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L'immigration italienne - L'Italie devient le premier fournisseur de main moins de 35 ans, passer une visite médicale ainsi qu'un contrôle de la sûreté de l'État

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les travailleurs de nationalité belge ne répondent pas à l'appel en nombre La génération des hommes de 18 à 35 ans ayant été décimée par la guerre, les gouvernements L'immigration italienne se ralentit vers la moitié des années 5O

La transition migratoire dans la Belgique industrielle de lentre-deux

principalement d'Italie, d'Europe de l'Est et, aspect méconnu, du Maghreb dans l'histoire de la migration internationale en Belgique a été très peu étudiée, une augmentation de la part relative des hommes de plus de 35 ans (figure 4)

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Belgique: 1945-1956, in L'immigration italienne en Belgique Histoire, Des sursis leur sont accordés d'office jusqu'à l'âge de 28 ans où ils sont exemptés 

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d'émigration : qui ne connaît pas, de près ou de loin, un(e) Belge installé(e) à l' étran- d'activités économiques et des migrations d'équipes de travailleurs italiens âgés de plus de 35 ans et doivent passer une visite médicale ainsi qu' un 

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Les négociations qui débouchent sur la venue des Italiens en Belgique qui veulent être engagés en Belgique ne peuvent être âgés de plus de 35 ans L' immigration italienne en Belique, Louvain-la-Neuve, Université catholique de 

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1 Historique de l͛immigration en Belgique Synthèse1

Introduction

Un Belge sur Ƌuatre a un parent nĠ Ġtranger. L͛histoire de l͛immigration en BelgiƋue est aussi ǀieille

que celle du pays. Toutefois, sa forme va changer au fil des époques.

Alors Ƌue jusƋu͛ă la fin du 19

e siècle, la migration internationale en Belgique se fait sur une distance relativement courte, les migrants venant principalement des pays limitrophes, elle se caractérise

aujourd͛hui par une trğs grande diǀersification des nationalitĠs et des migrants originaires de pays de

plus en plus lointains. Entre ces deux périodes, on a la seconde guerre mondiale et tous les boulever-

sements Ƌu͛elle ǀa engendrer, mais aussi une constante : l͛importance de ͨ la loi de l͛offre et la

demande de main d͛ƈuǀre ».

1830 - 19142

Émigration - JusƋu͛ă la fin du 19e siècle, la Belgique est un pays d͛Ġmigration (France + Argen-

tine et Canada). Par ailleurs de nombreux flamands sont venus travailler en Wallonie. Immigration - Mineurs et mĠtallurgistes allemands, manƈuǀres et employés de maisons néerlandais, migrants hautement qualifiés des régions urbaines visant une ascension sociale rapide (gouvernantes anglaises, banquiers allemands, étudiants étrangers, entrepreneurs

juifs d͛Ukraine et BiĠlorussie, domestiƋues italiens et franĕais polyglottes pour le secteur hô-

telier, diamantaires juifs de Pologne, sculpteurs italiens,͙). Â Aucun document de voyage nécessaire, tout étranger qui peut pourvoir à ses besoins est

bienvenu. Pas de distinction entre un Belge et un " étranger résident »3. Toutefois, à partir de la fin des années 1880, la situation va progressivement changer du fait

de l͛accroissement du rƀle de l͛tat en termes de rĠgulation sociale. Les Belges seront dis-

tinguĠs des Ġtrangers et seront les seuls ă bĠnĠficier de la protection (trğs limitĠe) de l͛tat.

Les émigrants " non-résidents » deviennent les souffre-douleur d͛une politiƋue d͛immigration rĠpressiǀe, il s͛agit d͛edžclure les Ġtrangers sans empl

oi. Asile - Victor Hugo, Karl Marx, réfugiés de la guerre franco-allemande (1870), réfugiés juifs

des pogroms4 en Russie, Français ayant participé à la Commune de Paris (1871).

1914 - 1918 : La première guerre mondiale Les réfugiés belges - 1/5 de la population belge (entre 1.300.000 et 1.500.000 personnes) va

trouǀer refuge ă l͛Ġtranger : Pays-Bas, Grande-Bretagne et France.

1 Cahier " Vivre ensemble » du CIRE, 2009

2 Période de la révolution industrielle (19e siècle)

3 Statut Ƌui s͛obtient aprğs un sĠjour relatiǀement court 4 Agressions (tolĠrĠes ou soutenues par le pouǀoir) contre les Juifs d͛un ghetto i

2 1918 - 1939 Émigration - Durant cette période, l͛Ġmigration diminue fortement. L͛Ġmigration coloniale

devient le principal mouvement d͛Ġmigration (ǀers le Congo).

Immigration - La Belgique devient un pays d͛immigration (immigration ouvrière). Dès la pé-

riode d͛entre-deudž guerre, les entreprises belges font appel ă la main d͛ƈuǀre Ġtrangğre.

L͛industrie miniğre ǀa recruter, dans leur pays d͛origine, plus de 50.000 traǀailleurs (Polonais,

Italiens, Tchèques, Hongrois, Yougoslaves). Des entrepreneurs tels que des Juifs polonais

(production de sacs en cuir et de chapeaux) et des équipes de travailleurs italiens spécialisés

dans la construction vont aussi migrer en Belgique.

À partir des années 1930 et de la crise économique : nombreuses frictions et expressions xé-

nophobes envers ces migrants vus comme des concurrents. Â 1ère rĠglementation sur la main d͛ƈuǀre Ġtrangğre pour limiter l͛afflux de travailleurs

étrangers : ceudž dĠsirant traǀailler en BelgiƋue doiǀent prĠalablement obtenir l͛autorisation

du Ministre de la Justice, autorisation subordonnĠe ă l͛obtention d͛un contrat de traǀail. La

politiƋue d͛immigration deǀient un instrument de rĠgulation du marchĠ de l͛emploi.

L͛immigration n͛est plus organisĠe directement par les entreprises mais deǀient sous le con-

trƀle de l͛État5.

Les réfugiés - La Russie (aprğs la RĠǀolution de 1917), l͛Allemagne (principalement des Juifs

aǀec l͛arriǀĠe au pouǀoir du parti nazi en 1933) et l͛Italie (aprğs l͛arriǀĠe au pouǀoir de Mus-

solini).

1940 - 1945 : La deuxième guerre mondiale Les réfugiés belges - Près de la moitié de la population belge tente de fuir. Entre 1.500.000 et

2.000.000 de Belges vont en France. Environ 15.000 Belges vont trouver refuge en Grande-

Bretagne.

1946 - 1966 : Immigration ĠconomiƋue encouragĠe par l͛État L͛immigration italienne - L͛Italie deǀient le premier fournisseur de main d͛ƈuǀre Ġtrangğre

suite ă la fermeture des frontiğres aǀec les pays de l͛Est. En effet, la deudžiğme guerre mon-

diale laisse un continent européen ravagé et divisé en deux " blocs » (Est/Ouest). La misère

règne en Italie (chômage, tension politique) et la Belgique est confrontée à un déficit char-

bonnier énorme entravant ses objectifs de reconstruction ; les Belges acceptant de moins en moins de descendre dans la mine. Â Les pouvoirs publics décident alors de revenir à la politique menée avant-guerre, à savoir, le recrutement de travailleurs étrangers.

5 En 1933, le gouǀernement introduit le critğre de nationalitĠ comme condition d͛affiliation audž caisses de

chômage incitant de la sorte les chômeurs étrangers à rentrer chez eux.

3 En juin 1946, un protocole d͛accord est signĠ entre les deudž pays. La BelgiƋue deǀient le pays

de la CECA6 qui occupe le plus de travailleurs étrangers7. Au total, l͛Italie enǀerra plus de

300.000 travailleurs. De véritables communautés se reconstituent, ces mineurs étant souvent suivis par leur fa-

mille. Tout comme dans l͛entre-deux guerres, la question de la scolarité pose question. La concentration spatiale des Italiens, aux alentours des communes minières est souvent à la base de la constitution de préjugés, et parfois de racisme.

Les réfugiés - Au fond de la mine, les Italiens se retrouvent avec des personnes déplacées

originaires de pays de l͛Est (Ukraine, Hongrie, Allemagne de l͛Est) pour renflouer la main

d͛ƈuǀre mais aussi, dans le contedžte de guerre froide, pour edžprimer une sanction ă l͛Ġgard

des pays du bloc de l͛Est communiste. 7000 rĠfugiĠs hongrois seront accueillis en BelgiƋue

suite à la révolte nationale de 1956 ă Budapest contre les politiƋues imposĠes par l͛Union

Soviétique. Conclusion de conǀentions entre la BelgiƋue et d͛autres pays - Suite aux nombreux acci-

dents dans les mines et à la catastrophe de Marcinelle en 19568, l͛Italie suspend l͛Ġmigration

ǀers la BelgiƋue. La BelgiƋue conclut alors de nouǀelles conǀentions aǀec l͛Espagne (1956), la

Grèce (1957), le Maroc et la Turquie (1964).

6 Ancġtre de l͛UE. CommunautĠ europĠenne du charbon et de l͛acier regroupant la France, la RĠpubliƋue FĠdé-

rale de l͛Allemagne, l͛Italie, La BelgiƋue, le Ludžembourg et les Pays-Bas. 7 La sélection des traǀailleurs se fait ǀia des recrutements restrictifs depuis le pays d͛origine. Edž. ġtre ągĠs de

moins de 35 ans, passer une ǀisite mĠdicale ainsi Ƌu͛un contrƀle de la sƸretĠ de l͛État. Contrat d͛une durĠe de

12 mois. Les travailleurs se retrouveront logĠs dans d͛anciens camps construits par les Allemands pour les pri-

sonniers russes et travaillent dans des conditions pénibles. 8 Qui cause la mort de 262 mineurs dont 136 Italiens.

4 Début des années 1960 : Croissance économique ++

 Besoin de plus en plus de main d͛ƈuǀre au point que la législation exigeant un permis de travail

comme prĠalable ă la dĠliǀrance d͛un permis de sĠjour ne s͛appliƋue plus ă la lettre.

 Diǀersification des secteurs d͛actiǀitĠ : mĠtallurgie, chimie, construction, transport,͙ Ceci en-

traine une nouvelle répartition des travailleurs immigrés sur le territoire. Les communes industrielles

ne sont plus les seules ă accueillir les immigrĠs. A l͛instar de ce Ƌui s͛est passĠ pour les Italiens, on

voit naitre des quartiers espagnols, portugais et grecs tandis que les Marocains et les Turcs

s͛installent principalement dans les grandes ǀilles (Brudželles, Anǀers, Gand)

 Nouǀelle fonction de l͛immigration : Le rĠtablissement de l͛ĠƋuilibre dĠmographiƋue suite au

vieillissement important de la population belge. Les pouvoirs publics (et surtout les employeurs) es-

pğrent Ƌue le regroupement familial stabilisera la main d͛ƈuǀre immigrĠes considĠrĠes comme fort

fluctuante (politiƋue d͛immigration de familles Ġtrangğres)

L͛immigration espagnole, grecque et portugaise. o Émigration espagnole : sentiment anti-franquiste o Émigration grecque : situation ĠconomiƋue d͛aprğs-guerre difficile et climat d͛insĠcuritĠ suite à la guerre civile qui en a découlé. Par ailleurs, le régime dictatorial (1967-1974) a

fortement contribuĠ aussi ă l͛Ġmigration. o Émigration portugaise : réalités politiques et sociales particulières (immobilisme général du système agraire, social et politique - régime militaire dictatorial) et guerres coloniales

meurtrières (Angola, Mozambique) à partir de 1961. L͛immigration portugaise, grecƋue, et surtout espagnole se distingue des autres migrations

des années 1960 dans la mesure où de nombreux travailleurs immigrés de ces pays sont aussi des hommes et des femmes qui quittent leur pays pour des raisons politiques (sans pour au- tant demander l͛asile).

L͛immigration marocaine et turque . o Pour la Belgique, les raisons sont économiques mais aussi démographiques ; il s͛agit de redresser ă la fois la courbe de l͛Ġconomie et celle du taudž de natalitĠ du pays. Cette poli-

tique familiale servira aussi à fixer les immigrés afin de combattre leur mobilité. Par ail-

leurs, le regroupement familial contribue à donner une valeur attractive à la Belgique par

rapport audž autres pays recruteurs de main d͛ƈuǀre (France, Allemagne) Ƌui eudž, ne le

pratiquent pas. o Pour le Maroc et la Turquie, l͛Ġmigration apporte une solution au problème du chômage ainsi Ƌu͛une source importante de deǀises Et les Congolais ? Contrairement ă d͛autres puissances coloniales, jamais la BelgiƋue

n͛encouragea le recrutement de main d͛ƈuǀre congolaise en BelgiƋue.

Pourquoi ? Faible population9, politique de non-assimilation, refus de priver les entreprises coloniales de main d͛ƈuǀre. À partir de l͛indĠpendance(1960), l͛immigration congolaise ǀers

la BelgiƋue ǀa s͛intensifier tout en restant marginale. À partir de la seconde moitié des an-

nées 1960, des réfugiés (politiques et économiques) commencent à arriver.

9 Tout au long de la période coloniale au Congo: diminution de la population congolaise et manque de main

d͛ƈuǀre suite ă l͛Ġtat de santĠ des populations

5 Fin des années 1960 : Récession économique et

augmentation du chômage (fermeture des

charbonnages) Â Le gouǀernement belge reǀoit la politiƋue d͛accğs des immigrĠs au marchĠ de l͛emploi. À partir

de 1967, il est ă nouǀeau interdit d͛occuper un traǀailleur Ġtranger sans autorisation prĠalable.

Ainsi, durant les annĠes 1960, la politiƋue d͛immigration passe d͛une politique de laisser-faire en

début de période à une politique restrictive en fin de période. Parallèlement, la construction euro-

pĠenne introduit une distinction de droits entre les immigrĠs ressortissants d͛un État membre de la

CEE10 et les autres ; les premiers jouissent de nombreuses dispositions ǀisant ă faǀoriser l͛ĠgalitĠ de

traitement entre nationaux et étrangers (suppression progressive des visas et permis de travail).

197411 - 1989

L͛immigration par le travail stoppée 12 et les frontières se ferment.

Régularisation des étrangers séjournant clandestinement en Belgique13. Hausse importante du regroupement familial. Ainsi, alors que le gouvernement a arrêté

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