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Légende page de garde (de gauche à droite et de haut en bas) Habitation - Villard Saint Pancrace Alpes-de-Haute-Provence (04) ainsi qu'avec l'Italie (cf sont fortement présents dans les vallées de Vallouise et de Freissinières 7 6 Chiffre de 2009 Cette année le CDT a édité une carte touristique patrimoine qui

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28 juil 2007 · le site du Parc dans le courant de l'automne prochain La tendance se Le chiffre est stable depuis 2001 et de nombreux vacanciers les confondent un tiers des nuitées pour les Hautes-Alpes, avec des pointes pour les Pré de Mme Carle (Vallouise), le poids des week-end est peu sen- sible alors qu'il 

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Diagnostic du tourisme lié au patrimoine

Le patrimoine culturel bâti,

Un outil de développement touristique pour le

territoire du Grand Briançonnais ? Légende page de garde (de gauche à droite et de haut en bas)

Habitation - Villard Saint Pancrace

Siphon de Barry - L'Argentiğre-La Bessée

Château Queyras - Château-Ville-Vieille

Vue depuis Montdauphin sur les vallées du Guil et de la Chagne

La vignette - Saint-Martin-de-Queyrière

Tours du château Saint-Jean - L'Argentiğre-la Bessée

Remerciements

Nous remercions tout d'abord l'Europe, la RĠgion PACA et le Conseil GĠnĠral des Hautes- Alpes pour leur soutien financier ayant permis la réalisation de cette étude.

La participation des élus et des techniciens aux réunions de suivie a été primordiale dans le

déroulement du diagnostic de même que la contribution des différents acteurs lors des enquêtes et entretiens.

Diagnostic du tourisme lié au patrimoine

Sommaire

INTRODUCTION ................................................................................................................................................ 1

I. LE GRAND BRIANÇONNAIS, UN TERRITOIRE MARQUE PAR L'ACTIVITE TOURISTIQUE ........................................................ 2

1. Un territoire de montagne au passé historique fort .............................................................................. 2

1) Un territoire des Alpes du Sud ........................................................................................................................... 2

2) Des évènements historiques importants ........................................................................................................... 5

2. Un développement économique lié principalement au tourisme .......................................................... 9

3. Objectif de l'Ġtude ................................................................................................................................ 11

II. LE PATRIMOINE CULTUREL BATI UN COMPLEMENT TOURISTIQUE ............................................................................. 13

1. MĠthodologie de l'Ġtude ...................................................................................................................... 13

1) Cadre de l'Ġtude............................................................................................................................................... 13

2) Bases de données ............................................................................................................................................ 13

3) Contact avec les acteurs .................................................................................................................................. 14

4) Contact avec la population touristique ............................................................................................................ 18

5) Réunion de suivie ............................................................................................................................................. 20

2. Etat des lieux ........................................................................................................................................ 22

1) Un potentiel avéré ........................................................................................................................................... 22

a Un patrimoine culturel bâti riche ................................................................................................................. 22

b De multiples acteurs locaux ......................................................................................................................... 23

c Une offre touristique multiple liée au patrimoine culturel bâti ................................................................... 27

d Mais une communication cloisonnée axée sur les sports de nature .......................................................... 32

2) Mais un complément de séjour ....................................................................................................................... 37

a Pour les acteurs locaux................................................................................................................................. 37

b Et la population touristique ......................................................................................................................... 38

3) Des financements difficiles mais existants et une volonté de mise en réseau ................................................ 40

a Soutien financier et impulsion .................................................................................................................... 40

b Conseil et Expertise ...................................................................................................................................... 42

c La mise en réseau ......................................................................................................................................... 44

III. LE PATRIMOINE CULTUREL BATI POUR DEMAIN ................................................................................................... 46

1) Des constats ..................................................................................................................................................... 46

2) Des pistes d'action ........................................................................................................................................... 49

a Pour demain ................................................................................................................................................. 49

b Et après-demain ........................................................................................................................................... 50

CONCLUSION .................................................................................................................................................. 53

Diagnostic du tourisme lié au patrimoine

1/53

Introduction

Le Pays du Grand Briançonnais est un territoire de montagne qui, au cours de

l'histoire, s'est dĠǀeloppĠ autour des stations de ski. Elles ont apporté les premiers

vacanciers et sont devenues une réelle activité économique. Les infrastructures d'hĠbergements se sont développées de même que les sentiers de randonnées et autres

activités pouvant faire revenir les touristes l'ĠtĠ. Aujourd'hui encore l'Ġconomie du territoire

est fortement liée à la fréquentation touristique. Les infrastructures et activités se sont

développées au cours des années mais l'offre principale s'articule autour des sports d'hiǀer

et des activités de pleine nature. assez important et notamment de deux sites Vauban inscrit sur la liste du Patrimoine

mondial de l'UNESCO, les Ġlus souhaitent dĠǀelopper daǀantage l'offre liĠe au patrimoine

touristique actuelle liée au patrimoine culturel bâti. Cet état des lieux permettra de plus de

faire ressortir les pistes de travail à développer.

L'étude a été réalisée dans le cadre d'un stage de fin d'Ġtude et est financée avec le

concours de l'Europe, de la RĠgion PACA et du Conseil GĠnĠral 05. Dans un premier temps, ce rapport présentera le territoire du Pays du Grand Briançonnais

ainsi que la structure associée. Cette rapide présentation permettra de comprendre les

d'Ġconomie. Dans la seconde partie, nous nous intéresserons plus particulièrement au

patrimoine culturel bâti et ce qui fait de lui un complément touristique. Pour finir nous patrimoine culturel bâti et en faire une réelle offre touristique. 2/53 I. Le Grand Briançonnais, un territoire marqué par

1. Un territoire de montagne au passé historique fort

1) Un territoire des Alpes du Sud

Le pays du Grand Briançonnais se situe ă l'edžtrĠmitĠ Nord du Département des Hautes-Alpes

(05). Il est transfrontalier avec les dĠpartements de l'Isğre (38), de la Saǀoie (73) et des

C'est un territoire de montagne et de haute montagne aǀec une altitude moyenne

supérieure à 1 800 m. La vallée de la Durance structure le territoire et draine la quasi totalité

au Nord du massif des Ecrins, au pied du glacier plat des Agneaux, s'Ġcoule ǀers l'Isğre. Le

resserrement des vallées au dessus d'Embrun facilite la montée de vents chauds de la

ensoleillement ce qui rend les versants orientés sud presque steppiques. Au dessus de 1500-

2000m d'altitude, le climat se refroidit et le sol est souǀent enneigĠ mais la limite des neiges

éternelles est plus élevée que dans les Alpes du Nord. La Hautes Romanche, quant à elle,

Carte n° 1 ͗ Territoire du Pays du Grand Brianĕonnais, E. Thibaud d'aprğs GĠoportail, 2012

connaît un climat plus proche du climat nord-alpin plus contrasté entre la sécheresse d'ĠtĠ

Le Pays (données INSEE1 de 2009) a une superficie de 2130 km² et est peuplé par environ

34 000 habitants, ce qui correspond à 37% du territoire et 25% de la population des Hautes-

Alpes. La densité de population est proche de 15 habitants/km2 contre 23 habitants/km2 Briançonnais compte en moyenne 921 habitants/Commune. La plus grande ville est Briançon avec près de 12000 habitants, elle fait partie de la Communauté de Communes du Briançonnais. On trouve ensuite deux villes de plus petite taille avec environ 2 300 habitants : L'Argentiğre-La Bessée qui fait partie de la Communauté de Communes du Pays des Ecrins et Guillestre, de la Communauté de Communes du Guillestrois. Le reste de la population est regroupé en village (cf. Graphique n°1), dont plus de la moitié compte moins de 500 habitants.

Graphique n° 1 ͗ Taille des communes du Pays du Grand Brianĕonnais d'aprğs les donnĠes de la

Ce territoire situé à environ 110 km de Turin, 120 km de Grenoble et 270 km de Marseille,

est au carrefour de trois grands bassins économiques (cf. Carte n°2). Les bassins de vie et les

axes de circulation sont concentrés dans les vallées (Clarée, Durance, Guisane, Gyronde et

Guil). L'accğs principal (cf. Carte n°3) se fait par la N94 qui rejoint la ville de Gap (05) à

l'Italie. Elle traǀerse le Pays, en suivant le lit de la Durance du col de Montgenèvre (1850m

1 www.insee.fr consulté le 18 juillet 2012

2 www.insee.fr consulté le 18 juillet 2012

0 5 10 15 20 25

< 100 [100 - 500] ]500 - 1000] ]1000 - 5000] ]5000 - 10 000] > 10 000

Nombre de commune

Nombre d'habitant par

commune 4/53

d'altitude), ouǀert ă l'annĠe, ă Saint ClĠment-sur-Durance (875m d'altitude). Les accès

secondaires se situent au niveau de cols de haute montagne : - Lautaret 2058m, - Vars 2108 m, - Agnel 2740m (fermĠ l'hiǀer) - Galibier 2642 m (fermĠ l'hiǀer) et - Les Echelles 1762m (fermĠ l'hiǀer)

Le territoire ne bénéficie pas d'aĠroport et les plus près sont à Turin à 100km, Grenoble

Saint-Geoirs à 126 km et Marseille à 221km. L'autoroute se termine à 60 km au sud et à 75

km au nord du Pays. Côté italien elle s'arrġte ă 20 km. Un itinéraire ferroviaire remonte la

plus proche de situe à Oulx en Italie à 20km. De ce fait, le Pays reste un territoire enclavé

de sa situation géographique.

Le territoire présente une unité géographique, culturelle, économique et sociale fortement

reliée à son passé historique.

Col de Montgenèvre - ǀers l'Italie

Col des Echelles - ǀers l'Italie

Col Agnelle - ǀers l'Italie

Col de Vars - vers Barcelonnette (04)

N94 au niveau de Saint-Clément s/Durance

Col du Lautaret - ǀers l'Isğre

Col du Galibier - vers la Savoie

2) Des évènements historiques importants

Plusieurs évènements ont marqué le territoire. Ils expliquent notamment le développement économique actuel et les relations privilégiées avec le Piémont italien.

Le Dauphiné et le territoire des Escartons

Au XIe siècle, la province française du Dauphiné est formée sous l'impulsion des Comtes surtout sur la production agricole locale. Au XII siècle les échanges commerciaux sur de une monnaie plus abondante favorise l'achat de denrées produites ailleurs. Les forêts sont

défrichées afin de gagner des terres cultivables, de construire des bâtiments et de se

chauffer. Les mines de fers et d'argents de l'Argentiğre, Freissiniğres et du Yueyras sont peu à peu abandonnées car trop difficiles à exploiter.

Le 29 mai 1343, les Communautés du Briançonnais achètent les droits seigneuriaux au

Dauphin Humbert II de Viennois. Cette transaction est l'aboutissement de processus

politiques et sociaux qui se sont déroulés sur plusieurs siècles pendant lesquels le

Briançonnais a construit une identité politique. Cette transaction, nommée Charte des

Escartons, permet l'exercice d'un statut d'autonomie et certains privilèges. La communauté est composée de cinq Escartons (cf. Carte n°4).

Briançonnais et la vallée de Vallouise),

Communauté de Communes du Queyras),

Haute vallée du Cluson, en Italie),

- l'Escarton de Pragelato (Italie), - l'Escarton du Chąteaudauphin (La Val Varache,

Italie)

Carte n° 2 ͗ Principaudž adžes de circulation en Grand Brianĕonnais, E. Thibaud d'aprğs GĠoportail, 2012

6/53 Carte n° 3 : Territoire des Escartons, (Source : site internet de l'Escarton d'Ouldž3)

Sur ce territoire l'alphabétisation est telle que neuf habitants sur dix savent lire, écrire, et

faire des calculs mathématiques. La profession la plus répandue est celle d'enseignant. Il

s'agit d'un cas particulier dans l'Europe de cette époque. Durant les mois d'hiǀers, de

nombreux enseignants partent en Provence ou dans la rĠgion lyonnaise afin d'edžercer. Cette émigration permet de ramener le l'argent au printemps et " les bouches à nourrir » durant l'hiǀer sont moins nombreuses. Le Dauphiné est rattaché en 1349 au royaume de France et appartient alors au fils du roi, le

Dauphin. Le territoire conserve toutefois une

continue de s'agrandir au sein de la France et acquiert sa forme définitive au XVe siècle. Le

DauphinĠ s'Ġtend alors sur les trois

des Hautes-Alpes (cf. Carte n°5). Carte n° 4 : Territoire du Dauphiné, (Source : site internet " un monde à lire »4)

La place forte des religions

Les Vaudois sont les adeptes d'un nouveau courant religieux, initié par Pierre Valdo au XIIe

siècle, qui refuse les apparences matérielles de l'Ġglise romaine. Ils sont chassés de Lyon au

yIIe siğcle et migrent alors dans toute l'Europe. Ils s'implantent solidement sur les versants des Alpes dauphinoises et piémontaises entre le XIIIe et XIVe siècle (Groffier J., 1981). Ils sont fortement présents dans les vallées de Vallouise et de Freissinières. Mais en 1352, mesures contre les Vaudois. A cette époque on estime à près de 50 000 le nombre de ǀaudois dans les diocğses d'Embrun et de Turin. Au milieu du yIVe siğcle commence les premières émigrations vers le Luberon et la Calabre. Durant tout le XVe siècle, avec des

périodes d'accalmie, parfois de plusieurs dĠcades, les persĠcutions et les rĠpressions se

3 www.escarton-oulx.eu consulté le 25 août 2012

4 www.mondalire.com consulté le 25 août 2012

partie des Vaudois adhère au protestantisme. La vallée de Freissinières est devenue un des hauts lieux du protestantisme.

Vauban et ses fortifications

Durant l'ĠtĠ 1692 (Conseil Général des Hautes-Alpes, 2002), les troupes du duc de Savoie,

renforcées de protestants français et de vaudois, assiègent de nombreux villages des Hautes-

Vauban le commissaire des fortifications consolide alors la défense des Alpes. Dès octobre

1692, des projets sont définis et aussitôt entrepris. L'enceinte médiévale de Briançon est

doublée de nouveaux remparts et les places de Chąteau Yueyras sont renforcĠes. C'est en

1693 que commence l'Ġdification de la forteresse de Mont-Dauphin, construite de toute

pièce par Vauban sur un éperon rocheux.

En 1713, lors du traitĠ d'Ultrech, Louis XIV cède les Escartons de Château-Dauphin, d'Ouldž et

de Pragelas au Duché de Savoie en échange de la vallée de Barcelonnette. La frontière est,

pour la première fois, délimitée suivant la ligne de partage des eaux. Briançon devient ville

frontière autour de laquelle de nouvelles lignes de défenses sont établies : le fort de Têtes, le

fort du Randouillet, le fort d'Anjou, le fort des Salettes et les redoutes du Point-du-Jour.

N'Ġtant plus ă la porte de la frontiğre, la place forte de Mont-Dauphin est relayée à un

second plan au niveau militaire (cf. Carte n°6).

Carte n° 5 ͗ Frontiğre du DauphinĠ suite au traitĠ d'Ultrech, 1713, d'aprğsConseil GĠnĠral des Hautes-

Alpes, 2002

8/53

Par dĠcret du 11 noǀembre 1789, l'Assemblée constituante entreprend la division de la

France en département. Celui des Hautes-Alpes est conçu avec une relative cohérence historique et administrative mais non géographique ni religieuse. La Commune de la Grave s'y rattache pour des raisons de commodités de communication. De plus, elle espère pouvoir

jouir des avantages dont dispose le pays briançonnais grâce à la charte des Escartons.

Cependant cette dernière prend fin peu de temps après la révolution française abolissant les

privilèges accordés à la population.

Un nouvel essor au développement économique

est nécessaire. Une part de la population va se " vendre ͩ durant l'hiǀer dans les contrĠs

population quitte le pays, l'agriculture ne permettant pas de subvenir à leurs besoins. Le développement des voies de communications joue un rôle prépondérant dans l'orientation des activités humaines des Hautes-Alpes (Conseil Général des Hautes-Alpes,

2002). Tout au long du XIXe siècle, des ponts et des voies de communication sont construits

et les cols sont aménagés grâce aux fameux refuges " Napoléon » (en partie payé sur

dotation de l'empereur NapolĠon III en souǀenir du passage de son oncle dans sa rĠgion en

1815). Le réseau routier remplace peu ă peu le transport ă dos d'animaudž et le flottage en

Au XIXe siècle, le dĠǀeloppement des transports, la mĠcanisation de l'agriculture et

concentration sur les zones les plus favorables. Depuis, les forêts ne cessent de gagner

l'espace rendu disponible. Durant les mois d'hiǀer certains agriculteurs exploitent des mines

permettent au XXe siğcle d'ouǀrir plusieurs petites usines métallurgiques, mais les industries

et filature des déchets de soie).

L'essentiel des activités industrielles périclitent avec le développement des moyens de

transport qui mettent à porter des Hauts-Alpins les productions moins chères issues de la grande industrie.

Dès la fin du XIXe siğcle l'hydroĠlectricitĠ permet de relancer une activité industrielle. Gilbert

Planche crée plusieurs usines électrométallurgiques notamment ă l'Argentiğre-La Bessée.

communications ne permet pas de riǀaliser aǀec d'autres sites de productions, notamment en Savoie.

L'arriǀĠe de riches étrangers, ǀenus ă l'assaut des sommets, crée des vocations de guides et

de porteurs au sein de la population. Le premier téléphérique est installé en 1941 à

création des stations de sports d'hiver de masse comme Vars et Serre-Chevalier. La création du Parc National des Ecrins en 1973 et du Parc Naturel Régional du Queyras en 1977

constitue également un atout touristique majeur. Le tourisme d'ĠtĠ se dĠǀeloppe avec les

chemins de randonnées et les lacs artificiels. Cette économie touristique a des conséquences

fortes sur la structure de l'emploi dans les Hautes-Alpes, favorisant la saisonnalité avec ses atouts et ses contraintes.

2. Un développement économique lié principalement au

tourisme Le poids du tourisme dans l'emploi pour le Département des Hautes-Alpes est très (INSEE5, donnée de 2007). Dans les stations comme Serre-Chevalier, Montgenèvre et Vars

l'emploi lié au tourisme représente 70 à 81 й de l'emploi total (Région Provence-Alpes-Côte

d'Azur, 2012).

5 www.insee.fr consulté le 18 juillet 2012

10/53 Le département (Comité Départemental du Tourisme, 2010) présente une double

saisonnalité, hivernale et estiǀale, aǀec des pics d'emploi de niǀeaudž proches en janǀier-

février-mars et en juillet-août. ces pĠriodes, l'emploi est 1,7 fois supĠrieur ă celui des creudž

de mai, octobre et novembre. Cette amplitude est proche de la moyenne régionale. Les

Hautes-Alpes présentent de nombreuses spécificités touristiques liées au patrimoine naturel

et à sa richesse en domaines skiables. Au niveau du territoire du Pays du Grand Briançonnais le phénomène de pluriactivité concerne prğs d'un actif sur deux (Pays du Grand

Briançonnais, 2004).

Les Hautes-Alpes ont une capacité touristique de 360 000 lits6, soit 12% du parc d'hĠbergement de la rĠgion PACA (Conseil Départemental du Tourisme, 2010). Pour comparaison le Département des Alpes de Hautes Provence dispose de 180 000 lits1 et le

Département de la Savoie de 674 000 lits1. La spécificité du territoire porte sur une majorité

de logements meublés (17.7% des lits) et de campings (10.9% des lits). Environ 2/3 des lits touristiques se trouvent en station (228 053 lits). Les résidences secondaires représentent plus de 20% de la fréquentation, environ autant que les locations de meublés ou le camping durant la saison estivale (cf. Tableau n°1).

Tableau n° 1 : Fréquentation des hébergements durant la saison estivale et hivernal en 2009, E.

Thibaud, d'après Comité Départemental du Tourisme, 2010 (NC : Non Communiqué)

Type d'hĠbergement Eté Hiver

Location meublée 25 % 31%

Résidence secondaire personnelle 24% 28%

Camping 22% 0%

Hôtel 6% 12%

Hébergement collectif NC 10%

Résidence de tourisme ou

hôtelière NC 7%

6 Chiffre de 2009

Au niveau du tourisme le Département des Hautes-Alpes, avec 20.5 millions de nuitées7 par

an, représente 10% des nuitées régionales (Comité Départemental du Tourisme des Hautes

Alpes, 2010). Le nombre de touriste dans les Hautes-Alpes a été estimé à 3.2 millions de décembre 2008 à novembre 2009. On observe une double saisonnalité très marquée avec Le nombre de nuitées estivales reste supérieur, avec une progression hivernale de 2004 à

2009 et une stabilité pour l'ĠtĠ.

Sur l'annĠe 2002/2003, le Pays du Grand Briançonnais réalise 46.8% des nuitées des Hautes

Alpes8, répartie (cf. Tableau n°2) entre le Briançonnais (25.4 % des nuitées), le Pays des

Ecrins (5.8 % des nuitées), le Queyras (5.8 % des nuitées), le Guillestrois (9.8 % des nuitées)

(cf. Tableau n°2). Il dispose de 50.7% des lits des Hautes Alpes soit 181 376 lits touristiques (Comité Départemental du Tourisme, 2010).

Tableau n° 2 : Offre de lits touristiques dans le Pays du Grand Briançonnais par bassin touristique en

2009, E. Thibaud, 2012 d'aprğs ComitĠ DĠpartemental du Tourisme, 2010

Communauté de Communes Nombre de lit touristique

Briançonnais 74 127

Guillestrois 56 369

Pays des Ecrins 31 285

Escarton du Queyras 19 595

3. Objectif de l'Ġtude

Comme nous avons pu le voir l'Ġconomie du territoire est dépendante de la fréquentation

pour la saison hivernal et les activités de pleine nature durant la saison estivale. Ces activités

sont fortement dépendantes de la météo. Le contexte géographique du territoire (site

internet " La météo des Hautes Alpes »9) apporte peu de précipitation sur la vallée, entre

7 Moyenne sur cinq années touristiques de décembre à novembre (2004/2005, 2005/2006, 2006/2007,

2007ͬ2008, 2008ͬ2009) d'aprğs le ComitĠ DĠpartemental du Tourisme

8 DonnĠe de l'annĠe 2002ͬ2003

9 www.meteo05.sepcs.fr consulté le 25 aout 2012

12/53

660 et 850 mm/an dans la Hautes Durance et près de deux fois moins dans le Queyras. Ce

dernier bénéficie cependant, une à deux fois par an, du phénomène de "retour d'Est" qui

apporte des précipitations importantes. Le col du Lautaret marque une limite climatique. En

la pluviométrie annuelle est proche du mètre. Le changement climatique a tendance à

renforcer ces phénomènes. Les caractéristiques montagnardes du territoire sont ses principaux atouts pour le tourisme.

Il dispose d'un patrimoine naturel considĠrable. Le Parc National des Ecrins crĠĠ en 1973 et

le Parc Naturel Régional du Queyras créé en 1977 contribuent à la notoriété du territoire, de

même que le site classé de la vallée de la Clarée. Le paysage actuel du Pays du Grand Briançonnais est intimement liĠ ă l'histoire, notamment aux pratiques agricoles ancestrales (terrasses, clapiers et canaux).

acteurs associés. Elle permettra de faire un état des lieux sur la place du patrimoine culturel

points faibles. Ce traǀail de dĠchiffrage permettra d'Ġclairer les orientations futures. II. Le patrimoine culturel bâti un complément touristique

1. Méthodologie de l'Ġtude

Afin de s'imprĠgner du patrimoine local et de comprendre succinctement les diffĠrences et ressemblances au sein du territoire du Grand Briançonnais des repérages dans les

différentes Communes ont été réalisés. Ce repérage et l'Ġtude de diagnostics sur le tourisme

ou le patrimoine réalisés sur d'autres territoires ont permis de mieux comprendre les enjeux et d'Ġtablir une trame pour la réalisation du diagnostic.

1) Cadre de l'Ġtude

présents. Dans cette étude il a été choisi de se concentrer sur le patrimoine culturel bâti,

(fours, lavoirs, oratoires, cadrans solaires, etc.). Le patrimoine minier a aussi été pris en

compte. Les canaux et les clapiers n'ont pas été abordés, ils font très peu l'objet de mise en

valeur pour le tourisme. La place du patrimoine immatériel vis-à-vis du tourisme n'a pas ĠtĠ

étudiée. L'entretien des monuments a ĠtĠ abordĠ car c'est un prĠalable incontournable ă

leur valorisation.

2) Bases de données

Les différentes visites sur le territoire ainsi que les recherches annexes ont fait ressortir trois

grands thèmes autour desquels, le tourisme liĠ au patrimoine culturel bąti s'articule. Des

bases de données ont été élaborées autour de ces trois thèmes, elles sont consultables sur

le site internet du Pays du Grand Briançonnais : www.paysgrandbrianconnais.fr : - les monuments historiques - les acteurs - les actions 14/53

Monuments historiques

Le recensement des monuments a été réalisé à partir de : - la base Mérimée mise en ligne par le Ministère de la Culture et de la Communication, - la base AGRIPPA et la liste des édifices labellisés Patrimoine du XXe siècle mises en ligne par la Direction Régional des Affaires Culturelles Provence-Alpes-Côte-d'Azur et - la base de données des Monuments classés et inscrits en Provence-Alpes-Côte d'Azur mise en ligne par l'Agence Régionale du Patrimoine de Provence-Alpes-Côte-d'Azur.

Acteurs

Les acteurs ont été recensés au niveau de la Région, du Département, du Pays, des

Communautés de Communes et des Communes.

Actions

Le recensement des actions, liées au patrimoine culturel bâti qui se déroulent sur le

territoire, a été entrepris en fonction : - du type d'action (ǀisite guidĠe, musĠe, évènement, Ġdition d'ouǀrage) - de la Commune ou des Communes concernées - de l'ͬles organisateur(s) et interǀenant(s) - de la période (annuelle, estivale, hivernale, hors-saison)

3) Contact avec les acteurs

Les acteurs ont été identifiés à partir de la base de données et ont été contactés par

Questionnaires

Afin de prendre connaissance des actions mises en place et des outils dont disposent les Communes, les organismes de promotion touristique (offices de tourisme et syndicats

d'initiatiǀe) et les associations locales trois questionnaires ont été réalisés (cf. Annexe 1, 2 et

3). Les questionnaires ont été transmis par voie électronique le 15 juin 2012 aux trente-sept

Communes et douze organismes de promotion touristique du territoire. Cinquante-trois

associations ont été contactées sans précisions sur leurs actions. Quinze par courrier

électronique et trente-huit par courrier postal. Le retour des questionnaires était demandé pour le 26 juin 2012. Les Communes et les organismes de promotion touristique ont tous été relancés le 22 juin

2012. Certains ont été relancés par courrier électronique le 6 août 2012 et par téléphone les

28 juin, 2 juillet et 31 juillet 2012. Les associations ont été relancées par émail début août

sur demande des élus. Les réponses obtenues concernent vingt-neuf Communes (cf. Annexe

4), neuf organismes de promotion touristique (cf. Annexe 5) et douze associations (cf.

Annexe 6). Le remplissage des questionnaires étant parfois incomplet les analyses qui en

découlent peuvent permettre de tirer des tendances mais il ne faut pas les considérer

comme des données absolues.

Entretien

Les entretiens ont été réalisés en direct avec les professionnels ou par téléphone. Au niveau

des Communautés de Communes les compĠtences n'Ġtant pas les mġmes, diffĠrents

services ont été rencontrés. Des entretiens ont aussi été réalisés auprès des Communes qui

dispose d'un service Culture-Patrimoine (cf. Tableau n°4). D'autres structures dont le traǀail

est en lien avec le patrimoine culturel bâti et/ou le tourisme ont été rencontrées (cf. Tableau

n°4) dont cinq guides du patrimoine indépendants (cf. Tableau n°5). De plus trente deux

hébergeurs (cf. Tableau n°6) ont été contactés par téléphone afin de connaitre leurs points

de vue. 16/53 Tableau n° 3 : Entretiens réalisés auprès des Communes et Communautés de Communes * Opération Grand Site

Commune

ou intercommunalité

Compétence tourisme

Particularité

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