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souvent dramatiques, elles pouvaient apparaître sous un jour grotesque tant l' arbitraire quatrième et dernier acte, avant que la liberation et l'aveu de Hill ne donnent le signal EIIe obeit à cæ voix et suve Ia Fnnce de I'ennemi extérianr, mais Comme Ia pompe à cssc;nca était fermée, Simone n'avait plus rten à faire



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Considérations sur la forme du vésuve et son

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LIENS Code de la Propriété Intellectuelle. articles L 122. 4 Code de la Propriété Intellectuelle. articles L 335.2- L 335.10 4

L'(EUVRE

DRAMATIQUEDE LION FEUCHTWANGER(1e0s-1e48)

et sa réception sur les scènes allemandesClaudie

VILLARD

Université

de Metz TOME II

Thèse

pour le Doctorat de I'Université de }/retzprésentée sous la direction deM. le Professeur Pierre GRApPIN

1991t-.

LBIBLIOTHEOUE

Uî:IiIEtrSIÎAIRE

LETTRES

. È4ETZ. n" rnv. ] ",t 334 O24 L Cote

L lrY:-_ etfs

Loc. nAGASill

TROISIEME

PARTIE

Césure

et renouveau: le théâtre d'exil au servicedu combat pour la Raison 343
La

CHAPITRE

VII double césure: du drame au romanet de Berlin à I'exil(re28 _ 1940) Grotcskc, die sich in uns und an uns allen austobt, cnden wird mit den Sieg der Vernunft

ûbcr

dic Dummhcit.> Lion

FEUCHTIVANGER dans Exil (1940)

344

CIIAPITRE

VIILA DOUBLE CESURE: DU DRAME AU ROMAN ET DEBERLIN A L'EXIL (t928-tg+O)

Lorsque

fut montée à Berlin, en avril 1930, la pièce wird Hillamnestiert ?, ce devait être la dernière creation d'une Guvre dramatique deFeuchtwanger en Allemagne arant l'exil et la guene. Ia rédaction de la comédie alorsprésentée au public remontait à la première moitié des année vingl et si l'auteur l'avaitsortie de ses tiroirs, c'étaitpour la présenter en parallèle avec le roman Erfolgéditéla

même année. Drarne et roman traitaient du même sujet: un homme est condamné injustement, pour des raisons politiques; une femme qui l'aime s'emploie à le faire

liberer, mais cette liberation en fin de compte estplutôtle fait du hasard que le Ésultatde ses efforts.

Un fossé

separait les deux aeuvres et le retentissement du roman Erfolg,(Duvre de dimension politique prenant pour cible la Bavière réactionnaire des années

1922-1924, éclipsait la sortie de la pièce, comédie dans le style de

Bernard Shaw. Cette mise en retrait de l'aeuvre dramatique au profit de l'aeuvrenarrative était symptomatique. Depuis quc l'élargissement du drame Iud Sii&auromande même nom, avait apporté à l'écrivain une célébrité internationale, les contraintes

imposées par le drame lui pesaient de plus en plus. Alors qu'en 1919, dans sa préface à Thomas Wendl il voyait dans le contact avec le public la consécration véritable pour le texte écrit, il ne manquait pas une occasion désormais pour dçlorer qu'une aeuvre

dramatique ne puisse être considérée comme achevée que lorsqu'elle est jouée.l Ilinvitait même le spectateur potentiel à se jouer pour lui-même les pièces et à leur

donner la signification qui lui convînt.2 L'expérience avait appris à Feuchtwanger unecertaine méfiance envers les hommes de théâtre et aussi les critiques, dont il avaitsouvent jugé les interprétations erronées. Le public dans sa masse lui était aussidevenu de plus en plus étranger au fïl des années vingt, depuis que des groupes

d'extrémistes avaient troublé la représentation de plusieurs de ses pièces: il le voyait <wird ein Stiick erst fertig, wenn es gespielt wfud. Es bleibt mi8lich, in einer Zeit, in der esschwer ist, sich mit einem cinzelnen ûber die einfachsten Dinge zu verstândigen, erst auf demUmweg ûber 3O'oder 40 Hclfcr an den FmFfângcr zu gelangen. lnz Ratschlâge fiir die Lekûremeinq Sie sich, bittc, dic bcidcn Stûcke (- IÉ,ll:rtt|c., 4. Mai et Dîe petroleuminseln) vor,allein, auf der Biihnc Ihres Heirns. Dann habe ie,h die gro8e Chance, mich mit nur einem parùrer

verstândigen

zu miisscn statt mit liinfzig.> Ibidem, p.665. Voir aussi Zu meînem Stfuk 345
avide de sensations, inapte à entrer dans toute Le dramaturge

Feuchtrn'anger était < pourune carrière de romancier.La césure dans saproduction drauratique avait été préparée par le succès inattendu duromaû lud SiiB en 1925. Ses expériences au theâtre dans la deuxième moitié de ladécennie et I'orientation nouvelle prise avec Erfolg,son premier roman d'actualité,rédigé entre 1927 et1929, anaient fait le reste.

Il

gardait pourtant quelques projets dramatiques en réserue, cornme pourse persuader qu'il reviendrait malgré tout au théâtre, en des temps meilleurs. Ainsienvisageait-il en juin 1928 d'écrire une pièce opposant Bismark à Manr: il s'agit,écrivait-il, de représenter <.2 Iae projet était d'enverggre et laissait pésager

une vision fort critiçe du marxisme dont l'écrivain voyait I'extraordinaire diffusionautour de lui à Berlin. Il en avait I'exempleavec son ami Brecht dont l'engagement ence serut lui était peu compréhensible, l'initait et l'aurusait à la fois. Cette <> n-ajartais été mise en forme dramatiçe, mais elle a trouvé sa place dans le K)man Erfolg;sans le contrepoint de la figure de Bismarck. Le projet d'une pièce sur BenjaminFranklin et Beaumarchais, réalisé seulement en 1944 avec Walfen frir Amerila, dateaussi de cette epoque.

En l93l

encore, Feuchtwanger rrÉaffirmait publiquement son intérêt pourle drame historiqre. Le 15 lnaf,s, lors d'une manifestation internationale à Berlin sur lethème <, il le définissait comme noble

de concevoir la politique et de la faire> - rien de moins - à une epoque où lapolitique était partout et agitait les esprits.3 Iae drarne avait là une cbance à saisir, car il

Voir à ce

sujet le texte de Feuchtwanger déjà cité plus haut, au chapitre y: Die Biihnenkunst unddie neue Zeit.In: Glossndum.lg2l. Op. cit. p.7-g.

Citons

largement ce bref article dans leqrael Feuchtwanger esquisse son projet Bisma* und IG1IMarx: < Uon fgUCgfWAnCfn:Bisn:zlrk ruurtd IhrI Man.In: Dar Thatcr'. Jg. DÇ Nr.l2, Berhn, Juni 192g. p.302.

<laeidenschaft, die heute urs alle mit asr stiirksten bewegt, ist die politische, und es wâreâu3€rst tôricht, wenn die Biihne darauf verzichten wollte, diese laeidenschaft fiir ihrc Zwecke ztrnutzen- Ein wenig mebr von oben gesehen ist nun d8s historische Drama die edelste Form, politik

346
permettait

de s'éléver au-dessus des intérêts les plus vils pour accéder à <>.1 Mission ambitieuse s'il en est, qui témoignait de la haute idée que se faisaitalors l'écrivain de l'< du théâtre sur le public de son temps. Cette concçtionétait née du dégoût ressenti devant la > des mcurs politiques en Allemagne.Elle exprimait le désarroi et aussi les illusions de certains intellectuels libéraux à laveille de la prise de pouvoir des fascistes. Le theâtre pouvait-il être pour ceux quivoulaient participerà la vie publique ce <> permettant d'échapper à et à la < du monde politique ?2 Feuchnranger allait jusqg'à formulerl'idée que le drame historique, comme la tragédie selon Aristote, était le plus apte àpermettre la : la purification des passions politiques.3 Il terminait sur certeprofession de foi:

Le dnme

histodque ofTre une chance extnordinaire pur Ie théâtre, pourI'Etat et.ry-y1-to-us ceux Eû ne sont ps des furbares. L'art de la-iiène a iaIa pssibilité de se dépssea gÉcê à Ia grandeur d;son "umiî a-et "pou,r I'Eat et Ia société un moyen efliàce pour purilier "i àâàia, ootnrdes maeun; politiques. I-e scêne devient ieritabt"mànt ine-insliutionmonle lorgu'9lle pr&ente un théâtrc actuel ans liciiniî'ie plusefïicace et Ie plus digne: celui de I'histoirc.4

Point n'était

besoin de lire entre les lignes pour comprendre l'eng4gementde l'écrivain contre la barbarie fasciste dont il pressentait la prise de pouvoir; pourcomprendre aussi qu'il faisait là sans doute le constat de l'échec du théâtre politiqued'agitation avec ses moyens directs, inefficaces selon lui. Son theâtre d'exil est le fnritde la même conception de la dimension politique du drame historique.

zu

begreifen und Politik zu machen.> ln: Gegenwartsprobleme im historiaehea Crewand.In: DieSzae,2l (1931), Mai 1931. P.136.

<historische Drama hebt den, der es gibt, und den, der es nimmt, aus der widerwârtigenStickluft platter Einzelinteressen, aus dem engen Kâfig des allernâchsten Nutzens in den reinenRantm, wo die Behachtung gro8er Zusanmenhiinge, die distanzierte Schau des Ganzen môgtichwird) Ibidem,p.l36.

der wiisten Barbarei, nit der man heute bei uns Politik macht und diskutiert, ist dashistorische Drama beinahe der letzte Zufluchtsort fiir den, der politische Dinge ohne Schrrutz gndunflâtigen Lârm ôffentlich darstellen will> Ibidem, p.136.

Lassen Sie mich die Theorie des Aristoteles von der Tragôdie 4gf rlqs historische Drama dahinanwenden, daB die Reinigung auch derpolitischen Leidenscbaften arn rr'ûrdig*en rmd wirksasrstenvon der Scbaubiihne h vollzogen weldcn kanrD) Ibidem, p. 136

Ibidem, p.l3z. 347
Ces

projets, ces réflexions le montraient sans ambiguiTé: l'écrivain n'avaitcertes plus écrit pour le theâtre depuis l'adaptatio n de Wuren HastingË avec Brecht etl'achèvement de Die Petroleuminseln en 1926, mais cette césure dans sa productiondramatique était provisoire dans son esprit.

L'arrivée

au pouvoir de Hitler, le 30 janvier 1933, allait provoquer uneseconde césure, plus durable: celle imposée par l'exil. Pour les exilés, qu'ils aienttrouvé refrrge en Fmnce, comme Feuchnranger, ou ailleurs, les scènes théâtrales oùfaire representer leurs (Euvres n'étaient pratiquement plus accessiblcs. Le choix del'écriture narrative devenait une nécessité pour survivre. Pourtant, Feuchtwanger neperdait pas le contact avec le théâtre: il remaniait et réédiait ses proprcs drames, srivaitles râlisations et les projets de Brecht et s'intéressait à laproduction de jeunes auteu^tels que Julius Hay.

A-

De la comédie wird HilI amnestieil ? au romanErfolg ou: de la démythification de I'héroisme et de lajustice à la peinture de la montée du fascisme.

<en quatre actes>>, la pièce Wird Hill amnestiert ?fut publiée en1927 dans le recueil Drei angelsëichsische Stiicke,àla suite de Die Petroleuminseln etI(alkutta,4. Mai l. L'unité de ton est incontestable entre les trois aeuvres qgi cultiventun ton léger, volontiers provocant, sur des sujets graves: la lutte inhumaine desmultinationales pour les monopoles économiques dans Die Petroleuninseln ,ledualisme du progrès et de la morale dans Kalftutta, 4. Maiet daas Wird Hillamnestiert ?, il s'agit du combat pour la justice et de I'héroisme: pour un acted'humanité, un homme a été condamné injustement par une justice politique, unefemme s'efforce d'obtenir sa liberté. L'ironie caustiçre des dialogues n'est pas sansrappeler Brecht, l'humour et la <çointe> finale rappellent Bernard shaw.

Dater avec

exactitude la rédaction de la pièce est, une fois encore, unexercice difficile. Feuchtwanger s'est appliqué à brouiller les pistes, selon sonhabitnde. Il situe I'action de la comfiie dans > en 19252 etcette date apparaît à deux reprises au premier ôct€, dans des contextes où l,ann ée l92Sest à comprendre dans le sens d'une epoque de realisme ct d'objectivité. Subjectivité etsentimentalisme n'y sont plus de mise 3. L'action de Die Petroleuminseln était située

I

Witd Hiil amnestiett ?. Kom&ie in viq A*taeIn: Drei aagelÂchsiaehe.Sfiic*e. Op. cit. p.2lt310. Jamais É€dité depuis, le texte a été repris dans l'edition de Dahlke, imz Dtzmeall Op. cit.9.13L-202- (Blition citee). Pour le commmtaire da hhlke, vur p.729-742.

2

Voir Wird HilII au,rctifzrt ?, op. cit. p.132.

3

Voir Wîd HLII amnestieft ?, op. ciL p. 133: Dc même p.la6 ce dialogue: <<- Dasist eine Antwort fiir Kinder und fiirs Theatcr.- Keine Antwort fiir Politiker rurd Geschâftsleute.-

348
en

1923. Par ces deux dates, I'auteur a établi une sorte de continuité entre les deuxpièces, dont la signification est peut-être celle-ci: en 1923,la femme d'affaires MissGray mènc un combat brutal contre sa rivale, la belle Peruchacha, $ri incarne lacivilisation d'hier. En 1925, les jeux sont faits, les valeurs <> del'humanisme et du caeur n'ont plus cou$. 1925 avut en outre marqué une étapenouvelle dans la carrière de l'écrivain, puisqu'il avait alors toumé le dos à Munichpour rejoindre la métropole pnrssienne.

Pourtant,

Prenatrt la plume en 1930, au lendemain de la creation de la pièceà Berlin, pour s'expliquer sur la signification de l'aeuvre, Feuchtwanger en situe larédaction en 19231. Cette date est sujette à caution et on la discutera d'autant plusvolontiers que l'on connaît la propension de l'auteur à antidater ses aeuvres, pour desraisons n'apparaissant pas avec évidence. L'argumentation développée par Dahlke surceproblème est convaincante et accrédite l'hpothese de I'achèvement de l'aeuvre fin1924, au plus tard début 1925.Il est en effet peu probable que l'auteur y ait encoretravaillé longtemps après son installation à Berlin. Traiter sur le mode léger leproblème de l'amnistie politique et, plus largement , celui d'une justice politiqge , étaitencore concevable à Munich, au lendemain du putsch manqué de Hitler, dontbeaucoup, Brecht par exemple, n'avaient rnr que le ridicule et non ts danger pour larépublique. En 1925, l'arrivée à la présidence du Maréchal Hindenburg faisait enrrercette République dans une phase de restauration de couleur nationaliste qui ne laissaitaugurer rien de bon pour les esprits liberaux. Ia n'avait alors plus guère deraison d'être, ce qri donne à penser çr'elle renvoyait aux enpériences munichoises dudramaturge. Nombreuses avaient été les < judiciaires qri avaient agité la viepolitique à Munich depuis l'écrasement de la . Le plussouvent dramatiques, elles pouvaient apparaître sous un jour grotesque tant l'arbitrairedu pouvoir s'y révélait sans fard.

Dans

Thomas Wendt, Feuchnn'anger avait pris ses distances à l'égard del'engagement politiçe d'intellectuels tels que Toller et Mûhsam, en lglg-1919. par lasuite, il n'en avait pas pour autant approuvé les exces d'une justice politique qgi, enBavière, maintenait les deux écrivains en prison malgré l'amnislis décrétée par leReichstag en juin 1922, au lendemain de l'assassinat de Rathenau, pour les acteurs dela Révolution. Toller ne devait sortir de prison que le 15 juillet lgz4,trois mois aprèsla libération du Comte d'Arco, le meurtrier d'Eisner. Erich Miihsam était alors luiaussi amnistié. Si la pièce Wird Hill amncstiert ?, qui s'achevait sur la libération duprisonnier Hill, faisait référence à ces <, choisir le ton de la comédie pour lesévoquer, même indirecaement, s'elpliquait mal.

Keine

Antwort fiir 1925) La reponse en question est la seule légitimation que peut pésenterAileen pour son engagemcnt en faveur de Hill: son attachement pour lui.

I

voir wid HilII amnaetiert ?. GIaes,. nlâgliù det Bedinq Auffiihruag.0g3o). Repris dansDnnea^@ op. cit p.203.

349

Mais une

autre < avait agité I'opinion à cette époque, trouvant undénouement heureux en décembre 1924, après bien des péripéties: l'affaireFechenbach. Elle n'était pas dénuée de côtés grotesques, à la fois dans lescirconstances de la condamnation de cet ancien secréûaire de Kurt Eisner et dans lacarnp4gne çti avait mené à sa liberation. Certaines similitudes permettent de penserque Feuchtrn'anger a puisé là une bonne part de son inspiration. L'aeuvre n'aurait pualors être achevée avant la fin de l'année 1924.

Felix

Fechenbach avait été anêté tardivement, en l922,puis rapidementcondamné pour trahison de secrets d'Etat à des puissances étrangères en avril 1919. Iln'avait en fait communiqué que des informations déjà publiées dans la pressemunichoise. Le rôle tout à fait secondaire qu'il avait joué au moment des événementsrévolutionnaires ne justifiait pas le caractère expéditif du jugement. Ia condamnationavait en outre été prononcée sans possibilité d'appel, sur fond de conflit entre IaBavière et le Reich à propos de leurs prérogatives respectives, et avait trouvé uncertain écho dans la presse libérale, dans Die Weltbiihneen particulier. L'affairen'avait pris la dimension d'un scandale judiciaire qu'en lg23,lors d'une interpellationau Reichstag, mais saos résultat immédiar

L'<

Dreyfus> et l'engagement de Zolaavuentalors été invoqges parun défenseur engagé qui, sans connaître Fechenbach, prenait fait et cause pour lecondamné, dans les colonnes de Die Weltbiihne.l Les accents pathétiques de ceplaidoyer ont trouvé leur transposition dans Ia pièce, où Aileen Blodget, l'amie deHill, joue sur le registre de l'émotion pour gagner I'opinion publiqge et certainshommes influenae à la cause de celui-ci. 2Ia dimension nationale donnée à l'affaire,présentée dans le périodique comme le <> autour duquel lanation pourrait se retrouverunie, avait quelque chose de démesuré et ce d'agtant plusqu'aucune prise de conscience des forces politiques en jeu ne I'accompagnait.3L'affaire était depolitisée et l'arteur de l'article en appelait agx intellectgels afin qu'ils

cferhartPOHL: -2g2. On

peut lire dans cette article: Ibidem, p.281.

On

peut comParer oe P$sage à celui, au début du premier acte de la pièce, où Aileen tente desensibTiscr le public, g!'elle a reuni sou le prétexte d'une confércnce nr la gnphologie, à lasitnation pitoyable de Hill âqns saprison.yoh wird HLII amnaetiqt ?,op. cit. p.rr-s.

Fall Fechenbach kônnte der lGistallisationspunkt werden, um dcn eine Nation sich gnrppiertmit dem Willen zru Stabilisienurg dcs deutschen Gedanhens. Denn hicr handelt es sich-um eineEntscheidrmg iiberpolitischer, menscblicher Art.> Gerhart poHI. op. ciL p.2gl.I

2 350
constituent un nouveau et fassent triompher < l. Cet

appel avait été entendu et, en 1924,pnissait à Leipzigun recueil rassemblant lesprises de position d'écrivains tels que Becher, Flake, Klabund, Mehring et stefan

Zweig en faveur d'une libération immédiate du condamné 2. Feuchtn'arger ne figurait pas parmi les signataires, pas plus que Heinrich Mann, à la grande déception de l'éditeur qui avait w dans le refus de I'auteur de l'Essai sur Zolade s'associer à la campagne <, engagé en thrâorie, lel dans les faits 3. Rien ne permet d'aflirmer que Feuchnn'anger ait désapprouvé toute cette action en faveurde Fechenbach, qui permit la libération de celui-ci en décembre 1924.

Mais il

est probable qu'il en a suivi les péripeties dans les pages de Die Weltbiihne etqu'il y a puisé l'idée de sa comédie. L'article de 1923 en particulier lui offrait par leparallélisme avec l'affaire Dreyfus quelques thèmes qu'il a su elploiter sur le mode de

la satire. S'inspirant de l'ardent défenseur de Fechenbach, il a imaginé quatre personnages masculins çi, comme leur > ne connaissent pas le condamné et ne veulent rien savoir de la portée politique de ses actes et de sa condamnation.

L'appel

à créer un groupe de défense pour Fechenbach trouve sa transposition comique au début de la pièce dans la digue pour la libération de Hill> constituée par les

quatre comparses a. L'appel à I'humanité et à la conscience de la nation, qge l'onpouvait lire dans l'article du périodique, est mis dans la bouche d'Aileen, I'amie de

Hill et

c'est elle aussi que Feuchtwanger charge de formuler la référence à l'affaire

Dreyfus.

L'intention satiriqre est évidentez le < d'aujourd'hui est un député véreux portant le prénom d'Horace et un des quatre membres de la fait la <>, comme pour souligner le grotesque de la sinration.s <kônnten die Geistigen dem Staatswqgen in die Speichen greifen und ihn vor in die Gefildehumanitâren Geistes schieben. Gâbe es heute eine deutsche Grup'pe der Clarté, die einen Aufnrferlie8e, unterzeicbnet von den ffrhrenden Wissenschaftlern und Kiinstlern: wie lange s?i8eFechenbach noch ?> Ibidem, p.282.

Gerhart

POHL (llrsg): hutscher Justizmord. Das jwisti*he wd.politische Material zum FaIIFaelabaeh, zugleich dieAnttwrt derdeutaehen Intellektuellenandie &utllche Republikl*ipzig,1924.

<Karte Henrich Manns (...) zeigt das urahre Gesicht des deutschen Intellektualismus, der,radikal in der Abstraktion, imrner zurùckschrickt, sobald eine Tatsache gebieterisch klareEntscheidung fordert> Gerhart POHL: Diktatur der Vqrunft.ln: Die Weltbûhne,20 (1924>,30(24.7 .1924), p. I 5 5- I 5 7.

<DIGBY: Untcr dem Vorsitz Miss Ailin Blodgets.

LEONARD:

schatzmeisterHerrH. B. coogan> h. wid HûII amnaetiert ? op. cit p.146. FFN: Sir Horace, man hat Sie in einem ïhnliçfuç6 Fall den Mund der Gercchtigkeit genannt,man hat mir gesagt, Sie kônnten fiir - fîir meinen Gatten dqr €rwirken, was Zola fiir Dreyfusclrilhkt hat \[enn irgedeiner, kônnen sie das Gewissendes Landes artrrûtelrr

DENMS: Bravo, Bravo !

351

Le ton

est donné: Feuchtwanger s'est amusé d'une campagne un peu grandiloquente autour d'un cas sans grandeur, puisqu'on racontait même que c'était l'épouse de Fechcnbach qui I'avait dénoncé. A partir de là, une comédie parodique avait pris forme, dont le titre révélait ouvertement la référence à la question des amnisties qui avait agité l'Allemagne dans la première moitié des années vingt. Mais, en même temps, l'atrteur prenait soin de s'éloigner de cette actualité par une double distanciation. D'abord, il transposait l'action de la pièce en Angleterre. Ensuite, il introduisait un motif qui situait l'aeuvre dans la continuité thématique de plusieurs de ses drames précédents: Hill était condamné pour une action hérol'que et humanitaire dans une colonie africaine; transgressant les ordres, il avait ramené la paix dans une région troublée, sans efïusion de sang. Feuchtrnranger se citait lui-même en reprenant une situation proche de celle de Warren llastings. Dans Thomas Wendt,le récit de > finale dans Wird Hill amnestiert ? z par suite d'un hasard qui avait fait parvenir trop tard un message de paix, ce héros colonial avait pacifié et civilisé par la force une peuplade.l Hill, pour sa part, révélait après sa libération que son acte , inverse dc celui de d'Étrangeo> était lui aussi le fruit du hasard: l'ordre inhumain, dont la transgression lui avait conféré la dimension d'un héros et l'avait mené en prison, ne lui était pas parvenu. Il n'avait donc vécu ctru'un <.2 Cet aveu de Hill change toute la signification de la pièce. Le héros démonte lui-même tout l'édifice qu'il a non pas construit, mais laissé construire autour de son action. Loin d'aspirer à sauvegarder l'aura héroique créée autour de lui, il n'a plus qu'un désir: redescendre de son piédestal, abandonner toute vie publique , cultiver son jardin et - dorrrir ! 3

Démythifierl'héroisme

et toumer en dérision le combat pourla justice: la signification de la pièce tourne autour de ces deux pôles. Feuchtr*ranger a voulu écrire sur un sujet éminemment politique une comédie d'intrigues, une comédie de la désillusion.

PERKER:

Was fÈillt lhnen ein ! Wenn hier eine gequâlte Frau sich Luft macht, stôren Sie mit Ihrcn taktlosen Zwischenruferu lbidem, p. I 63. Cet <étrangen (<> Thonns Wandt. Zweitae Buch. Op. cit p. 15 I . < Wird HLII amnestieû ?. Acte

4. Op.

cit. p.194. <hinaufgestellt. (...) tcU eigne mich nicht dÀzu, und ich steige wiedcr henrnter. (...) Ich befasse mich

nicht mehr mit Politik, ich scbleibe keine Bûcher mehr. (...) Wenn meine Rente frei wird, kaufe ich mir eine Fflanzung (...) Icn hÂbe mir vorgenommen, es dir in der ersten Strmde mitzuteilen. Giihtt. Bitte,nocheineTasseTee.Ichschlafeuahrbaftiggleichein.>Ibidem,acte4,p.193quotesdbs_dbs9.pdfusesText_15