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2 e
édition
Analyse financière
des comptes consolidésNormes IFRS
bruno bacHY michel sion bruno bacHY michel sion 2 edition
des maemes auteurs objectif cash d. brault, m. sion, dunod, 2008. russir son Business Plan m. sion avec la collaboration de d. brault, dunod, 2007. Grer la trsorerie et la condition bancaire m. sion, dunod, 4 edition, 2006.
© dunod, paris, 2009
ISBN 978-2-10-053843-0
table des matiéresIntroduction 1
premiére pArtieCOMPRENDRE LA NOTION DE GROUPE
ET LES COMPTES CONSOLIDÉS
APPRHENDER LA NOTION DE GROUPE 5
1.QuÕest-ce quÕun groupe ? 5
2. les avantages de lÕorganisation en groupe 8
3. IdentiÞer les motivations de la cration dÕun groupe 12
LE CONTEXTE DES COMPTES CONSOLIDS 16
1.Pourquoi des comptes consolids ? 16
2. la rglementation applicable aux comptes consolids 19
3. audit et certiÞcation des comptes consolids 23
DFINIR LE PRIMéTRE DE CONSOLIDATION 26
1. les entreprises sous contrle exclusif 272. les entreprises sous contrle conjoint ou co-entreprises 40
1 2 3 ivanalYse f inanciére des comptes consolids 3. les entreprises sous inßuence notable43 leS MThoDeS De coNSolIDaTIoN 48 1. le choix dÕune mthode de consolidation 482. lÕintgration globale 51
3. lÕintgration proportionnelle 53
4. la mise en quivalence 56
5. comparaison des trois mthodes 58
le ProceSSuS De coNSolIDaTIoN 59 1.2. les retraitements dÕhomognisation 60
3. lÕlimination des oprations internes au groupe 62
4. les impts diffrs 66
5. la conversion des comptes en devises 68
6. les oprations de consolidation 72
leS TaTS FINaNcIerS coNSolIDS 73 1. le cadre conceptuel 743. le compte de rsultat 77
4. lÕtat de variation des capitaux propres 81
5. les notes annexes aux tats Þnanciers 82
6. le tableau des ßux de trsorerie 85
leS VarIaTIoNS De PrIMéTre 87 1.4. autres variations 96
4 5 6 7 t V © Dunod Ð la photocopie non autorise est un dlit. deUXiéme pArtieMESURER L'INCIDENCE DES NORMES IFRS
SUR LES ÉTATS FINANCIERS
UNE NOUVELLE LECTURE DES TATS FINANCIERS 99
1. Primaut du bilan sur le compte de rsultat 992. Introduction de la juste valeur 100
3. la dprciation des actifs 102
LÕVALUATION DES ACTIFS (HORS INSTRUMENTS FINANCIERS) 104 1. les immobilisations incorporelles 1052. les immobilisations corporelles 108
3. Dprciation dÕactifs (ou pertes de valeur) 114
4. Dprciation des carts dÕacquisition 119
LÕVALUATION DES PASSIFS (HORS INSTRUMENTS FINANCIERS) 121 1. engagements envers le personnel 1212. les avantages sur capitaux propres 127
3. les provisions 129
LES INSTRUMENTS FINANCIERS 132
1.DÞnition 132
2. les actifs Þnanciers 133
3. les passifs Þnanciers 141
4. les instruments drivs et les oprations de couverture 144
5. Illustrations 146
6. Informations sur la gestion des risques Þnanciers 149
troisiéme pArtieLES INCIDENCES DES NORMES IFRS
SUR L'ANALYSE FINANCIÈRE
1. une information enrichie au bilan 1513. un passage oblig au tableau de ßux de trsorerie 153
4. une mesure de la performance par segment oprationnel 153
8 9 10 11 vianalYse f inanciére des comptes consolidsPourQuoI aNalySer leS coMPTeS coNSolIDS 155
1.2. pourquoi analyser les comptes consolids ? 156
et leurs attentes 159 uTIlISer lÕINForMaTIoN SecTorIelle 163 1. Quel est lÕintrt de lÕinformation sectorielle ? 1632. lÕidentiÞcation des secteurs oprationnels 164
3. les informations fournir par secteur oprationnel 165
4. les autres informations reporter 167
aNalySer le PrIMéTre De coNSolIDaTIoN eT SeS VarIaTIoNS 1681. aNalySer lÕacTIVIT 172 1. reconnaissance du chiffre dÕaffaires en normes ifrs 172
2. mthode dÕanalyse de lÕactivit 175
3. la notion de comptes pro forma 177
Valuer la ProFITaBIlIT 178
1. une analyse conomique 1782. identiÞcation des causes de perte de proÞtabilit 182
3. identiÞcation des situations de perte de proÞtabilit 186
4. diversit des indicateurs de proÞtabilit et de ßux 189
aNalySer la STrucTure FINaNcIére 195 1. lÕanalyse de la structure par le bilan liquidit 1962. lÕanalyse de la structure par le bilan fonctionnel 198
3. la notion dÕendettement net 204
4. les ratios utiles pour lÕanalyse du bilan 205
5. typologie des crises de trsorerie dans le cadre
de lÕanalyse fonctionnelle 209 12 13 14 15 16 17 t VII © Dunod Ð la photocopie non autorise est un dlit. lÕAnAlyse finAnciére pAr les flUX de trsorerie 212 1. lÕutilit du tableau de ßux 2132. la prsentation du tableau de ßux 213
VAlUer lA rentAbilit 227
1. la rentabilit conomique 2283. la valeur conomique cre pour lÕactionnaire 237
ANNEXES
AnneXe 1 : liste rcApitUlAtiVe des normes iAs/ifrs 245 AnneXe 2 : Aspects JUridiQUes sUr lA Vie des GroUpes 249 1. Pouvoirs respectifs des assembles gnrales ordinaire et extraordinaire 2492. les actions de prfrence 250
3. les actions propres (autodtention) 251
4. Situations dÕautocontrle 252
5. limitation des participations rciproques 253
AnneXe 3 : le mcAnisme de lÕActUAlisAtion 254 1. la capitalisation 2542. lÕactualisation 255
AnneXe 4 : lA mise en ÎUVre dÕUne dprciAtion dÕActifs selon lA norme iAs 36 257AnneXe 5 : cAlcUl des AVAntAGes postrieUrs
Ë lÕemploi
260AnneXe 6 : schmA de comptAbilisAtion dÕUne proVision poUr remise en tAt dÕUn site nAtUrel 263
AnneXe 7 : principAles diffrences
entre les normes ifrs et Us GAAp 26618 19 bruno b acHY
Ë maØlis, mon pouse
Ë mes parents
Ë mes enfants : camille, tristan, olivier et gabriel michel sionË adlade, mon pouse
Ë mes enfants : michel andr, milie ( ), victorine, lonore, laetitia, thodore, domitille et ambroise introduction ous assistons actuellement lÕessor de la notion de groupe qui recouvre une part croissante de lÕacti vit conomique. les motiva- tions qui conduisent la constitution dÕun groupe sont multiples. on concentration source dÕavantage concurrentiel. Des entreprises se dvelop- pent sur un mtier de base en optant pour une expansion gographique. lÕexpansion lÕinternational conduit le plus souvent la constitution de nouvelles entits juridiques. certaines entreprises se diversiÞent sur de nouveaux mtiers et forment un groupe de type conglomrat. DÕautres entre-ation dÕentits
communes. les avantages de la constitution en groupe sont nombreux : ciers, optimisation ÞscaleÉ les comptes consolids traduisent la ralit conomique dÕ un groupe. lÕanalyse des comptes consolids est dsormais une comptence incontour- ma"triser lÕinterprtation. les investisseurs utilisent les comptes consolids pour valuer la rentabilit dÕensemble du groupe et ses perspectives. Pour le banquier, lÕanalyse des comptes consolids est un complment indispen- sable pour apprhender le risque en mesurant lÕendettement et la c apacit de remboursement dÕensemble du groupe. le crdit manager combine souv ent lÕanalyse des comptes individuels de son client avec lÕanalyse des comptes du groupe auquel celui-ci appartient. en effet, lorsquÕil existe des liens N2analYse f
inanciére des comptes consolids conomiques ou Þnanciers forts entre les dif frentes entits, la solvabilit dÕune Þliale dpend de la solvabilit dÕensemble du groupe. les normes ifrs sont maintenant en vigueur depuis 3 ans au sein de lÕunion europenne. nous allons voir dans ce livre quÕelles ont apport ant notamment lÕendettement, lÕinformation sectorielle, lÕutilisati on dÕinstru- ments drivs, une approche systmatique par les cash ßowsÉ certains de ces changements modiÞent les rßexes des analystes Þnanciers. premiére partie comprendre la notion de groupe et les comptes consolids Dans cette partie, nous allons commencer par dÞnir la notion de g roupe, identiÞer les dif frentes motivations pouvant conduire la constitution dÕun groupe ainsi que les avantages que procure cette organisation. Nous nous concentrerons ensuite sur la notion cl de contrle qui dtermi ne lÕexistence mme dÕun groupe. Puis, nous examinerons comment les diffrentes mthodes de consolidation traduisent la ralit conomique dÕun groupe.
enÞn, nous apprhenderons les diffrentes tapes de construction des comptes consolids.1 apprHender
la notion de groupeQuÕeST-ce QuÕuN GrouPe ?
1 les diffrentes notions de groupe ons dÞnir le groupe comme un ensemble dÕentreprises relies entre elles. les liens reliant diffrentes entits peuvent toutefois tre de natures diverses. Nous pouvons distinguer trois catgories de groupes : les groupements dÕentreprise, les groupes personnels, et les groupes Þnanciers.1.1 les groupements dÕentreprise
Par application de lÕadage Ç
lÕunion fait la force È, des entreprises se regrou- pent pour gagner en efÞcacit. examinons quelques exemples de ces groupements : ¥le mouvement douard leclerc est un exemple de groupement de dÕind- pendants dans la grande distribution. Il compte aujourdÕhui 500 hypermar- chs ou supermarchs, 84 000 salaris et reprsente un chiffre dÕaffaires de22 milliards dÕeuros, soit 17 % de la grande distribution en France. chaque
adhrent est propritaire de son magasin tandis que les structures commu- nes telles les centrales dÕachat sont possdes collectivement. Pour conti- nuer bnÞcier de lÕenseigne, les adhrents sÕeng agent respecter un certain nombre de valeurs. ils contribuent bnvolement pour le tiers de 16analYse f
inanciére des comptes consolids leur temps la gestion des structures communes du mouv ement. lÕassocia- tion des centres distributeurs . leclerc, compose dÕadhrents lus, dÞnit la politique du mouvement et veille son respect par lÕensemble des adh- rents. un adhrent peut tre exclu du groupement et perdre le droit utiliser lÕenseigne en cas de non respect de ses engagements.des Þlialesde transformation des produits agricoles aÞn de mieux valoriser ceux-ci.elle emploie 750 spcialistes (vtrinaires, ingnieurs agr
onomesÉ)proposant leurs services aux adhrents. les adhrents contrlent collective-ment la cooprative, en participant une assemble qui lit notamment lesmembres du conseil dÕadministration.
¥des cabinets dÕaudit indpendants adhrent un rseau in ternational. ilsbnÞcient dÕune notorit commune, dÕapports dÕaffaires mutuels. ilssÕengagent respecter les normes dÞnies par le rseau et bn
Þcient de sesbonnes pratiques professionnelles. ils fournissent leurs clients in ternatio-naux une continuit de service et la garantie du respect de certaines valeurs. ces trois exemples tmoignent du poids conomique, du dynamisme des groupements et de la diversit des secteurs dÕactivit dans lesquels ils consolids incluant les entreprises adhrentes. chacune de ces entreprises est e n effet dtenue et contrle par des actionnaires distincts, demeure ma "tresse de ses dcisions et assume son propre risque dÕexploitation.1.2 le groupe personnel
il sÕagit dÕun ensemble dÕentreprises dont le point commun est dÕa voir un actionnaire commun qui est une personne physique. ex emple une personne que nous appellerons m. martin est un chef dÕentreprise dynami- que. en 10 ans, il a cr ou rachet plusieurs entreprises de t aille moyenne dansdes secteurs dÕactivit divers quÕil dtient directement. il a nomm un grant la
tte de chacune dÕelles. ces entreprises nÕont pas de relation dÕaffaires entre elles. le groupe personnel nÕtablit pas non plus de comptes conso lids car une personne physique possdant plusieurs entreprises nÕest pas soumise cett e obli- gation. si cette personne physique dcidait de crer une socit dtenant les titres de lÕensemble des entreprises, cet ensemble cesserait dÕtre un groupe personnel pour devenir un groupe Þnancier. apprhender la notion de gr oupe 7 © Dunod Ð la photocopie non autorise est un dlit.1.3 le groupe Þnancier
cÕest un ensemble dÕentreprises compos dÕune socit e xposerons la notion de contrle en dtail dans le chapitre suivant. le moyen le plus vident de contrler une entit est de dtenir directement ou indirectemen t la majorit de ses actions. le groupe Þnancier se caractrise donc par lÕexistence des participations en capital entre les socits qui en font partie. Il est toutefois noter que certains groupements dÕentreprises tablissent des comptes combins. les situations que nous venons de dcrire nous permettent de distinguer les liens conomiques des liens Þnanciers. les liens conomiques en tre les membres dÕun groupement dÕentreprise existent par nature : moyens mis en commun, apports dÕaffaires, etc. Par contre, ils ne sont pas relis par des liens Þnanciers, le capital de chacune de ces entreprises tant dten u par des actionnaires distincts. Ë lÕinverse, les groupes Þnanciers se caractrisent par des liens Þnanciers de participation mais les entits qui en font partie nÕont pas toujours de liens conomiques entre elles. ce livre sÕattache exclusivement faire le diagnostic de groupes Þnanciers qui sont les seuls soumis lÕobligation de produire des comptes consolids. Dans la suite de ce livre, le terme groupe fera toujours rfrence la notion de groupe Þnancier. 2 la reconnaissance progressive de la notion de groupe en droit la notion de groupe a longtemps t mconnue par le droit qui nÕa reconnu
que la notion de socit, ayant la personnalit morale. le grou pe, sujet de droits et dÕoblig ations a progressivement t reconnu en droit des socits, social et Þscal. Pendant longtemps, le droit des socits a ign or la notion de groupe. en cas de dfaillance, cÕest initialement toujours une personne morale qui est mise en redressement ou liquidation judiciaire, pas un gr oupe. Toutefois, les cranciers cherchent frquemment engager la responsabilit celle-ci exerait le pouvoir rel de direction sur sa Þliale qui ne disposait dÕaucune autonomie de gestion. la notion de groupe appara"t galement progressivement en droit social. en France, le code du travail impose la groupe. ce comit comprend des reprsentants des salaris des socits contr les directement ou indirectement plus de 50 %. la direction doit fournir aux membres du comit les informations intressant lÕensemble des salaris du groupe. en cas de licenciement conomique, les obligations de reclassement pesant sur lÕemployeur sont tudier au niveau de lÕensemble du groupe. Fin 2003, la8analYse f
inanciére des comptes consolids cour de cassation a admis la v alidit dÕun accord syndical sign au niveau du groupes. le principal avantage consiste rduire la charge dÕimpt due par le groupe en compensant les rsultats des Þliales bnÞciair es et dÞcitaires. en france, le mcanisme de lÕintgration Þscale permet une payer lÕimpt sur les socits sur le rsultat cumul de toutes les Þliales immatricules en france et dtenues au moins 95 %. le rgime du bnÞce mondial consolid reconna"t lÕexistence du groupe au niveau international. les a vantages de lÕorganisation en groupe nous dÞnissons ici les a vantages de la cration dÕun groupe de plusieurs entits par comparaison avec lÕexistence dÕune entreprise unique. A vantage 1 : faire participer des investisseurs au Þnancement dÕune activit sans devoir partager le pouvoir au niveau de son propre capital la Þgure 1.1 illustre le cas dÕune participation minoritaire. sm a deux Þliales, f1 et f2. f1 est dtenue 100 % par sm, elle a un chiffre dÕaffaire stable et procure une bonne rentabilit. sm souhaite investir dans une activit lie la nouvelle conomie et cre pour cela la Þliale f2. pour lÕaider Þnancer un investissement de dpart important, sm convainc des investis- seurs dÕacqurir 49 % des actions de f2. en faisant participer des action- naires minoritaires dans f2, sm ralise son projet en limitant son ap port Þnancier et son risque dÕactionnaire. elle limite le partage du po uvoir et desbnÞces lÕactivit de f2. elle continue exercer 100 % du contrle et
bnÞcier de 100 % des rsultats de f1.Figure 1.1
2 SMFiliale F2
Actionnaires
minoritairesFiliale F1100 % des actions 51 % des actions
49 % des actions
apprhender la notion de gr oupe 9 © Dunod Ð la photocopie non autorise est un dlit. la Þgure1.2 illustre le cas dÕune cascade de holdings
1 . cette or ganisation permet un actionnaire de garder le contrle de ses activits tout en favorisant lÕaccumulation dÕapports en capital provenant dÕactionnaires minoritaires. la fait participer chaque niveau des actionnaires minoritaires diffrents. Grce au montage reprsent dans la Þgure 1.2 la socit Þliale F2 qui a 2 000 de capital avec seulement un apport de 520. la socit rit des droits de vote. ce montage suppose que les actionnaires minoritaires acceptent dÕinvestir de faon signiÞcative dans F1 et F2 sans pouvoir exercer le contrle. Ils le feront sÕils ont conÞance dans lÕentrepr eneur contrlant la holding de tte et si les perspectives de rsultat constituent leur motivation Þn de ce chapitre est un exemple franais de ce type dÕorganisation. A vantage 2 : Assurer la division des risques la cration dÕentits juridiques distinctes permet de Ç compartimenter È les 1.une socit holding est une entit sans activit industrielle ou commerciale et dont la seule
vocation est de dtenir un portefeuille de titres de participations.Figure 1.2
Socit holding
Filiale 1
Socit holding
Capitaux propres : 1 020
Filiale 2
Socit dÕexploitation
Capitaux propres : 2 000
en capital la filiale 1La filiale 1 apporte 1 020
en capital la filiale 251 % 51 %Actionnaires minoritaires
Apport en capital de 500
Actionnaires minoritaires
Apport en capital de 980
49 %49 %