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Cours d'Architecture
des ordinateurs L2 Informatique 2014/2015version du 23 septembre 2014Severine Fratani
Peter Niebert
2Table des matieres
1 Codage9
1.1 Systemes de numeration
91.1.1 Numeration en baseb. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .9
1.1.2 Taille des codages
91.1.3 Comment obtenir une ecriture en baseb. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .10
1.2 Codage de l'information
101.2.1 L'arithmetique binaire
101.2.2 Representation des nombres entiers en binaires
111.2.3 Representation des nombres a virgule
121.2.4 Codage des caracteres
142 Algebre de Boole
152.1 Algebre binaire
152.1.1 Proprietes
162.2 Fonction Booleennes
162.2.1 Forme normale disjonctive
172.2.2 Forme normale conjonctive
172.2.3 Simplications de fonctions booleennes : tables de Karnaugh
183 Circuits combinatoires
213.1 Portes logiques
213.2 Circuits combinatoire
223.2.1 Le circuit \Majorite"
223.2.2 Les additionneurs
233.2.3 Le decodeur
253.2.4 Le multiplexeur
263.3 Unite arithmetique et logique
264 Complement sur les tables de Karnaugh
294.1 Les d'aleas
294.1.1 Dissection d'un aleas
294.1.2 Prevoir les aleas
304.1.3 Eviter les aleas
304.1.4 Conclusion
314.2 Avantages des tables de Karnaugh
314.3 Inconvenients des tables de Karnaugh
324.4 Regroupement de 0 dans les tables de Karnaugh
335 Logique electronique, CMOS
355.1 Codage par tension
355.2 Logique electro-mecanique
355.3 Transistors comme interrupteurs
375.4 Amplication
395.5 Logique a trois etats
393
4TABLE DES MATIERES
5.6 Calcul et Energie
415.7 Vitesse et Energie
415.8 D'autres logiques, l'exemple RTL
425.9 CMOS et Verilog
425.9.1 Retards en Verilog
436 Circuits sequentiels
456.1 La bascule RS
456.1.1 Etats de la bascule RS
466.1.2 Bascule RS : le circuit
476.1.3 Bascule RS : un autre circuit
476.1.4 Bascule D
486.2 Bascules synchrones
486.2.1 Horloge
486.2.2 Modes de synchronisation
496.3 Les dierents types de bascules et leur representation symbolique
516.3.1 Bascule RS synchrone
516.3.2 Bascule D
526.3.3 Bascule JK
526.3.4 La bascule T
536.4 Forcage des bascules
536.5 Les registres
546.5.1 Registre elementaire
546.5.2 Registre a decalage
557 Les memoires57
7.1 Generalites
577.1.1 Performances d'une memoire
577.1.2 Types de memoires
587.1.3 Localisations
587.1.4 Methodes d'acces
597.2 Types de memoire
597.2.1 Memoires mortes (ROM)
597.2.2 Memoires volatiles (RAM)
607.3 Registres
607.4 Bancs de registres
617.4.1 Decodeurs - multiplexeurs : rappels
617.4.2 Bancs de registres
627.5 Memoire centrale
647.5.1 Organisation de la Memoire centrale
647.5.2 Fonctionnement de la memoire centrale
667.6 Assemblage de boitiers memoire
677.7 Memoire et erreurs
687.8 Memoire Logique
687.9 Memoire Virtuelle
698 Machines de Mealy - Machines de Moore
718.1 Introduction - Un exemple simple
718.2 Abstraction de circuits sequentiels
768.3 Machine de Mealy
778.3.1 Denition
778.3.2 De l'abstraction a la machine de Mealy
788.3.3 Fonctionnement
788.4 Machine de Moore
798.4.1 Machine de Moore : denition
798.4.2 Fonctionnement
80TABLE DES MATI
ERES58.5 Comparaison de Modeles
808.6 Realisation de circuits sequentiels synchrones
818.6.1 Realisation cablee
818.6.2 Microprogrammation
848.7 Conclusion
859 Assembleur87
9.1 Langage d'assemblage
879.1.1 Jeu d'instructions
879.1.2 Modes d'adressage
889.1.3 Cycle d'execution d'une instruction
889.2 Assembleur MIPS
899.2.1 Processeur MIPS
899.2.2 Memoire
899.2.3 Registres MIPS
899.2.4 Instructions MIPS
909.2.5 Pseudo-instructionmove. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .90
9.2.6 Pseudo-instructionli. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .90
9.2.7 Lecture-Ecriture dans la memoire principale
919.2.8 Branchements conditionnels
919.2.9 Branchements inconditionnels
919.2.10 Appel de sous-programmes
929.2.11 Appel de sous-programmes : exemple
939.3 De l'assembleur a l'execution
949.3.1 Format d'instructions MIPS
949.3.2 Exemple
966TABLE DES MATIERES
Introduction
A refaire!!!
78TABLE DES MATIERES
Chapitre 1
Codage
1.1 Systemes de numeration
Les nombres sont usuellement representes en base 10. Chaque chire apparaissant dans un nombre est le coecient d'une puissance de 10. Par exemple, le nombre 145 correspond au nombre obtenu par l'operation suivante : 1102+ 4101+ 5100. Ce type de numeration peut-^etre applique a n'importe quelle autre base.1.1.1 Numeration en baseb
Etant donne un entier positifb, chaque nombre entierxpeut ^etre represente de maniere unique par un nombreanan1a0, tel quean6= 0 et pour touti2[0;n],ai2[0;b1] et x=anbn+a0b0: Toutefois, pour les bases superieures ou egales a 11, les symboles (ou chires) usuels (0, 1 ,:::,9) ne permettent pas une ecriture non ambigue. Par exemple, en base 11, on ne sais pas si le
nombre 10 designe 10110ou 1111+0110. Pour ces bases, il faut donc enrichir l'ensemble dessymboles (ou chires) utilises pour le codage. Par exemple, en base 16, tres utilisee en informatique,
les chires sont 0;1;:::;9;a;b;c;d;e;f, oua= 10,b= 11,c= 12,d= 13,e= 14 etf= 15. Dans toute la suite, an d'eviter toute confusion, nous utiliserons la notationxbpour indiquer que le nombrexest represente en baseb.1.1.2 Taille des codages
En informatique, les nombres ne peuvent pas avoir une taille arbitrairement grande. Ils ont donc toujours une taille xee. Determinons la plage de nombres que l'on peut ecrire en basebavec des nombres de taille n: il y anplaces possibles pouvant contenir chacune un chire entre 0 etb1, soitbnnombres dierents. Surnchires, on ecrit donc les nombres compris entre 0 etbn1. 910Chapitre 1. Codage
1.1.3 Comment obtenir une ecriture en baseb
1.1.3.1
A partir d'un nombre en base 10
Voyons par exemple comment ecrire le nombre 145 en base 8. On remarque facilement la suite d'egalites suivante :145 = 1 + 818
= 1 + 8(2 + 82) = 1 + 8(2 + 8(2 + 80)) = 1 + 28 + 288 = 180+ 281+ 282On obtient donc 145
10= 2218.
On en deduit facilement un algorithme general utilisant les operations suivantes : la division entiere :div, le modulo :mod.Data:une base b, un entierxa ecrire en baseb
Result:un nom brean1a0avecx2[bn1;bn1] et chaqueai2[0;b1]. i= 0; whilex6= 0doa i=xmodb; x=xdiv b; i=i+ 1; endAlgorithm 1:Ecriture en baseb
1.1.3.2
A partir d'un nombre en basec
Dans le cas general, si on dispose de l'ecriture d'un nombre en basec, le plus simple pour obtenir l'ecriture en basebest de calculer la valeur du nombre puis d'appliquer l'algorithme decrit precedement. Il existe cependant des cas ou la transformation est plus simple. Imaginons quebest une puissance dec, i.e.,b=ck(par exemplec= 2 etb= 16 = 24), alors on obtient l'ecriture en baseba partir de l'ecriture en basecen groupant les chires parkelements a partir du chire de poids faible (i.e., le chire le plus a droite). Chaque groupe represente alors en basecun nombre entre 0 etb1. Par exemple si on veut passer de la base 2 a la base 16 : (101110000011)2= ((1011) (1000) (0011))2= (b83)16
puisque (1011)2= 1110=b16, 10002= 810= 816, 00112= 310= 316.
1.2 Codage de l'information
Dans un ordinateur, l'information est code en \binaire", i.e., en base 2. Les chires binaires sont appeles des bits. Un bit est donc soit un 0, soit un 1, et une information est representee par une sequence de bits. Une sequence de 8 bits est appelee un \octet".1.2.1 L'arithmetique binaire
L'arithmetique binaire ressemble a l'arithmetique decimale. Voici la table d'addition des nombres binaires :0 0 1 1
+ 0 1 0 1Somme 0 1 1 0
Retenue 0 0 0 1
1.2 Codage de l'information11
Voici un exemple d'addition et un exemple de soustraction :1 0 1 1 0
+ 1 1 0 1 11 1 0 0 0 11 1 0 1 0
- 1 0 0 1 10 0 1 1 1 Les multiplications et divisions se font sur le m^eme mode, en adaptant les regles de l'arithmetique decimale.1.2.2 Representation des nombres entiers en binaires
Dans les ordinateurs, tous le nombres sont representes par des nombres binaires d'une taille xee. Les entiers positifs sont representes par le codage \binaire pur non-signe" decoulant directement de la numeration en binaire vue precedement.1.2.2.1 Representation avec un bit de signe
Une idee simple pour representer les entiers positifs et negatifs est de reserver un bit (par exemple celui de gauche) pour coder le signe. Supposons qu'on code sur 8 bits, 3 sera code 00000011 et -3 sera code 10000011. Ce codage n'est en fait pas utilise car il comporte de nombreux inconve- nients. D'abord, la presence de deux valeurs pour 0 (00000000) et -0 (10000000), ensuite, l'additionest compliquee : il faut examiner les signes, et faire une addition ou une soustraction selon les cas.