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Fundación CIDOB - Calle Elisabets, 12 - 08001 Barcelona, España - Tel. (+34) 93 302 6495 - Fax. (+34) 93 302 6495 - info@cidob.org

IVème Séminaire International sur

la Sécurité et la Défense en

Méditerranée

Dix ans du Processus de Barcelone:

résultats et nouveaux objectifs Partenariat Euroméditerranéen: mesures de confiance La construction de la confiance en Méditerranée Orientale: une perspective Turque

Ersin Kalaycioglu

Ersin Kalaycioglu

Professeur et Recteur de l'Université d'Isik (Istanbul) Membre du Comité Exécutif du Istanbul Policy Center (IPC) 49

Introduction

La Méditerranée Orientale souffre de trois grands conflits: les di sputes entre la Grèce et la Turquie pour les droits de chacun dans la mer Eg

ée,

la mise en oeuvre de la Constitution chypriote de 1960 définissant le régime politique sur l'île de Chypre et le conflit ethnique qui s'en suivit entre les communautés grecque et turque, et enfin le bien-connu et insoluble conflit israélo-arabe. Certains conflits plus récents, c omme celui entre Isra‘l et la Syrie impliquant l'assujettissement du Li ban, ont émergé ces deux dernières décennies dans la région. Cepen dant, depuis la fin de la Première Guerre mondiale, qui co•ncide avec la chute de l'Empire Ottoman et l'établissement de plusieurs régimes sou s mandat parmiles populations arabes du Moyen-Orient, aucun autre conflit ne s'est avéré aussi tenace que les trois conflits mentionnés p lus haut. Le conflit israélo-arabe est suffisamment complexe et de longue durée pour justifier à lui seul une présentation complète. Par conséque nt, ce travail se centrera exclusivement sur les questions relatives à la Grèce e t à la Turquie, et à ces deux pays par rapport à Chypre.

Les tensions greco-turques

Les tensions actuelles entre la Grèce et la Turquie concernant la mer

Egée

remontent aux années trente. La République turque a été fond

ée à partir

d'une guerre de libération, qui fut, entre autres, une lutte contr e l'inva- sion des forces armées grecques dans les parties occidentales d'An atolie, de 1919-1922. Le Gouvernement grec, en tant que parti victorieux de la Première Guerre mondiale, avait lancé une campagne militaire afin d'annexer les régions occidentales de la péninsule anatolienne.

Le Premier

Ministre du Gouvernement grec, Eleftherios Venizelos, a utilisé une i déo- logie révisionniste et expansionniste pour asseoir des " revendications historiques» sur les côtes orientales de la mer Egée comme " territoire grec », et s'est ainsi lancé militairement dans la conquête des r

égions

occidentales d'Anatolie. En 1920, le traité international de Sè vres a été imposé à l'Empire ottoman, vaincu de la Première Guerre mond iale, pour légitimer en autres les revendications grecques sur l'Anatolie. Toutefois, après la victoire de la résistance nationaliste turque lors de gue rre de libé- ration durant l'été 1922, les forces grecques ont été obl igées LA CONSTRUCTION DE LA CONFIANCE EN MÉDITERRANÉE ORIENTALE:

UNE PERSPECTIVE TURQUE

d"abandonner l"Anatolie. Un traité de paix entre le Gouvernemen t natio- naliste turc d"Ankara et les puissances victorieuses de la Premièr e Guerre mondiale, y compris la Grèce, a été négocié avec succè s et a été signé le

24 juillet 1923 à Lausanne, en Suisse. Peu de temps après, le 29 o

ctobre de cette même année 1923, la République turque est établie e t le gouver- nement grec reconnaît le nouvel Etat. Par la suite les Gouvernements grec et turc ont négocié une série de traités destinés à ré soudre différentes questions conflictuelles, allant parfois jusqu"à prendre des mesur es aussi radicales -encore aujourd"hui débattues- que l"échange de populations 1 La Grèce et la Turquie paraissaient pour un moment avoir enterré l eurs armes de guerre. Toutefois, en 1931, en déclarant un espace aérien de 10 miles au-d essus des îles grecques, le gouvernement grec défie le statu quo dans la mer Egée. Précédemment, le Traité de Lausanne avait fixé à trois miles les eaux territoriales de la Grèce et de la Turquie, et un espace nationa l aérien en correspondance avec celles-ci. La déclaration grecque cr

ée un

espace aérien conique sur une base de trois miles sur ses eaux territ o- riales, et un sommet de 10 miles au-dessus de celles-ci. Le Traité de Lausanne avait seulement laissé les deux îles de Bozcaada (Tén

édos) et

de Gˆkçeada (Imvroz), stratégiquement situées à l"en trée sud du Détroit des Dardanelles sous la souveraineté turque. Ce même traité ava it par ailleurs attribué la possession des îles de la Dodécanèse, d ans la zone du sud-est de la mer Egée, aux Italiens, qui les avaient auparavant occu pées et annexées par le Traité d"Ouchy de 1912. A la fin de la Deuxi

ème

Guerre mondiale, la souveraineté de l"Italie sur les îles de la

Dodécanèse

a été transférée au Gouvernement grec, ce qui a été re connu à l"époque par la Turquie. La revendication grecque concernant l"espace aérie n conique a été étendue à la fin de la Deuxième Guerre mond iale pour y inclure les îles de la Dodécanèse. Pendant ce temps, dans les a nnées soixante, la Grèce et la Turquie ont mené à bien des négocia tions pour réviser la clause du Traité de Lausanne afin d"étendre leurs eaux territo- riales de trois à six miles en mer Egée (Akiman, 1999: 583-584). La requête grecque pour un espace national aérien de 10 miles a toujo urs été rejetée par la Turquie, et, jusqu"à aujourd"hui, a ucun état, y compris les alliés de la Grèce au sein de l"OTAN, ne l"a acceptée Plus récemment, dans les années soixante, la Grèce a sollicité une autre révision de l"étendue de ses eaux territoriales de six à 12 miles, ce qui a été à nouveau rejeté par la Turquie. Les objections turques se basent sur un argument simple: " Les six miles d"eaux territoriales actuels établis- sent approximativement 44% de la mer Égée en tant qu"eaux territoriales grecques, 8% en tant que turques, et les 48% restants constituent les eaux internationales de la mer Egée. Si les eaux terr ito- riales de la Grèce sont étendues à 12 miles, les eaux territori ales grecques couvriront 72% de la mer Égée, alors que les eaux turques se composeront seulement de 9%, tandis que seuls 19% des eaux de la mer Egée seraient encore désignés comme eaux internationales (Akiman, 2005: 221) .Une telle révision de la souveraineté nationale de la Grèce sur les eaux de la mer Egée supposerait une nationalisati on vir- 50
LA CONSTRUCTION DE LA CONFIANCE EN MÉDITERRANÉE ORIENTALE: UNE PER

SPECTIVE TURQUE

1. Pour une analyse sur l"échange de populations entre la Grèce et

la Turquie, voir Hirschon (2003). tuelle de l"entièreté de cette mer, à l"exception d"un e petite portion dans la zone centrale, à laquelle il est de toute façon impossible d" accéder sans croiser les eaux nationales grecques. Cette proposition est considé rée par la Turquie comme une façon de lui empêcher tout accè s aux eaux internationales depuis les ports turcs de l"Ouest et du Nord. En fait, une telle revendication donnerait également lieu à une gr ande extension du plateau continental grec en mer Egée. Les gouvernements grecs ont opéré sur base de présomption de l"existence de gr andes réserves de pétrole dans les fonds marins de la mer Egée ; ils ont tenté depuis 1960 d"explorer le pétrole dans les eaux nationales grecque s, sur le plateau continental et dans les eaux internationales de la mer Egé e (Akiman, 1999: 584.). La Turquie n"a pas tardé à riposter et a commen- cé à rechercher à partir de 1970 des réserves de pétrole dans les eaux internationales de la mer Egée, dans des zones relativement proches d e celles explorées par la Grèce. La réponse grecque face à ces avancées turques a été très ferme. À plusieurs reprises, depuis les a nnées septan- te, les deux pays en sont arrivés à des situations conflictuelles. Le Gouvernement grec a commencé à faire valoir que le plateau cont i- nental de la mer Egée appartenait à l"Etat grec. La question a

également

été référée à l"ONU dans les années septante. En

1976, le Conseil de

Sécurité a conseillé aux deux pays, de trouver une solution dip lomatique et négociée à leur conflit sur l"exploration du pétrole s ur le plateau continental de la mer Egée. Cette décision s"est avérée i nacceptable pour le Gouvernement grec, qui a porté la question devant la Cour Internationale Justice à La Haye, aux Pays-Bas. Le Tribunal a déci dé que la question se trouvait en dehors de sa juridiction. Peu après, les d iplo- mates des deux gouvernements se sont réunis en Suisse et ont décid de postposer tout forage de recherche pétrolière avant qu"une s olution ne soit trouvée dans le conflit des droits de souveraineté de chaq ue par tie sur le plateau continental de la mer Egée. Aussi le conflit sur l e statut légal du plateau continental demeure (Akiman, 1999: 584). Pendant ce temps, une nouvelle querelle a émergé sur le statut, no n- défini et encore non-résolu, de plus de 3000 îlots et rochers dans la mer Egée, situés entre les deux pays. Le 25 décembre 1995, un c onflit éclate autour de l"un de ces îlots, que les Grecs appellent Imi a et les Turcs Kardak. Ce jour-là, un bateau échoue contre des rochers situ

és à

quelques miles des côtes de la Turquie et d"une île grecque. Le s gardes côtiers grecs ont été les premières à répondre aux sig naux de S.O.S. du bateau. Les gardes turcs interviennent peu après et avec les Grecs ils le remettent à flot et le transfèrent dans un chantier naval turc pou r sa réparation. Cependant, cet incident a précipité un débat sur la souverai- neté des deux pays sur les rochers en question. En quelques jours, le maire d"une des villes de l"île de Calimn os, accom- pagné du pope de la ville et des joueurs du club de football, ont débarqué sur l"île, où ils laissent des chèvres et his sent un drapeau grec. Quelques jours plus tard, un réseau privé de télévision de l a Turquie découvre l"incident dans la presse grecque, et s"envole en hé licoptère vers l"île afin d"y enlever le drapeau grec et d"y hisser à leur tour un dra- peau turc, et ce tout cela en filmant la scène. La Grèce débarq ue immédiatement une équipe de commandos sur un des rochers. Le jour 51

ERSIN KALAYCIOGLU

suivant, la Turquie à son tour envoie discrètement une équipe d e com- mandos sur un rocher proche. En conséquence, la question des rochers est devenue suffisamment conflictuelle pour donner lieu à un échan ge de feu entre les deux armées. Les États-Unis sont intervenus et on t menacé les deux pays, les mettant en garde : quelle que soit la partie qui tirerait la première, elle se verrait tirer dessus par les forces armées américaines. Les diplomates ont alors entamé des négociations, qui ont donné lieu au retrait simultané des commandos de la Grèce et de la Turquie. Toutefois, aucun rapport n"existe sur le destin des pauvres chèvres, restées sur les rochers sans eau pour survivre. La crise d"Imia/Kardak de 1995-1996 a montré la fragilité de la paix dan s la mer Egée, et avec quelle facilité, même un naufrage peut entraîn er par esca- lade une crise internationale, y compris engendrer une guerre greco-turque 2 Il semble évident que les deux parties au conflit ont peu de confianc e dans les intentions de l"autre. Les gouvernements turcs sont persuadé s que les gouvernements grecs cherchent à convertir le statut de la mer

Egée en une " Mare Nostrum

»et mènent une politique de dissuasion.

La Quatrième armée turque vise à dissuader les forces armées grecques de toute initiative visant la révision du statut de la mer Egée. P our leur part, les gouvernements grecs qualifient la politique de dissuasion turque comme une " menace », ce qui arrive souvent aux oreilles méfiantes des décideurs politiques de l"UE et des États Memb res. À titre d"exemple, il convient de soulignerque la Grèce considère le refus turc de signer le Traité Maritime International de l"ONU, autorisant la

Grèce à

étendre ses eaux territoriales en mer Egée jusqu"à 12 miles, comme une preuve de l"indifférenceturque envers la loi internationale (Akiman,

1993 : 247). Les gouvernements grecs ont développé une politique

étrangère de

brinkmanshipafin de provoquer la réaction de la Turquie devant leurs menaces et par la suite alléguer que les Turcs menacent la Grèce. De manière semblable, les gouvernements grecs soulèventquotesdbs_dbs19.pdfusesText_25