J'ai vu le loup, le renard, le lion : quand un spectacle fait l'histoire Cap-aux- Diamants, (127), 20–23 Page 2 20 CAP-
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Le Lion, le Loup et le Renard » Jean de LA FONTAINE INTRODUCTION Cette fable est la troisième du livre VIII, publiée en 1678 et c'est la première qui met
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Les personnages, le Lion, le Loup et le Renard sont personnifiés Ils représentent chacun une personne ou un groupe de personnes : le Lion est le roi Louis XIV ;
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Le renard se dispense, et se tient clos et coi Le loup en fait sa cour, daube au coucher du roi Son camarade absent : le prince tout à l'heure veut qu'on aille
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de quinze à vingt fables, dont La Cigale et la fourmi, Le Corbeau et le renard, La Grenouille qui se veut faire aussi grosse que le bœuf, Le Lion et le rat, Le Loup
Jai vu le loup, le renard, le lion : quand un spectacle fait l - Érudit
J'ai vu le loup, le renard, le lion : quand un spectacle fait l'histoire Cap-aux- Diamants, (127), 20–23 Page 2 20 CAP-
La fable Un genre exemplaire - Érudit
des animaux : renard, lion, loup, agneau, âne, aigle, corbeau Mais on trouve aussi des végétaux (chêne, roseau) et des humains (laitière, meunier, laboureur
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Lion 5 la cour des animaux - loup, renard, ourse, singe lion(s) : 22 - lionceau : 2 - lionne : 4 28 Renard 3 rat, loup, chien renard(s) : 26 26 Âne 2 chien, lion
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Lecture par groupe de fables avec un lion / un loup / un renard : o Le lion, le loup et le renard o Le lion et le rat o Le lion et les moucherons o Le lion, le loup et le
[PDF] FABLES DESOPE
55 D'un Vautour et des autres Oiseaux 31 56 Du Lion et du Renard 32 57 De l' Âne malade et des Loups 32 58 Du Chevreau et du Loup 32 59 De l'Homme
[PDF] Fables
Un rat, fort étourdi, sort de son trou entre les pattes d'un lion Travail sur les différents statuts d'un même personnage ex : le loup dans la littérature Un renard affamé, voyant des grappes de raisin pendre à une treille, voulut les attraper ;
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Tous droits r€serv€s Les 'ditions Cap-aux-Diamants inc., 2016 Cet article est diffus€ et pr€serv€ par 'rudit. 'rudit est un consortium interuniversitaire sans but lucratif compos€ de Montr€al. Il a pour mission la promotion et la valorisation de la recherche.
Cap-aux-Diamants
, (127), 20‡23.20 CAP-AUX-DIAMANTS | N
0127 | AUTOMNE 2016
J'AI VU LE LOUP, LE RENARD, LE LION
QUAND UN SPECTACLE FAIT L'HISTOIRE
par François Droüin L e 13 août 1974, Félix Leclerc, GillesVigneault et Robert Charlebois sont
réunis sur les plaines d'Abraham àQuébec a?n de chanter ensemble sur
une même scène devant une foule estimée entre 100 000 et 125 000 per sonnes. Les trois chanteurs font le lien entre trois générations de Québécois. Félix Leclerc, le poète de l'île d'Orléans, a 60 ans; Gilles Vigneault, le chantre deNatashquan, a 45 ans; Robert Charlebois,
le rocker deL'Osstidcho, a 30 ans. Chacun
est accompagné par ses propres musi- ciens pour ce spectacle. Auteur-com- positeur-interprète formé à l'écoute de la chanson française, Félix monte sur scène avec sa ?dèle guitare classique.Il est suivi de son complice, Vic Ange
lillo à la contrebasse électrique. Plus proche de la chanson traditionnelle et du folklore, Vigneault est accompagné de son chef d'orchestre et pianiste, Gas- ton Rochon. Son ensemble est complété par Bob Angelillo à la contrebasse élec trique, Langis Breton au violon et Jean-Claude Guérard à la batterie. Héraut de
la musique psychédélique, Robert Char lebois se produit avec sa " gang » : Mar- cel Beauchamp à la guitare électrique et aux claviers, Marcel Robidoux à la gui tare électrique douze cordes et SergeBlouin à la contrebasse électrique. Char
lebois, lui-même, chante en jouant tan- tôt du piano, tantôt de la guitare élec- trique.Le spectacle commence par un succès
interprété par chacune des vedettes.Moi, mes souliers de Leclerc est suivi de
Lindberg de Charlebois et puis de Mon
pays de Vigneault. La foule réagit; la soi rée est belle; un événement extraordi- naire pour la musique québécoise est en route. Félix enchaîne avec Contumace et Bozo avant que les trois " ténors » se partagent le micro pourLa marche du
président, une chanson dont les paroles sont de Vigneault et la musique de Char- lebois. C'est ensuite à Vigneault d'y aller de deux de ses titres,Ti-cul Lachance et
Gros Pierre, avant que Charlebois n'in
terprète sa version musicale deSensa-
tion, poème d'Arthur Rimbaud. Il chante ensuite Complots d'enfants en duo avecFélix Leclerc. Ce dernier poursuit cette
partie du spectacle en solo avecLa mort
de l'ours et Les 100 000 façons. Cette por- tion du spectacle est complétée par une version endiablée d'Entr' deux joints, un des hymnes du rock québécois, dont les paroles très politisées, oeuvre de l'indé pendantiste Pierre Bourgault, ont été mises en musique par Charlebois.La foule est conquise; les applaudisse
ments fusent. Et c'est reparti, chacun des chanteurs interprète ensuite coup sur coup deux pièces de son répertoire.C'est Pendant que et La Manikoutai pour
l'enfant chéri de la Côte-Nord; c'est Ordi- naire et Le mur du son pour Garou, la tor- nade d'énergie; et c'estUn soir de février
et Le p'tit bonheur pour Félix, le père de la chanson québécoise. Puis, le spec tacle prend une autre tournure : les trois hommes ont aussi un message à livrerà la nation québécoise. Gilles Vigneault
amorce ce segment du spectacle avecIl me reste un pays
dont les dernières strophes, " Il nous reste un pays à com- prendre. Il nous reste un pays à chan- ger », sont reprises en coeur par l'audi- toire. Charlebois poursuit avecQué-Can
Blues. Là encore les dernières paroles
de cette chanson, " Et faire de la Nou velle-France, la terre promise de l'espé- Félix Leclerc, Gilles Vigneault et Robert Charlebois : trois chanteurs, trois générations.Photo : anonyme (1974).
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21rance », sont un message destiné à toute la population québécoise. En?n, l'inter prétation par Leclerc de
L'Alouette en
colère, avec ses allusions à la crise d'Oc tobre 1970, laisse entièrement paraître la teinte nationaliste que les trois artistes veulent donner au spectacle. Le tout se termine parMon pays, un très beau texte
de Réjean Ducharme mis en musique par Charlebois, qui témoigne de la misère du gagne-petit.Mais trêve de revendications, l'heure
est d'abord à la fête. Vigneault revient au micro avec une interprétation de La danse à Saint-Dilon qui fait virevolter l'au ditoire et laisse chacun le coeur rempli d'émotions. La conclusion est proche : tous les musiciens sont présentés sous un tonnerre d'applaudissements. En finale, Leclerc, Vigneault et Charle bois reprennentQuand les hommes
vivront d'amour de Raymond Lévesque.Cette chanson, écrite en 1956 à Paris,
dénonçait à l'origine les malheurs de la guerre d'Algérie. Ses paroles empreintes d'un grand humanisme sont un appel à la paix. Au ?l des ans, elle devient une des chansons québécoises les plus connues de la francophonie. Cette reprise de 1974 clôture à merveille un spectacle exceptionnel. Durant toute la soirée, la foule a chanté en choeur avec les artistes. À la ?n, ceux-ci reviennent plusieurs fois en rappel saluer les spec tateurs. Puis les micros et les lumières se ferment : un moment mythique de la chanson québécoise vient d'avoir lieu. Le Français Léo Ferré commente l'évé nement en terme élogieux. Il souligne que ce genre de prestation a quelque chose de rare et d'épatant, que cela ne pouvait pas se faire en France alors que c'était plutôt la rivalité qui régnait entre les grands chanteurs.Ce succès s'explique en partie par le
contexte de la Superfrancofête. Le spec tacle de Leclerc, Vigneault et Charlebois sert d'ouverture à cette grande fête de la francophonie qui se déroule à Québec et à Sainte-Foy du 13 au 24 août 1974.La Superfrancofête permet de réunir des représentants de plusieurs pays de la communauté francophone internatio
nale et elle met en vedette de nombreux artistes renommés. Durant une dou zaine de jours, un peu partout à Qué- bec et à l'Université Laval, un impres- sionnant menu d'activités permet à des artistes, à des artisans et à des athlètes venus d'une pléiade de pays de montrer leur savoir-faire. À travers un mélange de cultures et de rythmes, la Superfran cofête a un dénominateur commun : la langue française. Ce premier festi val international de la jeunesse franco- phone est une initiative de l'Agence de coopération culturelle et technique avec la collaboration des gouvernements du Québec et du Canada. Son budget d'opération est d'environ 2,5 millions de dollars et attirera plus de 800 000 spec tateurs dans la Vieille Capitale dans uneatmosphère festive qui restera gravée dans la mémoire de tous les participants.Les délégués, 1 100 au total, proviennent de 25 pays dont plusieurs d'Afrique. Le
choc des cultures est total. Certains participants prennent l'avion pour la première fois de leur vie; d'autres sontétonnés de pouvoir utiliser un ascenseur
et s'amusent à les faire monter et des cendre sans autre objectif ! Devant les murs de l'ancienne prison des plaines construites par Charles Baillairgé au XIX e siècle, un " Village des arts » voit le jour. La population de Québec, littérale ment tombée sous le charme, y côtoie les artisans du Tchad, de Monaco, de l'îleMaurice, du Gabon, du Vietnam, etc. À
l'Université Laval, la piste d'athlétisme est au centre de compétitions sportives et traditionnelles comme celle des char meurs de serpents dont la présence crée un grand émoi. À l'origine, l'événement reste peu médiaUne foule de 120 000 personnes est réunie le 13 août 1974, en soirée, sur les plaines d'Abraham.