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U.P.S. I.U.T. A, D´epartement d"Informatique Ann´ee 2009-2010

S2 : Analyse

Ch. 2 : Etude et approximation locale

des fonctions num

´eriques

1 Continuit´e, th´eor`eme des valeurs interm´ediaires.

Continuit´e.Une fonction est dite continue enasi elle est d´efinie ena(f(a) existe) et lim x→af(x) =f(a). Elle est continue sur un intervalle si elle est continue en tout pointade cet intervalle. En un point de discontinuit´e, le graphe defpr´esente un saut. Le cas le plus fr´equent de

discontinuit´e est le cas o`u la fonction pr´esente une limite `a droite ena, une `a gauche et ces

deux limites sont diff´erentes (ou encore infinies). Exemple -fest d´efinie surRparf(x) =x2+ 1 six≥0, etf(x) =-(x2+ 1) six <0 : 4 2 0 x 1 -22-1 0 -4-2Figure1 - Une discontinuit´e en 0 avec limites `a droite et `a gauche 1 Mais il peut y avoir des discontinuit´es plus sauvages, sanslimite `a droite ou `a gauche. Exemple -fest d´efinie surRparf(x) = sin(1/x) six?= 0 etf(0) = 0 : 0,5 0 -0,5 x0,3 -10,11

0,20-0,1-0,2-0,3

Figure2 - Une discontinuit´e en 0 sans limites `a droite ou `a gauche Crit`eres de continuit´e.D"apr`es les r´esultats du chapitre 1 sur les limites, la somme et le produit de deux fonctionsfetgcontinues enaest encore une fonction continue enaet, si g(a)?= 0 le quotientf/gest encore continu ena. La compos´ee de deux fonctions continues est continue. Exemples de fonctions continues.Puisquex?→xest continue surR, d"apr`es ce qui pr´ec´ede, toute fonction polynomiale est continue surR. Toute fonction rationnelle (quotient de deux polynˆomesP/Q) est continue sur son domaine de d´efinition c"est-`a-dire en dehors des points o`uQs"annule. Les fonctions usuelles vues au lyc´ee (fonctions trigonom´etriques, logarithme, exponentielle) sont continues sur leurs domaines de d´efinition. Exercice 1.On consid`ere la fonctionfd´efinie surR?parf(x) = exp(sinxx).

1. D´emontrer quefest continue sur son domaine de d´efinition.

2. Peut-on trouver une valeur d´efinissantf(0)qui permette de "prolonger par continuit´e"

fsurRtout entier? (c"est-`a-dire telle que la fonction prolong´ee soit continue en 0) 2

Nous admettrons le r´esultat suivant (tr`es utile pour d´emontrer qu"une fonction est born´ee)

que nous v´erifierons sur un exemple : Th´eor`eme -Toute fonctioncontinuesur un intervalleferm´e[a,b]est born´ee (parmet M) et atteint ses bornes (il existecetdtels quef(c) =metf(d) =M). Exercice 2.V´erifier `a l"aide des deux questions ci-dessous que les deux hypoth`eses du th´eor`eme sont indispensables :

1. D´eterminer l"image de l"intervalle[-2,+2]par chacune des 2 fonctions suivantes :

f(x) =x2;g(x) = 1/xsix?= 0, etg(0) = 0. Est-elle born´ee? Ces bornes sont-elles atteintes?

2. D´eterminer l"image de l"intervalle[-2,+2[par la fonctionh(x) = 1/(x-2). Est-elle

born´ee?

Th´eor`eme des valeurs interm´ediaires.(tr`es utile pour d´emontrer l"existence de solutions

d"une ´equation) :Soitfune fonction continue sur un intervalle ferm´e[a,b]. Pour toute valeur interm´ediairedentref(a)etf(b), il existecdans[a,b]tel quef(c) =d. Le th´eor`eme des valeurs interm´ediaires dit que sifest continue sur [a,b], l"image de [a,b] est non seulement born´ee parmetM(avec bornes atteintes) mais esttout l"intervalle[m,M] (sans trous) : Exercice 3.Quelle est l"image de l"intervalle[-2,+2]par la fonctionfde la figure 1? Le th´eor`eme des valeurs interm´ediaires s"applique-t-il ici? Preuve du th´eor`eme par la m´ethode de dichotomie -On peut supposer qu"on est dans le de construire une suite d"intervalles emboit´es [an,bn] tels que (an) et (bn) soient des suites cherch´ee. On pose :

•[a0,b0] = [a,b]. Puis, par r´ecurrence :

•Sif(an+bn

2)> d, on pose [an+1,bn+1] = [an,an+bn2].

•Sif(an+bn

2)< d, on pose [an+1,bn+1] = [an+bn2,bn].

•Sif(an+bn

2) =d, fin : on posec=an+bn2.

Clairement (an) est croissante, (bn) est d´ecroissante, et (bn-an) tend vers 0 puisque la longueur

de l"intervalle est divis´ee par deux `a chaque ´etape. Soitcleur limite commune. Montrons que cv´erifief(c) =d: - puisque lim(an) =cetfest continue on a (voir ch. 1) : limf(an) =f(c). De plus, puique - de mˆeme puisque lim(bn) =c, etfest continue on a : limf(bn) =f(c). La suitef(bn) ´etant minor´ee pard, on af(c)≥d, d"o`u finalementf(c) =d. 3

Remarque -Cet algorithme est en g´en´eral infini (le 3`emecasf(an+bn2) =d´etant exceptionnel).

A l"it´erationn, il fournit une approximation de la solutioncavec une erreur inf´erieure `a (bn-an) = (b-a)/2n, ce qui permet de d´ecider du nombre d"it´erations n´ecesaires pour obtenir un r´esultat avec une pr´ecision donn´ee. Exercice 4.On consid`ere les fonctionsx?→xetx?→cos(3πx)sur l"intervalle[0,1](voir la figure 3 ci-dessous).

1. Montrer que l"´equationcos(πx) =xadmet au moins une solution dans l"intervalle[0,1].

Est-elle unique?

2. Donner une approximation d"une solution de cette ´equation avec une erreur inf´erieure

`a 0,05. 1 0,6 0,5 0 0,4 -0,5 -10,20 x10,8 Figure3 - Graphes dex?→xetx?→cos(3πx) sur [0,1] 4

2 D´erivabilit´e, th´eor`eme des accroissements finis.

Rappel.L"´equation d"une droite non verticale du plan muni des coordonn´ees (x,y) s"´ecrit de mani`ere unique sous la formey=px+q. Le coefficientpest soncoefficient directeur (oupente). SiMetNsont deux points de cette droite de coordonn´ees connues (xM,yM) et (xN,yN), on calcule la pente par : p=yN-yM xN-xM. On obtient ensuite le coefficientqen consid´erant n"importe quel point connuMsur la droite : b=yM-axM. D´efinition.Soitfune fonction,aune valeur de son ensemble de d´efinition,Ale point de coordonn´ees (a,f(a)) etMun point quelconque de son graphe, de coordonn´ees (x,f(x)). La fonctionfestd´erivableenasi la s´ecante (AM) admet une position limite (non verticale) lorsqueMtend versA. Cette position limite est appel´eetangenteenA. La fonctionfest donc d´erivable si le coefficient directeurf(x)-f(a) x-ade (AM) admet une limite (finie) quandxtend versa. Cette valeur limite (le coefficient directeur de la tangente) est not´eef?(a) : f ?(a) = limx→af(x)-f(a) x-a. La fonctionfest d´erivable sur un intervalle ouvertIsi elle est d´erivable en tout pointade I. La fonctionf?:a?→f?(a) (fonction "coefficients directeurs des tangentes") est appel´ee fonction d´eriv´eedef. Exercice 5.On consid`ere la fonctionf:x?→x2+ 1.

1. D´emontrez par un calcul de limite qu"elle est d´erivableau pointAd"abscissea= 1, et

calculer l"´equation de la tangente enA.

2. En d´eduire la d´erivabilit´e et la tangente ena=-1(sans autre calcul).

3. Etudier la d´erivabilit´e en 0. Faire une repr´esentation graphique du graphe defsur

[-2,+2]en pla¸cant d"abord ces 3 tangentes. Remarque.Sifest d´erivable enaalorsfest continue ena. Il suffit d"appliquer le th´eor`eme sur le produit des limites `af(x)-f(a) =f(x)-f(a) x-a×(x-a). La figure 2 du chapitre 1 (page 4) donne un exemple de fonction avec un point (enx=-2)

de continuit´e mais de non d´erivabilit´e : le taux d"accroissement admet une limite `a droite (et

donc une "demi-tangente" `a droite), une limite `a gauche (et donc une "demi-tangente" `a gauche), mais les coefficients directeurs de ces demi-tangentes sont distincts. On parle alors seulement de d´erivabilit´e `a droite ou `a gauche. A nouveau, il y a des exemples de non d´erivabilit´e plus sauvages (sans l"existence de demi-tangentes) : 5

Exercice 6(Voir figure 4 ci-dessous).

1. En consid´erant la suite d´efinie parun= (2n+1)π/2, montrer que la fonctionsin(x)n"a

pas de limite quandxtend vers+∞.

2. D´emontrez que la fonctionf:x?→xsin(1/x)est continue mais non d´erivable `a

l"origine. 0 x0,4 -0,2

0,4-0,20,2

-0,4 -0,4 0,2 0 Figure4 - Graphe dex?→xsin(1/x) sur [-1/2,1/2] Calcul pratique d"une fonction d´eriv´ee.On rappelle les r´esultats suivants : - la somme et le produit de deux fonctions d´erivables est d´erivable. Le quotient de deux fonctions d´erivablesfetgest d´erivable en tout pointao`ug(a)?= 0 et on a : (f+g)?=f?+g?; (fg)?=f?g+fg?; (f/g)?=f?g-fg? g2. - la compos´eeg◦fd"une fonctionfd´erivable enxavec une fonctiongd´erivable eny=f(x) est d´erivable enxet (g◦f)?(x) =g?(y)×f?(x),d"o`u : (g◦f)?=g?◦f×f?. - L"application r´eciproquef-1d"une fonctionfd´erivable enxtelle quef?(x)?= 0 est d´erivable eny=f(x), et on a : (f-1)?(y) =1 f?(x),d"o`u : (f-1)?=1f?◦f-1. 6 Ces r`egles permettent de calculer la d´eriv´ee de nombreuses fonctions connaissant celles des fonctions usuelles :

•(xα)?=αxα-1pour toutαr´eel.

•sin?(x) = cos(x); cos?(x) =-sin(x); tan?(x) = 1 + tan2(x).

•ln?(x) =1

x; exp?(x) = exp(x).

Exercice 7.

1. D´emontrer la formuletan?(x) = 1+tan2(x).Calculer la d´eriv´ee de la fonctiontan(2⎷

x).

2. D´emontrer que la fonction tangente est bijective de]-π/2,+π/2[surR. Soitarctan

sa fonction r´eciproque. Montrer que cette fonction est d´erivable surR, et calculer sa d´eriv´ee. Th´eor`eme de l"extr´emum local.Sifest d´erivable sur un intervalleIet admet un maxi- mum (ou un minimum) en un pointc`a l"int´erieur deI, alorsf?(c) = 0. Preuve -Sicest un maximum local `a l"int´erieur deI, alors le taux d"accroissementf(x)-f(c)

x-cest positif `a gauche, et n´egatif `a droite. En passant `a lalimite `a gauche et `a droite on doit

Cette preuve ne fonctionne pas (et le th´eor`eme est faux!) sicest sur une extr´emit´e deI. Th´eor`eme de Rolle.Soitfune fonction continue sur[a,b], d´erivable sur]a,b[, v´erifiant f(a) =f(b). Il existe un pointcdans]a,b[tel quef?(c) = 0. 115
x 3 30-14
02 2 4 Figure5 - Le th´eor`eme de Rolle : existence de tangences horizontales.

Remarques.

- Il y a existence des tangentes horizontales mais pas unicit´e (voir la figure 5 ci-dessus). 7

- Le th´eor`eme est faux si on ne suppose pas la fonction d´erivable : consid´erer la fonction

x?→ |x|sur [-1,1]. - Si la fonction d´eriv´eef?est continue, on peut `a nouveau chercher num´eriquementcpar la m´ethode de dichotomie appliqu´ee `af?. Preuve du th´eor`eme de Rolle -On sait quefest born´ee (f([a,b]) = [m,M]) et atteint ses bornes (il existecetdtels quef(c) =metf(d) =M). Sicetdsont sur le bord de [a,b], puisquef(a) =f(b),m=Metfest constante. On peut alors prendre n"importe quel cdans l"intervalle. Sinon on a un minimum ou un maximum `a l"int´erieur de l"intervalle et on applique le th´eor`eme de l"extr´emum local. Th´eor`eme des accroissements finis.Soitfune fonction continue sur[a,b], d´erivable sur ]a,b[. Il existe au moins un pointcdans]a,b[tel quef(b)-f(a) b-a=f?(c). 3210y
12 10 8 6 4 2 0 -2 x54 Figure6 - Le th´eor`eme des accroissements finis : existence de tangentes parall`eles `a (AB). Preuve -Il suffit d"appliquer le th´eor`eme de Rolle `a la fonction : g(x) =f(x)-f(a) +f(b)-f(a) b-a(x-a). En effet, on a bieng(a) =g(b) (= 0 ici) etg?(c) = 0 ´equivaut `af(b)-f(a) b-a=f?(c). Exercice 8.La figure 6 ci-dessus a ´et´e r´ealis´ee avec la fonctionfd´efinie par : f(x) = 2x3-15x2+ 36x-22 et en consid´erant les pointsAetBde son graphe d"abscissesa= 1etb= 4. D´eterminer les deux valeurs dectelles que les tangentes encsoit parall`eles `a la corde(AB). 8

Applications du th´eor`eme des accroissements finis.Ce th´eor`eme a un int´erˆet `a la fois

th´eorique et pratique :

1-Application aux variations des fonctions d´erivables.Il est clair que si une fonction

d´erivablefest croissante sur un intervalleIalors sa d´eriv´ee est positive surI. En effet, pour

toutxet toutadansIle taux d"accroissementf(x)-f(a) x-aest positif et donc en passant `a la limitef?(a) est positif. Le th´eor`eme des accroissements finis nous prouve la r´eciproque : si en tout pointcdeI

la d´eriv´ee est positive, alors, d"apr`es ce th´eor`eme, tous les taux d"accroissementf(b)-f(a)

b-asont positifs pouraetbdansIet doncfest croissante surI. Plus g´en´eralement, on a :

•fest croissante surI?f?est positive surI;

•fest d´ecroissante surI?f?est n´egative surI; •fest constante surI?f?est identiquement nulle surI.

•Sif?est positive (resp. n´egative) surIet ne s"annule au pire qu"en des points "isol´es" (la

d´eriv´ee ne s"annule pas sur un intervalle ouvert autour dece point) alorsfeststrictement croissante (resp.strictementd´ecroissante).

2-Calcul de limites de quotients : r`egle de l"Hopital.Soientfetgcontinues et d´erivables

sur un intervalleIouvert. On suppose que pouradansI,f(a) =g(a) = 0. On a :

Si lim

x→af ?(x) g?(x)existe et vautl,alors limx→af(x)g(x)existe et vaut encorel. Preuve -Soithla fonction d´efinie parh(x) = (g(b)-g(a))f(x)-(f(b)-f(a))g(x). Puisque h(a) =h(b), en appliquant le th´eor`eme de Rolle `ahon obtient une variante du th´eor`eme des accroissements finis qui nous dit que sous les mˆemes hypoth`eses on peut trouvercdans ]a,b[ tel que f(b)-f(a) g(b)-g(a)=f?(c)g?(c). Sibtend versaalors puisquea < c < b,ctend aussi versaet on a donc lim b→af(b) g(b)= limb→af(b)-f(a)g(b)-g(a)= limc→af ?(c)g?(c)=l. Exercice 9.En appliquant autant de fois que n´ecessaire la r`egle de l"Hopital d´eterminer l"existence et la valeur de la limite :limx→0x-sin(x) x3.

3-Majoration d"erreur.Soitfcontinue et d´erivable sur un intervalleI, dont la fonction

d´eriv´eef?est born´ee parMsurI. Soitaune valeur dansIpour laquelle on connaitf(a). Si pour une autre valeurbdansIon approximef(b) inconnu parf(a), on peut majorer l"erreur commise par : Exercice 10.On prend pour valeur approch´ee de Arctg(1,1) la valeur Arctg(1)=π/4. Donner une majoration de l"erreur commise. 9

3 D´erivabilit´e d"ordre sup´erieur, formules de Taylor.D´eriv´ees d"ordre sup´erieur.On dira quefest 2 fois d´erivable enasifd´efinie et d´erivable

sur un intervalle ouvertIcontenanta, et sa fonction d´eriv´eef?(d´efinie surI) est d´erivable

ena. Le nombre d´eriv´e def?enaest not´ef??(a). En it´erant, on d´efinit de mˆeme une fonction

nfois d´erivable ena. La d´eriv´eeni`emeenadefest not´eef(n)(a). Une fonctionfest dite de classeCnsurIlorsqu"elle estnfois d´erivable en toutadeIet

sa fonction d´eriv´eeni`emef(n)est continue surI. Elle est de classeC∞si elle est de classeCn

pour toutn(fest ind´efiniment d´erivable). Exemples : la fonction exponentielle, les fonctions polynˆomes, trigonom´etriques... Exercice 11.Calculer :(fg)??,(fg)???en fonction des d´eriv´ees defet deg. Quelle serait la formule g´en´erale donnant(fg)(n)? D´efinition.fadmet und´eveloppement limit´e`a l"ordrenenas"il existe un polynˆomePn(x) = c

0+c1(x-a) +c2(x-a)2+···+cn(x-a)ntel quef(x) =Pn(x) +o((x-a)n.

Si un tel polynˆomePnexiste, il est unique. Son existence est donn´ee par la : Formule de Taylor-Young.Soitfd´efinie sur un intervalle ouvertIcontenanta,nfois d´erivable ena. Alors pour toutxdansIon a : f(x) =f(a) +f?(a)(x-a) +f??(a) x6 0

2-1 14

0-22 Figure7 - Les 4 premi`eres approximations de Taylor de exp(x) enx= 0. Remarque.La preuve pourn= 1 est tr`es facile : sifest une fois d´erivable enaposons : f(x)-f(a) x-a=f?(a) +ε(x). Cette ´egalit´e s"´ecrit encore : f(x) =f(a) + (x-a)f?(a) + (x-a)ε(x) 10

dans laquelle, par d´efinition de la d´erivabilit´e,ε(x) tend vers 0 quandxtend versa. Remar-

quons que le d´eveloppement limit´e `a l"ordre 1 defena P1(x) =f(a) +f?(a)(x-a) a pour graphe la tangente ena.

Preuve g´en´erale.Elle se fait par r´ecurrence sur l"ordren, initialis´ee par la remarque

pr´ec´edente. Sifestnfois d´erivable ena,f?estn-1 fois d´erivable ena. On lui applique l"hypoth`ese de r´ecurrence : f ?(x) =Pn-1(f?)(x) +o((x-a)n-1) o`uPn-1(f?) d´esigne le polynˆome de Taylor de la fonctionf?`a l"ordren-1. On utilise ensuite les deux propri´et´es suivantes : -Pn(f)?=Pn-1(f?).(cela provient de la forme particuli`ere des coefficients). - la primitive?(x) d"uno((x-a)n-1) s"annulant enx=aest uno((x-a)n). (c"est une cons´equence du th´eor`eme des accroissements finis). On a donc icif?(x) =Pn(f)?(x)+??(x).Deux fonctions ayant mˆeme d´eriv´ee sur un intervalle et prenant la mˆeme valeur en un pointasont ´egales. Donc :f(x) =Pn(f)(x)+?(x) o`u?(x) est uno((x-a)n).

Exercice 12.

1. Calculer le d´eveloppement limit´e en 0 `a l"ordrende la fonction exponentielle.

2. Calculer le d´eveloppement limit´e en 0 `a l"ordrende la fonctionf:x?→1/1-x.

3. En d´eduire les d´eveloppements limit´es en 0 dex?→exp(2x)et deg:x?→1/1 +x.

Calcul pratique de d´eveloppements limit´es.Dans la pratique on calcule rarement di- rectement les coefficients f(n)(a) n!. On obtient un d´eveloppement limit´e d"une fonction `a partir de ceux des fonctions usuelles (connus) en appliquant les r`egles alg´ebriques suivantes : Sifetgadmettent des d´eveloppements limit´esPnetQn`a l"ordrenau voisinage dea, alors : •f+gadmet un d´eveloppement limit´e `a l"ordrenqui est :Pn+Qn. •fgadmet un d´eveloppement limit´e `a l"ordrenqui est :Pn×Qntronqu´e `a l"ordren. •f/gadmet un d´eveloppement limit´e `a l"ordrenqui est obtenu en effectuant la division suivant les puissances croissantes du polynˆomePnpar le polynˆomeQn. •Sifadmet un d´eveloppement limit´e `a l"ordrenau voisinage dea Pn, etgv´erifieg(0) = 0 et admet un d´eveloppement limit´e `a l"ordrenau voisinage de 0Qn, alorsf◦gadmet un d´eveloppement limit´e `a l"ordrenqui estPn◦Qntronqu´e `a l"ordren. •Sifadmet un d´eveloppement limit´ePn`a l"ordrenau voisinage dea, alorsf?admet un d´eveloppement limit´e `a l"ordren-1 obtenu en d´erivant terme `a termePn. •Sifadmet un d´eveloppement limit´ePn`a l"ordrenau voisinage dea, alors toute primitive Fdef(F?=f) admet un d´eveloppement limit´e `a l"ordren+ 1 dont le premier terme est F(a), obtenu en prenant une primitive de chaque terme dePn. 11 D´eveloppements limit´es classiques (au voisinage de 0) : e x= 1 +x+x2

2!+···+xnn!+o(xn)

cos(x) = 1-x2

2!+···+ (-1)nx2n(2n)!+o(x2n+1)

sin(x) =x-x3

3!+···+ (-1)nx2n+1(2n+ 1)!+o(x2n+2)

(1 +x)α= 1 +αx+α(α-1)

2!x2+···+α(α-1)···(α-n+ 1)n!xn+o(xn)

1

1-x= 1 +x+x2+···+xn+o(xn)

Exercice 13.

1. Calculer le d´eveloppement limit´e `a l"ordre3de la fonction tg(x).

2. Calculer le d´eveloppement limit´e `a l"ordrendeln(1 +x).

3. Calculer le d´eveloppement limit´e `a l"ordre2de?

(1 +x). En d´eduire la limite : lim x→0⎷ (1+x)-1-x/2 x2. La formule de Taylor-Lagrange.Soitfd´efinie sur un intervalle ouvertIcontenanta, n+ 1 fois d´erivable surI. Alors pour toutxdansI, il existecdans ]a,x[ (ou ]x,a[) tel que : f(x) =f(a) +f?(a)(x-a) +f??(a)

2!(x-a)2+···+f(n)(a)n!(x-a)n+f(n+1)(c)(n+ 1)!(x-a)n+1.

Remarques.

- Pourn= 0 on retrouve la formule des accroissements finis appliqu´ee `a l"intervalle [a,x]. - Cette formule permet de majorer l"erreur commise lorsqu"on approximef(x) par son po- lynˆome de TaylorPn(x). SoitRn(x) =f(x)-Pn(x) le reste de la formule de Taylor-Lagrange `a l"ordren. Supposons quef(n+1)soit born´ee sur [a,x] (ou [x,a]) parM. On a alors : (n+ 1)!|x-a|n+1. Preuve de la formule de Taylor-Lagrange -Comme pour la formule des accroissements

finis, elle se d´eduit du th´eor`eme de Rolle appliqu´e `a unefonction bien choisie. On fixeaetx,

on prend une variabletentreaetxet on pose : ?(t) =f(x)-f(t)-n? k=1f k(t) k!(x-t)k-λ(x-t)n+1 On a?(x) = 0 et on choisit la constanteλde sorte que on ait aussi?(a) = 0 (c"est ´evidemment possible). Puisque?est d´erivable surI(donc continue sur [a,x] et d´erivable sur ]a,x[), le 12 th´eor`eme de Rolle nous dit qu"il existecstrictement compris entreaetxtel que??(c) = 0. Le calcul de??(t) donne (exercice : v´erifiez cette formule pourn= 3, puis pournquelconque) : ?(t) = (x-t)? (n+ 1)λ-f(n+1)(t) n!? et donc??(c) = 0 si et seulement siλ=f(n+1)(c) (n+1)!. En ´ecrivant?(a) = 0, on obtient la formule de Taylor-Lagrange. Exercice 14.On approximeexp(-0,1)`a l"aide du d´eveloppement de Taylor-Lagrange de la fonction exponentielle au voisinage dex= 0.

1. Ecrire la formule de Taylor-Lagrange deexp`a l"ordren.

2. Donner une majoration de son reste `a l"ordrensur l"intervalle[-0.1,0].

3. A quel ordre doit-on prendre la formule de Taylor-Lagrangesi on souhaite une approxi-

mation deexp(-0,1)`a10-5pr`es? Calculer cette valeur approch´ee.

Test d"auto-

´evaluation sur le chapitre 2

1. Donner un exemple de fonction discontinue en un point (autre que ceux du cours).

2. La fonction valeur absoluex?→ |x|est-elle continue `a l"origine? Est-elle d´erivable `a

l"origine?

3. Enoncez le th´eor`eme des valeurs interm´ediaires et donnez un exemple o`u il s"applique.

4. Enoncez la r`egle de l"Hopital et calculer la limite :

lim x→0ln(1 +x)-x+x2/2 x3. Retrouvez ce r´esultat en calculant le d´eveloppement limit´e `a l"ordre 3 de ln(1 +x).

5. Ecrire la formule de Taylor-Lagrange def(x) =x3autour dea= 1. En d´eduire que

pour toutx >0, le graphe defest au dessus de sa tangente en 1.

6. Quels sont les d´eveloppements limit´es `a l"ordrenau voisinage de 0 de1

1+x,e2x, sin(x2)?

13

Chapitre 2 : Travaux dirig´es

1.Variations et fonction r´eciproque.On consid`ere la fonctionf:x?→2⎷

x-x. (a) Montrer que la fonctionfest strictement croissante sur [0,1]. Quelle est son image? (b) Donner l"expression de sa fonction inverse. (c) Calculer la pente de la tangente `afen 1/4 et en d´eduire celle def-1en 3/4.

2.Fonctions trigonom´etriques inverses.Pour les deux premi`eres questions on s"inspirera

de l"exercice 7 vu dans ce chapitre. (a) D´emontrer que si on restreint la fonction cos `a [0,π] elle devient bijective de [0,π] sur [-1,1]. Montrer de mˆeme que sin est bijective de [-π/2,+π/2] sur [-1,1]. Les fonctions r´eciproques sont not´ees arccos et arcsin.

(b) D´emontrer que arccos et arcsin sont d´erivables sur ]-1,1[ et calculer leur d´eriv´ees.

En d´eduire que la fonction arccos+arcsin est constante sur[-1,1] et calculer cette constante.

3.Fonctions hyperboliques.On consid`ere les 3 fonctions "cosinus hyperbolique", "sinus

hyperbolique" et "tangente hyperbolique" d´efinies par ch(x) =ex+e-x

2, sh(x) =ex-e-x2, th(x) =sh(x)ch(x).

(a) Etudier leur domaine de d´efinition, leur parit´e. (b) V´erifiez les relations :ex=ch(x) +sh(x),ch2(x)-sh2(x) = 1. (Cette derni`ere relation justifie l"appellation "hyperbolique" : l"applicationx?→ (ch(x),sh(x))a pour image l"hyperboleX2-Y2= 1de la mˆeme mani`ere que x?→(cos(x),sin(x))a pour image le cercleX2+Y2= 1.) (c) Calculer les d´eriv´ees des fonctions hyperboliques. (d) V´erifier :sh(x) =ex

2(1-e-2x) et en d´eduire le signe desh(x), puis les variations

dech(x) (avec les limites), puis le signe dech(x), et enfin les variations desh(x) (avec les limites). (e) Etudier les variations et limites deth(x). (f) V´erifier :sh(x)2< ch(x) et placer sur un mˆeme dessin les graphes des 4 fonctionsch,sh,th, etex 2.

4.Fonctions hyperboliques inverses.

(a) D´emontrer quechest bijective de [0,+∞[ sur [1,+∞[,shest bijective deRsurR, etthest bijective deRsur ]-1,+1[. Leurs applications r´eciproques sont not´ees : argch,argshetargth. (b) Calculer leurs d´eriv´ees. (c) En d´eduire les relations :argsh(x) = ln(x+⎷

1 +x2),argch(x) = ln(x+⎷x2-1).

14

5.R´esolution par dichotomie.On consid`ere l"´equation :x-sinx-1/4 = 0.

(a) D´emontrer que cette ´equation admet au moins une solution dans [0,π/2]. (b) On veut approximer une solution par dichotomie `a partirdes bornes de cet in- tervalle. D´eterminer le nombre d"it´erations n´ecessaires pour obtenir une pr´ecision major´ee par 10 -2. (c) Calculer cette valeur approch´ee.

6.Une approximation par le th´eor`eme des accroissements finis.A l"aide du th´eor`eme des

accroissements finis donner un encadrement `a 10 -4pr`es de3⎷ 1005.

7.Une suite divergente.On poseun= 1 +1

2+ +13+···+1n.

(a) D´emontrez `a l"aide du th´eor`eme des accroissements finis que pour toutpon a : 1 p+1