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mais l'image courante de l'art cistercien privilégie l'architecture et l'esthétique des abbayes de l'époque Il leur reproche de se détourner de la vie intérieure et critique leur Toutefois, c'est en Provence (Le Thoronet, Sénanque et Silvacane ) que les églises Récusant l'attitude des moines clunisiens, saint Bernard



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L'ARCHITECTURE CISTERCIENNE SÉNANQUE

LES ÉGLISES VOÛTÉES GÉNÉRALITÉ SUR LA COUVERTURE DES VAISSEAUX PAR UNE VOÛTE MAÇONNÉE. Le poids de l'histoire Rappelons tout d'abord que la volonté première de l'édification des voûtes résulte principalement du problème de couverture d'un vaste espace central d'un bâtiment, par l'édification d'un ouvrage maçonné non susceptible de disparaître par le feu, comme cela fut le cas de nombreuses églises charpentées par suite d'incendies accidentels mais le plus grand nombre à la suite de guerres et de pillages. Avec les invasions des Normands, cela ne fit que croître et embellir. Il fallait des églises incombustibles et dès lors l'église voûtée s'impose donc pour répondre à cet impératif. En Occident, les connaissances scientifiques et techniques n'étaient pas propices aux grands projets architecturaux, même s'il y eut avec Charlemagne un instant de brillante renaissance, la nuit de l'anarchie intellectuelle et morale réapparaît rapidement bien que quelques traditions précieuses fussent conservées à l'intérieur de certains monastères. L'art est tombé si bas qu'il n'existe plus. Seule la partie méridionale de la France, le Languedoc et l'Aquitaine avec l'apport des arabes, avait gardé quelques connaissances et retrouvé une certaine tradition avec les apports scientifiques et techniques retransmis par les arabes. Pendant que Rome et en général l'Occident reproduisent la Basilique romaine en faisant le type de ses églises, l'Orient ou l'empire grec renonçait bientôt à cet emprunt et construisit des églises voûtées. Lorsque Constantin abandonna Rome pour Byzance dont la prospérité fut rapide, les artistes dont nombres d'artistes Grecs, dépositaires des connaissances et traditions de savoir et d'expérience antiques quittèrent Rome et l'Italie pour ce pays où tout était à créer.

Un nouvel élan spirituel Ainsi les architectes orientaux, imbus de la glorieuse architecture des monuments romains, dont la voûte et l'expression caractéristique devaient aspirer à faire, pour la religion triomphante, usage des plus magnifiques ressources de leur art. La voûte ne leur faisait pas peur et rien ne s'opposait donc à la création d'églises voûtées. La voûte sur pendentif sur plan carré réapparaît comme survivance de la haute antiquité dans la Perse. LA VOÛTE Les connaissances techniques de l'époque La voûte est un problème architectural complexe qui résulte d'une très longue suite d'efforts, par une transmission séculaire d'expériences acquises. Il n'y a pas de génie humain qui fût capable de créer de toutes pièces. Ce n'est que dans la mythologie que Minerve vient au monde toute armée. "Nous sommes comme des nains sur des épaules de géants. Nous voyons mieux et plus loin qu'eux, non que notre vue soit plus perçante ou notre taille plus élevée, mais parce que nous sommes portés et soulevés par leur stature gigantesque." Dans les années 1120, Bernard de Chartres aimait ainsi comparer devant ses élèves ses contemporains et leurs glorieux prédécesseurs de l'Antiquité. Toute voûte pousse, plus ou moins énergiquement d'ailleurs suivant son poids et sa forme, suivant surtout le plus ou moins de cohésion de ses matériaux. Une voûte pousse en se déformant, c'est-à-dire en se brisant là où elle peut le faire, dans les joints plutôt que dans les pierres. S'il n'y avait pas de poussée, il n'y aurait pas de déformation. Un monolithe de berceau, en coupole ne pousserait pas et se comporterait comme un couvercle mais cela n'est pas le cas d'une architecture composée de divers éléments assemblés entre eux par mortier. Dans la voûte, la poussée doit être neutralisée par une résistance suffisante des piliers. Cette résistance sera obtenue par la masse de la butée et la charge supportée par ces piliers ou rapportée sur ces piliers. La charge verticale supportée par un pilier modifie la résultante des forces et lorsque cette résultante passe à l'intérieur du polygone de sustentation, l'équilibre est atteint. Dans le cas contraire, la résultante tombant au delà de ce polygone, la construction est instable, les supports s'écartent sous l'effet de la composante horizontale introduite par la pesanteur et la voûte s'écroule.

Cet artifice sera utilisé brillamment dans l'architecture gothique, se sont les pinacles et clochetons qui viendront charger les piliers pour équilibrer les poussées des voûtes. Un autre artifice constructif consiste à venir buter une voûte centrale par une autre voûte latérale de part et d'autre puis de reprendre les efforts horizontaux des voûtes latérales par des murs massifs et de forte épaisseur ou des piliers de renfort sur maçonnerie plus légère, ce sont les contreforts. La construction de collatéraux moins hauts que la voûte centrale générera d'autres problèmes de poussée. Tendance au renversement De la voûte non contrebutée La forme de la voûte L'architecture est une lutte continuelle contre les dangers de la voûte, par les poussées au vide que celle-ci induit en tête de mur. La recherche d'un arc qui pousse moins que l'arc en plein cintre a conduit, et cela bien avant la période dite Gothique, à introduire l'arc brisé qui se rencontre en Asie et même en architecture antique, dans des arcs de décharge La voûte brisée à deux centres, qui conserve le cercle comme génération géométrique, est la plus facile à tracer et aussi la plus facile à exécuter. Les voûtes du Moyen-Âge sont composées d'arcs indépendants et de remplissages. Arc et remplissage se trouvent également dans les voûtes romaines. Sur le cintre général de la voûte, l'ouvrier romain posait les briques sur le tracé, et bloquait ensuite le remplissage. Dans l'architecture Romane ce sont les arcs qui porteront la voûte. Ainsi l'arc doit être cintré et appareillé, tracé au préalable en épure et construit avec des voussoirs taillés d'avance. Il faut donc que cet arc soit d'un tracé sûr et d'un appareillage facile et d'une exécution mathématique et rigoureuse. La solution de l'arc brisé à deux centres, permet un tracé rapide et facile et permet d'autre part d'obtenir des hauteurs de clefs identiques. Cette forme circulaire permet également de tracer des voussoirs sur une courbe toujours circulaire et l'exécution par voussoirs identiques. Jusqu'aux dernières années du XIème siècle, le profil des berceaux est le plein cintre : lorsque l'on a besoin d'exagérer la flèche, on se contente de surhausser les naissances. Les seuls exemples d'arc surhaussé en anse de panier se trouvent à Tournus et sont probablement inspirés de modèle asiatique. Le berceau en ogive ne se rencontre dans aucun édifice qu'on puisse avec certitude faire remonter au delà du XIIème siècle.

L'ogive intervient comme moyen de réduire le cube des maçonneries. C'est en Bourgogne qu'on la voit utilisé à titre de courbe de faible poussée. Le moment où les Clunisiens l'adoptent (début du XIIème siècle) est celui où ils inaugurent ces berceaux hardiment jetés sur des pieds-droits très élancés, comme cela est le cas le Paray-le Monial. L'équilibre de ces berceaux était instable, toute atténuation des poussées était précieuse, les Clunisiens ont senti les avantages de l'ogive au point de vue statique ; on leur doit cet emploi qui marque une époque de l'histoire de l'architecture parce qu'il répond à un progrès dans la transmission des efforts et les combinaisons de l'équilibre. Mode d'exécution et appareil Les architectes Romans, en adoptant comme matériaux de leurs voûtes les moellons, se privent de l'avantage de pouvoir construire sans cintres. Les berceaux romans sont différents des berceaux byzantins par la particularité d'une exécution sur un cintrage. Les matériaux d'une voûte ne sont jamais disposés par tranches verticales, la construction par tranches n'est justifiable et réalisable que pour des voûtes en briques exécutées sans cintre comme cela est le cas des voûtes Byzantines et des berceaux perses. Jamais non plus les assises ne se présentent par strates de niveau comme les lits de cailloux des voûtes romaines : la construction stratifiée implique l'idée d'un monolithe artificiel. La voûte romane est toujours clavée. Dans l'architecture post romane quelquefois les extrados des arcs étaient en escalier. Cet appareil est abandonné à l'époque romane où l'extrados est toujours courbe comme l'intrados. L'extrados courbe parallèle qu'adoptent les architectes romans est celui qui comporte le plus d'économie de pierre et qui prévient le mieux les désordres en cas de tassement. Jusqu'au XIème siècle on rencontre des arcs dont les arêtes sont exécutées en plaquettes de moellons taillés et le surplus en moellons bruts. Ce genre de maçonnerie assez mal liaisonnée cesse au XIIème siècle ; à partir de cette époque les arcs sont entièrement appareillés par petits voussoirs réguliers. Les voussoirs d'un arc roman ont leurs lits normaux à l'intrados, ce qui permet de la couper tous sur un modèle uniforme. Cet appareil, essentiellement pratique, présente en même temps l'avantage de développer moins de poussées. Dans une ogive, la partie haute AOB se comporte comme un coin pesant, dont l'effort d'écartement sera d'autant moindre que l'angle sera plus ouvert. On observe que rarement l'arc brisé se termine par une clef P, parce que cette clef serait en pierre à angle rentrant, la terminaison de l'ogive se fait par un plan de lit vertical X.

Le mortier qui pour les Romains était exclusivement une matière d'agrégation, prend à partir de l'époque romane un rôle nouveau ; il sert à transmette les pressions : ce n'est plus seulement une matière agglutinante, mais avant tout une matière plastique interposée entre les pierres et servant à régulariser d'une assise à l'autre la répartition des charges. Dans le cas de l'abbaye de Sénanque, les arcs doubleaux sont appareillés à joints vifs alors que la maçonnerie de moellons de la voûte clavée de taille grossière est assemblée par mortier chargé de transmettre les charges d'une assises de pierre à l'autre. Ce principe est nettement visible au droit d'un tassement qui s'est produit dans la voûte certainement à la suite d'une infiltration en couverture ayant lavé le mortier des joints entre moellons de la voûte. Tassement ponctuel de la voûte au droit probablement d'une infiltration ayant lavé le mortier de joint entre claveaux. Berceaux nervés La plupart des berceaux romans ont leur intrados interrompu de distance en distance par des arcs doubleaux. Voûte de Sénanque et arc doubleaux dans le dortoir des moines de l'Abbaye

Généralement ces doubleaux sont indépendants du corps de la voûte (croquis c). Extrait Choisy Quelques fois les arcs doubleaux sont engagés à leur naissance et se dégagent progressivement jusqu'à ce qu'enfin, au sommet, leurs extrados effleurent l'intrados du berceau. Il est même des cas où les arcs doubleaux traversent. Ces arcs étaient des renforts ayant pour effet de raidir des voûtes minces, mais ils étaient surtout utiles pendant le construction de ces voûtes. Dans le cintrage d'un berceau, ce que l'on doit craindre n'est pas l'écrasement des fermes, mais leur déformation. La présence des doubleaux permettait de rendre ces fermes pour ainsi dire indéformables. On exécutait les arcs doubleaux en premier, ils donnaient à la charpente du cintre une rigidité extrême, et c'est sur la charpente ainsi raidie qu'on élevait le corps du berceau. Extrait croquis Choisy (Histoire de l'Architecture)

IMPLANTATION ET ORIENTATION DE L'ÉGLISE DE SÉNANQUE Une orientation inhabituelle Cette abbaye cistercienne présente comme de nombreuses autres abbayes cisterciennes la particularité d'être désignée non pas du nom du saint auquel elle est dédiée mais du nom du lieu où elle fut bâtie. C'est le cas de Cîteaux, Fontenay, Pontigny, Le Thoronet, Silvacane, Sénanque...Pourtant nous connaissons Notre Dame de Lys et Notre Dame la Royale, noms qui laissent sous entendre qu'elles furent en général placées sous la protection de la Vierge. Ce vocable est conforme à la pensée de Saint Bernard pour qui il convenait de se rapprocher de Dieu par l'intercession du Christ et de la Vierge. Plan de l'Abbaye de Sénanque

Église orientée Nord

Axe de l'église orienté à environ 20° Est par rapport au Nord Sur la valeur symbolique des nombres et de l'orientation d'un sanctuaire Dans toute fondation d'église, le maître d'oeuvre a trois possibilité pour orienter le Seuil, puisque son choix ne peut porter que sur l'Ouest (Humidité) le Nord (Froid) ou le Sud (Chaud). C'est à dire pour reprendre la symbolique de l'homme roman héritée des croyances anciennes sur l'Univers qui dans sa diversité n'était que la combinaison de 4 principes dont les différentes proportions en chaque objet en chaque être, conduisait aux diversités observables. Bien avant notre physique moderne, malgré pourtant Démocrite (460-370 BP), la pensée antique basée sur l'interprétation et la pensée d'Empédocle (450-399 BP) avait conçu de façon ésotérique, que la matière n'était que le produit de l'assemblage de briques fondamentales au nombre de quatre. Ces éléments symbolisant la puissance vitale étaient l'Air, l'Eau, la Terre, et le Feu. Ces éléments représentaient et exprimaient bien d'autres caractères tant dans le domaine psychologique que sur le plan philosophique voir religieux et alchimique. Les points cardinaux et le symbolisme associé à ces points Ils furent mis notamment en relation avec les cycles du calendrier, avec les saisons. C'est ainsi que la religion chrétienne naissante associa à l'élément Terre le mystère de la Nativité, L'Eau bien sûr à la purification se trouvait en parfait accord avec le Baptême, cette élément de transformation de passage pouvait être aussi associé à la Résurrection. L'Air préfigurait le mystère de l'Ascension Le Feu image de la puissance divine se retrouvait dans les flammèches matérialisant l'Esprit Saint au jour de Pentecôte. La construction romane, dont l'objet était de mettre en harmonie le sanctuaire avec l'univers créé par Dieu, se devait de tenir compte de cette réalité des quatre éléments.

Cette représentation spatiale se révèle bien antérieure à l'époque romane et les égyptiens se référaient déjà aux Quatre Éléments , divers manuscrits arabes de la période de Al Andalus aux VIIIe et IXe siècles explicitent clairement la disposition spatiale qui leur était attribuée. Les Architectes romans s'appuyèrent tout naturellement, sur cette vision du monde qui avait pour eux un caractère de vérité universelle pour réaliser et orienter leurs constructions. La seconde classe de symboles utilisés fait appel à des concepts plus abstraits élaborés sur la base d'un raisonnement ou de comparaison entre ce que représentent les nombres ou les formes et les principes philosophico religieux descriptifs de l'Univers de son ou de ses créateurs. La pensée numérologique et arithmologique est présente dans l'ensemble des constructions romanes et était décrypté plus ou moins facilement tous comme les figurations et sculptures d'animaux de fleurs qui ornaient les églises remplaçant par l'image les textes sacrés et bibliques ainsi que les divers enseignements contenus dans les livres sacrés que peu de personnes, hormis les clercs et les prêtres, ne savaient déchiffrer dans les textes, rare étaient les personnes sachant lire. La pensée Pythagoricienne, le sens des Nombres et celui de leurs combinaisons furent étudiés et développés par diverses écoles d'arithmologie dont l'une se trouvait à Ephèse. Saint Jean y aurait puisé les connaissances nécessaires à la construction ésotérique de son Apocalypse. Les quatre cavaliers de l'Apocalypse (4) le nombre de la Bête (666) le nombre de mois promis à l'abomination (42) etc.... Les Pères de l'Église eux-mêmes se référèrent à la symbolique des Nombres, par exemple Saint Isidore de Séville (qui élabora un ouvrage "De Numeris" sur le sujet). Ainsi sans discontinuer pendant près de deux millénaires, les nombres par leurs sens philosophique et symbolique, servirent de guide et de moyen d'expression à tous ceux qui tentèrent de comprendre la signification de l'Univers et de placer le projet de Dieu dans la création. Les artisans romans, les Maîtres d'oeuvre des églises et cathédrales, formés à cette école et baignés dans ce contexte philosophico religieux et ésotérique tissent, grâce aux Nombres et symboles, la trame géométrique des sanctuaires qu'ils devaient ériger. Se souvenir à ce sujet de l'église de Saint Sulpice visité récemment sur plan heptagonale et le symbolisme de ce nombre développé lors de cette visite. L'heptagone, polygone à sept côtés, ne peut être tracé à la règle et au compas, néanmoins sa construction approchée, réalisée de façon simple à partir de l'hexagone, fut largement employée au Moyen Âge dès qu'il s'agissait de disposer de cette figure géométrique lourde de symboles. Les particularités constructives, d'orientation et disposition de Sénanque. La première disposition particulière de Sénanque réside dans l'absence du portail traditionnel ouvrant sur la nef. Deux petites portes donnent accès aux bas côtés de l'église de part et d'autre de l'espace habituellement dévolu au portail. Le fait que deux portes aient été prévues, et non une seule, donne à cette disposition une signification particulière. Il ne s'agit pas apparemment de réduire au strict nécessaire les moyens de communication entre l'extérieur et l'intérieur de l'église mais bien de permettre un accès facile à celle-ci sans pour autant percer le mur au centre de la nef.

Le Portail Seuil de l'église muret en fond de nef Les dimensions de l'église sont de 38,52 de long 27,27m de largeur des transepts la largeur de la nef étant de 17,75m ces valeurs transformées en pieds romain de 0,2963m conduisent à : Longueur de l'église 130p Largeur des transepts 92p Largeur de la nef 60p La valeur symbolique d'une longueur de 130 pieds interroge puisque depuis la plus haute antiquité le nombre 13 possède un sens négatif souvent néfaste. Dans son ouvrage sur la symbolique des nombres, le docteur Allendy exprime que si le 12 nombre triple Quaternaire, représente le cours développé de la vie dans la nature le 13 marque le passage à un autre état et par conséquent, la mort. Développement théorique sur l'orientation des églises romanes tiré de "L'ombre du poteau et le carré de la terre Jean Paul LEMONDE". Deux autres signes convergents nous sont aussi livrés : l'église regarde au Nord, direction associée au Froid, à l'immobilité et à la mort. Le portail absent, comme muré, interdit aux vivants de franchir le Seuil là où traditionnellement, il se situe, conférant à l'édifice une autre destination que celle que nous reconnaissons habituellement à toute église. En reprenant le schéma ci-dessus choisir le point de feu c'est à dire l'angle Sud Est pour seuil, apparaît contre nature. Comment l'Homme sans mourir pourrait-il franchir le Seuil de feu ?

Pour comprendre le sens à accorder à l'abbatiale de Sénanque, il nous faut revenir à la mission de prière et d'intercession entre l'Humanité et Dieu que toute communauté monastique se donne pour charge. Selon la pensé médiévale les morts, et notamment ceux qui endurent les peines de l'Enfer et du Purgatoire, ne pouvaient compter que sur la prière des vivants pour être sauvés et revenir un jour du côté des élus. Ainsi Sénanque aurait en quelque sorte, été spécialisée dans cette oeuvre de sauvetage ultime, les prières de la communauté des moines aidant les âmes défuntes à revenir au sein du Paradis Bernard MANS architecte Notes sur Sénanque Toulouse le 11 novembre 2007 Bibliographie : CHOISY Histoire de l'Architecture GROMORT Essais sur la théorie de l'Architecture GUADET : Éléments et théorie de l'Architecture JP LEMONDE :L'ombre du poteau et le carré de la terre. MM DAVY : Initiation à la symbolique Romane Ane et Robert BLANC :Les symboles de l'art roman. Roland BECHMANN : Les racines des Cathédrales

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