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mГa demandé de conduire sur le Préambule de la Constitution était difficile ; elle soulevait des Burdeau, dès le printemps 1959, que, « dans l¶immédiat, la seule affirmation Mme Francine Bardy, conseiller à la Cour de cassation ;



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constitution du bureau définitif du Conseil de la République pour la session de Dépôt du rapport de Mme Francine Lefebvre (J O Lois et décrets du 27 juin Inviter l« Gouvernement à prévoir au budget de 1959 les crédits nécessaires à- la 



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mГa demandé de conduire sur le Préambule de la Constitution était difficile ; elle soulevait des Burdeau, dès le printemps 1959, que, « dans l¶immédiat, la seule affirmation Mme Francine Bardy, conseiller à la Cour de cassation ;



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législature (1951), sont microfilmés en vue de la constitution de réserves Proposition de loi de Mme Francine civils) (n° 1959) [27 décembre 1951] (p 9923)



La construction dune identité réunionnaise de 1959 à nos - CORE

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COMITÉ DE RÉFLEXION SUR LE PRÉAMBULE DE LA CONSTITUTION

Rapport au Président de la République

Décembre 2008

3

Sommaire

Sommaire

Avant-Propos 5

Introduction 7

1. Constitution et Préambule 9

2. Le Préambule de la Constitution de 1958 11

Première partie

La doctrine du comité 19

A. Principe n

o

1 : respecter l"héritage constitutionnel français 21

1. La richesse de l"héritage 21

2. La préservation de l"héritage 25

B. Principe n

o

2 : assurer l"intangibilité de l"œuvre

constitutionnelle récente 26

C. Principe n

o

3 : ne suggérer d"enrichissement du Préambule

que s"il présente sans conteste un effet utile 27

1. Le refus d"inscrire des dispositions de portée purement symbolique 28

2. Le refus de codifier la jurisprudence constitutionnelle 30

D. Principe n

o

4 : conserver à l"intervention du pouvoir

constituant sa valeur d"ultime recours 34

Deuxième partie

Les réponses du comité 37

A. L"ancrage européen de la République 39

1. Inscrire une nouvelle référence générale à l"ordre juridique

européen ? 40

2. Inscrire une référence spécifique aux traités internationaux et

européens de protection des droits fondamentaux ? 45

B. La parité entre les hommes et les femmes 48

1. La situation avant la révision constitutionnelle du 23 juillet 2008 48

2. L"intervention du pouvoir constituant 51

C. Diversité, action positive, égalité des chances 52

1. La prohibition des discriminations fondées sur l"origine, la race

ou la religion 53
4 Rapport du comité de réexion sur le Préambule de la Constitution

2. L"importance des marges de manoeuvre offertes par le cadre

constitutionnel actuel pour mettre en oeuvre des politiques d"action positive 57

3. Le renoncement à la voie constitutionnelle au profit

du développement des politiques concrètes d"action positive 61
D. Le pluralisme des courants d"expression et des médias 64

1. L"état du droit avant la révision constitutionnelle du 23 juillet 2008 64

2. L"intervention du pouvoir constituant 68

E. Le respect de la vie privée et la protection des données personnelles 69

1. La problématique 69

2. Constitutionnalisation et effet utile 71

3. Constitutionnalisation et adaptabilité 74

F. La bioéthique 77

1. La richesse du corpus législatif et jurisprudentiel 78

2. La pertinence de la voie législative et jurisprudentielle 83

G. La reconnaissance du principe de dignité de la personne humaine 85

1. Une présence juridique déjà généralisée et protéiforme 86

2. Un contenu multiple et incertain 92

3. L"opportunité d"une constitutionnalisation sélective et maîtrisée 95

Conclusion 97

Annexes 103

Annexe 1

Décret n° 2008-328 du 9 avril 2008 portant création d"un comité de réflexion sur le Préambule de la Constitution 105

Annexe 2

Le Préambule de la Constitution de la V

e

République

dans sa rédaction aujourd"hui en vigueur 107

Annexe 3

Liste des personnalités entendues 113

Annexe 4

Compte rendu des interventions des personnalités auditionnées 115

Annexe 5

Rappel des principes de valeur constitutionnelle dégagés par la jurisprudence en matière de droits et libertés

195
5

Avant-propos

Avant-propos

La rÝexion quÓavec les autres membres du comit le Prsident de la Rpublique mÓa demand de conduire sur le Prambule de la Constitution tait difÜcile ; elle soulevait des questions dÓune trŽs grande complexit sur le plan juridique, dÓune grande sensibilit sur le plan politique, de grande importance sur le plan social.

Elle a t riche, dense et utile.

Avec lÓensemble des membres du comit que je tiens ‡ remercier trŽs vivement, Le rapport exprime Ünalement une approche consensuelle en notre sein. Chacun a fait des pas vers les autres. CÓest le cas par exemple sur la reconnaissance du principe de dignit de la personne humaine, ‡ laquelle jӍtais personnellement trŽs attache mais ooe dÓautres voyaient un danger dÓatteinte ‡ la libert indi- viduelle. Nous avons trouv les bases dÓun compromis qui a satisfait tous les membres du comit et traduit un vritable quilibre. Pour le reste, le rapport a retenu une approche que dÓaucuns trouveront sans doute trop prudente. Cela mrite quelques mots dÓexplication. Chacun a dÓabord en mmoire que la rvision constitutionnelle du 23 juillet 2008 a devanc les propositions du comit sur plusieurs sujets. Je pense, par exemple, ‡ la reconnaissance constitutionnelle expresse de la libert et du pluralisme des mdias ; je pense aussi ‡ la parit entre les femmes et les hommes, qui me tenait particuliŽrement ‡ cÍur lorsque jÓai accept cette mission, et dont je suis heu-

reuse que le constituant ait dÓores et dj‡ dcid de lӍtendre au-del‡ du monde

politique. Quant aux autres thŽmes, le rapport montre clairement que le comit nÓa mis en doute aucun des objectifs poursuivis par la lettre de mission qui lui avait t adresse, et videmment pas lӍgalit des chances. Mais la question qui lui tait pose tait de savoir si la voie constitutionnelle tait la plus efÜcace, la plus directe, la plus ncessaire pour les atteindre. CÓest ‡ celle-l‡ seulement que le rapport conclut par la ngative. QuÓil me soit permis, en cet instant, de remercier le Prsident de la Rpublique dÓavoir eu le courage dÓengager cette dmarche et de nous avoir tmoign sa conÜance en nous conÜant cette mission. Celle-ci nous a conduits, comme 6 Rapport du comité de réexion sur le Préambule de la Constitution sans doute dsormais beaucoup de lecteurs, ‡ redcouvrir le Prambule de la Constitution. LÓurgence est moins ‡ le complter quÓ‡ en exploiter les richesses par des politiques ambitieuses, actives et concrŽtes. Ma conviction profonde est celle quÓexprime la conclusion du texte quÓon va lire : celui-ci aura atteint lÓun de ses buts essentiels AE s'il est lu non pas comme le constat d'une impossibilité de faire progresser la France sur le chemin du droit et de l'égalité, mais bien comme un encouragement à faire qu'elle y avance Ç.

Paris, le 26 janvier 2009

Simone Veil

Prsidente du comit de rÝexion sur le Prambule de la Constitution 7

Introduction

Introduction

AE Toute société dans laquelle la garantie des droits n'est pas assurée, ni la sépa- ration des pouvoirs dtermine, nÓa point de Constitution Ç : si, dŽs la Ün du XVIII e siŽcle, lÓarticle 16 de la Dclaration des droits de lÓhomme et du citoyen a dÜni ce quÓest une Constitution, ce nÓest quÓau milieu du XX e siŽcle que ce texte a acquis sa pleine dimension. Longtemps en effet, la Constitution nÓa t envisage en France que comme lÓensemble des normes juridiques rgissant lÓorganisation des pouvoirs publics et cÓest seulement lorsque le Conseil constitutionnel a confr valeur constitu- tionnelle aux dispositions de la Dclaration de 1789 et ‡ celles du Prambule de

1946 que les droits et liberts noncs dans ces textes (dÓaucuns Ügurent dans le

juridique ont fait partie intgrante de la vie de nos concitoyens : la Constitution- charte des droits et liberts sÓest alors leve au niveau de la Constitution- sparation des pouvoirs. Cette vritable rvolution dans le droit constitutionnel franOEais a produit une rupture dÓautant plus forte quÓelle a eu pour effet de faire entrer dans le AE bloc de constitutionnalité Ç des principes proclams en 1789 et en 1946, plus gn- raux ou moins prcis que ceux qui Ügurent dans le texte de la Constitution de

1958 proprement dite et autorisant donc au juge de la rue Montpensier ou plu-

t˜t exigeant de lui davantage de crativit dans lÓinterprtation des normes de

rfrence. Le juge constitutionnel a t ainsi amen, ‡ travers le contr˜le de

constitutionnalit des lois, ‡ formuler les principes constitutionnels qui fondent symbiose avec lӍvolution de la socit, exprimant ainsi une certaine AE idée de droit Ç, selon le mot clŽbre de Georges Burdeau. Au lendemain de son lection, prenant acte des changements et des transforma- tions survenus dans le monde et la socit franOEaise depuis un demi-siŽcle, le Prsident de la Rpublique dcidait dÓengager une rÝexion approfondie, dÓune part sur la modernisation et le rquilibrage des institutions, dÓautre part sur la conscration ou la rafÜrmation de valeurs fondamentales, manifestant sa volont que AE notre Constitution soit ‡ nouveau en avance sur son temps 1

(1) Intervention du Prsident de la Rpublique devant la presse au palais de lÓ'lyse, 8 janvier

2008.
8 Rapport du comité de réexion sur le Préambule de la Constitution Les travaux du comit prsid par M. 'douard Balladur, auquel avait t con܍, par dcret du 18 juillet 2007 1 , le soin dӍmettre des propositions sur le premier point, ont conduit ‡ lÓimportante rforme institutionnelle vote le 21 juillet 2008 par le Parlement runi en CongrŽs ‡ Versailles 2 La mission con܍e quelques mois plus tard au comit prsid par M me

Simone

Veil 3 tait dÓune autre nature : certes, les droits des gouverns cohabitent avec

dÓune socit quant ‡ ses valeurs profondes rejaillit ncessairement sur lÓorgani-

sation des pouvoirs publics, mais il sÓagit ici de dterminer, ainsi que lÓa prcis le Prsident de la Rpublique, AE les libertés fondamentales reconnues à tout indi- vidu sur le sol de la République et le socle des valeurs dans lesquelles chacun de nos concitoyens peut se reconnaître Ç, cÓest-‡-dire AE des principes qui, au fond, dÜnissent lÓidentit rpublicaine, disent ce que nous sommes et vers quoi nous voulons aller Ç ; en dÓautres termes, tout ce qui ressortit ‡ lÓindividu en sa double qualit de personne humaine et de citoyen de la Rpublique. Trois thŽmes formuls sous forme de questions se posant AE avec une particu-

lière acuité Ç ont t proposs au comit de rÝexion sur le Prambule de la

Constitution :

Î Doit-on permettre au lgislateur de mieux garantir lӍgal accŽs des femmes et Î Y a-t-il des principes directeurs sur lesquels il conviendrait de fonder, au-del‡

de lӍvolution des techniques, notre approche des problŽmes lis ‡ la biothique ?

Î Faut-il rendre possibles de nouvelles politiques dÓintgration valorisant davantage la diversit de la socit franOEaise pour favoriser le respect effectif du principe dӍgalit ? Quatre autres thŽmes lui ont t suggrs : Î la reconnaissance du principe de dignit de la personne humaine, Î le pluralisme des courants dÓexpression et des mdias, Î le respect de la vie prive et la protection des donnes personnelles, Î lÓancrage europen de la Rpublique. LÓexamen de ces sujets trŽs divers et empreints de modernit imposait prala- blement au comit, qui, prenant part ‡ lÓhistoire constitutionnelle franOEaise, se

encore, vers lÓavenir, de dlimiter trŽs exactement et trŽs prcisment le contexte

dans lequel sÓinscrivait son action. en particulier sur ses rapports avec la Constitution, sur sa signiÜcation et sur sa valeur juridique, y compris ‡ la lumiŽre de quelques exemples trangers (1). Il devait ensuite, sÓintressant au Prambule de la Constitution du 4 octobre

1958, en examiner la mthode dӍlaboration et le contenu, ainsi que les prc-

dentes tentatives de rforme (2). (1) Dcret n o

2007-1108 du 18 juillet 2007.

(2) Loi constitutionnelle n o

2008-724 du 23 juillet 2008 de modernisation des institutions de la

V e

Rpublique.

(3) Dcret n o

2008-328 du 9 avril 2008 (annexe 1).

9

Introduction

1. Constitution et Préambule

Un prambule, cÓest, selon le Littr, AE ce qui s'écrit ou ce qui se dit avant de commencer quelque chose, et qui en est comme l'introduction, pour préparer le lecteur ou l'auditeur à ce qui doit suivre Ç et, selon le Robert, AE ce dont on fait prcder un texte de loi pour en exposer les motifs, les buts Ç ou encore

AE un expos dÓintentions pralable ‡ un discours, ‡ un crit Ç. Sous cet angle, le

Prambule dÓune Constitution sÓinspire dÓune dmarche littraire. en soi, qui nonce les principes et les droits des personnes. Prambule se confond plus ou moins, alors, avec Dclaration des droits. É cet gard, les quinze Constitutions dont sÓest dote la France au cours dÓune priode longue de deux cent dix-sept annes nous offrent un panorama vari : en 1791, la Dclaration des droits de lÓhomme et du citoyen du 26 aot 1789 est place avant la Constitution qui comporte par ailleurs un Prambule innomm ; en 1793 et en 1795, une dclaration des droits (et des devoirs) de lÓhomme et du citoyen insre au sein de la Constitution tient lieu de Prambule ; en 1814, en 1815 et en 1852, cÓest un expos des motifs ou AE proclamation Ç qui vaut Prambule ; en 1848, en 1946 et en 1958, le Prambule, expressment dsign comme tel, correspond ‡ une dclaration de principes et de droits. Quelle est alors la signiÜcation dÓun Prambule constitutionnel lorsquÓil sÓagit dÓautre chose que dÓun simple expos des motifs de la Constitution ? Il nÓest pas besoin dÓinsister sur lÓimportance des dclarations des droits dont lÓorigine sÓexplique par des raisons historiques. Elles traduisent avant tout la place croissante de lÓindividu Î auquel des liberts politiques et individuelles sont progressivement octroyes Î face ‡ lÓ'tat 1 Plus importante, pour ce qui concerne le prsent rapport, est lӍvolution de leur valeur juridique.

Sous la IV

e Rpublique, la Dclaration des droits tait, en dpit dÓune doctrine partage, considre tant par le juge administratif que par le juge judiciaire comme un ensemble de rŽgles juridiquement obligatoires mais ne sÓimposant pas ‡ la loi : comme pour la Constitution proprement dite, sa violation tait certes sanctionne, mais seulement lorsque celle-ci rsultait dÓun acte adminis- tratif 2 et non dÓune loi, rpute exprimer la volont gnrale 3

(1) Le destin de la Dclaration de 1789 est, au demeurant, assez remarquable ‡ cet gard : place

Constitution de 1946 et reprise par celle de 1958, aprŽs avoir largement inspir la Dclaration uni-

verselle des droits de lÓhomme de 1948. (2) Voir notamment CE, Ass., 11 juillet 1956, Amicale des Annamites de Paris, Rec. p. 317, ‡ propos de la libert dÓassociation. (3) CE, Section, 6 novembre 1936, Arrighi, Rec. p. 966. 10 Rapport du comité de réexion sur le Préambule de la Constitution

Sous la V

e Rpublique, il en fut ainsi tant que le Conseil constitutionnel, nou- vellement charg du contr˜le de constitutionnalit des lois, se limita au r˜le, assign par la Constitution de 1958, dÓorgane rgulateur de lÓactivit des pou- voirs publics : sa mission tait cantonne ‡ lÓexamen de la rpartition de leurs comptences. Mais il en fut autrement lorsque le Conseil afÜrma son ind- pendance en revendiquant un r˜le de protecteur des liberts publiques et en

oprant ‡ cette Ün ce que certains sont alls jusquÓ‡ appeler un AE coup d'État

de droit Ç : mettant un terme ‡ plusieurs controverses doctrinales et conÜrmant une jurisprudence du Conseil dÓ'tat du 12 fvrier 1960 1 , il intgra, de manière globale, par sa dcision Liberté d'association du 16 juillet 1971 2 , le Prambule de la Constitution de 1958 aux normes de rfrence du contr˜le de constitution- nalit. Cette jurisprudence sÓapplique tout ‡ la fois ‡ la Dclaration de 1789 3 au Prambule de 1946 4 et ‡ la Charte de lÓenvironnement de 2004 5 , tous ces lments faisant partie, avec le texte de la Constitution proprement dite, de ce quÓil est dsormais convenu dÓappeler le bloc de constitutionnalit. La dcision de 1971 6 , qui a marqu le vritable acte de naissance de lÓinstitution et qui nÓa jamais t remise en cause par le constituant, devait ouvrir la voie, peu de temps

aprŽs, ‡ lӍlargissement de la saisine du Conseil ‡ soixante dputs ou soixante

snateurs par la loi constitutionnelle du 29 octobre 1974 et, trŽs rcemment, ‡ lÓexception dÓinconstitutionnalit reconnue aux justiciables par la loi constitu- tionnelle du 23 juillet 2008. En vertu de cette dcision fondatrice, toutes les rŽgles nonces dans le Prambule ont donc une gale valeur constitutionnelle et sont rputes, par faire lÓobjet dÓune conciliation permanente puisque les ventuels conÝits de par exemple, de son caractŽre plus rcent.

(1) CE, Section, Société Eky, Lebon, p. 101, ‡ propos du principe de lgalit des dlits et des

peines issu de lÓarticle 8 de la Dclaration de 1789, dont le Conseil dÓ'tat a jug quÓil sÓimposait ‡

lÓautorit administrative. (2) CC, 16 juillet 1971, n o

71-44 DC, Loi complétant les dispositions des articles 5 et 7 de la loi du

1 er juillet 1901 relative au contrat d'association, JO du 18 juillet 1971, p. 7114. (3) CC, 27 dcembre 1973, n o

73-51 DC, Loi de Ünances pour 1974, JO du 28 dcembre 1973,

p. 14004. (4) CC, 16 juillet 1971, prc. note 2. (5) CC, 28 avril 2005, n o

2005-514 DC, Loi relative à la création du registre international français,

JO du 4 mai 2005, p. 4702 ; CC, 7 juillet 2005, n

o

2005-516 DC, Loi de programme Üxant les orien-

tations de la politique énergétique, JO du 14 juillet 2005, p. 11789 ; CC, 19 juin 2008, n o

2008-564

DC, Loi relative aux organismes gntiquement modi܍s, JO du 26 juin 2008, p. 10228. (6) Certes, par une dcision du 19 juin 1970 (n o

70-39 DC, JO du 21 juin 1970, p. 5806), le

Conseil constitutionnel avait dj‡ consacr la valeur juridique du Prambule de la Constitution

de 1958, mais la dcision Liberté d'association est AE celle qui le fait de la manière la plus écla-

tante, et à l'égard d'une loi et non plus d'un traité, Ç et, AE surtout Ç, elle AE explicite la rfrence au

Préambule Ç (Louis Favoreu et Lo"c Philip, Les Grandes Dcisions du Conseil constitutionnel,

14 e

dition, 2007, p. 245).

11

Introduction

Le Prambule à la française prsente ainsi une spciÜcit marque par rap- port ‡ ceux, plus classiques, dÓautres dmocraties 1 . Si le positionnement de la la Constitution reprsente davantage une diffrence de forme que de fond, il a indniablement eu pour consquence de retarder la conscration de leur valeur constitutionnelle et de leur opposabilit au lgislateur. La V e

Rpublique allait

heureusement fournir un terreau favorable.

2. Le Préambule de la Constitution

de 1958 La France a une histoire constitutionnelle pour le moins mouvemente : cÓest sans doute le pays qui, depuis la Rvolution, a connu le plus grand nombre de Constitutions, une tous les quatorze ans en moyenne.

La Constitution de 1958, si elle a certes t rvise ‡ diverses reprises, est celle

qui peut se targuer de la plus importante longvit aprŽs celle de 1875, elle aussi modi܍e plusieurs fois. Gnralement, une Constitution, faisant table rase du pass, sÓinscrit en réaction par rapport ‡ la prcdente : la Constitution de 1958 a ainsi rpudi celle de 1946 Mais, sÓagissant des droits fondamentaux, cÓest une autre option qui a t prise : le constituant de 1958 a dlibrment choisi la voie de la sédimentation 2 plut˜t que celle de la raction, la raison tenant sans doute ‡ une certaine vision de lÓhistoire dans les dmocraties occidentales, suivant laquelle un droit nouveau

est toujours cens reprsenter un progrès, sÓajouter ‡ ce qui prcŽde plut˜t que

(1) En Rpublique fdrale dÓAllemagne, le Prambule de la Loi fondamentale du 23 mai 1949

constitue une simple introduction place avant un titre consacr aux AE droits fondamentaux Ç. En

Espagne, la Constitution du 29 dcembre 1978 est prcde dÓun Prambule consistant en une

proclamation de la nation espagnole et dbute par un titre intitul : AE Des droits et des devoirs fon-

damentaux Ç. En Italie, la Constitution du 27 dcembre 1947 ne contient pas de Prambule : elle

dbute directement par un nonc de AE principes fondamentaux Ç, suivi dÓune premiŽre partie sur

1994 comprend un titre II intitul : AE Des Belges et de leurs droits Ç. En Suisse, il en est galement

ainsi : la Constitution fdrale du 18 avril 1999 contient un titre II intitul : AE Droits fondamentaux,

citoyennet et buts sociaux Ç. En Angleterre, ce qui sÓapparente ‡ la Constitution est compos, dÓune

part, de textes multiples dont le plus ancien est la Magna Carta de 1215 et dont le plus clŽbre est

actuelles, le mouvement favorable ‡ lÓadoption dÓune dclaration des droits sur le modŽle de celles

qui accompagnent les Constitutions crites demeurant minoritaire en Angleterre ooe un tel modŽle

est perOEu comme incompatible avec le principe de souverainet du Parlement. Le Human Rights Act

de 1998 est considr comme le premier texte, depuis le Bill of Rights de 1688, ‡ offrir une protec-

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