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LE SYSTÈME ÉDUCATIF ANGLAIS

DEPUIS

1944 Retrouver ce titre sur Numilog.com

Collection

PERSPECTIVES ANGLO-SAXONNES

dirigée par Alain

Morvan Retrouver ce titre sur Numilog.com

MICHEL LEMOSSE

Le système éducatif

anglais depuis 1944

Presses

Universitaires de France Retrouver ce titre sur Numilog.com

ISBN 2 13 050955 x

Dépôt

légal - 1 : 2000, septembre

Presses Universitaires de France, 2000

108,
boulevard Saint-Germain, 75006 Paris Retrouver ce titre sur Numilog.com

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se sont affaiblis et affadis, et même si son esprit a été profondément modifié par les réformes scolaires mises en œuvre par les Conservateurs dans les années 1980 dans le droit fil des idées néo-libérales professées par Margaret Thatcher, le texte n"est nullement devenu caduc et il continue d"informer le système éducatif actuel. Cinquante ans plus tard, donc, l"héritage de l"après-guerre reste concrètement visible et palpable. Ce qui a radicalement changé, en revanche, c"est l"attitude du pou- voir politique vis-à-vis de l"école. Hier, la conviction s"était forgée que c"était elle qui allait aider à réduire les écarts entre les classes et réconci- lier avec elle-même une société certes pacifique, mais habitée encore par un sentiment puissant des différences sociales. On fit donc confiance l"institution, à ses maîtres, et à ses gestionnaires, élus des collectivités locales, pour répondre au défi de l"enseignement de masse, élever le niveau culturel de la population, et combler le fossé entre classes modestes, moyennes et supérieures. Cette confiance initiale s"est effritée avec le temps. Dans les années 1980, il n"en subsistait guère que des ves- tiges, et elle fut assez brutalement remplacée par une attitude opposée de récrimination de la part des pouvoirs publics : l"école n"avait pas su s"adapter aux nouvelles conditions économiques, les maîtres ne remplis- saient que médiocrement leur tâche, le niveau d"éducation dans le pays sombrait. Le procès, entamé sous Margaret Thatcher, s"est prolongé sous John Major. Les enseignants ont cru qu"un nouveau cap serait pris avec le retour au pouvoir des Travaillistes en 1997, après dix-huit lon- gues années passées dans l"opposition. Il semblerait qu"ils se soient bercés d"illusions ; les attaques visant l"incompétence présumée d"une partie de la profession n"ont pas cessé. Pire : l"enseignement public dans son ensemble continue d"être jugé durement par les responsables politi- ques. L"Angleterre, qui pensait à l"issue de la guerre avoir construit un objet remarquable, paraît aujourd"hui malade de son école publique. Il s"agit là d"un phénomène complexe, que seul l"examen attentif de l"évolution du système éducatif au cours de ce demi-siècle peut aider sans doute à comprendre. Retrouver ce titre sur Numilog.com

PREMIÈRE PARTIE

Le cadre et

les acteurs Retrouver ce titre sur Numilog.com

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1

Structure et gestion du

système

CONTOURS

ET EXPANSION DEPUIS 1944

Le système éducatif anglais s"étend jusqu"au Pays de Galles, mais s"arrête aux frontières de l"Écosse et de l"Irlande du Nord. Pour la plus longue partie de son histoire, il fut entre les mains de propriétaires privés et des Églises. L"enseignement public, comme en France, date simplement d"un peu plus d"un siècle. Son évolution s"est déroulée selon une trajectoire passant par quelques repères législatifs fondamen- taux : la loi Forster de 1870 sur l"école élémentaire, qui engage le mou- vement, achevé vers la fin du siècle, de la scolarité gratuite et obligatoire jusqu"à dix puis douze ans ; la loi Balfour de 1902 qui confie aux Local

Education

Authorities (LEA) le soin de créer et de gérer des établissements secondaires publics ; la loi Fisher de 1918 qui fixa à cinq et quatorze ans les bornes de l"enseignement obligatoire (la première a été maintenue jusqu"à nos jours, la seconde repoussée, selon le rythme des générations,

à quinze puis

à seize ans) ; la loi Butler de 1944 qui instaure la gratuité de l"école secondaire et qui en ouvre les portes à tous dès l"âge de onze ans ; la loi de 1988 (œuvre conjointe de Kenneth Baker et de Margaret

Thatcher),

qui impose des programmes nationaux dans le primaire et le secondaire, supprime la sectorisation en offrant aux parents la liberté de choix de l"établissement, et introduit des réformes structurelles pro- fondes dans l"enseignement supérieur. ce simple niveau de description, on peut déjà remarquer que le rythme de développement comparé entre nos deux pays présente des Retrouver ce titre sur Numilog.com différences sensibles. Si William Forster et Jules Ferry, contemporains, sont tous les deux les parrains (plus à vrai dire que les pères), à des dates voisines, de l"enseignement élémentaire gratuit et obligatoire, cette syn- chronisation paraît représenter l"exception plus que la règle : c"est tout un siècle en effet qui sépare la création des premiers lycées publics en

France

(1802) et en Angleterre (1902) ; en revanche, l"accès universel à l"école secondaire est offert aux jeunes Anglais dès la fin de la Seconde

Guerre mondiale,

avec vingt ans d"avance ; mais l"Angleterre rechigne, jusqu"au début des années 1990, à laisser s"engouffrer dans l"ensei- gnement supérieur et les universités traditionnelles des masses d"étu- diants, alors que la France, qui préserve ses élites dans les Grandes

Écoles,

a commencé depuis deux décennies à ouvrir plus libéralement l"accès de ses " Facultés » ; l"enseignement préscolaire, public ou privé, enfin, reste en cette fin de siècle un parent pauvre de l"autre côté de la

Manche,

alors qu"il s"est généralisé de ce côté-ci, où le législateur se soucie désormais de l"accueil des enfants de deux ans. La deuxième moitié du siècle présente un contraste saisissant avec la première. Jusqu"à la Seconde Guerre mondiale, si le système éducatif

évolue,

c"est par petites touches, et s"il avance, c"est avec la lenteur du glacier. La métaphore n"est pas fortuite : c"est en termes de glaciation qu"on évoque le plus souvent la période de l"entre-deux-guerres, pour rendre compte de l"immobilité forcée qui résulte des difficultés écono- miques. Les projets ne manquent pas, mais il faut les remiser. Les pro- grès que l"on sait nécessaires sont renvoyés à plus tard.

La secousse

vient avec la guerre. En un sens, ce sont les bombes nazies qui créent le traumatisme et secouent les consciences. Les cohortes et kyrielles d"enfants, que l"on évacue de Londres et des grands centres industriels pour les soustraire au Blitz et les loger à l"abri chez des familles d"accueil, transportent avec eux la culture de la pauvreté.

L"Angleterre

rurale ou provinciale des classes moyennes est souvent atterrée de découvrir des sauvageons dévorés par les poux ; leur hygiène est douteuse, leurs manières frustes, leur langage rêche et rugueux.

L"évacuation

révèle à beaucoup le fossé social qui coupe l"Angleterre en deux. C"est une révélation qui ne peut échapper au pouvoir politique, pourtant sollicité à plein temps par la guerre. Les milieux Conservateurs eux-mêmes s"émeuvent.

On se persuade alors que la réduction de cette

faille sociale passera, la paix revenue, non seulement par le plein-emploi Retrouver ce titre sur Numilog.com et un combat contre la pauvreté, mais par une réforme profonde de l"école. La plupart des élites conviennent donc que l"enseignement secondaire, dont l"accès payant est réservé aux classes moyennes et fermé aux enfants de la classe ouvrière (sauf les plus doués d"entre eux, qui bénéficient de bourses), doit accueillir tout le monde. Ce lien étroit entre l"école et le social, qui s"impose alors aux esprits, restera pour qua- rante ans encore la préoccupation des pouvoirs publics : jusqu"en 1988, il est peu de réformes qu"il ne justifie.

Lorsque

les Travaillistes s"installent aux affaires au lendemain de la guerre, les frontières de l"enseignement public englobent pour l"essentiel le secteur primaire (rebaptisé ainsi de préférence à " élémentaire » parce qu"il est conçu effectivement comme une première étape, conduisant par degrés à la suivante) et le secteur secondaire. Les bornes respectives en sont : cinq à onze ans, onze à quinze ans. L"école, entre ces bornes, est gratuite et obligatoire. En deçà, l"enseignement préscolaire reste très faiblement développé. Au-delà, seule une minorité d"élèves poursuit ses

études

jusqu"à dix-huit ans ; les universités, bénéficiant d"un statut de large autonomie, n"accueillent, au terme d"un tri sévère, guère plus de 50

000 étudiants.

En un demi-siècle, cette configuration simple se transfonne en un système d"une lecture infiniment plus complexe, ouvert à des popula- tions d"élèves, d"étudiants et d"adultes dont le nombre a considérable- ment grossi. Les effectifs de l"école primaire suivent les fluctuations de la courbe des naissances : le niveau des 4 millions d"élèves est atteint en

1950, celui des 5 millions en 1970, et la décrue s"amorce au milieu

de cette même décennie. Pour le second degré, où l"allongement de la scolarité jusqu"à seize ans intervient en 1973, et où le choix de conti- nuer ses études au-delà de cet âge dépend des personnes et de la conjoncture, le taux de fréquentation scolaire est moins précisément lié

à celui des naissances. La

tendance générale est de retenir une propor- tion croissante des adolescents, phénomène qui s"inscrit dans l"allon- gement des études constaté dans tous les pays avancés. Ils sont à l"issue de la guerre plus d"un million à effectuer des études secondaires (près de trois fois plus qu"en France, où les enfants du peuple quittent l"école primaire à quatorze ans), et les flux grimpent régulièrement. En dix ans, on arrive au chiffre de 2 millions, en un quart de siècle, à celui des 3

millions ; la plus forte poussée de cette explosion scolaire a lieu dans Retrouver ce titre sur Numilog.com

les années 1970 où il suffit de sept ans pour gagner encore un million d"élèves supplémentaires. Les années Thatcher, en revanche, seront celles de la baisse des effectifs, liée à deux phénomènes : la décrue des naissances, et le développement du secteur postscolaire (further éducation) qui attire un nombre croissant de jeunes de plus de seize ans.

La chute

des effectifs du second degré ne doit donc pas se lire comme un simple effet arithmétique de la baisse démographique. En même temps que le niveau de ce vase décline faiblement, c"en est un autre qui monte : celui de l"enseignement technique, technologique et professionnel, dispensé dans des établissements qui échappent au second degré, constituent leur secteur propre allant cependant jusqu"à recouvrir partiellement le champ des études supérieures, forment ensemble adolescents et adultes étudiant à temps plein ou partiel, et reçoivent le nom de collèges pour bien les distinguer des schools, terme réservé aux écoles et aux lycées. L"expansion considérable de cette aire de la further education s"est amorcée voici une trentaine d"années. Elle draine aujourd"hui près de quatre millions d"étudiants de toutes catégo- ries et de tous âges, engagés dans une variété impressionnante de cursus et de formations.

Toujours

au cours de ce demi-siècle, une métamorphose identique touche l"enseignement supérieur. Le besoin d"expansion se fait sentir au début des années 1960. Les universités elles-mêmes, élitistes et altières, se tiennent prudemment à l"écart ; l"ouverture se fait par le biais des polytechnics, lancées après 1965 par le gouvernement Wilson, et jugéesquotesdbs_dbs46.pdfusesText_46