capital

humain 1

T ES Chapitre 1Année 2011-2012

Ce que dit le programme :

Durée indicative = 4 semaines

 Sources et limites de la croissance

Mesurée par l'accroissement d'un indicateur de production globale, la croissance économique résulte de l'augmentation de la

population active occupée, mais elle procède surtout d'un mouvement de hausse durable de la productivité moyenne du travail.

On étudiera la contribution des facteurs de production à la croissance et les trois grandes manières d'accroître la productivité

du travail : la spécialisation (division technique du travail et progrès organisationnels), l'accumulation de capital productif

(accroissement de l'intensité capitalistique de la production, c'est-à-dire du stock de capital par tête) et le progrès technique.

On soulignera que ces phénomènes renvoient à la fois à des choix individuels d'entrepreneurs en matière d'investissement ou de

R&D, à des décisions publiques, en termes d'infrastructures, de soutien à l'innovation et à la formation et, plus généralement, à un

environnement socio-culturel favorable à l'innovation et à l'investissement.

On évoquera les limites de la croissance et notamment les relations entre la croissance et l'utilisation des ressources primaires

non renouvelables.

Il sera alors possible de discuter des rapports entre la croissance mesurée par des indices quantitatifs et le développement

envisagé dans sa dimension sociale et humaine.  Accumulation du capital, progrès technique et croissance

L'investissement étant un maillon essentiel de la plupart des mécanismes qui engendrent la croissance, on en précisera les

différents types et formes, de même que les diverses manières, pour l'entreprise, de le financer.

On s'attachera à expliciter la décision individuelle d'investissement, en insistant sur sa dimension temporelle et en introduisant,

sans formalisme, les notions de rendement anticipé et d'actualisation. On analysera les rôles de la demande anticipée, de la

réduction des coûts de production, du taux d'intérêt et du coût des différentes formes de financement. Pour analyser ce

dernier point, on pourra s'appuyer sur les acquis du programme de première concernant la mobilisation de l'épargne et le

financement de l'économie.

Afin de saisir le phénomène de destruction créatrice, dans sa dimension économique de disparition - apparition de biens ou services

et de secteurs d'activités, on discutera des liens entre investissement, progrès technique et obsolescence économique.

Cette dynamique sera également envisagée sous l'angle du changement social. En prenant un exemple significatif (l'industrialisation,

la tertiarisation ou l'urbanisation), on insistera sur les rapports entre les phénomènes économiques, politiques et sociaux dont

l'interaction détermine la dynamique du développement.

Objectifs du chapitre :

- présenter les origines de la croissance économique - mettre en évidence les limites du processus de croissance - cerner les différents types d'investissement et les différentes manières de la financer - expliquer ce qui détermine la décision d'investir

- comprendre le rôle de l'investissement et du progrès technique dans la croissance économique

INTRODUCTION

En mars 2000, lors du Conseil européen de Lisbonne, les dirigeants européens se sont fixés pour objectif de faire de

l'Europe en dix ans "l'économie de connaissance la plus compétitive et la plus dynamique du monde".

"La stratégie de Lisbonne est la réponse donnée par l'Union européenne aux enjeux de la mondialisation. Cette stratégie s'est

naturellement tournée vers les enjeux d'innovation et de compétitivité".

Malgré l'échec de cette stratégie, l'innovation apparaît comme une des sources privilégiées de la croissance mais elle

n'est pas la seule.

Problématiques :

Quels sont les facteurs ou sources de la croissance ? Comment investissement et innovation stimulent-ils la croissance économique ? Quels sont les déterminants à la décision d'investir ?

Quel rôle jouent les acteurs économiques (entrepreneur, Etat, environnement socio-culturel) dans ce processus ?

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T ES Chapitre 1Année 2011-2012

I. PLUSIEURS FACTEURS SONT À L'ORIGINE DE LA CROISSANCE ÉCONOMIQUE

Objectif : expliciter les raisons économiques pour lesquelles un pays peut connaître un phénomène de croissance dans le temps.

Préalable : Par facteurs de la croissance, on entend tout ce qui peut avoir un effet immédiat et quasi mécanique sur la croissance.

Au premier chef, les facteurs de la croissance sont donc les moyens de production, les capacités à produire. Les facteurs de la

croissance agissent donc essentiellement sur l'OFFRE de biens et services.

Repartons du début.

Comment mesurer ce qui est produit chaque année ? (On utilise le PIB réel)

Quelqu'un peut-il rappeler sa définition ?

PIB = ∑VA produites par les unités de production résidant sur le territoire national

Comment fait-on pour voir ensuite s'il y a de la croissance ou non ? (on calcule un taux de variation, c'est-à-dire on

utilise la formule [(VA-VD)/VD]*100).

Dans tous les cas, on utilise le PIB, donc on regarde la VA produite par les différentes unités de production (les entreprises, les

administrations et les ISBLSM).

Qu'est-ce qui leur permet de produire dans les trois cas ? (On a besoin de facteurs de production, précisément le

travail, et le capital). Document 1 : Contribution des différents facteurs à la croissance

Taux de croissance annuel moyen en %1950-19741995-20002001-2006Croissance du PIB réel (1)5,372,151,62

Contribution du capital (2)1,510,690,57

Contribution du travail (3)0,150,130,08

Résidu (Productivité globale des

facteurs) (1)-(2)-(3)3,711,330,97

Source : OCDE, 2008

1) Formulez une phrase avec le chiffre entouré.Sur la période 1950-1974, sur une croissance annuelle moyenne de 5,37%, 1,51 points sont attribuables à l'accumulation du capital.

=> Croissance intensive durant les 30 glorieuses

2) Quelles sont les 3 causes de la croissance de la production ? - augmentation de la quantité de travail (augmentation de l'emploi et du temps de travail) : ligne Travail.

- augmentation de la quantité de capital (accélération de la croissance de la FBCF) : ligne Capital

- amélioration de la qualité du travail et du capital (augmentation de la productivité, ce qu'on appelle gains de

productivité) : ligne Résidu = productivité globale des facteurs

A retenir de ce document :

On a constaté qu'à des périodes différentes, ou d'un pays à l'autre, la croissance ne repose pas nécessairement sur les mêmes

facteurs. Il est alors judicieux d'essayer de caractériser des types de croissance en fonction de l'importance relative des

différents facteurs :

- croissance extensive : augmentation de la production qui découle de l'augmentation de la quantité de travail et de

capital dans l'économie.

- croissance intensive : augmentation de la production qui découle de l'amélioration de l'efficacité de la combinaison

productive qui permet la réalisation de gains de productivité (grâce au progrès technique et à l'élévation du niveau de

qualification de la main d'oeuvre (capital humain)).

Remarque : gains de productivité = revenus supplémentaires qui naissent d'une amélioration de la productivité.

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T ES Chapitre 1Année 2011-2012

Parmi ces sources de la croissance, c'est la troisième qui va être la plus importante parce que c'est justement celle qui semble sans

limite. C'est ce qu'on montré de nombreuses études portant sur la question en économie.

Un des travaux classiques sur la question est celui de Carré, Dubois et Malinvaud, Les sources de la croissance française, 1967 :

selon eux, le progrès technique explique 70% de la croissance suivant la Seconde Guerre Mondiale.

Pour résumer :Type de croissanceDéfinitionMécanismesCroissance extensiveCroissance traditionnelle qui s'obtient par

l'augmentation des facteurs de productionHausse de la PA (facteur travail) hausse du nombre de machines (facteur capital) Croissance intensiveCroissance moderne qui s'obtient par une meilleure utilisation des facteurs de production => hausse de la productivité

Croissance qui résulte de la qualité et non

de la quantité des facteursGains de productivité obtenus grâce à : - Meilleure organisation du travail - Meilleure qualité du travail (formation, savoir- faire) - Progrès technique incorporé dans l'appareil productif A. La croissance résulte de l'accumulation des facteurs de production et d'une amélioration de

leur efficacité productive1/ L'accumulation des facteurs de production explique la croissance extensive

a) La croissance résulte d'une augmentation de la population active occupée...

L'augmentation de la population active (personnes en emploi + personne cherchant un emploi, c'est-à-dire les chômeurs)

permet toutes choses égales par ailleurs la croissance économique, c'est-à-dire l'augmentation durable de la production au

cours du temps, simplement car il y a plus d'individus qui désirent participer à la production qu'auparavant.

Remarques :

Est-ce que cela veut-il dire que tout le monde est plus riche ? => Non, on peut très bien être le double d'individus et produire le double, voire moins. Est-ce que l'on peut dire qu'il y alors du développement ?

Pour répondre à cette question, il faut rappeler ce qui constitue le développement : l'augmentation du

niveau de vie, mesuré par le PIB/hab. Donc, non, cf. ce qui est dit auparavant.

=> L'augmentation de la population active permet la croissance mais ne permet pas forcément le développement du pays car le

PIB/hab n'augmente pas forcément.

Facteurs de hausse de la PA :

- démographie - flux migratoires - durée études (-) - âge retraite (+) - taux d'activité (en particulier féminin)

Cependant : est-ce qu'il est possible d'avoir de la croissance avec augmentation de la quantité de travail sans augmentation de la

population active ?

Pour répondre à cette question, nous allons voir ce que défendent à l'heure actuelle différents rapports économiques et politiques

pour stimuler la croissance en France.

Document 2 : Volume de travail et croissance

" Trois leviers de croissance ont été identifiés pour dynamiser la croissance de l'économie française. [Le premier consiste à]

augmenter le volume de travail. Par quelque façon que l'on envisage l'offre de travail, la situation française est singulière, les

Français travaillent moins en volume horaire annuel, en taux d'emploi et en durée d'activité sur une vie. Une donnée synthétique

permet de prendre la mesure de ce que certains nomment [...] préférence collective pour le loisir, et qui traduit surtout pour nous

l'ampleur du sous-emploi : un Français consacre 48 % de ses années de vie au travail contre 58 % pour un Britannique et 60 % pour

un Danois ».

P. Aghion, G. Cette, E. Cohen, J. Pisani-Ferry, Les leviers de la croissance française, Rapport du Conseil d'analyse économique, n°72, 2007

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T ES Chapitre 1Année 2011-2012Quels sont les trois moyens envisagés dans cet extrait pour stimuler la croissance économique ?On peut obtenir de la croissance, c'est-à-dire l'augmentation durable de la production, en augmentant la quantité de travail

fournie dans une économie toutes choses égales par ailleurs, selon trois modes : - augmentation de la durée du travail (supprimer les 35h par exemple) - augmentation du nombre de personnes employées (réduction du taux de chômage) - augmentation du nombre d'années passées en emploi (retardement du départ en retraite).

Retenons : La contribution de la quantité de travail à la croissance économique a été significative au XIXe siècle (production

intensive en main d'oeuvre).

Elle est beaucoup moins importante au XXe siècle. Carré, Dubois et Malinvaud, ont même établi que cette contribution était négative

au XXe siècle, la réduction du temps de travail faisant plus que compenser l'augmentation de la population active.

Cependant, avec l'essor du secteur des services, la croissance de la fin du XXe siècle est redevenue plus intensive en emploi.

b) ...Et de l'accumulation du capital : l'investissement

Si la population active n'augmente pas tandis que la quantité de capital augmente, la productivité apparente du travail augmente, et

la production aussi. En effet, on produit plus avec plus de capital. Nous centrerons l'étude sur l'augmentation de capital fixe = l'investissement. => Manuel p 66-67 : L'investissement : définitions et typologie *Définition

L'investissement est l'opération par laquelle un agent économique acquiert des biens ou des services de production destinés à être

utilisés dans plusieurs cycles de production.

L'investissement est donc un flux de capital fixe entre deux périodes. C'est pourquoi on nomme " Formation Brute de Capital Fixe

» (FBCF) la valeur de l'investissement. Le capital est un stock.

On parle de "détour de production" pour exprimer que l'investissement ne porte pas tous ses fruits immédiatement, qu'il engage sur

le moyen terme. L'investissement transforme l'argent liquide en argent immobilisé (machines, locaux...).

FBCF = valeur des achats de biens durables utilisés pendant au moins un an dans le processus de production.

Référence à la notion brute : elle correspond à l'investissement brut dans lequel on ne peut distinguer les équipements qui servent à

remplacer ceux qui sont usés et ceux qui font augmenter le stock de capital On parle ici d'investissement " brut » car

l'amortissement, c'est-à-dire l'investissement de remplacement, n'est pas déduit. Si l'amortissement est enlevé, on parle

d'investissement " net ». D'où formule suivante : Investissement net= investissement brut -amortissement

On peut également mesurer le taux d'investissement = FBCF / PIB (ou VA) x 100 => il mesure la part de l'investissement (des

ménages, administrations publiques et entreprises) dans le PIB (= 18,7% en 2010 pour les sociétés non financières d'après l'INSEE)

* Qui investit ? L'investissement est surtout le fait des entreprises, mais il est également réalisé par d'autres agents économiques.

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T ES Chapitre 1Année 2011-2012

Document 1 page 58 : FBCF des secteurs institutionnelsQue dire de la structure de l'investissement en France en 2005 ? En France, en 2005, selon l'INSEE, on constate que la moitié de l'investissement est réalisée par des sociétés non financières.

Ce sont les ménages qui arrivent deuxième, avec 27,7% de la FBCF totale, par leurs achats immobiliers.

Puis les administrations, avec 16,5% de la FBCF totale, par leurs investissements productifs de tout type.

A retenir : Parler d'investissement et de FBCF ne doit donc pas être réducteur aux entreprises. Tous les agents économiques, de

l'entreprise au ménage investissent et contribuent ainsi à l'augmentation du capital fixe de l'économie.

NB : on se centrera cela dit surtout sur les décisions d'investissement des entreprises. * Typologie des investissements

L'investissement porte sur l'achat de capital fixe => investissement matériel (ex : acquisition de nouvelles machines, de nouveaux

bâtiments ou de nouveaux véhicules professionnels).

Mais, depuis 1999, certains investissements immatériels sont également intégrés dans le calcul de la FBCF (achats, dans le cadre

des activités productives, de logiciels ou de réalisations d'oeuvres littéraires ou artistiques).

Mais tous n'y sont pas, comme les dépenses de formation, ou les dépenses de publicité. Cela dit, ces dépenses sont déjà très

importantes, en raison de la diffusion des nouvelles technologies et l'achat de logiciels.

En fonction des effets attendus sur la structure productive, l'investissement peut être de trois types :

- investissement de remplacement : il vise à remplacer une machine usée ou obsolète

- investissement de capacité : il vise à augmenter les capacités de production, cad les quantités produites => hausse du

stock de capital => ex : la demande du produit fabriqué par l'entreprise augmente beaucoup et l'entreprise décide d'acheter de

nouvelles machines pour y répondre

- investissement de productivité (ou de modernisation ou de rationalisation ) : il vise à augmenter la productivité

c'est-à-dire de produire en économisant du travail et:ou du capital et/ou des matières premières => hausse de l'efficacité du

capital et du travail => la nouvelle machine va par ex permettre de fabriquer plus vite que la machine précédente, il faudra moins de

travail et de capital. Objectif = produire mieux, cad baisser les coûts de production

Dans la réalité, il est difficile de distinguer les trois types d'investissement => les trois types d'investissement sont donc souvent

présents dans la même dépense.

Regardons maintenant l'évolution de l'investissement matériel et immatériel => Doc 3 p 58 : Inv matériels et immatériels

Que peut-on dire de l'évolution de l'investissement immatériel par rapport à l'investissement matériel ? En France, selon l'INSEE, on constate :

une proportion à peu près constante d'investissement matériel par rapport à la valeur ajoutée autour de 16% de 1974 à

2002,

tandis qu'on constate une nette augmentation de la proportion d'investissement immatériel par rapport à la valeur

ajoutée, allant de 3,8% en 1974 à 8% à partir de 1995.

Cette augmentation de l'investissement immatériel est encore plus claire quand on constate qu'il représentait 21,2% de

l'investissement matériel en 1974 et dans les 50% depuis 1995.

Remarque : Près de 30 % des investissements immatériels sont consacrés à la recherche-développement.

Les logiciels (longtemps exclus de la FBCF), la recherche et le marketing deviennent des éléments stratégiques et incontournables

dans une économie mondialisée où la concurrence et la course à l'innovation s'intensifient. Par ailleurs, l'utilisation des nouvelles

technologies et la nécessité d'augmenter la productivité imposent une élévation de la qualification des salariés et donc des dépenses

de formation.

Retenons : L'accumulation des facteurs de production (c'est-à-dire l'augmentation de la quantité des facteurs de

production)explique la croissance économique extensive. L'accumulation de la main d'oeuvre provient dans le long terme de la croissance démographique ;

Celle du capital provient de l'investissement.

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T ES Chapitre 1Année 2011-2012

2. Une hausse durable de la productivité du travail explique la croissance intensive

Point de départ : constat empirique des études de Dubois, Carré et Malinvaud (1972)

Rappel : Croissance intensive = l'augmentation de la production provient essentiellement d'une amélioration de l'efficacité

productive => le PIB augmente grâce aux gains de productivité qui ont plusieurs origines. a) La productivité mesure l'efficacité de la combinaison productive

Manuel p 51 : " Productivité : l'idée »

La productivité est définie comme le rapport entre une production et les ressources mises en oeuvre pour l'obtenir. Elle permet de

mesurer l'efficacité de la combinaison productive.

Ce qu'on va alors très souvent faire, c'est essayer de calculer la productivité en la rapportant au travail, car il est plus facile

d'évaluer quelle est la quantité de travail utilisée dans le processus de production plutôt que la quantité de capital, puisqu'il est

difficile d'évaluer la valeur des machines dans une entreprise à un moment donné du temps.

=> Quels sont alors les deux moyens qu'on a de mesurer le travail utilisé dans un processus de production ?

Les hommes

Les heures

Ces deux manières de mesurer le travail permet de donner les deux grandes catégories de productivité.

On s'intéresse surtout à la productivité du travail qui peut se calculer de deux manières :

- soit on parle de productivité du travail par tête : - soit on parle de productivité horaire du travail :

=> Pour mesurer la production, on utilise la VA : on parle alors de productivité du travail en valeur.

=> On va désormais parler de productivité apparente du travail.

Explication : Dans un processus de production, c'est toujours à la fois du travail et du capital qui se trouvent impliqués. Donc, quand

on va calculer une productivité selon un des facteurs, on va donc toujours faire une approximation de l'apport de chaque facteur à

la production.

=> Il reste alors à évaluer plus précisément l'efficacité totale du processus de production. On va désormais rapporter ce qui est

vraiment produit à tous les facteurs utilisés pour produire, comme cela on ne biaise pas les résultats en faveur d'un facteur ou d'un

autre. On calcule ce qu'on appelle alors la productivité globale des facteurs, qui mesure le résidu (mesure du progrès technique).

Reprendre le document 1 :Expliquez quel a été le principal moteur de la croissance de la production à chacune des périodesOn constate que les fortes périodes de croissance (1948-1973 et 1995-2007) ont été tirées par la forte augmentation de la

productivité (1,78/2,99 ; 1,20/2,76). La période récente a aussi beaucoup tiré parti de la croissance du capital immatériel (avec les

NTIC, 0,73/2,76). La période de faible croissance (1973-1995) a été tirée par la croissance du capital matériel (0,52/1,56).

Ceci confirme que les gains de productivité sont une des principales causes de la croissance économique.

7 nombredesalariés nombred'heurestravaillées

T ES Chapitre 1Année 2011-2012

Mécanismes : Document 3 : Schéma des effets des gains de productivité sur la croissance

b) L'amélioration de la productivité du travail peut être réalisée de trois grandes manières

Maintenant que nous avons vu qu'il y a des gains de productivité qui sont le signe du progrès technique, on va se demander quelles

sont les sources des gains de productivité et notamment de la productivité du travail ?

1ère source : la spécialisation (division technique du travail et progrès organisationnels)

* La division du travail (cf chapitre 2)

Elle a été théorisée par Adam Smith dans Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations, 1776.

Le principe de la division du travail consiste à diviser les tâches en opérations simples exécutées par des personnes différentes.

L'objectif est essentiellement de réaliser des gains de productivité : on peut produire plus avec des moyens identiques. C'est donc

une innovation de procédé source de croissance.

Comment cela est-il possible ? Adam Smith voit trois raisons à ces gains de productivité par la division du travail :

- chacun est plus spécialisé dans sa tâche et la réalise plus rapidement - les pertes de temps entre l'exécution de deux tâches n'existent plus

- chacun connaissant mieux sa tâche peut développer des innovations qui permettent de gagner encore plus de temps.

Exemple : l'OST

Raisons à cet approfondissement de la division du travail : L'élargissement du marché pousse à l'innovation et stimule la productivité. La hausse de la demande anticipée par les entreprises les incite à investir et à innover. Le développement des transports facilite les communications et le commerce. * Le rôle du capital humain

Rappel : Capital humain = terme utilisé par G.Becker : stock de connaissances et de savoir-faire incorporé par chaque individu et

pouvant être utilisé à des fins productives : savoirs, savoir-faire et savoir-être. Document 4 : Le rôle du capital humain, un exemple

La signora Elena1 était fière d'avoir amélioré la productivité de l'usine roumaine en inculquant aux Roumains les méthodes de travail

italiennes. Elle désigna une manche tricotée en fil de laine fine blanc et un pull brodé de perles, fabriqués à la fois en Italie par les

sous-traitants d'Emilia Maglia et en Roumanie dans leur usine. Elle expliqua à regret que les manches coûtaient moitié moins cher à

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T ES Chapitre 1Année 2011-2012

fabriquer en Italie parce que la productivité y est beaucoup plus élevée. Les ouvriers italiens ont des années d'expérience avec les

machines et s'adaptent rapidement aux différents produits, ils détectent les problèmes et les résolvent avant que la production ne

soit gâchée, ils entretiennent l'équipement. Pour toutes ces raisons, beaucoup de produits restent moins chers à fabriquer en

Italie, même si les salaires italiens sont à peu près dix fois plus élevés que les salaires roumains.

Suzanne BERGER, Made in monde, les nouvelles frontières de l'économie mondiale, Le Seuil, 2006.

1. Directrice roumaine de Emilia Maglia, firme italienne qui possède une filiale en Roumanie, dont une usine à Timisoara.

Ce document illustre la notion de capital humain et montre son lien avec la productivité.Comment peut-on expliquer les différences de productivité entre les salariés roumains et italiens ?Les salariés italiens ont une expérience professionnelle plus importante que celle des Roumains, ils connaissent mieux leur outil de

travail, sont capables de le réparer, de l'entretenir et de le modifier, ce qui accroît leur efficacité (donc la productivité).

Ils ont un meilleur capital humain ?

C'est donc l'ensemble des capacités, talents, connaissances, qualifications possédé par un individu. Le capital humain procède

essentiellement de la formation et des expériences de l'individu.

On en déduit donc que le coût salarial n'est pas forcément un indicateur fiable de compétitivité.

A retenir sur ce point :

On voit donc que le capital humain peut contribuer à la croissance et constitue dans le même temps un élément de développement.

2ème source : l'accumulation de capital productif (accroissement de l'intensité capitalistique de la production)

Depuis le début du 19ème siècle (RI), le stock de capital par travailleur a considérablement augmenté : on dit que l'intensité

capitalistique s'est accrue.

Exemple : pour produire une voiture, on utilise proportionnellement de plus en plus de capital et de moins en moins de

travail.

Augmenter le stock de capital par travailleur revient donc souvent à substituer du capital au travail (ex : agriculture, industrie

automobile etc.).

Le processus de croissance compris comme augmentation de la quantité de produit par tête résulte ici d'une augmentation de la

quantité de capital par tête. Mais ce processus a des limites.

En effet, la fonction de production néoclassique est caractérisée par des rendements d'échelle constants (si je double la quantité

de chacun des facteurs je double également la production).

Or, le capital est de moins en moins productif lorsque sa quantité augmente par rapport à celle du travail : la production fait mais

que doubler lorsque le capital double mais que la main d'oeuvre est constante (ex: un agriculteur et deux charrues).

Le capital est donc de moins en moins productif lorsque sa quantité par tête augmente : on dit que la productivité marginale du

capital est décroissante en fonction du stock de capital, c'est la loi des rendements décroissants.

A retenir : L'investissement est indispensable pour assurer une croissance durable : non seulement il augmente le volume de capital

disponible pour la production mais il permet aussi de moderniser le stock de capital existant => gains de productivité.

C'est alors grâce à un 3ème facteur, aux côtés du travail et du capital, que les rendements d'échelle demeurent constants : ce

facteur est le progrès technique.

3ème source : le progrès technique

Définition générale du progrès technique = ensemble des modifications qui affectent les façons de produire et la nature des biens

réalisés et qui permettent : soit de produire plus avec la même quantité de facteurs de production soit de produire autant avec moins de facteurs soit de produire de nouvelles marchandises ou de meilleur qualité Il possède deux principales caractéristiques :

C'est un bien public, au sens où chacun peut s'approprier gratuitement le savoir (sauf dans le cas de dépôts de brevets)

=> non rival et non excludable (il est difficile à l'innovateur de conserver l'exclusivité de sa trouvaille)

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C'est un bien cumulatif dans la mesure où chaque découverte s'appuie sur d'autres découvertes faites dans le passé.

Ainsi, plus le stock de savoir augmente, plus de nouvelles découvertes vont pouvoir être effectuées. " Nous sommes des nains juchés sur des épaules de géants », B. de Chartres au XIIème siècle, repris par Newton

Le PT génère des externalités (positives le plus souvent) * La typologie de J.A. Schumpeter Document 5 : L'innovation est un phénomène multiforme

1/ Distinguez invention et innovation.L'invention, quant à elle, est le produit d'une découverte ou d'une idée nouvelle.

L'innovation désigne l'application industrielle et commerciale d'une invention.

Innover, c'est donc s'efforcer de faire du profit à partir d'une invention. C'est là la fonction essentielle de l'entrepreneur, au sens

restrictif que donne à ce terme Schumpeter.

2/ Complétez le tableau en proposant des exemples pour chaque type d'innovation.* Les innovations se distinguent par leur nature et par leur ampleur (Manuel p 44)

Plus généralement, on distingue les innovations : * selon leur nature : - les innovations technologiques de produits = mise au point/commercialisation d'un produit plus 10

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performant dans le but de fournir aux consommateurs des services nouveaux ou améliorés

- les innovations technologiques de procédé = mise au point/adoption de méthodes de production ou de

distribution nouvelles ou notablement améliorées - les innovations organisationnelles = adoption par l'entreprise d'une nouvelle organisation : - de la production (taylorisme, fordisme etc.) - du travail (travail en équipes autonomes, cercles de qualité, etc). - des relations entre entreprises et son environnement (constitution de monopole, sous- traitants, clients, marchés oligopolistiques, etc.) * selon leur ampleur :

- innovation majeure = radicale => elle bouleverse l'ordre économique et social existant (ex : machine à

vapeur, OST, premier microprocesseur etc.)

- innovation mineure ou incrémentale ou progressive = concerne les améliorations régulières des

performances des produits et procédés existants (objectifs = s'adapter aux évolutions permanentes du marché ou les anticiper) (ex

: remplacement de la souris à bille par la souris optique, nouvelles génération de microprocesseurs)

Remarque : l'impact économique d'une innovation n'est pas forcément proportionnel à l'intensité du changement qu'elle provoque.

Retenons sur le I.A : La croissance économique a plusieurs sources.

Si la croissance extensive s'explique par l'accumulation des facteurs de production, il s'avère que c'est l'amélioration de la

productivité des facteurs (mise en évidence dans l'étude de Carré, Dubois et Malinvaud) qui a joué un rôle actif dans la croissance

intensive des Trente Glorieuses.

Investissement et progrès technique apparaissent alors comme des facteurs spécifiques de la croissance.B. Investissement et progrès technique sont des facteurs spécifiques de la croissanceProblématique : Comment l'investissement et le progrès technique stimulent-ils la croissance économique ?

1. L'investissement est un moteur de la croissance

* Constat => Document 6 rétroprojeté : Contributions de la FBCF à la croissance du PIB

Source : INSEE

1/ Formulez une phrase donnant le sens des données entourées.D'après l'Insee, sur une croissance du PIB en volume d'environ 4 % en 2000, la contribution de l'investissement (mesurée par la

FBCF) a été de 1,5 point de PIB. Mais il ne faut pas oublier que le taux d'investissement ne reflète pas la totalité de l'effort

d'investissement des entreprises (il néglige l'immatériel et les IDE).

2/ Quelle idée pouvez-vous extraire de ce graphique ?11

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Sur le graphique, on peut constater que le taux de croissance de l'investissement constitue une des explications déterminantes

du taux de croissance du PIB puisque l'allure de la courbe de variation de la FBCF implique en général celle du PIB, toutes

proportions gardées. Si on résume alors la relation importante, on constate que l'on a :

Accélération (ralentissement) de la croissance de l'investissement => Accélération (ralentissement) de la croissance de la

production

Remarque : pourquoi n'y a-t-il pas une relation parfaite entre augmentation de la FBCF et augmentation de la production ?

Pour faire simple, il y a une autre raison : parce qu'il existe d'autres causes à l'augmentation de la production.

* Mécanismes montrant que l'investissement a des effets sur la croissance (travail en autonomie) => 2 effets

macroéconomiques : un effet sur la demande et un effet sur l'offrequotesdbs_dbs14.pdfusesText_20