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1 HISTOIRE DE L'ART CHRONOLOGIE par Daniel Legrand Liens de navigation : https://dicochrono-88.webself.net/ © D. LEGRAND

2 -2000 1Les premiers signes d'écriture, encore symboliques, apparaissent en Egypte vers -3500 AV. J.-C. 2(circa) Les premiers signes d'écriture cunéiforme sont utilisés à Sumer 1 Ce qu'il est convenu d'appeler l'écriture, est un système de représentation graphique servant à noter un message oral afin de pouvoir le fixer ou le transmettre. Cependant, antérieurement aux tablettes datées d'environ -3500, les hommes ont utilisés des signes géométriques depuis environ 35.000 ans. C'est ainsi qu'il existe des signes semblables dans presque toutes les grottes ornées. Plus lointains encore, des incisions gravées sur des coquilles d'autruche vieilles de 60.000 ans, ont été découvertes, ce qui suggère que la tentative de communiquer sous une forme physique est apparue très tôt. En Egypte, l'usage des hiéroglyphes naît avant même la civilisation pharaonique et semble lié aux formules religieuses, aux offrandes et aux fresques funéraires. Avec le temps les représentations se simplifieront, d'abord viendra un stade dit linéaire, puis apparaîtront une écriture hiératique, avant le démotique. Une fois établi, le répertoire des signes subira peu de modification au cours des temps. Si généralement la lecture se fait de droite à gauche sur les papyrus, les Egyptiens écrivaient aussi bien en ligne qu'en colonne et, indifféremment, de gauche à droite ou inversement et en continue, sans séparations. Les hiéroglyphes étaient regroupés et agencés selon leur forme dans des carrés ou des rectangles virtuels, le sens de lecture étant souvent indiqué par des figures intégrées dans les hiéroglyphes. Ainsi lorsque les figures sont tournées vers la droite le texte se lit de droite à gauche, et inversement. 2 Ce système d'écriture paraît être apparu dans les premières cités-états qui virent le jour au IIIe millénaire, notamment à Uruk. Il sera utilisé dans un premier temps pour noter des informations comptables puis, à partir de -2700, pour écrire des textes littéraires et religieux. Les rois feront également noter leurs exploits et leurs grands travaux. Le système sera emprunté par de nombreux peuples parlant des langues différentes : Akkadiens, Babyloniens, Assyriens, Hurrites, Elamites, Perses, etc. Entre -3300 et -2800 un système d'écriture différent essaiera de s'imposer en Iran, mais il sera finalement abandonné. Vers -2000 seront rédigées sur tablettes des " Lamentation » sur la destruction de Sumer et d'Ur, décrivant les malheurs des cités. L'écriture cunéiforme sera adoptée pendant tout le IIe millénaire. Les dernières chroniques rédigées dans cette écriture le seront après -145 et le dernier texte connu est daté de 74-75 de notre ère. A noter l'apport considérable de l'écriture cunéiforme à notre connaissance des premières sociétés et du début des civilisations antiques du Moyen-Orient, du fait de l'emploi de l'argile comme son support principal, se conservant relativement bien.

3 (circa) Développement de la culture cananéenne (Byblos, Ougarit) (circa) Diffusion de la culture polynésienne en Mélanésie et en Micronésie 3(circa) Existence de peinture dite de style " Rayon-X »(X-ray style) chez les aborigènes (circa) En Mésopotamie une tradition poétique se forme autour de l'Epopée de Gilgamesh (littérature) (circa) A Uruk, production d'oeuvres d'art sculptées en ronde-bosse et en bas-relief. (circa) Premières constructions à Karnak en Egypte 4(circa) Début de la période de la céramique du Minoen moyen en Crète >-1600 3 Les aborigènes d'Australie semblent avoir développé ce style de peinture plusieurs millénaires auparavant. Il consiste à représenter les os et les organes internes des humains ou des animaux. Elle est plus particulièrement présente dans le site d'Arnhem, et la tradition en continue aujourd'hui. 4 Les minoens ne sont pas les inventeurs de la céramique. On a découvert en République tchèque une Vénus paléolithique, dite de Dolni Vestonice, en argile cuite à basse température, qui serait d'environ 25.000 ans avant notre ère. Ont également été trouvés des objets cuits à basse température provenant des îles japonaises, datées de -12.000 avant notre ère. Le berceau de la céramique paraît néanmoins provenir d'extrême orient. Les Chinois, vers -5000, avaient inventé le tour et produisaient des objets aux parois fines assez élaborés. Les objets émaillés les plus anciens ont été découverts dans la vallée du Nil et sont datés également d'environ -5000. En Mésopotamie, vers -4000, furent produits les premiers émaux. Les premières céramiques produites en grande quantité appartiennent à la culture de Hassuna et à celle de Samarra dans la vallée du Tigre en Irak, au IVe millénaire avant notre ère. La céramique semble également avoir été utilisée au Gabon dès -3400 et au Congo vers -2500. Mais c'est en Crète qu'apparut la première production de céramique digne d'intérêt, elle aurait commencé vers la fin du Néolithique Moyen. Les fouilles de Cnossos (Knossos) ont livré de nombreuses céramiques rouges à décors blancs, ou blanches à décors noirs. Des figurines humaines ou animales ont également été découvertes. La production atteindra un grand niveau de qualité avec le style dit de Kamarès (Camarès). C'est Evans lui-même, l'inventeur du site de Cnosssos, qui a divisé l'histoire de la Crète en trois périodes, les minoens anciens (jusque -2000), moyen (jusque -1600) et récent (jusque -1100). Il fait coïncider le début du Minoen Moyen avec l'apparition de céramiques polychromes. Le Minoen Moyen est traditionnellement subdivisé en trois phases, I, II, et III, la première s'achevant aux environs de -1800 (1850) et la seconde avec la période protopalatiale vers -1700 (1750), chacune étant elle-même subdivisée d'après les variations dans la céramique en périodes A et B. De fait cette datation est, bien entendu, approximative et des céramiques minoennes de la fin du IIIe millénaire préfigurent celles de la première période du IIe. Minoen Moyen I -2050 à -1850 (1800) Minoen Moyen II -1850 (1800) à -1750 (1700) Minoen Moyen III -1750 (1700) à -1600

4 5Période de la poterie Jômon au Japon (circa) Apparition de la civilisation nuragique (nuragui, nurague) en Sardaigne 6(circa) Développement de la civilisation égyptienne (art égyptien) 7(circa) Développement de la civilisation mésoaméricaine 5 L'ère Jômon remonte au Xe millénaire avant notre ère, vraisemblablement au peuplement d'origine du Japon, à l'époque où l'archipel n'était pas encore détaché du continent. L'archéologie distingue six ou sept phases dans cette période qui se prolongera jusqu'au IIIe siècle av.J-C. Le IIe millénaire se situe à la phase du Jômon moyen, s'achevant vers -1500. A cette époque, en l'absence de tour et de four, la poterie était réalisée en colombins, le potier superposant des boudins d'argile qu'il presse les uns sur les autres avant de laisser sécher dans la cendre. Les vases Jômons découverts semblent les plus anciens réalisés en Asie. Au Jômon moyen apparaissent des céramiques dites " à dessins cordés » diversifiant les motifs décoratifs, notamment par l'ajout de flammèches sur les anses et les rebords. A la réalisation de poteries devait s'ajouter celle de petites figurines. Jōmon naissant : -10 000 à -8 000 Jōmon primitif : -8 000 à -5 000 Jōmon ancien : -5 000 à -2 500 Jōmon moyen : -2 500 à -1 500 Jōmon tardif : -1 500 à -1 000 Jōmon final : -1 000 à -300 Dix-sept sites archéologiques Jômons, au nord du Japon, sont classés par l'Unesco. 6 Les rois de Thèbes, en venant s'installer plus au nord, ont subi l'ascendant de l'ancienne culture memphite. Ils l'ont assimilée plus encore que n'avaient fait les derniers Mentouhotep. L'architecture s'affine et se diversifie. Elle vise toujours à la grandeur, pour les dieux et les morts, mais à une échelle plus humaine que les massives constructions de l'Ancien Empire. Il convient de rappeler que les pyramides de Kheops, considérées comme l'une des 7 merveilles du monde antique, remontent à environ -2800 (IVe Dynastie). La statuaire, quant à elle, conserve les archétypes définis en Egypte depuis la période préhistorique, les personnages masculins, debout, se tenant le pied gauche en avant tandis que les femmes ont les pieds joints. Les formes des membres ne sont pas complètement libérées du bloc de pierre. La littérature, de son côté, atteint une finesse et une variété inégalées jusque-là. 7 Cette civilisation présente des caractéristiques culturelles la distinguant des autres civilisations précolombiennes. Pour n'en citer que quelques-unes on peut noter une architecture rituelle comprenant des pyramides à degrés, des religions polythéistes avec la pratique des sacrifices humains, un système d'écriture, un système de numération, une agriculture basée sur le maïs. A noter également l'absence d'animaux domestiques, à l'exception du chien et du dindon. -1999

5 8(circa) L'introduction du cheval par les Kassites révolutionne les stratégies guerrières Nb: La date de -1999 est symboliquement choisie pour marquer le début du XXème millénaire mais les événements mentionnés peuvent avoir commencé un peu avant, ou après... 9(circa) En Crète, abandon progressif de la période de réalisation d'objets extravagants en céramique 10(circa) Epanouissement du style du Nouvel Empire en Egypte (art égyptien) C'est autour de la civilisation Maya qu'ont été établies les subdivisions archéologiques, elles peuvent y correspondre ou être plus larges que pour celles-ci; elles restent en tout état de cause, comme toutes autres subdivisions de ce type, sujettes à controverses et interprétations mais permettent de retenir des comparaisons utiles. Préclassique -2500 à 200 Préclassique ancien -255 à -1200 Préclassique moyen -1200 à -400 Préclassique récent -400 à 200 Classique 200 à 900 Classique ancien 200 à 600 Classique récent 600 à 900 Postclassique 900 à 1492 ou 1500 (Conquista) Postclassique ancien 900 à 1200 Postclassique récent 1200 à 1492 8 Longtemps utilisé par les hommes comme gibier, le cheval paraît avoir été domestiqué en Europe centrale vers le milieu du IVe millénaire AV. J.-C., auparavant on lui préférait les bovidés pour servir d'animal de trait. C'est vers cette époque qu'il commence à être attelé et monté. Il ne sera diffusé dans le reste du continent qu'au IIIe millénaire AV. J.-C. avec une innovation importante, celle de la roue à rayons, permettant la réalisation de chars légers tractables par des chevaux. Le cheval devient courant en Mésopotamie vers le XXIIIe siècle, les premières figurations d'animaux montés en apparaissant vers -2000. Ce seront les Kassites qui développeront leur utilisation en matière militaire, notamment avec le char de guerre, il faudra cependant attendre les Hittites pour voir se développer une véritable cavalerie engagée dans les batailles, devenant à cette époque une arme déterminante. 9 Dès le XXVe siècle les crétois avaient commencé la réalisation d'objets usuels en terre dont les formes étaient extravagantes. C'est à partir du XXIe siècle que ces formes s'assagirent, jusqu'à un abandon progressif, au profit d'oeuvres faisant intervenir la polychromie. A Chypre, les potiers de l'âge du bronze ancien continueront la fabrication d'objets étranges et inhabituels pendant encore une centaine d'années. -1990 -1978

6 11(circa) Début de la période de la céramique dite de Kamarès (Camarès) en Crète >-1700 12(circa) Apparition du travail du bronze du Luristan en Iran 10 Les nouvelles caractéristiques du style du Nouvel Empire étaient apparues sous le règne d' Amenemhat Ier, mais elles devaient s'épanouir sous celui de son fils Sésostris, alors associé au trône. C'est dans le souvenir nostalgique des splendeurs de la IVe dynastie que l'art puise alors son inspiration. En sculpture, tout comme à cette époque, les formes se font plus légères et plus naturelles, les cous plus amples et les têtes fières, les épaules carrées et les corps bien faits. Par contre la sculpture royale devient plus imposante, le monarque étant représenté dans le but d'impressionner. Ces sculptures sont alors de grandes dimensions. De même la forme de la pyramide est rétablie dans les tombeaux et remplace les hypogées qui s'étaient imposées après l'Ancien Empire. Amenhemat et Sésostris les construiront à Licht, le premier en utilisant des pièces de monuments anciens, le fils copiant le plan et la décoration du temple de Pépi II (VIe dynastie) à Saqqarah. Trois autres rois de la XIIe dynastie construiront des pyramides à Snéfrou. Les reliefs et les peintures tombales également réapparaissent. Elles représentent la vie quotidienne, mais elles reprennent des figurations qui décoraient les mastabas de l'Ancien Empire, y introduisant simplement des coiffures et des costumes nouveaux. Par contre les scènes de luttes ou de batailles sont plus fréquentes, ainsi que les danses et les jeux. 11 En Crète, dès les premiers palais la céramique peinte atteint avec le style dit de Kamarès (Camarès) une liberté et une souplesse exemplaires. La finesse de la poterie est par ailleurs remarquable, surtout dans la période paléopalatiale, certaines réalisations pouvant avoir l'épaisseur d'une coquille d'oeuf (eggshell). Il se distinguait par des décors polychromes et des associations de motifs. La surface est peinte en noir et, dessus, sont peints des motifs décoratifs géométriques ou floraux en blanc, jaune, orange et rouge. Les parois sont très fines, ceci grâce au développement de nouveaux types de tours de potiers. Chaque vase a sa propre décoration. Les jarres à bec ponté (bridge-spouted) sont très répandues. Ce style, qui devait durer jusqu'à environ la fin de la période dite protopalatiale, trouvera son apogée au Minoen Moyen II, période au naturalisme varié et aux formes plus élégantes. Le Minoen Moyen III verra disparaître les décors polychromes, les dessins devenant blancs sur fond sombre, la décoration la plus typique étant alors la zébrure (tortoise shell ripple). 12 Cette civilisation, qui devait se développer surtout au VIIIe siècle av. J.-C. à l'ouest et au sud-ouest d'Ispahan, correspond certainement à la civilisation mède. Ces bronzes sont fabriqués selon la technique de la cire perdue. Ils sont décorés de chevaux ou de représentations de plusieurs animaux ou d'êtres fantastiques mi-humains mi-animaux. -1975 -1970

7 13(circa) " Le conte de Sinouhé », un des plus ancien texte de littérature égyptienne 14(circa) Construction de navetas funéraires dans les îles Baléares 15(circa) Développement des premiers palais en Crète 16(circa) Premières manifestation de l'existence de systèmes d'écriture en Crète 17(circa) Le pharaon Sésostris Ier établit un cordon de forteresses en pays Koush (Nubie) (circa) En Egypte, le pharaon Sésostris Ier entreprend une grande campagne de constructions et de restaurations des sanctuaires 13 " Le conte de Sinouhé » (Sinohé), peut-être inspiré de faits authentiques, raconte sous forme autobiographique les aventures d'un jeune homme amené à fuir l'Egypte. Installé, puis marié en Syrie, il reviendra finalement au service de Sésostris Ier après nombre de péripéties. Cette oeuvre fut considérée par les Egyptiens eux-mêmes comme un classique, et utilisé à fin pédagogique pour les scribes. 14 La construction des sépultures mégalithiques dites navetas est exclusive des îles Baléares. Ayant la forme de bateau renversé elles sont construites suivant une technique cyclopéenne, l'entrée est surmontée d'un linteau constitué de grandes pierres. 15 En Crète, la construction d'ensembles architecturaux présentant des fonctions économiques, politiques et culturelles, sont proches des autres ensembles construits dans toute l'Asie antérieure. Aussi est-ce par facilité que leur est donné le nom de palais, bien que les historiens ne sachent rien du souverain qui les dirigeait. Quoi qu'il en soit, la construction de ces " palais » devait modifier profondément les données de la société minoenne. Avec eux existe alors une communauté contrôlant tous les biens sur un territoire déterminé. Il s'agit bien alors d'un véritable royaume qui développera des ambitions et des exigences commerciales. 16 Parallèlement sera inventée une première écriture ayant la fonction purement utilitaire d'enregistrer les biens des résidences palatiales. Les biens sont alors stockés et comptabilisés avant d'être redistribués à la communauté. 17 La ligne de défense de Sésostris, établie en milieux hostiles, est constituée de différentes forteresses communiquant entre elles par un système de courrier. Bouhen, qui n'était qu'un comptoir, devient une place forte. Ses remparts de briques crues ont 5 m d'épaisseur et 10 m de haut. Ils sont surmontés de tours crénelées percées de meurtrières. Le site se trouve aujourd'hui au-dessous du lac Nasser -1950

8 18(circa) Apparition d'une littérature suméro akkadienne de lamentation, sur tablettes en écriture cunéiforme 18 Il semblerait qu'une production littéraire soit apparue à la période paléo babylonienne, avant la fin du millénaire, reprenant une tradition sumérienne. Avec la chute d'Ur se développe un genre particulier, celui de lamentations se rapportant au déclin des cités.

9 19(circa) Construction de la citadelle de Troie V 20Fin de la première période du Minoen Moyen en Crète (MMIA) 21Fin du Chypriote Ancien et début du Chypriote Moyen (Chypre) 22Elaboration d'un grand ensemble d'ouvrages hydrauliques dans le royaume de Mâri 19 C'est à partir du XIXe siècle que commence la quête archéologique de la ville de Troie, connue depuis les textes homériques. Les fouilles commencèrent sur la colline d'Hissarlik pour tenter la réalité historique de l'existence de Troie. On a ainsi trouvé les restes superposés de neufs villes auxquelles, par commodité, fut attribué une numération, la Troie homérique du " royaume de Priam » se voyant attribuer le nom de Troie VII A. Le site aurait été constitué vers -3000 (I) et détruit par un incendie (invasions ?) vers -2500, époque à laquelle apparaît une seconde période (II) durant environ 300 ans. Il semble que les destructions intervenues vers -2200 soient d'origine naturelle. Il s'en suivra une reconstruction (III), cette nouvelle cité subissant vers -2050 un nouveau tremblement de terre. La Troie IV, qui se maintiendra jusqu'à environ -1900 étant moins prospère que les précédentes. La Troie V voit un nouvel essor, la ville étant entièrement reconstruite selon un véritable plan urbain où l'on voit se développer des demeures plus vastes qu'auparavant. La Troie VI correspondra à l'âge d'or de la Cité, la Troie homérique florissante, avant les destructions. La Troie VII, qui peut correspondre à la guerre décrite dans l'Iliade, s'achève vers -1100, un incendie détruisant la cité, qui sera abandonnée pendant plusieurs siècles. C'est vers -700 que le site sera réoccupé, les niveaux VIII et IX correspondant aux occupations grecques et romaines. 20 Alors que cette première phase appartient encore à la période prépalatiale, celle qui lui succède (MMIB 1900-1800) représente le début de l'époque protopalatiale, l'âge des premiers palais. La différentiation est surtout fondée sur la céramique. Alors que la période qui s'achève a été monochrome avec une production surtout élaborée à la main, la nouvelle est polychrome avec une production utilisant le tour de potier rapide, apparu vers le dernier quart du XXe siècle. 21 L'île de Chypre semble avoir été colonisée depuis l'Anatolie depuis le VIIIe millénaire (site de Choirokoitia - Unesco) mais quasi désertée de la fin du VIe millénaire au milieu du Ve. Dès le IVe millénaire, les Chypriotes semblent avoir exploité le cuivre, mais le nombre de sites augmente au Chypriote Moyen. La céramique peinte blanche fait son apparition. Mais c'est au Chypriote Récent que le commerce va s'intensifier et que va se développer une culture de qualité. Chypriote Ancien -2300 à -1900 Chypriote Moyen -1900 à -1625 Chypriote Récent -1625 à -1450 22 Il est possible que les premiers travaux d'irrigation de Mâri remontent à la fin du III millénaire mais, dans le palais du IIe millénaire, il existait un réseau de canalisations faites de briques cuites -1900

10 (circa) Début de l'utilisation croissante du fer et du cheval dans la plaine Indo-Gangétique >-1300 23Dernières utilisations des signes de " l'écriture de l'Indus » -1887 Sous Sésostris III, l'élite gravitant autour du pharaon se fera statufier dans son apparat de prestige. 24Représentation du défunt dans la pratique funéraire égyptienne 25(circa) Le roi Sumu-El de Larsa fait détourner un bras de l'Eufrate (irrigation) 26(circa) Le roi Erishum Ier fait construire le temple d'Assour (Assur) collectant l'eau de pluie des terrasses pour l'amener dans un réservoir, mais également un réseau d'assainissement. L'aménagement du pays sera fait grâce à de grands travaux hydrauliques, dont un grand canal d'environ 35 Km et d'autres plus petits. Il résulte de documents épistolaires retrouvés à Mâri que jusqu'à 2000 personnes purent être rassemblées pour la réalisation de ces travaux. Il est à noter qu'il semble que l'on y ait pratiqué la pisciculture, certains bras morts de l'Euphrate ayant été aménagés à cet effet. Un grand canal de navigation, le nahr Daourin, de 1 à 11 m de large sur une distance de 120 Km permettait en outre le transport des matières pondéreuses nécessaires à la métallurgie du bronze. 23 Apparus vers la moitié du IIIe millénaire avant notre ère, ces signes constituent la troisième manifestation de l'apparition d'une écriture, après celles des égyptiens et des sumériens et avant celle de la Chine. Apparus dans la vallée de l'Indus en Inde et au Pakistan, quelques 400 signes ont été répertoriés, mais n'ont jamais été déchiffrés. Leur utilisation disparaît après -1900 sans que l'on sache à quelle langue ces signes appartenaient. 24 C'est à partir du règne de Sésostris III que commence l'usage de la représentation des morts. Jusqu'à cette époque ils étaient représentés vivants et valorisés par leurs fonctions ou leurs tâches quotidiennes. 25 Ces travaux, qui durèrent une vingtaine d'année, permirent l'irrigation de nouvelles terres agricoles. Ils devait néanmoins être très préjudiciables à la Cité d'Isin qui était auparavant alimentée par ce cours d'eau. 26 Successeur du fondateur de la dynastie assyrienne, Shalim-ahum, Erishum régnera jusqu'à environ -1851. Son fils Ikunum qui lui succédera entreprendra également des travaux importants dans la cité état d'Assour, capitale du royaume. " Assur » est un terme qui désigne, pour les Assyriens, tant le dieu que la ville, ou le pays d'Assur ou Assyrie.

11 -1879 (circa) Le pharaon Sésostris III fait creuser un canal à Séhel pour faciliter le passage des rapides de la première cataracte 27(circa) Modifications du réalisme des sculptures dans l'art égyptien 28(circa) Apparition à Chypre de nouvelle figurines en argile à forme de planche 29(circa) Déclin de la qualité de production de la céramique helladique 30(circa) Apparition des premières fresques dans les palais en Crète 27 Les formes des statues marquent une tendance au formalisme. Le torse n'est plus modelé que sommairement avec des pectoraux simplement décoratifs, le nombril étant placé à la base d'un sillon ventral. Ce style de sculpture s'imposera tout au long du règne d'Amenemhat III . Il ne s'appliquera cependant pas aux monuments funéraires, qui continueront à représenter le défunt de manière idéaliste, sur les modèles hérités de la IVe dynastie. A noter, dans ce répertoire, l'adoption dans les représentations du pharaon assis, de la position des deux mains du souverain reposant sur les cuisses, attitude jusque là réservée pour les statues de femmes assises, canon qui s'imposera désormais. Un sourire naissant commence à se dessiner sur la bouche du monarque. Les statues de femmes et de reines deviennent plus courantes. A partir de la moitié de la XIIe dynastie apparaîtront des statues de reines représentées en sphinges. 28 Ces figurines de forme quadrangulaires, placées dans des tombeaux, imitaient grossièrement l'image humaine. Le nez et les oreilles sont façonnés et les autres traits du visage incisés. La poitrine est en général ornée de colliers également incisés. Ces objets possèdent assez souvent deux têtes, rappelant en cela l'usage des figurines de " divinités jumelles » de la période chalcholithique (-3000 à -2300). 29 A la période de l'helladique ancien on trouve essentiellement une céramique rouge lissée, parfois décorée d'incisions. Apparaîtront ensuite, à l'helladique moyen (environ -1950) une céramique à engobe gris et noir, très brillant. Cette production verra sa qualité diminuer vers le milieu du XIXe siècle. Les archéologues distinguent trois périodes principales basées sur le style des poteries, l'helladique Ancien de 3000 à 2000, Moyen de 2000 à 1650 et Récent s'achevant avec les " siècles obscurs » vers -1200, certains prolongeant cette dernière période jusqu'aux environs de -1030. -1850

12 31Passage de la période du Bronze ancien au Bronze moyen (circa) Les villes palestiniennes commencent à s'entourer de murailles défensives 32(circa) Construction de la citadelle de Troie VI, qui sera détruite par un tremblement de terre vers -1300 33(circa) En Crète, écriture pictographique de Phaïstos (Phaestos) 34(circa) Fin du Cycladique Ancien dans les îles grecques 30 Très simples, elles consistent alors en des bandes de couleurs différentes ou d'empreintes d'éponges, jaunes sur fond noir. Il semble que les fresques réellement figuratives se soient développées vers la fin du Minoen Moyen. 31 Chronologie théorique des Ages du Bronze Bronze ancien I - 2300 à 2100 Bronze ancien II - 2100 à 2000 Bronze ancien III - 2000 à 1850 Bronze moyen I - 1850 à 1800 Bronze moyen II - 1800 à 1700 Bronze moyen III - 1700 à 1600* Bronze récent IA - 1600* à 1450 Bronze récent IB -1450 à 1400 Bronze récent IIA - 1400 à 1300 Bronze récent IIB - 1300 à 1230 Bronze récent IIIA - 1230 à 1190 Bronze récent IIIB - 1190 à 1150 Bronze récent IIIC - 1150 à 1050 *date allant de 1600 à 1550 32 La Troie Homérique est vraisemblablement la Troie VII, reconstruite après un tremblement de terre 33 L'Ecriture pictographique de Phaistos est la première manifestation connue d'une écriture crétoise originale, ultérieurement devaient se développer d'autres types de signes, dits " linéaires ». Il semble que cette écriture, dite encore " hiéroglyphique », serait d'inspiration égyptienne. Elle sera utilisée principalement jusqu'en -1650 sur des cachets ou des documents d'archive. 34 La civilisation cycladique remonte à l'âge du Bronze Ancien. Elle est essentiellement perçue comme celle de ses idoles de marbre travaillées incomparables, dont la production disparaît à la fin de cette période du Cycladique Ancien (CA). Les archéologues subdivisent le Cycladique Ancien en trois périodes, I, II et III, la première -1800

13 35Production de céramique à Egine (Egée) 36(circa) Les mythes de Gilgamesh sont rassemblés en un poème épique rédigé en suméro-akkadien (circa) Mise en place d'un vaste programme d'irrigation par le roi Yahdun-Lim de Mâri. 37(circa) Apparition des menhirs anthropomorphes en Corse 38(circa) Début de la période protocéramique en Amérique du sud >-1300 s'achevant vers -3200 (-2700) et correspondant à plusieurs phases culturelles qui ne sont pas toutes représentées sur chacune des îles cycladiques. La seconde s'achève vers -2300 (-2200) et la dernière, vers -2000 (-1800), elle-même subdivisée en périodes A et B. Cette phase (CA III) est subdivisée en deux cultures, celle de Kastri (aussi appelé Lefkandi I) au CA IIIA, présente des traits communs avec celles de la Grèce du nord-est et de l'Anatolie, et celle de Phylakopi I au CA IIIB. Tout comme pour le continent cette période de la civilisation cycladique représente une phase de déclin. Les idoles en marbre disparaissent et de nouvelles formes de céramiques sont introduites, ayant des ressemblances avec celles de l'Anatolie et de la Grèce nord orientale. Les sites occupés, qui sont des sites fortifiés au sommet de collines, sont abandonnés à la fin de la période. Le Cycladique Ancien -3300/3200 à -2000/1800 Cycladique Ancien I 3300/3200 à -2700 Cycladique Ancien II 2700 à -2300/2200 Cycladique Ancien III 2300/2200 à -2000/1800 Le Cycladique Moyen env. 2000/1800-1600 Le Cycladique Récent I env. 1600 - 1500 et II env. 1500-1400 35 A cette époque, qui voit la fin du cycladique ancien, Egine, qui possède une flotte importante, commerce jusqu'en Crète. La production de céramique à Egine sera incontestablement influencée par celle de Kamarès, c'est ainsi que les motifs rectilignes habituellement utilisés deviendront curvilignes, mais son style demeurera distinct du style crétois. 36 Il existe alors plusieurs versions parallèles du récit, dont une qui servira, près d'un siècle plus tard à une large diffusion qui portera le nom de " Sutur eli sarri » (Le plus grand des rois). C'est vers -1400 qu'un nouvel état du texte verra le jour et sera diffusée depuis Hattousa dans l'empire Hittite jusqu'à Megiddo en Palestine. La mise en forme d'une version standard de l'Epopée s'élaborera au cours du XIIe siècle mais c'est au lettré babylonien Sin-leqe-unninni qu'est attribué le rassemblement et la construction finale de l'oeuvre. 37 Les premiers menhirs semblent avoir été dressés en Corse vers le début du IIe millénaire et c'est deux siècles plus tard que la stèle commence à comporter une forme humaine par le modelage d'un visage. 38 Au contraire des populations de l'Equateur, qui connaissaient la céramique, celles de la côte Pacifique et des Andes commencent à la découvrir vers la fin du XIXe siècle avant notre ère. La civilisation florissante de Caral, par exemple, semble l'avoir ignorée. Il est possible qu'elles aient été influencées par les régions correspondant aujourd'hui à l'Equateur et la Colombie. Quoi qu'il en

14 -1790 39Hammourabi, roi de Babylone, fait creuser un canal entre Nippur, Eridu, Ur, Larsa, Uruk et Isin 40Avec Hammourabi, Babylone deviendra le nouveau centre politique, religieux et culturel de la Mésopotamie (circa) La langue babylonienne-akkadienne supplante le sumérien qui devient une langue morte 41(circa) Evolution du style des statues royales dans l'art égyptien -1765 42Achèvement des travaux de rétablissement du cours du Tigre par la cité de Larsa soit, la cuisson de la terre qui apparaît alors est peu contrôlée et les couleurs ne correspondent qu'au degré de cuisson. La décoration est pauvre et non figurative. La production semble surtout liée à un but utilitaire, bien que l'on connaisse quelques figurines féminines (Vénus de Curayacu). 39 L'existence de cet ouvrage est mentionnée dans le prologue du code d'Hammourabi. Il y est indiqué que le roi, alors dans sa 33 ème année, devait ainsi rendre possible que les gens du pays de Sumer et ceux d'Akkad, dispersés par la guerre, reviennent sur leurs terres. Le code lui-même contient des édits réglementant l'usage du système d'irrigation. 40 Le dieu Marduk de Babylone finira par supplanter le dieu Enlit de Nippur qui était jusqu'alors prépondérant dans le panthéon mésopotamien. 41 Au cours de la XIIe dynastie les proportions des statues se modifient, elles s'étirent, les épaules sont lourdes, les tailles étroites. Les coiffes comportent de grandes ailes ou des pointes exagérées aux coins supérieurs. Peu à peu, les dimensions se réduisent. Les corps se couvrent de vêtement. Les inscriptions ne se limitent plus au socle mais gagnent le corps de la statue. La période trouble que connaît l'Egypte ne permet plus aux souverains d'ériger de grands monuments. Le plus souvent ils placeront leurs sépultures à l'intérieur ou à proximité des pyramides de leurs ancêtres. -1785

15 43A cette époque le palais de Mâri compte près de 300 pièces Destruction du palais de Mâri par Hammourabi 44(circa) Apparition en Crète d'un système de comptabilisation écrit (écriture) (circa) Appauvrissement de la qualité artistique de la céramique de Kamarès (Camarès) en Crète 45(circa) Au Soudan, construction de complexes funéraires originaux par la culture de Kerma 42 Bien que, contrairement à l'Euphrate le Tigre soit navigable sur l'ensemble de son cours, durant la période de domination de Larsa, remontant aux environs de -1935, il fut nécessaire d'intervenir afin de réguler le fleuve. De grands travaux furent commandés vers -1845 par le roi Sin-Iddinam et le dernier roi, Rim Sim, devait recreuser et rétablir le cours des fleuves de Lagash et Larsa jusqu'à la mer. 43 Ce palais qui couvrait une surface de 2,5 hectares, est le plus grand palais d'époque amorrite dont les traces nous sont parvenues. Construit en briques crues il comprenait un étage, ou deux par endroits. De nombreuses frises murales sur plâtre ornaient la surface des murs. Les salles étaient dallées et un système d'aération avait été conçu, ainsi qu'un système d'écoulement des eaux. Deux salles de bains avec baignoire et toilettes y ont été retrouvées. Le site a été en grande partie détruit par l'organisation de l'Etat islamiste en 2018, mais par chance, seuls 5 à 6% de la surface totale a jusqu'ici été fouillé. 44 Les autorités palatiales contrôlent étroitement le territoire et centralisent les produits provenant des campagnes, afin de les redistribuer partiellement à ceux qui travaillent pour le compte du potentat local. Naît ainsi l'exigence d'un système de comptabilité susceptible d'informer exactement les autorités sur les mouvements de marchandises, dans leurs magasins et réserves. L'écriture devient alors une nécessité et la Crète protopalatiale en développe aussitôt deux: le " linéaire A » dont les textes les plus anciens ont été trouvés dans la couche de destruction du premier palais de Phaestos, et une écriture hiéroglyphique attestée principalement à Cnossos et Mallia. 45 Les tombes se présentent sous forme de tumulus circulaires ayant au centre une fosse recevant le défunt accompagné d'objets et d'offrandes alimentaires. Au pied du tumulus se trouve un dépôt de bucranes de boeufs dont le nombre dénote du rang social. Certains pourrons avoir jusqu'à près de 5000 têtes. A noter la présence d'animaux aux cornes déformées. On peut supposer que le sacrifice de ces animaux constituait un signe de prestige. -1760 -1750

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17 46En Méditerranée, sur l'île de Crète, élaboration de l'écriture minoenne appelée linéaire A Début de l'utilisation de l'écriture linéaire A en Crète >-1450 Destruction du palais de Cnossos, en Crète, suivi de sa reconstruction. 47(circa) Construction du fort de Grianan d'Aileach, en Irlande 48Développement des constructions de type nuragique en Sardaigne 46 Le processus qui conduisit, en Crète d'abord et après sur le continent grec, à l'adoption et à l'élaboration de plusieurs écritures fut un parcours long et articulé. On ne peut rien dire sur la genèse de l'écriture en Egée: l'indépendance formelle des divers syllabaires égéens par rapport aux autres systèmes graphiques connus ne permet pas d'évoquer une origine extérieure (Egypte ou Anatolie); il est également impossible d'éclaircir les relations entre les premiers témoignages de l'écriture Hiéroglyphique (H) ou du Linéaire A (LA) et les manifestations graphiques antérieures. La diffusion de la LA n'exclut pas toutefois l'emploi du H, et les deux écritures se retrouvent parfois ensemble. L'utilisation contemporaine de deux graphies n'a pas encore reçu d'explication. Une position toute particulière est occupée par le "Disque de Phaistos»(Phaetos) : beaucoup de ses signes ne trouvent pas de comparaison dans les autres écritures crétoises, de sorte qu'à côté de l'origine locale a été aussi proposée une provenance extérieure, anatolienne ou égyptienne. Le linéaire A n'a, aujourd'hui, été que très partiellement déchiffré, essentiellement d'ailleurs sur des mots semblant désigner des lieux identifiés et par comparaison avec le linéaire B, mais il n'existe aucune certitude scientifique. 47 Le fort de Grianan d'Aileach devait être utilisé jusqu'au Moyen-Age. A l'origine il était constitué de trois remparts circulaires en terre, il sera ensuite défendu par un triple réseau de murs atteignant plus de 4 m d'épaisseur et 23 mètres de diamètre. Il semble avoir été occupé par la dynastie des Ui Néill du nord de 789 à 1050 environ, et détruit par le roi de Munster O'Brien en 1101. Il sera restauré au XIXe siècle. 48 La nurague est constituée d'une tour conique se terminant en terrasse. On y pénètre par un orifice aménagé dans la muraille et prolongé par un couloir conduisant à une pièce intérieure. De cette pièce part un escalier en colimaçon faisant le tour intérieur de la nurague et menant aux étages, pouvant aller jusqu'à trois dans certains cas. Certaines ouvertures aménagées dans le mur pouvaient servir de meurtrière et, en tout état de cause, permettait d'éclairer l'endroit. -1700 -1680

18 49(circa) Apparition de l'écriture sous les Shang en Chine 50(circa) Les Hittites adoptent une écriture cunéiforme A la nurague primaire s'adjoignent d'autres bâtiments transformant l'ensemble en château-fort, les angles étant généralement complétés par des tours. L'ensemble forme alors une structure s'arrangeant autour d'une cour intérieure dans laquelle se trouve le plus souvent un puits. Dans la période d'extension maximale de la civilisation nuragique le " château » ainsi constitué était à son tour ceinturé par de nouvelles murailles complétées par des tours. Le village se trouvait à l'extérieur de l'ensemble défensif, mais était également parfois lui-même muni de murailles et de tours. A noter que l'ensemble de nuraghes connu sous le nom de Su Nuraxi de Barumini est classé par l'Unesco. 49 La Chine n'attend pas la période des Shang pour voir apparaître ses premiers signes d'écriture puisque les premiers caractères, de textes oraculaires, sont gravés sur des carapaces de tortues depuis plus de 3000 ans, mais c'est vers cette époque que les nécessités de la société vont développer son système pictographique. Selon la légende Cang Jie (Ts'ang Tsie) aurait eu l'idée de l'écriture en observant les empreintes d'animaux, les traces de pattes d'oiseaux sur le sable. De fait, déjà à l'époque archaïque des peintures rupestres marquent une volonté de représentation pictographique, puis viendront des caractères gravés sur os ou carapaces, d'abord à caractère oraculaire. De la période Shang on a relevé environ 3000 signes, notamment dans leur capitale Yin Xu, mais seul 1/3 du vocabulaire a été déchiffré. Sur les mêmes supports d'os et d'écaille, étaient consignés des faits importants de guerre ou de chasse, tout autant que de pratiques divinatoires. Sous les Shang, puis les Zhou, des inscriptions gravées sur des vases de bronze se développeront. Il s'agit alors véritablement de caractères qui dérivent des pictogrammes préhistoriques mais au tracé plus fluide. L'évolution se fera lentement, sur plus de mille ans. A l'époque des Royaumes Combattants (-403 à -221) les caractères s'écrivent sur plaques de bambou attachées ensemble de manière à former un rouleau, ce qui expliquerait la verticalité de l'ancienne écriture chinoise. A la période suivante l'écriture se fera sigillaire, les caractères étant utilisés comme modèles ou à des fins décoratives. 50 Les Hittites devaient adopter le cunéiforme akkadien de la Mésopotamie à leur langue. Ce sont environ 375 signes akkadiens qui seront introduits. Le signe était visualisé par un dessin et représentait une notion en rapport avec le pictogramme. Le pictogramme représentant un mot complet peut être lu dans n'importe quelle langue. Comme les akkadiens, pour qui le sumérien était une langue étrangère, les Hittites développeront une écriture phonétique, puisqu'il n'y avait plus, pour eux, de rapport entre le logogramme et sa valeur. C'est ainsi qu'un mot pouvait s'écrire phonétiquement ou idéographiquement. Ils prirent également l'habitude d'insérer des mots akkadiens au milieu de textes hittites, mais certains signes ont des valeurs spécifiques au hittite. Bien que l'akkadien et le hittite appartiennent à des familles linguistiques différentes, les deux étaient utilisées dans l'empire hittite, l'un comme langue diplomatique, l'autre comme langue administrative. -1650

19 51(circa) Fondation d'Hattousas (Hattusas), capitale de l'empire Hittites Début d'une intensification des échanges des motifs artistiques et des modèles dérivés du Proche-Orient, de l'Egypte et de l'Egée >-1200 52Début de la période d'apogée des seconds palais minoens en Crète >-1500 53(circa) Fresque " Les Dames en Bleu » en Crète 54(circa) Début de la période dite du minoen récent en Crète (céramique) >-1100 Les Hittites développeront également une écriture hiéroglyphique utilisée dans des circonstances solennelles. Durant la période néo-hittite (1190-600) l'écriture cunéiforme tombera en désuétude 51 La ville devait exercer une grande influence en Anatolie et en Syrie du Nord. Son site comportant temples, résidences royales, fortifications et des frises sculptées, couvre environ 150 ha. La cité était entourée d'un rempart en pierre de 6 Km de long, le palais étant placé sur un plateau situé à la jonction entre la ville haute et la ville basse où se trouvait le grand temple. Le site archéologique est classé par l'Unesco. 52 Les édifices des premiers palais sont peu connus puisque ayant été remplacés par les seconds. Ceux-ci seront en effet construits sur les mêmes sites mais avec des dimensions plus importantes. Le plan, rectangulaire, s'articule autour d'une cour faisant office de puits de lumière. A noter la présence, caractéristique, des colonnes en bois de cyprès se rétrécissant vers le bas comme un pieu, et d'ornementations colorées sur les murs. 53 La fresque est un élément essentiel de l'art minoen. Avec les reconstructions de la période néopalatiale, cet art atteint un degré décoratif remarquable. L'esthétisme de certaines de ces fresques les a rendu célèble, comme celle des " Dames en Bleu », mais également celle du " Prince à la couronne de Lys » ou celle " Des Dauphins », celle des " Jeux des Taureaux », fresques représentant des festivités religieuses ou des scènes de la nature. 54 C'est au Minoen récent que la céramique minoenne atteindra son apogée. Après avoir surmonté la crise qui mit un terme à la période précédente, l'art minoen renaît et influence la Grèce. La nature continue d'inspirer les artistes, mais les couleurs se font plus variées : orange, rouge, jaune et blanc jouent avec la surface sombre de la paroi des vases. Si l'iconographie est inspirée par l'art de la fresque, les dessins se font inventifs et les motifs ornementaux s'épanouissent sur l'ensemble de la pièce décorée, sans commencement ni fin. Le style deviendra " naturaliste » puis " marin ». Vers -1450 l'exubérance naturaliste commencera à être maîtrisée vers une symétrie décorative. Cette période du minoen récent, qui commence au cours de la période néopalatiale pour s'achever à la fin de la période post-palatiale, est traditionnellement subdivisée en trois phases, I, II et III, la première s'achevant vers -1425 et la seconde s'achevant vers -1390. -1600

20 55Développement des arts, influencés par la Crète, à Mycènes. 56(circa) Apparition des premières fresques murales sur le continent, en Grèce 57(circa) Introduction à Chypre d'une production de céramique locale dite de type Syrien 58Apparition des premières tombes à tholos en Messénie 59(circa) Evolution des statues menhirs en Corse 55 Une des caractéristiques de la civilisation dite " mycénienne » est son sens de l'adoption et de l'adaptation de cultures étrangères. C'est ainsi qu'après avoir emprunté aux Hittites des éléments d'architecture monumentale (portes d'entrée, maçonnerie), ils imitèrent les représentations figuratives des minoens (fresques), y apportant une touche personnelle. 56 Le fait de recouvrir les murs de peintures plus ou moins élaborées, remonte, en Crète, au milieu du IIIe millénaire. Il faut attendre la fin de l'helladique moyen pour que des fresques gagnent le continent, vraisemblablement influencé par la Crète. 57 Le commerce crétois avec la Syrie (Ougarit est situé en face de Chypre) implique l'escale chypriote. Les navires se chargent alors de cuivre et laissent des échantillons de poteries minoennes. Les chypriotes commencent alors à développer une production autochtone inspirée du modèle syrien, également importée. 58 Depuis leur arrivée en Grèce, et plus particulièrement en Messénie, les nouveaux arrivants actuellement appelés les " Mycéniens » (Mycènes), utilisèrent quatre types de tombes: -les tumulis, qui étaient de simples tertres abritant un groupe de sépultures; -les tombes à fosse, creusées dans le sol, parfois entourées d'un mur comme le " Cercle des Tombes » sur le site de Mycènes; -les tombes à chambre comportant un couloir en plein air aboutissant sur une entrée étroite, parfois couvert de pierres, débouchant sur une chambre, rectangulaire ou circulaire, taillée dans le roc; - enfin, le style de tombes à tholos construites avec un couloir d'accès menant à une chambre funéraire circulaire. L'entrée, plus étroite que le couloir, est fermée d'une porte à battants, elle peut-être rectangulaire et recouverte d'un linteau monolithique, mais les plus monumentales sont surmontées d'un triangle de décharge réduisant le poids de l'édifice. Les parois verticales sont en pierres taillées et se resserrent à partir d'une certaine hauteur en formant un cône. Ce type de sépulture devait se répandre ensuite en Laconie, en Argolide et en Attique, avant de suivre la dispersion mycénienne tant en Crète que dans le Dodécanèse et à Chypre. Ces tombes étaient destinées à accueillir plusieurs générations. On peut, par ailleurs, noter l'influence de l'art crétois dans le matériel funéraire: masques d'or, armes d'apparat, bijoux et céramiques. 59 Vers cette époque, l'anatomie se précise un peu (colonne vertébrale, traces de bras) et, au sud de l'île, apparaissent des armes sculptées en relief (épées, poignards).

21 (circa) Apparition dans la péninsule du Sinaï de signes phonétiques dérivés des hiéroglyphes égyptiens 60(circa) L'art du bronze se développe en Chine 61(circa) Evolution de l'art égyptien 62Les tombes de Pharaon connaissent un changement de structure (art égyptien) 60 Si, depuis les temps anciens, les vases rituels nécessaires au déroulement des cérémonies entourant la vie du souverain et de son peuple étaient façonnés en terre cuite, l'art du bronze devait s'imposer et prendre une importance déterminante dans l'évolution de la société. Cette période, correspondant à celle de la culture d'Erlitou (Henan), pourrait s'étendre d'environ -1700 à -1550. Les récipients métalliques, aux parois très minces, sont en bronze véritable, alliage de cuivre, de zinc et d'étain. Les vases sont alors coulés dans des moules segmentés de terre cuite, la technique de la cire perdue ne sera en effet introduite, en Chine, que beaucoup plus tard. 61 Alors que dans l'Ancien Empire les productions étaient généralement conformes aux modèles traditionnels, le Nouvel Empire voit apparaître un véritable engouement pour les nouveautés, considérées comme exotiques. Cette période vit également le remplacement des outils de cuivre par ceux en bronze. C'est à cette époque qu'apparaissent des statues en métal, sculptées selon la méthode de la " cire perdue ». Des figurines en or, en argent et en bronze massif seront ainsi produites. Seront également créées des pièces de plus grande dimension, coulées autour d'une âme en argile qui restait à l'intérieur, soutenue par des cales de cuivre. De par la souplesse plus grande de leur matériaux les statues de bois, d'ivoire et de métal, différaient de celles réalisées en pierre. Les personnages pouvaient en effet avoir plus de latitude dans la position des membres, par exemple tenir un sceptre ou une enseigne. Les statues de pierre restaient plus figées, se rapprochant davantage des personnages des peintures, qui étaient représentées en deux dimensions. Les statues et les reliefs étaient peints de couleurs vives, l'arrière plan en gris, puis il le sera en blanc. Depuis la fin du règne d'Aménophis Ier l'austérité du style tendait à se relâcher. A partir de Thoutmôsis Ier le visage du pharaon commence à devenir bienveillant, le menton s'arrondi, les joues sont pleines, les sourcils relevés. Les lèvres ébauchent un sourire. Cette tendance s'épanouira avec le règne de Thoutmôsis III et d'Hatchepsout. 62 Sous la XVIIIe dynastie un long couloir est creusé, menant à une " salle du puit ». Un virage à angle droit et un escalier mènent ensuite à la chambre funéraire contenant le sarcophage, la " salle d'or » dont les murs et le plafond sont décorés des textes du livre de l'Amdouat, texte religieux apparu à cette époque, réservé aux Pharaons et décrivant le monde " d'en dessous » afin de faciliter le voyage au souverain défunt. -1580

22 63(circa) Les formes utilisées par la céramique chinoise s'apparentent à celles des bronzes 64En Egypte, Aménophis Ier donne l'impulsion à une politique d'inventaire des oeuvres anciennes 65(circa) Début du style floral dans la céramique en Crète >-1450 66(circa) Développement de l'art de la fresque murale, influencée par l'Egypte, en Crète 67(circa) Fresque d'Akrotiri à Théra (Santorin) 63 Apparaissent en Chine les grès à couverte, qui sont des revêtements à base de feldspath et de cendres végétales. Cuits à environ 1200 degrés, leur couleur olivâtre et leur brillance évoquent le bronze. Ces productions persisteront au cours de la période d'Erligang qui verra se développer l'artisanat du bronze. 64 Cette politique s'accompagnera également de la copie d'oeuvres anciennes. Elle sera poursuivie par ses successeurs, en particulier Thoutmosis III. 65 La décoration des vases tend à s'assombrir sur un fond plus clair. Les motifs s'inspirent de la nature, commençant par le style dit "floral" ils déboucheront sur le style "marin". Le thème floral, déjà présent aux périodes précédentes, atteint désormais sa maturité. Parmi les représentations les plus fréquentes, on peut citer le lierre, l'olivier, le roseau, le papyrus... 66 C'est essentiellement dans la représentation des personnages que l'art égyptien apparaît dans les peintures minoennes, les figures sont de profil alors que les épaules et le buste sont de face, ainsi que l'oeil. Cependant le formalisme égyptien devait rapidement ne pas s'imposer, et les oeuvres minoennes marqueront rapidement leur originalité par leur charme et leur légèreté. 67 Ces fresques de la cité d'Akrotiri s'inscrivent dans le droit-fil des fresques minoennes qui sont apparues à l'époque néopalatiale en Crète. La fresque du " Pêcheur » représente un pêcheur nu tenant en chaque main des maquereaux suspendus par une ficelle. Elle a été retrouvée dans la même pièce que la " Fresque des Navires », document rare montrant une flotte décorée revenant d'expédition. Cette oeuvre, par sa précision, apporte de nombreuses réponses à des questions d'archéologie navale (poupe, gouvernail, propulsion, cabine, etc...). La fresque " Des boxeurs » représente deux adolescents vêtus d'un pagne tenu par une ceinture, se mesurant dans un combat. L'un porte des bijoux et l'autre pas, tous deux ayant une coiffure qui n'est pas sans rappeler celle de la fresque du pêcheur. Cette fresque a été trouvée dans la même pièce -1560 -1550 -1557

23 (circa) Construction de la forteresse d'Enkomi à Chypre (circa) Construction du temple d'Amon à Karnak 68(circa) Début de la phase d'Erlilang de l'art du bronze en Chine >-1300 69Thoutmosis ler , le premier, ordonne que l'on édifie son monument funéraire à Thèbes, donnant ainsi naissance à la Vallée des Rois que celle de la fresque des Antilopes, dont la représentation est si précise que leur race, l'oryx Beissa, a pu être déterminée. Toute aussi réaliste est la " Fresque des singes bleus, qui n'est pas sans rappeler une composition presque similaire retrouvée à Cnossos. Peuvent également être citées la " Fresque de la prêtresse » qui porte une coiffure identique que le " Pêcheur » et les " Boxeurs », la prêtresse ayant de plus sur la tête le serpent qui est un attribut des prêtresses crétoises. La " Fresque des Dames » et la " Fresque des papyrus », de la même composition, évoquent peut-être les relations avec l'Egypte. La " Fresque du printemps », s'étalant sur trois murs, est une composition complexe, comprenant des rochers, des fleurs et des oiseaux (hirondelles). 68 Le site d'Erligang est situé dans la province du Hénan. Il devait s'y développer un artisanat du bronze particulièrement intéressant. Les formes des vases se diversifient, les parois des vases sont de plus en plus épaisses et les alliages plus résistants. Certaines pièces atteignent des tailles importantes. Certaines comme les tripodes aux pieds creux perpétuent des formes céramiques remontant à l'époque néolithique, tandis que d'autres, telles les verseuses, sont des créations nouvelles. Une des caractéristique est alors la présence de pieds larges et raides aux arêtes fortement marquées, ainsi que d'anses en arc de cercle. L'utilisation de plusieurs moules juxtaposés afin de permettre de couler la pièce, entraîne à découper la décoration en plusieurs registres horizontaux aux décors symétriques, qui deviendront de plus en plus complexes. 69 Mettant fin à une tradition millénaire, Thoutmosis ler sépare son temple funéraire de son tombeau et abandonne les majestueux monuments prisés par ses prédécesseurs pour se faire inhumer dans une tombe creusée à même la roche, et par là même impossible à localiser. Jusqu'au début du XVIe siècle avant J.- C., tous les tombeaux de pharaons étaient profanés et pillés, les violateurs dépouillant les momies de leurs précieuses bandelettes afin de cacher les bijoux dérobés. Pour les Egyptiens, qui croient que l'immortalité dans l'au-delà dépend de la possibilité pour l'âme de visiter le corps et se nourrir des offrandes déposées dans la tombe, la destruction de la momie représente une fin plus atroce que la mort précédente. Il est donc inconcevable que les dépouilles des dieux vivants que sont les pharaons continuent à subir un tel sort. Après l'avènement de Thoutmosis ler, et pendant cinq siècles, la Vallée des Rois protégera le repos des souverains du Nil. Au cours de ces cinq siècles, une véritable métropole d'activité va s'y développer, prêtres et gardiens, tailleurs de pierres, carriers, maçons, peintres et artisans, chargés de la construction et de l'entretien des lieux. De petits villages de spécialités s'organisent, embaumeurs (coachytes chargés -1524

24 (circa) Fondation de la ville de Doukki Gel, près de Kerma, par Thoutmosis Ier 70Début du style marin réaliste (naturaliste) dans la céramique en Crète >-1450 71(circa) Fresque du " Toréador », palais de Cnossos, en Crète 72(circa) Apparition à Chypre d'une écriture chypro-minoenne apparentée au linéaire A 73Développement des tombes collectives mycéniennes en Crète L'art égyptien est alors inspiré par le Moyen Empire et un néoclassissisme 74(circa) Construction du temple funéraire d'Hatchepsout à Deir el-Bahari par l'architecte Senmout. (circa) Rédaction en Inde des premiers textes sacrés en sanscrit de la liturgie, parashites qui incisaient les corps , taricheutes qui administraient les ingrédients devant permettre la conservation des corps), spécialistes de taches sacrées. Les nécropoles de Thèbes ainsi que l'ensemble des temples et palais sont classés par l'Unesco. 70 Le style naturaliste devait un temps se développer de pair avec le style floral, tout en empruntant essentiellement des figurines évoquant la mer. Le poulpe en est un des sujets privilégié. Le style devait progressivement se charger, jusqu'à envahir la presque totalité de la poterie, ce pendant une cinquantaine d'année, puis les influences mycéniennes se firent sentir et le style finit par se dépouiller, la représentation animalière devenant moins envahissante. 71 Dans cette fresque remarquable, représentant une voltige au-dessus d'un taureau chargeant, l'art minoen s'est détaché du caractère figé, ainsi que des coloris de l'art égyptien. 72 Le système d'écriture apparu à la fin du XVIe siècle à Chypre s'apparente au linéaire A de Crète. Les tablettes aujourd'hui découvertes n'ont pu être déchiffrées car écrites pour la langue que parlaient alors les chypriotes, avant l'introduction du grec, langue encore inconnue. 73 Le type de tombes collectives, destinées à recevoir des inhumations successives, ne devait cependant pas supprimer totalement les tombes utilisées à l'Helladique Ancien et Moyen. 74 Taillé dans la montagne, le temple de Deir el-Bahari s'étage en trois terrasses reliées par une rampe centrale. A proximité se trouvent les temples de Mentouhotep Ier et de Touthmôsis III. La tombe de la reine est creusée dans la vallée des rois, à 200m environ de son propre temple funéraire, qui abritait plus de 200 statues de dimensions et de matériaux divers. -1500 -1521

25 75(circa) Peintures rupestres des Boschimans en Namibie 76(circa) Premières sculptures en pierre en Nouvelle-Guinée 77(circa) Apparition du style " Lapita » en Polynésie, Micronésie et Mélanésie (circa) En Inde la langue arienne et le sanscrit remplacent progressivement les cultures locales 78(circa) Apparition en Inde des premières Védas, textes sacrés de l'hindouisme 79(circa) Céramiques de Machalilla en Amérique centrale (Equateur) 80(circa) Développement de l'art Maya en Amérique centrale Période de la poterie du Jômon tardif au Japon 75 Ces peintures rupestres, où le rouge et le brun dominent, représentent le plus souvent des hommes et des animaux dans un contexte de chasseurs-cueilleurs. Il est à noter que l'on est loin d'en connaître la date de création, certaines peintures ayant été repeintes ultérieurement. 76 Les objets, souvent de petite taille, représentent, sous forme de mortiers ou de pilon stylisés, des oiseaux ou des rongeurs, et peuvent avoir eu une fonction rituelle. 77 La culture prend son nom de l'emplacement de Lapita en Nouvelle-Calédonie, un des premiers endroits dans lesquels sa poterie distinctive a été découverte. L'art de Lapita est surtout connu pour sa céramique, qui comporte les modèles géométriques de répétition complexes qui incluent de temps en temps les visages et les figures anthropomorphes. 78 Aucune chronologie véritable n'est possible quant à l'origine de ces textes, qui remontent peut-être au XIXe siècle avant notre ère, mais dont la tradition orale est certainement plus ancienne. De conception indo-arienne le védisme utilisait un ensemble de notions exprimées par des mots que l'hindouisme adoptera, y apportant des conceptions nouvelles, inconnues des anciens. Le Rig-Veda est le texte le plus ancien, texte de base duquel les autres dériveront: le Sama-Veda qui est un cantique comprenant des indications musicales et mélodiques, le Yajur-Veda comprenant des formules cultuelles, et l'Atharva-Veda qui est un recueil de charmes magiques. 79 Ce peuple d'agriculteurs chasseurs devait réaliser de belles céramiques, bien que plus rudes que celles de la culture Valdivia qui s'était développée avant elle. 80 L'art des Mayas développera ses principales caractéristiques durant la période classique (jusque 200-250). Durant une première phase, au préclassique moyen, il sera très influencé par l'art des Olmèques puis, à l'époque classique (jusque 900) par l'art de Teotihuacan et celui des Toltèques. L'art maya devait prendre de nombreuses formes, dépeignant des divinités, des héros légendaires ou des dignitaires, mais aussi des scènes de la vie quotidienne, le plus souvent liées au religieux.

26 81(circa) Fresques de l'ensemble palatial de Thoutmosis III à Peru-Nefer 82Apogée de la première phase de l'art égyptien de la XVIIIe dynastie 83Sous le règne de Thoutmôsis III la surface bâtie du temple d'Amon à Karnak devait être doublée (circa) Kerma, la capitale du royaume de Koush, est abandonnée 84(circa) Construction des palais mycéniens (Mycènes). 81 Thoutmosis fait construire à Peru-Nefer, l'ancien Avaris, un ensemble palatial présentant la particularité de l'existence d'un temple dans l'enceinte même du palais, ce qui n'était pas habituel. Par ailleurs, deux autres petits palais contiennent une décoration murale d'inspiration minoenne. On y retrouve notamment le motif du griffon, présent à Knossos, une fresque de taureaux aux acrobates typique, et d'autres caractéristiques tels quequotesdbs_dbs22.pdfusesText_28