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[PDF] Techniques et équipements de travail en hygiène et salubrité

31 oct 2007 · Michel Paillé, coordonnateur en hygiène et salubrité, buanderie-lingerie, Centre hospitalier régional Pierre St-Hilaire, adjoint au directeur des services techniques, Bandeau de balayage ou de lavage : Bande de matériel réutilisable ou Technique • Disposer les bandeaux dans le bac prévu à cet effet



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Ce document a été rédigé par :

Sylvie Bédard, conseillère, ASSTSAS*

Marius Berger, conseiller cadre en hygiène et salubrité

Marc Gobeil

, chef des services d'hygiène, de salubrité, de lingerie et des déchets biomédicaux, Hôtel-Dieu de Lévis, responsable du sous-groupe de travail* Sylvie Goulet, conseillère en prévention des infections, Centre hospitalier de l'Université de Montréal, pavillon Saint-Luc Michel Paillé, coordonnateur en hygiène et salubrité, buanderie-lingerie, Centr e hospitalier régional de Trois-Rivières* Danielle Sicotte, accompagnatrice du groupe de travail*

Marc Thibeault

, coordonnateur des services d'environnement, de lingerie et de transpor t, Institut universitaire en santé mentale de Québec (Centre hospita lier Robert-Giffard), Président de l'Association hygiène et salubrité en santé (A HSS)* Nous tenons à remercier les membres du Groupe Hygiène et salubrité au regard de la lutte aux infections nosocomiales qui a supervisé la rédaction. M. Denis Giguère, ch ef du Service des activités de soutien et du partenariat au ministère de la Santé et des Services sociaux, diri ge ce groupe. Les noms des personnes déjà mentionnées et marqués d'un a stérisque étaient aussi membres du Groupe Hygiène et salubrité au regard de la lutte aux infections nosocomi ales. Au moment de la supervision finale du document, les autres personnes membres de ce groupe étaient : Yvan Castonguay, chef de la coordination des services Hygiène et salubrité, de la messagerie et des transports, CSSS de Laval René Drolet, conseiller cadre en sécurité, CSSS de la Vieille-Capitale Bruno Dubreuil, coordonnateur en hygiène et salubrité, buanderie-lingerie, gesti on des déchets biomédicaux, CSSS du Sud de Lanaudière Johanne Dumont, chimiste, Service du répertoire toxicologique, Direction de la pré vention-inspection, CSST Sylvie Frenette, directrice adjointe des services techniques et d'hôtellerie, CSSS d e la Vieille-Capitale Natalie Gélinas, chef de programme salle d'urgence majeure, CSSS de l'Énergie

Harold Jenkins

, analyste de procédés administratifs, Direction générale de la coordination, du financement, des immobilisations et du budget, MSSS Richard Marchand, microbiologiste infectiologue, AMMIQ, Institut de cardiologie de Montréal Gilbert Pichette, microbiologiste infectiologue, AMMIQ, Hôpital du Sacré-Coeur de Montréal Ramona Rodrigues, M. Sc. (A), CIC, conseillère cadre en prévention et contrôl e des infections, CHICA Canada, Montréal, Centre universitaire de santé McGill Pierre St-Hilaire, adjoint au directeur des services techniques, division hôtellerie,

Centre hospitalier

universitaire de Québec

Paul Trahan

, chef de service, Aides et services techniques, ASSS de Montréal

Danielle Vachon

, agente de planification, programmation et recherche, ASSS de la Montérégie

Mise en page et correction :

Pascale Bélanger, Service des activités de soutien et du partenariat, MSSS

Édition :

La Direction des communications du ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec

Le présent document s?adresse spécifiquement aux intervenants du réseau québécois de la santé et des services sociaux et n?est

accessible qu?en version électronique à l?adresse : www.msss.gouv.qc.ca/hygiene-salubrite Le genre masculin utilisé dans ce document désigne aussi bien les femmes que les hommes.

Dépôt légal

Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 2009

Bibliothèque et Archives Canada, 2009

ISBN : 978-2-550-55785-2 (version PDF)

Tous droits réservés pour tous pays. La reproduction, par quelque procédé que ce soit, la traduction ou la diffusion du présent document, même

partielles, sont interdites sans l"autorisation préalable des Publications du Québec. Cependant, la reproduction partielle ou complète du document à des

fins personnelles et non commerciales est permise, uniquement sur le territoire du Québec et à condition d"en mentionner la source.

© Gouvernement du Québec, 2009

Photographies

Merci aux personnes qui ont collaboré au document en participant aux séances de photographie : Jean-Philippe Brisson, CSSS Jardins-Roussillon, Centre hospitalier Anna-Laberge Jean-Yves Couture, CSSS Haut-Richelieu-Rouville, Hôpital du Haut-Richelieu Richard Fecteau, CSSS Haut-Richelieu-Rouville, Hôpital du Haut-Richelieu

Simon Garneau, Centre hospitalier Robert Giffard

Pierre Godin, CSSS Haut-Richelieu-Rouville, Hôpital du Haut-Richelieu Louise Lamontagne, CSSS Haut-Richelieu-Rouville, Hôpital du Haut-Richelieu Geneviève Lefebvre, Centre hospitalier de l?Université de Montréal, Hôtel-Dieu du CHUM Mario Robidoux, CSSS Jardins-Roussillon, Centre hospitalier Anna-Laberge

ainsi qu?aux établissements qui ont donné l?autorisation de photographier certains équipements :

Hôtel-Dieu de Lévis

Hôpital Pierre-Le Gardeur

TABLE DES MATIÈRES

1.

CONTEXTE ET MANDAT DU GROUPE DE TRAVAIL..............................................................8

2. OBJECTIFS........................................................................

3. PRODUITS CHIMIQUES........................................................................

3.1 LES PRINCIPES FONDAMENTAUX........................................................................

........................9

3.2 LE CERCLE DE " SINNER »........................................................................

.................................10

3.2.1 LA TEMPÉRATURE........................................................................

...................................10

3.2.2 L'ACTION MÉCANIQUE........................................................................

...........................10

3.2.3 L'ACTION CHIMIQUE........................................................................

..............................11

3.2.4 LE TEMPS DE CONTACT........................................................................

...........................11

3.3 LA DILUTION........................................................................

3.3.1 PRINCIPES DE BASE EN DILUTION........................................................................

..........12

3.3.2 CONSÉQUENCES POSSIBLES DU NON-RESPECT DE LA DILUTION..................................13

3.4 LE PH .......................................................................

3.5 LES DÉTERGENTS........................................................................

3.5.1 DÉTERGENTS NEUTRES (OU DÉTERGENTS D'USAGE GÉNÉRAL).....................................14

3.5.2 DÉTERGENTS DÉGRAISSEURS........................................................................

.................15

3.5.3 DÉTERGENTS DÉSINFECTANTS........................................................................

................15

3.6 LES AUTRES PRODUITS........................................................................

......................................16

3.6.1 LAVE-VITRES........................................................................

3.6.2 CONTRÔLEURS D'ODEURS........................................................................

.....................16

3.6.3 DÉCAPANTS DE FINI À PLANCHER........................................................................

..........16

3.6.4 NEUTRALISANTS........................................................................

.....................................16

3.6.5 SCELLANTS (BOUCHE-PORES)........................................................................

................16

3.6.6 FINIS À PLANCHER (CIRE)........................................................................

.......................17

3.6.7 NETTOYEURS DÉTARTRANTS........................................................................

..................17

3.6.8 CRÈMES À RÉCURER........................................................................

................................17

3.6.9 POUDRES ABSORBANTES........................................................................

........................17

4. ÉQUIPEMENTS........................................................................

4.1 LES PRINCIPES FONDAMENTAUX........................................................................

......................18

4.2 LE CHARIOT D'ENTRETIEN........................................................................

................................18

4.3 LES ÉQUIPEMENTS POUR L'ENTRETIEN DES SURFACES...........................................................19

4.3.1 L'ENTRETIEN DU MOBILIER ET DES ACCESSOIRES.........................................................19

4.3.2 L'ENTRETIEN DES SURFACES DE SOL........................................................................

......20

4.3.3 LES AUTRES PETITS ÉQUIPEMENTS........................................................................

.........23

5. ÉQUIPEMENTS ÉLECTROMÉCANIQUES........................................................................

...........26

5.1 LES PRINCIPES FONDAMENTAUX........................................................................

......................26

5.2 L'ASPIRATEUR........................................................................

5.3 L'AUTOLAVEUSE (AUTORÉCUREUSE)........................................................................

...............27

5.4 LA POLISSEUSE À BASSE VITESSE (DÉCAPEUSE).......................................................................27

5.5 LA POLISSEUSE À HAUTE VITESSE........................................................................

.....................28

5.6 LES TAMPONS POUR LES ÉQUIPEMENTS ÉLECTROMÉCANIQUES............................................28

5.7 LES AUTRES ÉQUIPEMENTS ÉLECTROMÉCANIQUES.................................................................29

Techniques et équipements

de travail en hygiène et salubrité 4

TABLE DES MATIÈRES (suite)

6. TECHNIQUES DE TRAVAIL........................................................................

...................................30

6.1 LES PRINCIPES GÉNÉRAUX........................................................................

.................................30

6.2 LES PRINCIPES DE BASE EN SANTÉ ET SÉCURITÉ AU TRAVAIL.................................................30

6.3 LE RESPECT DE LA SÉQUENCE D'ENTRETIEN........................................................................

....31

6.4 LES TECHNIQUES DE TRAVAIL........................................................................

..........................31

6.5 L'ENTRETIEN DES ÉQUIPEMENTS (PETITS APPAREILS ÉLECTRIQUES, ÉQUIPEMENT

MÉDICAL, ETC.)........................................................................

7. ORGANISATION DU TRAVAIL........................................................................

............................32

7.1 LE TRAVAIL À L'ESPACE ET LE TRAVAIL À LA TÂCHE...............................................................32

7.2 LA FRÉQUENCE D'ENTRETIEN (PLANIFICATION).....................................................................33

7.3 LES PROCÉDURES DE TRAVAIL........................................................................

..........................34

8. LA GESTION DES MATIÈRES RÉSIDUELLES........................................................................

...34

8.1 LES DÉCHETS DOMESTIQUES........................................................................

............................34

8.2 LES DÉCHETS BIOMÉDICAUX........................................................................

.............................34

8.3 LES MATIÈRES DANGEREUSES........................................................................

...........................35

8.4 LES MATIÈRES RECYCLABLES........................................................................

............................35

9. RECOMMANDATIONS........................................................................

10. CONCLUSION........................................................................

FICHE SYNTHÈSE A : Le

chariot d'entretien........................................................................ .................37

FICHE SYNTHÈSE B : Les techniques de travail........................................................................

...........40

FICHE SYNTHÈSE C : Les procédures d'entretien........................................................................

........65

Techniques et équipements

de travail en hygiène et salubrité 5

GLOSSAIRE

Balai à franges : Équipement de forme plate utilisé avec un bandeau lavable à franges fait

de polyester ou de coton (communément appelé " vadrouille »).

Balai trapèze :

Balai de forme trapézoïdale permettant à l'utilisateur de ramener la poussière vers le centre de la pièce lors du détourage de celle-ci.

Bandeau de balayage ou de lavage :

Bande de matériel réutilisable ou jetable utilisée avec un balai trapèze ou un manche de lavage à pl at afin d'effectuer une opération de balayage ou de lavage d'une surface de sol. Cet article est généralement utilisé dans le cadre du balayage ou du lavage à usage unique.

Décapage :

Opération consistant à débarrasser complètement une surface de son fini protecteur à l'aide d'une solution aqueuse fortement basique (décapant) et d'une action mécanique importante (tampon hautement abrasif).

Détergent (ou agent de surface, détersif, surfactant) : Composé chimique, généralement

issu du pétrole, doté de propriétés tensioactives qui le rendent capable d'enlever les salissures. La détersion est un élément d'hygiène fondamental, puisqu'elle permet d'éliminer une grande partie des bactéries présentes sur les surfaces.

Dilution : Procédé consistant à obtenir une solution finale de concentration inférieure soit

par ajout de solvant, soit par prélèvement d'une partie de la solution et remplacement par du solvant pour garder le même volume. La dilution se caractérise par son taux de dilution. Cette notion présuppose que le corps dilué soit soluble dans le solvant utilisé.

Équipement (outil) :

Instrument utilisé directement ou par le truchement d'une machine afin d'exercer une action le plus souvent mécanique ou thermique sur un élément

d'environnement à traiter. Il améliore l'efficacité des actions entreprises ou donne accès à

des actions impossibles autrement.

Plusieurs équipements procurent un avantage

mécanique en fonctionnant selon le principe d'une machine simple.

Matières résiduelles : Matières et matériaux issus des activités courantes. Ce terme inclut

aussi bien les déchets généraux et les déchets biomédicaux que les matériaux récupérés.

pH : Potentiel hydrogène (ou pH) mesurant l'activité chimique de protons (H+) solvatés.

En solution aqueuse, ces

protons sont présents sous la forme de l'ion oxonium (également, et improprement, appelé hydronium). Plus couramment, on considère que le pH mesure l'acidité ou la basicité d'une solution.

Techniques et équipements

de travail en hygiène et salubrité 6

Techniques et équipements

de travail en hygiène et salubrité 7

Récurage :

Opération consistant à débarrasser partiellement une surface de son fini

protecteur à l'aide d'une solution aqueuse légèrement basique (ex. : dégraisseur) et par une

action mécanique modérée (tampon moyennement abrasif).

Récurage à sec :

Opération consistant à débarrasser partiellement une surface de son fini protecteur à l'aide d'un relustrant et par une action mécanique modérée (tampon moyennement abrasif). Rémanence : Capacité d'un produit à assurer une protection désinfectante pendant une certaine période de temps après l'application.

Saturation (chimie) :

En chimie des solutions, concentration à partir de laquelle une substance ne peut se dissoudre dans un solvant. Solution aqueuse : En chimie, phase liquide contenant plusieurs espèces chimiques, dont une majoritaire, l' eau (H 2 HO, le solvant), et des espèces minoritaires, les solutés ou " espèces chimiques dissoutes ».

SIMDUT :

Système d'information sur les matières dangereuses utilisées au travail. Usage unique : Pratique consistant à utiliser une fourniture de façon unique afin de limiter les contaminations croisées (ex. : lavage du plancher d'une chambre de patient). Une fourniture lavable sera alors envoyée au la vage après usage, alors qu'une fourniture jetable sera envoyée dans les déchets.

1. CONTEXTE ET MANDAT DU GROUPE DE TRAVAIL

CONTEXTE

Au cours des dernières années, l'augmentation de l'achalandage dans les établissements de santé du Québec et l'accroissement de la virulence de certains micro-organismes pathogènes ont entraîné une augmentation significative des éclosions. L'environnement étant un des vecteurs de transmission des infections nosocomiales, il est devenu primordial de se pencher sur les pratiques des services d'hygiène et salubrité et de revoir les façons de faire de chacune des interventions effectuées par ces services. Devant la grande disparité observée et l'absence de standards provinciaux, il est évident pour le groupe de travail en hygiène et salubrité que l'harmonisation de certaines pratiques est maintenant inévitable.

MANDAT

Dans le but d'harmoniser les façons de faire en hygiène et salubrité, le ministère de la Santé et des Services sociaux a mis sur pied différents groupes de travail dont le mandat est de rédiger des guides permettant d'atteindre les objectifs visés dans les lignes directrices. Le mandat du présent groupe est d'abord de relever les meilleures pratiques en vigueur dans le réseau et par la suite d'élaborer un document regroupant les équipements et les techniques de travail que l'on doit retrouver en établissement de santé et qui permettront aussi de maintenir l'intégrité des surfaces. Cet outil de référence vise donc à harmoniser les techniques utilisées dans les établissements.

2. OBJECTIFS

L'objectif général visé par le présent guide est de définir les pratiques en hygiène et

salubrité qu'il est souhaitable d'implanter dans les établissements au regard des spécificités inhérentes à ce secteur d'activité.

Les objectifs spécifiques sont les suivants :

présenter les produits chimiques et les outils à utiliser ; déterminer l'organisation de travail à implanter ; répertorier les meilleures techniques de travail à appliquer dans un contexte d'hygiène en établissement de santé et produire des fiches synthèse à l'intention du personnel des services d'hygiène et salubrité.

Techniques et équipements

de travail en hygiène et salubrité 8

Techniques et équipements

de travail en hygiène et salubrité 9

3. PRODUITS CHIMIQUES

3.1 Les principes fondamentaux

Il est primordial de respecter les principes suivants lors de l'utilisation de produits chimiques, et tout particulièrement lors de la réalisation de tâches d'hygiène et salubrité. Connaître les dangers et les précautions liés à l'usage des produits (SIMDUT). Lire les étiquettes des produits, prendre connaissance des fiches signalétiques et utiliser seulement des contenants étiquetés, incluant les bouteilles munies d'un bec verseur. Porter, lorsqu'ils sont requis, les équipements de protection (ex. : gants, masque, blouse, etc.). Toujours utiliser les produits chimiques aux seules fins pour lesquelles ils sont fabriqués. Se référer au fabricant des surfaces pour connaître les quantités nécessaires à

l'entretien du revêtement afin d'éviter de détériorer les surfaces et se référer aux

ressources en prévention des infections pour les besoins spécifiques lors de la désinfection.

Ne pas mélanger les produits chimiques à moins que cela ne fasse l'objet d'une recommandation ou d'une directive du fabricant.

Avec des produits chimiques, privilégier une eau tempérée afin de réduire les émanations de vapeurs toxiques et de maintenir l'efficacité des produits

1 Éviter les éclaboussures lors de la préparation des solutions et toujours verser un produit chimique dans l'eau et non l'inverse ; les éventuelles éclaboussures contiendront alors une solution plus diluée. Respecter rigoureusement les consignes relatives aux dilutions et aux quantités nécessaires pour préimprégner les linges.

Lors de l'entretien d'une surface à l'aide d'un linge, imprégner le linge et non la surface à nettoyer afin d'éviter toute émanation.

Limiter la vaporisation uniquement à l'entretien des espaces inaccessibles avec un linge ; s'assurer que le produit vaporisé est utilisé de façon sécuritaire. Vérifier la durée de vie utile d'un produit après dilution afin de s'assurer de l'efficacité de la solution utilisée ; se référer aux informations du fabricant. Toujours respecter le temps de contact des produits utilisés. Les germicides ne devraient jamais être essuyés.

Ranger les produits de façon sécuritaire.

1. Voir le guide Désinfectants et désinfection en hygiène et salubrité : principes fondamentaux (à paraître).

3.2 Le cercle de " Sinner »

Facteurs ayant une incidence directe sur la qualité du nettoyage La qualité d'une action de nettoyage dépend des quatre facteurs ci-dessus regroupés dans le cercle de Sinner. Dans certaines conditions, l'augmentation de l'un des paramètres peut améliorer le résultat de l'ensemble.

3.2.1 La température

L'action thermique influe sur le résultat

qualitatif de l'activité de nettoyage. L'action thermique peut être générée par la température de la solution ou par une action mécanique comme le frottement d'un tampon sur une surface de sol. Certains produits chimiques sont efficaces à l'intérieur d'un intervalle de température déterminé.

L'action thermique favorise l'action des produits thermoréactifs tels que les produits utilisés lors de la technique de récurage à sec des surfaces de

sol.

3.2.2 L'action mécanique

L'action mécanique sur une surface peut se faire de différentes façons.

Un équipement manuel (ex. : linge, brosse, vadrouille, etc.) sert à frotter des surfaces sur lesquelles l'utilisation d'une machine n'est pas applicable.

Techniques et équipements

de travail en hygiène et salubrité 10

Techniques et équipements

de travail en hygiène et salubrité 11 Un équipement électromécanique comme la polisseuse à basse vitesse ou l'autolaveuse engendre une pression et un frottement plus grands. Lors d'opérations de nettoyage, l'action mécanique doit être modulée afin d'éviter les altérations des surfaces.

3.2.3 L'action chimique

Tout produit est catégorisé en fonction de son action chimique (ex. : détergent, fini à plancher, désinfectant, etc.). Tout produit chimique a une utilité précise qu'on doit respecter afin d'en maximiser l'efficacité et d'éviter tout accident. Chaque produit a une efficacité donnée selon une dilution bien précise ; il est important de respecter la dilution de chaque produit, car le surdosage et le sous-dosage peuvent avoir des incidences sur le résultat attendu 2 Un même produit chimique peut avoir une utilité différente en fonction de la dilution à laquelle il est utilisé ; il est donc important de lire la fiche technique. Les propriétés chimiques de l'eau (ex. : son alcalinité ou sa dureté) peuvent avoir une incidence importante sur l'efficacité chimique d'un produit 3

3.2.4 Le temps de contact

Le temps de contact définit le temps de présence nécessaire d'un produit chimique sur une surface pour une efficacité optimale. Lors des opérations de nettoyage et de désinfection, le respect du temps de contact assure le résultat de l'action chimique. Le non-respect du temps de contact peut empêcher le produit chimique d'agir adéquatement : peu ou pas d'effet si le produit n'est pas laissé assez longtemps ou possibilité d'endommager la surface si le produit est laissé trop longtemps. Certains produits chimiques restent " efficaces » une fois asséchés (ex. : ammoniums quaternaires), ce qui facilite l'atteinte de leur temps de contact. Par contre, d'autres produits doivent rester en solution aqueuse pour atteindre le temps de contact nécessaire à leur pleine efficacité (ex. : chlore).

3.3 La dilution

La dilution est l'action qui consiste à ré

duire la concentration d'une solution en l'ajoutant à un liquide.

2. Voir section 3.3.2. : Conséquences possibles du non-respect de la dilution.

3. Voir le guide Désinfectants et désinfection en hygiène et salubrité : principes fondamentaux (à paraître).

3.3.1 Principes de base en dilution

Tout produit chimique doit être dilué selon les recommandations du fabricant pour obtenir un maximum d'efficacité. Il existe deux façons de diluer un produit chimique :

Dilution automatisée

Ce mode de dilution fait appel à l'utilisation d'un dilueur et permet un meilleur contrôle de la qualité de dilution effectuée ; c'est le mode de dilution recommandé. Il faut privilégier, si possible, des dilueurs permettant d'avoir des contenants de produits chimiques scellés (meilleure conservation). Il est important de s'assurer de l'efficacité du dilueur en effectuant des tests de solution périodiquement selon les recommandations du fournisseur. Le risque d'éclaboussures est très limité, ce qui représente un gain important pour la sécurité des travailleurs et de la clientèle. L'utilisation de dilueurs entraîne un meilleur contrôle des coûts grâce à une consommation plus efficace des produits chimiques.

Dilution manuelle

Il y a possibilité d'erreur dans la dilution à cause du manque de précision de la méthode (solution trop diluée ou trop concentrée). On doit avoir recours soit à un contenant gradué, soit à une pompe, soit à tout autre accessoire permettant de mesurer.

Il y a un risque important d'éclaboussure de la solution lors du versement. L'utilisation d'équipements de protection (ex. : lunettes, gants, masque)

peut être nécessaire.

Techniques et équipements

de travail en hygiène et salubrité 12

3.3.2 Conséquences possibles du non-respect de la dilution

Sous-dosage

Diminution de l'efficacité de la solution : une solution détergente trop diluée peut déloger de façon inadéquate la matière organique de la surface

à nettoyer.

Résistance des micro-organismes favorisée : un désinfectant trop dilué peut n'éliminer que partielleme nt les micro-organismes ciblés. Propreté visuelle et non bactériologique : une solution trop diluée dans le but de minimiser les dépôts résiduels peut diminuer l'action de la solution (ex. : chlore), limitant ainsi la quantité de micro-organismes éliminés lors de la désinfection.

Surdosage

Dépôts de résidus : le surdosage peut rendre le rinçage difficile et laisser un film résiduel sur la surface nettoyée.

Adhésion plus facile de la saleté : le surdosage peut laisser un dépôt collant et ainsi retenir la saleté.quotesdbs_dbs12.pdfusesText_18