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Commentaire composé : L'assommoir, d'Emile ZOLA Abandonnée avec ses deux enfants par son compagnon Auguste Lantier (tanneur), Gervaise a

rencontré Coupeau, ouvrier zingueur, dans un cabaret nommé " L'Assommoir " (quartier de la Goutte-

d'Or). Dans cet extrait du chapitre II, ils prennent une " prune " à l'eau-de-vie. Tous deux ont souffert

jadis de l'alcoolisme : le père de Gervaise battait sa mère, quand il avait trop bu. Le père de Coupeau

est tombé d'un toit, alors qu'il était ivre. Pourtant, Gervaise éprouve une étrange fascination pour

l'alambic du père Colombe qu'elle veut voir.

Ier axe : Une scène naturaliste

Atmosphère populaire

peinture d'une scène de cabaret et rencontre entre une blanchisseuse (Gervaise) et un zingueur (Coupeau) Portrait d'un ivrogne et de ses camarades de beuverie : le personnage surnommé Mes-Bottes incarne l'ivrogne-type. Le narrateur note leurs gestes et leur langage:

- gestes : " était venu s'accouder ", " rire de poulie mal graissée " (métaphore), " hochant la tête ", " les

yeux attendris ", "les camarades ricanaient " : la scène semble avoir été observée sur le terrain

- langage: juron (" Tonnerre de Dieu ! "), termes d'argot : " le vitriol " (= l'eau-de-vie), " les dés à

coudre " (= les petits verres), " ce roussin de père Colombe " (= cet indicateur de police), " un fichu

grelot " (= un fameux bavard). Bref, nous avons là de véritables " effets de réel " qui renforcent l'illusion référentielle et nous donnent l'impression d'assister à une " tranche de vie ".

Description précise du mécanisme de l'alambic

Au début, le fonctionnement de l'alambic (appareil à distiller) est expliqué par Coupeau : " et le

zingueur [...] lui expliqua comment ça marchait, indiquant du doigt les différentes pièces " : on retrouve

la volonté d'expliquer, d'observer propre à l'esthétique naturaliste. Coupeau montre ainsi : " l'énorme

cornue ", " un filet limpide d'alcool ", " ses récipients ", les " enroulements sans fin de tuyaux ".

Coupeau insiste sur la matière et les " formes " de l'objet : on retrouve ici le Zola observateur des

"Carnets d'enquêtes".

IIème axe : Le relais des regards

L'alambic est vu successivement par plusieurs personnages (focalisation interne)

-1) Le regard de Gervaise : nous remarquons une gradation, puisque nous passons de la curiosité à

une peur diffuse et terminer par la terreur.

La curiosité : " elle eut la curiosité d'aller regarder, au fond, derrière la barrière de chêne, le grand

alambic " : curiosité, fascination paradoxale. L'alambic représente une sorte d'objet-tabou. (difficulté

pour le voir : " au fond, derrière ") : ce dernier mot symbolise aussi le passé, l'hérédité qui pèse sur

Gervaise.

La peur diffuse : les explications de Coupeau seront mal interprétées par Gervaise. En effet, de

nombreux termes se chargent de connotations maléfiques :

Au début, la couleur " cuivre rouge " de l'alambic suggére quelque chose d'inquiétant (connote le

sang, la violence) ; " forme étrange ", " mine sombre ", " puissant et muet " : personnification de

l'alambic. La simple machine devient un travailleur mystérieux, étrange (" un travailleur morne,

puissant et muet ").

La terreur : A la fin, la simple crainte de Gervaise se transforme en terreur : " Gervaise, prise d'un

frisson, recula ".

-2) Le regard de Coupeau : il est venu prendre le relais de celui de Gervaise : " le zingueur [...] lui

expliqua " : guide qui se voudrait rassurant. Mais lui aussi est fasciné : malgré l'heure tardive ("

s'inquiétant de l'heure "), il s'attarde devant la machine. -3) Le regard de Mes-Bottes : c'est le regard de l'ivrogne. Regard attendri devant l'alambic (#

Gervaise) :

" yeux attendris [...] elle était bien gentille ! " : termes mélioratifs

" Il y avait, dans ce gros bedon de cuivre [...] père Colombe ! " : discours indirect libre qui restitue le

bavardage de l'ivrogne. L'alambic devient une sorte de géante, une nourrice bienveillante : le " filet

limpide d'alcool " (1er paragraphe) s'est transformé en " un petit ruisseau " de " vitriol ". Le fantasme

de Mes-Bottes (" aurait voulu qu'on lui soudât le bout du serpentin entre les dents ") traduit le rêve

d'abondance, d'ivresse totale pour cet ouvrier pauvre. IIIème axe : De la réalité à la vision

Cette scène de cabaret part d'une observation précise de la réalité. (esthétique naturaliste). Mais on

glisse très vite vers le symbolique et le fantastique : - Description du fonctionnement d'une machine puis monstre sinistre et enfin élargissement fantastique à la fin.

L'évocation de l'alambic (" lui expliqua "), d'abord précise, est relayée par l'imaginaire : Gervaise croit

voir et entendre un monstre infernal : " enroulements sans fin de tuyaux ", " ronflement souterrain ", "

besogne de nuit faite en plein jour ", " sourdement, sans une flamme " : suggère l' image du feu

souterrain (= symbolise le passé héréditaire de Gervaise, prêt à resurgir pour la dévorer)

A la fin, élargissement fantastique, épique : " se répandre sur les boulevards extérieurs, inonder le trou

immense de Paris : conjonction du feu (" vitriol ") et de l'eau. L'alcoolisme représente pour le bourgeois Zola un fléau risquant d'atteindre toute la capitale.

Conclusion

Cette fascination / répulsion des deux héros devant l'alambic est prémonitoire : cet objet symbolise la

toute-puissance du destin (= hérédité) qui pèse sur les personnages du roman. L'alambic reviendra

plusieurs fois dans l'histoire : véritable mythe narratif = mythe que crée un écrivain. Ex : l'alambic ou la

maison ouvrière dans "L'Assommoir" ; la mine dans "Germinal" ; le grand magasin dans "Au Bonheur des dames".quotesdbs_dbs46.pdfusesText_46