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NANA D 'EiIILE ZOLA:

ETUI'E CRI'l'IQlJE

NANA D I EliJILE 2'.OLA:

ETUDE CHITIQUE

par

SUSAN DAHCY, B.A.

'I'hese presentee a la Faculty of Graduate Stv.dies en vue d lobteni'r Ie grade cle

Master of Art.s

MASTER OF' ARTS (1969)

(French) 'I'ITLE: NelDa d'Emile Zola: Etude critique.

AUTHOR: Susan Darcy, B. A. (University of Hull)

SUPElNISOIl: Profc s s or O. Morgan

NUMBEJi OF PAGES: iii, --89.

SCOPE A...1IfD CONTENTS:

Une a.na1yse critique de N8J1a

d 'Emile Zola basee sur u;:;.----- examen des dem<: theli1cs principaux de l' amour et de 1a sociEtE, et soulignant les rapports qui existent entre eux. ii)

Md1ABTER UNIVERSD'Y

Hamilton, Ontario.

A critical analysis of

Emile Zo.la I s centering

on the two principal themes of love and society, and shm.ring the relationship beb·rcen them. Nous tenons exprimer notre vive reconnaissance Monsieur Ie professeur Oven dont les encouragements et les com;eils cclaires ant rendn possible I! elaboratio!J. de ce travail. (iii)

IH'l'HODU cri'l ON

Avant Nana lef3 roma.ns de Zola ont une certaine gratui te. 115 ref1etent une l'ealite Cionnee, 1e plus SOllvent avec art ct serwibilite; mais quclque intention) quelques buts qu'ils puissent avoil' (politiques On pent aborder Nana. de 10. mani ere suggeree par Zola, lorsqu'i.l clefinit ]'oeuvre d'art COf,"illlE: "un coin de 18. ns,ture vu a traver,3 un ,temperament", avec 1a vie d 'une p:r:ostituce COHlme point de depart. Hai;; clans la cleuxiene c:c'eatrice de 1a v:ie de Zola, ou situc ses oeuvre::;, hien qu' c1:t es n' ail1ent P[LS jusqu' a plaictel' des causes, o nt nean;no:i.m; un caro.ctcrc fonc:ti onnel > forn!uJant de maniere pluf3 pl'eci,;c de; quc:5tions ethiqucs, socie.les, ou relig:i,Euscs. Zola ne v0u1ai t pas bien sur sc C0Jl!r:l8 un ecri vain refoX'mi:,te au propacancli ste, iJ. voulai t oDcir en S.U naturaJiste, O()sC'l'vatcu:c impartial, et a l' b.rtiste u.rme d' une conscience a,igue du Beau. Co qu' il visa,it, c:'est l'exposition claire et honnet(: de]a verite c1evant ses lectcurs.' AJrant. ):esu;:,e le probleln!; un dix--neuvieme siccle commc "18. luttc du capita,l ct du trava:U,",l i1 cro;,/ait se 1an(;cr dans une objective cle cette batr.iJ.lc> mais i1 cto.it r~alitc dCji'l. enge.ge, et ccci du cote d.es tro.vo.jl·- lClU'[; • Que1 est 1e resulta.t de ce confli t Zala ct 7.01a ecr:i. \rnj,n enG:=tcc'? Mani f'est,em(;nt une e.tle,que contre les prejur:;c::; ct con tro 1 l'Ebuuclle de

XIII, 557.

1 2 l' injustice des classes ne saUJ.'ai t consti tuer un roman. Ceci expliqll.e la artistique a expose Zola a une nouvelle critique; on ]. 'a accuse de ne prJ.s e tre aIle loin~ d' avail' etc obscu.r. II se defendra de I'accusation portee contre lui d' avoil' calomnie les pauvres dans en ecrivant: .Te n'ai ell qu'un sou10ver une: telle pitH';, un tel c l'i de jU.stice, que 10. France cessc cnfin de se laisscr devorer par ]' aw'oi-l;ioll d' une de poli ti ciens .2 la Illtte des classes, a sa'v'oir un mlC l'I2volutionnaire. Si L' --.----~------_. n' ess:lie pw; d' offrir de rCl)OnSCS au pro'blt'Hlc, mais nous li,ontre la situat.ion des cxploi tes, et si tout en offrant un rClilecle, cssaie de la juxL8.I)Osition de deux mondes, celui 'ks exploit-ants et celui des cxploites) q uE:lle cst 1a portee r8volu1..ionnaire de: Halla? Zola s 'y montl'c··t,··il explicit.e? La valeur revolub.on mire de j\Tana n'est pas a c1iscuter. Le sC8.nua1o. qu'il a suscite p3.rmi les de Zola n' est qu(:: trap Plcmii'cste. Et pom'tant, ccs Gens no. saisisc.aicnt J)I1S touto. la portee du roman, no. vOJ8.nt SOUVCl1t. que son cCtl'acte:ce semmel. 11 s' aGi t done de eli.senter Je; rC!lJw,:n r.:l.u point de vue (Jc 201a et c1u notre, d' evalucr son ir:lportal1ce et de trouvcr Ie lien entre les deux th8mes; 1 tar-lour et la societe.

11 n 'y a pas "ro:nan fennc" COlfl1Jl0 tel. 'foul. est un resultat

du lnilieu dans lcquel son creatcur so. trouve pl. ceo Ceci est encore plus 3 frappant chez dont Ie elesir d f obj ectivite s I allie a 'lm tres grand respect du "fait" de 1a rcnlite quotidienne immediate. ':['out roman a plusieurs cenx du temps et c1u lieu. choisis par l 1 auteuT 9 et ceux de 1 r aut cur lui ··meme Chez Zo1a 1es aspects du lieu et du temps prerment d I a,uto.nt plus de relief que sa demarche est com;ciente et voulue. Pour chacun de ses romans il a €crit des plans pr[cis et I.e toile de fond de c'est Ie Second et les marionnettes qui slHgitJ:nt sur 1a scene sont celles guIon o.ppelait les d~:s lionne1; .<:n crinoline. EpoCltle de la gucrre dc, des lourds salons au ,. tapis epaiB des loges de thetl;t:re it peluches rouges et ·aux l8.l'gps faut2uilss crest avssi lfcpoqnc des coul'tisa.nes qui jouis;,ent de ce contort c·!- l, essc:I.1.cnt de gra,vil' llechcl1e sociale. Ce moncle a f'aseine ct c I cst,

11369 quI il

clCrin}.r p.lan en 8. c 11 a un pOllY' Un rOJ'lan qui a pClur cadre Ie monde c;aJ.8.nt et P(''lll' bel'Olne Du· a1 (:,z}\ill1a. Coupcau) ¥ fi1Ie du menage d I ouvriers

Nann.:.

.1,8 produit des BCl:'Gasse (--1c:!S f4acquarf ,) gens C/:l.ng}'cnes pn.:r: l:s vices de 1a mise!.' e~:t nne creature ct nuislblt:! a. 1a societe. Ont.:re les effet", hered:i.taires:. i1 y a une influence fatftle clu mj lieu contcmpo:l'ain ,. Louise est: ce que 1 f on nppelle une biche de haute volee. Peinture du monde ou v:l.vcnt es filles, Dr;;;'-m!:) poignant d' une existence de fCl!1me perdue par l' appetit du luxe et des f'aciles 3 Pluf;:i.cul'S des de cette epoque out fi_'appe Z01a.

11 Y a tout dio,bord Blanche clout ia beaute

1e Gont du :La Jiai.f;on 1111 autre et 1a fin

ont 2,01a. Si la, mort de VicU.1J:e de 10. petite vel'oJc p semble fOi.'cce e,ll. lcct.enr du vinr;ti(;nlc sieclc p imposee par 2.010. afin de deb8x:casSel' 4

1e monde de ]'{ana, il faut remarquer cepe::ndant qu 'une epidemic de petite

ve1'01e avai t ec18,te a. Ptt1'is entre avril et juin 18'70, causant 18, mort de centaines de victimes et en particulier celle de Blanche el' Antizny e11e-- Illcme, qui tombee malade des son retour d 'Ep-'ypte en juin 1£.\'70. Son auie Catherine Letessier dev8,i t l' emmener avec clle a. 1 'JlBt(,l d,u Louvre ou e11e est morte pell. aJ!)·e:3. Ensuite il y a Valtesf;e de 1a Bic:ne, surnormnee

1 'UniolJ des a cause des nOlnbl'eux cUn.ers qn' elle elonnait pour ses

Sa Jna,ison a inspirc l'h6te:l que

,l'>luff(),i; off're a Ncma. S<21l1 ami. Luelovic HaJcvy [1, fourni. a. Zola des rc:rJ,;eicne-- su.r el' aut1'8S cOllrU.sanes. 11 t,-d.6c:d.L /\rll1C! Deslions en ces termes: et DcIphire de:: Lizy de 1a suivantc: francs par un. l\chete un h6tel, puis veut Ie :cevenc1l'c. Coups de caprices eontinuels. )l applaudi ssencnts de tous en 18GV pour le l'ole Pi'j ncipctl qu I clIo 'l'hcrrtre clE':, Vnd.et6s) ct qui avait eu l'honi.leul' do recevo5x clam; loge

1e Pr:i.nce ele Galles en 1867, La G'cumlc: de

GeroJ.~;tein.

_._-----.. _-----

11 est ilid:i.scutable crue la Nu))[l. pn:miers clle.:9:i.trcs, c I est

elle. a.ux secondairE's. En;·: a\.'.SSJ. ont sOHvcnt des origines Steiner n'cst autre que le banquier Bischoffsllcim qui avai t pour maitl'essc Blanclie d I Antigny; Ji'G,l.l.cllery emprunte des traits aux " rt. cit, 220. 5 journalistes A. 1-1illaud, AnGel de Albert 1 .. :01ff; les J-1ignon sont incarncs d' apres Anna Judic et A. J.1i.llo.ud, son amant joul'na,liste au Fi.g_aro.; Lucy Stc"\-lart est Cora Pearl; Fontan, l' acteur COCJuclin cadet; 1a Fl' tJ\th Vl'" ··lal',n.'cle"'L t 1'f'd'A' 5 'a Olse es' m' ony ELagregue, .L ,,0.8. e' . J.X. Zola a donc connu ce monde et cela presque personncl1ement, grfice a ses arllis qui I' ont intradu.i t dam; le demi,-monde, et notamment Ha16vy, C eard ct L;-lIlorte. Nous aVOIlS deja parle des renseignements par Halevy ell C(: qui cone erne des traits de caractere de Hana. en effct> qlli devai t accon.pagne:r Z018. au 'J:'he5.tre des Ie 15 fevrier

1878 Anna Judie les a Zola devait utiliser 1a description

topogl'aplJique d 'une cha.r;lbre fou1'n1.e P8,i' Ccanl clans 1a clcrniere scene du Grand Jiotel, ct en respectel' scrll.pUleLlsement les details, y compris le numero de 13. ch2.mbre. Ceayd lui a donne plusieurs portraits de filles, des )'enseignements supplementaires, et l'esscntie1 du chapitre, celui clu souper chez Nann; decrit In disposition de 10. talQc et des invi tef; D.vec let minutie d' uno pexfaite r.1Rltressc lie Le souci de precision au 5ujet des plats cst chez Zola, pourtant; pensons sculement au soupcr qui 1e jour de de Gervaise dans L'Assommoir. Enfin qui a initie Zola la vie des cocottes, celles qui avaient rcu55i, leurs debuts, leurs problcmes de train de maison, leurs conversations et leurs rivalitcs, tout ce que nOllS voyons de maniere dans Nana. fait partie, jamai s, du (1;1'8,nd tableau du Second Empire cree pal' 2.01a. PO'.J.:i.'tant, ct£tnt donnee lD, documentation, a peine vallee, nul de SC,j contempOl a:i.lIs 1112 pouvo.i t (1' y voir une o.csc:ciptioll de 1a France •. -.-----------------_._-_._. ------------------------------------..... --_ .. __ . __ .. SNous devons cos d6tails aux notes de Henri Mit.tcrand, Zola, DEu'res

C· "

'-tel o. ,-• .[ -; ------- .el'(: .. c CtUhv:.:'c, Pl'l:C1C::UX, . V, ,/)0. 7 la de 2'.01a qui nous interesse, c 'est son imagination. Ce qui distingue !Tana des autres romans trai tant 1e meme suj et, Ie meme phenomerw social et c' est tout d' abord l' organisation, la mise en oeuvre de la "matiere premiere ll , la dont le sujet est trait-e, la dont J_es ev6nemcnts et les personnages sont mode1es sur 1a rea1i te. C 'est 1e symbol:i_ f,me, 10 symbolisme bioloC;iquc, par lequel d' 2'.01a lui-r.1eme,; devient "le poeme des c1csirs c1u m€Ue, 1e grand levier 6 qui remue le monde ll ; et 1e f..iYTnl>olisrne p01ii.ique qui depeint les mOeUY'S corrompues clu Second Empire ot cel.les de la ncpubliclue.

Conunent Zola

se tout ell abord de tra,iter Nana? Dans son ebauche il def:i.n:i.t ain::-;i la structure q't.l' :i.l t pour son roman:

11 fuudrait un crescendo cormfle je sais les faire. Histoirc

de I'lana., debut au theatre, aJors qu'eJ.le n'cst pns tr 1:: 1';

Cela Ia lance cOClipletep0nt. . Elle a des

tencurs de tow; Jes cotes, PU:l:3 un coup de cleseente. ED e P .. felit lme bGtise ))vU} , un jeu.lw homme" ayer; lequcl cl.1e 0 Incident 6 E11e 111<:110 son j enDC homme et rew)l1lc< A10l:,'; ewliss(;'Tr.E'nt complct, folie de J'or-et de let d,epeI-;;;;' t <1'u_50'8U denoue!;:e!"t. J.a mn,:·· ou r{ -• , aut.:!:' -,. ( En mcwe temps ce pla,n lui laisse quelques ];lOJ;lents de repos, quelques "temps qu' il !leut utiliser comme il l' entend, et il dispose les personnages duns des differents: theatre, auditorium, scene, arrlere .. · scene, cote cOll1', cote jardin; l'b/')tcl de j··juffat; les rues de Paris, les petites rucJ.les, les galeries du Boule rard Montmartre; les differcntes

6z01a, COJ:!l;.0.:..t:_~~~.2., Cerc1c du livre precieux, IV, 3'19.

7

Tel'nois, 220.

8 demeures d'une cocotte; les courses. Des Ia preriliere escluisse [lpparaissent les 11l0tS "philosophic 1f ct "poeme". 1:1. n'est plus uniquement question de stigmatiser nne epoque, "}8TO", i1 s'ae;it a present de donner au roman une signification plus larG(;, un autre sens, une veri t6 profonde. Zola vent, nous l' avons clit-:,' composer "Ie poE-me des desirs du miJJ.e", su.jet et thelo.e qui englobe une ri1ise -:en-question, celIe de l'aJllOU1', de 18. fOliune a. la fin du nellv:i.cme r::iecle de 10. fenuue univc:.rsclle; i1 developpera ses pl'opres idee,; sur 1<3. femme, sur son role vi.s-.. o.--vis de l' hOlilme. Toutes ees questions nous ametlent a poser une fon(i;:;xnentale:: d]")ans quel1e m esure let fcrilme eS'l;·-·e11e responsable de 10. et de la. corrupt:ion d' unc soci6t6 donn60 en raison de sa toute-puissancc vis-a-vis de son fa.ible pa:ttcnaire, l' hormnc? Quel est le confl:i.t qui dechi:ce l' 110PUTIC e1, Ja few]!le, ct dans qnel1e se reflctc-·t--il dans :La Goc:i.et&? Voila ce que no1.1S n0Uf; ill'OlI0S0r.::; d' examiner.

CHAPI'l'HE PREJlITEH

LE POEME DES DESIHS DU LES PEHSONNAGES

A: Nana

L 'originalit6 de est avant tout dans Ie symbole biolog:i.que . ..... '/url )" selon les termcs memes de l'Ebauche du rOlIlal1 sera, nous I' avous vu: "Le poeme des dcs:i.rs clu male Ie grand lev:i.er qu:i. remue Ie monde." Sous la plmnc de Zola" Nana se transformc:ra d 'une "bonne fi1le" presque en un personnage de myUJe; e11e dev:i.endra 1 a Venus Blonde c10nt e11e joue 1e role an debut du roman. Muffat, reflet de I' aristocratie chaste et un peu rigide de son epoque succombern au piege que lu:i. tend Nana, entiere··- Illent cnvout6 par Ie scze. Les personnages natura,listes deviendront des creatures d' epopee. Comme 1e :::oulignc Hemmings, Nana est un personnage a deux faces-a la foic'; reelle et mythiqne. 1 Les pen;onnages de Zo1a oni:, toujours cctte vie naturel1e ct en plus une vie pour ainsi (lire sur-·- humaine. AV8nt d' aborder l' analyse du personnage de Nana, il est sans doute souhaitable d' examiner scs origines. Nana apparEL'lt d811S l' arbre gew2a·-· "Anne C oupe au , nee en avri 1 113)2, Melange souclure. Preponderance morale du pere et res semblance physique de la mere. Heredi t6 de 1'ivrognerie se tournatyt en Etat de vice.,,2 Nana fennne est le deve10ppement

10gique de Nana enfant eni:,revue clans L' J\f3sommoir. Nons voyons :La les

-------.. -.---------.----_._-_._----_. __ . __ .. __ . __ . __ ._----_. __ ._-------------._-----------_.

I1".I·-1.J. Hemmings, (Oxford University Press, J.953) , 153.

2Nana est nee effp.ctiVl'mcnt en aVl'il 1851. (cf. L'AssoJr.lYloir,

Cerc1e dn livre prccicux, In, 673)"-. ----.---

9 10 premi "l'S effets que c:e debut de vie in:3tD.ble va avoir sur el1e. Au fur et a mesure 'lue la d.tuation financiKre et sociale de ses parents empi.re, eL e devient de plus en ~;au'vage, et Zole. de plus en plus encl:ln 8. 1a decr:i.rc CODllne une enfant vicieuse. L' adultE!re de sa mei'e avee Lantier, ses debuts clJ.e:r. une florist-e, puis ses fugues loin du foyer paternel li

1a des disputes de ses parents et ses d[buts de prostituee, sont

le long pr61ude de sa L'ex.actitude dans le roman de Zola perd souvent SE:S droits au profit (If autres notions auxquelles i1 att' che une tres gX'ande impo:ctance, ct deux notions 'lui prenncnt des proportions 6normes sont celles de l' hercdite et de .1.' env:i.rc.nnernent. 11 est certain que dans toute f'1IIiLLe l' on se transmet des tu:tC,o, ma:i.s chez Zole. cettE:: evcntuulite p:cend pal'fois des prop :rtj. invl'c.i.~,el1lblahles. Elle trou.ve SOil expression la plus violcn:te dans La Bete flullw.ine au. dans Na 1<.-1. 0'0. la faiblessc de f.; liens de fand.lle conc1ui t au '\' :i. ce et a ) a prostitution. Evi clClilment Zola ne veut pas nons inclinel' li penscr 'lue la naturelle d 'une jeune f:i.Lle clevant des ennuis de famille est la prostitution. Cependant Ie lecteur accepte f acilemen!.; un certa.in Pl1seml)le de traits physiqnes et la plupart d' entre eux de Gervaise. Physiquement Nana ressemble li sa mere; o.luptl.l.eUse. blonde et ees 8.djectifs regulierClllent employes pour Gervaise, sont souvent l' apanage de sa f:i.l1c, ain::i que l' Vl110UJ.' d.e la bonne chere. 'routes deux ant tendaDce §tre paress0uses et toutos deux sont faciles a Vl.Vl'e. Nann. a meme tend8.nc.e 8. allel' scs propJ.."cs desirs, pour l'enclrf: hcurCllX ses amis. Par exc.1iplE:, lorsque Georges pou:csuit de ses avances nprf':!s (1<1' (;11e s' J. ss6e de 1 i., c.Ll.e ne lc :cenvoie pas impitoyab.lcrn.c!D'L.: --Sois bien sage, je ferai man possible, murmura-t-elle. Ma is la verite etait que <;;a ne lui disait plus rien. Elle trouvait Georges tres gentil, elle aurait voulu l' avoir pour camarade, pas davant age . Cependant, quand il arrivait tous les jours a quatrc heures, il semblait si malheureux, qu 'e11.e souvent encore. (293)3 11 Cette attitude nous rappe11e 1.' indolence de Gervaise, ses compromis. A un certain moment e11e se voi t obligee de se debarraDser de Muffat afin de c oucher avec Font an , mais son chagrin la fait sOllffrir: Elle aurai t voulu une maniE:ire aimable, car elle restait bonne fille, et <;a l' ennuyait de faire de la peine aux gens; d' autant p1.us que ce1.ui-1a etai t cocu, idee qui avait fini pm' l' attenclril'. (203) L 'heredite joue sur deux tal)leaux, physique d' abord, sentimental ensuitc. Nana aime a etre heureuse, satisfaite, a l'aise. Cependant e1.1e a beaucoup plus de volonte que Gervaise. Par exemple, 10rsqu'elle va au rest,aurant de Laure et qu' el1e voi t !vime I\obcl't, el1e dcvientfol1e de colen;: 11 el1e brulai t de dire ses quatre ve1'ites 8. cette femme honnete. 11 (236) A p1usieurs reprises e11e 5e rnontre extremcmel1t franche et sporrcanee; el1e refuse de jouer la comedie pour Fontan lorsclu'il cc:cit la lettre a Georges, et e11e le blesse apres l' avail' exasperc, en haussallt 1ef; epaules, Elle discute bien plus que Gervaise. Son amour de 18, justice l'entraine a se di sputer avec Fontan plus tard: "DLl coup, Nana fut revoltee. Elle ne put retenir ce cri". (2)n) Meme lorsqu' il la frappe et la menace, son amour de la justice et sa franchise triompbent: ttElle repet.a, m::tlgre la claque". Notons ici que sa colerc presentc quelque ressemblance a 1 'etonnante colere de

Gervaise dans la blELl1Chisserie.

3Le5 chiffres entre parentheses rcnvoient aux page!; de

Fasque11e· (Livre de Poche).

12 Ce (lU' il faut envisager ecalenent, c' est Ie facteur de I' environne-· J!lent, fncteur d' une ir:Jportance extreme dans Ie clima.t intellectuel de 1a fin du elix-neuvieme sic.cle. L' on pourrai t dire que c' est au vingtieme siecle seulement que l'on. commence a remettre en" question Ie deterlninisme absolu cJ.u comportement hurnain, ct que l'on discute la necCGsite d'accepter Ie l!1oule dans lequel on a etc coule. .. ct semblent 3.pporter de l' C3.U au llloulin elu eon
  • 11.1 1'e complctemcnt. Elle cst fore ee cl I n.ccepter ccttc lente c1eGrao.ation unc rcali te. I.e facteur de 1. I envii'onne;nent lIe joue Das un 1'6].(; aussi chez Nana. et l'in~vitabilit~ de sa chute, car il seIil.ble y avoii: qll.elquc c110se de mystique qd. ecrase Hana; e I Zola m oraliste ct ven[;(;u1', la societi'. I'Cnf,cl'csse> 1 'herecl1. tG et 1 I environnemcnt en cole:cc. qui 10. clecllircnt et la detl'ui L I environnement j oue ne< 1l1llO:lm; un r61e indiscutable. Hana se1'ait-e11e prostituec sans les influences corruptrices de la societ6? Et sans Ie de sa vie famil.iaIe? N am=:. aurait-·elle pll v:iv:rc avec }'ontan 51. elle n I aV3.i t pas su ce que c I etai t d t ctre pauvJ:e? ZoJ.o. rappel1 e sonvent les oriGines humbler; de Hana et la pl u-ase "qui train3.it s8.vate~:;", pn~nd mc,me 1u. \'alcur cl I un leit.moti v. Nann. elle·'·l.lcrne seml):i.c tres consciente: de .l I imE)Ortancc de ses origines. /\.prcs son triomphe dans Ie 1'61e de Ia BJDnde, ellc parle de son A II i .. L.:.,: ,:C:lfI[;,nda o-"cc un 1'i1'e si l'on aurD.:lt cLi.t <;;0., q1.l.and cJJc 13 trainait son derriere de gamine, rue de Ia Goutte·-d'Or." (In) Et J!:ironie finale, c'est que Nana attrape 1a petite verole de Louise[;, 1'enfant qu'elle a tellement aime, et 1e symb01c de l'cffet a long tcrme de

    1'heredite et de l'cll.vironnement.

    En de Ia profonCl.Clu' inconnue qui nous v:i.cnt de 1 'hercdi te et de l' env:i.ronnement on do:i. t prendre en J.' importance qui vient de J.a repetition. On acccpte 1'1ana courti S8.ne, parco que l!.~~s_so~!!!:'1..C2.iE elle a rnontrc une tendanee innco 18. prolfliscu:i.tc,;; a 18. fin de 0 e roman l' on sait qu'eJ.1e fera nne belle carriere. nana est vra1.ment 1.1:ne fenuno de son epoque. 1':110 est un cas scientifique, car son te ct environncncnt ont dej2i 6t.c tye.itos dans nn autre livre. 'rous C2S ZoJa le::; a deja, c16vclopp6s, manics et ensemble. Hana cst. cleve nne une realit6. tout