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JULES ROGER FEUDJO est professeur agrégé en sciences de gestion, membre de la société camerounaise des agrégés et chef de Département de comptabilité  



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contiennent des informations sur des personnes Titre de la recherche : Etude des Financiere determinants de la structure d'une entreprise et son impact



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Ce comportement potentiel pourrait se justifier par le fait que la décision d' acheter les titres d'une entreprise cotée en bourse ne dépend pas uniquement de ses 



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capital de la finance de l'entreprise C'est ainsi que des théories ont été développées sur les déterminants de la structure du capital En dépit de ces efforts 



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JULES ROGER FEUDJO est professeur agrégé en sciences de gestion, membre de la société camerounaise des agrégés et chef de Département de comptabilité  

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Tous droits r€serv€s Presses de l'Universit€ du Qu€bec, 2012 Ce document est prot€g€ par la loi sur le droit d'auteur. L'utilisation des d'utilisation que vous pouvez consulter en ligne. l'Universit€ de Montr€al, l'Universit€ Laval et l'Universit€ du Qu€bec " Montr€al. Il a pour mission la promotion et la valorisation de la recherche. l"endettement ... des PMI au Cameroun ?

Jules Roger Feudjo et Jean-Paul Tchankam

Feudjo, J. R. & Tchankam, J.-P. (2012). Les d€terminants de la structure financi...re : comment expliquer le † paradoxe de l'insolvabilit€ et de l'endettement ‡ des PMI au Cameroun ?

Revue internationale P.M.E.

25
(2),

99ˆ128. https://doi.org/10.7202/1015801ar

R€sum€ de l'article

Le paradoxe des entreprises insolvables qui contractent r€guli...rement de nouvelles dettes constitue la motivation principale de cette recherche. Les tests statistiques effectu€s sur un €chantillon de 62 PMI mettent en €vidence deux principaux facteurs explicatifs de ce comportement financier au Cameroun : le taux des actifs immobilis€s et le capital social du dirigeant, c'est-"-dire la capacit€ des actifs " servir de garanties, et la possibilit€ qu'offrent les r€seaux relationnels de contourner les normes ou d'acc€der aux sources et circuits informels alternatifs de financement. Cette €tude montre la coexistence au Cameroun de deux dimensions parall...les dans l'environnement des affaires. ‰ cŠt€ du formel o' le manque de confiance et de lisibilit€ entre les acteurs poussent les bailleurs de fonds aux exc...s prudentiels subsiste un univers informel o' la confiance, la loyaut€ et la solidarit€ semblent constituer le socle des relations d'affaires.

Les déterminants de la structure financière

Comment expliquer le "

paradoxe de l"insolvabilité et de l"endettement

» des PMI au Cameroun ?

Jules R oger F E UDJ O

Université de Ngaoundéré

Jean-Paul

T CHA N KA M

BEM - Bordeaux Management School

MOTS CLÉS

Structure financière - Insolvabilité - Endettement PMI - Structure de propriété - Capital social

LES AUTEURS

jules roGer Feudjo est professeur agrégé en sciences de gestion, membre de la société camerounaise des agrégés et chef de Département de comptabilité-finance de la

Faculté

des sciences économiques et de gestion (F SE

G) à l'Université de

N gaoundéré au Came roun. I l est membre du Laboratoire de recherche en économie et gestion des organisations L A RE G O ), pôle de recherche en comptabilité et gouvernance des entreprises en Afrique (P R CG E

A) de la F

SE

G de l'Université de

N gaoundéré. I l est auteur de plusieurs publications.

Adresse

: B.P. 454 Ngaoundéré - FSEG, Cameroun. Tél. : 237 77 08 53 77 ou 237 96 38 95 82.

Courriel

: . jeAn-PAul tChAnkAm est professeur senior à BEM - Bordeaux Management School et enseigne le management stratégique et l'entrepreneuriat. I l est membre de l'équipe de recherche sur l'entrepreneuriat et l'innovation (C REI ) et membre associé du C RE FF (Centre de recherche sur l'entreprise familiale (Université

Montesquieu-Bordeaux IV).

Adresse

: Domaine de Raba, 680, cours de la Libération, 33405 Talence cédex. Tél. 33 5 56 84 22 85.

Courriel

: . RÉ SUM Le paradoxe des entreprises insolvables qui contractent régulièrement de nou velles dettes constitue la motivation principale de cette recherche. Les tests statis tiques effectués sur un échantillon de 62 PMI mettent en éviden ce deux principaux facteurs explicatifs de ce comportement financier au Cameroun : le taux des actifs immobilisés et le capital social du dirigeant, c'est-à-dire la capacité des actifs à servir de garanties, et la possibilité qu'offrent les réseaux relationnels de contourner les normes ou d'accéder aux sources et circuits informels alternatifs de finan cement. Cette étude montre la coexistence au Cameroun de deux dimensions parallèles dans l'environnement des affaires. À côté du formel où le manque de

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confiance et de lisibilité entre les acteurs poussent les bailleurs de fonds aux excès prudentiels subsiste un univers informel où la confiance, la loyauté et la solidarité semblent constituer le socle des relations d'affaires. A

BSTRACT

The paradox of the insolvent enterprises contracting new debts regularly is the motivation of this research. The statistic tests done on a sample of 62 manufactur- ing firms show that the financial behaviour of these enterprises is mainly expl ained by two factors : the rate of asset immobilization and the manager's social capital. The impact of the first factor is due to the asset capacity to serve as guarantee, and the impact of the second one is inherent to the possibility offered by the relational networks to get round norms or to reach informal circuits and alternative sources of financing. This last aspect is a beginning of answer to the insolvency a nd indebted ness paradox. This result denotes the co-existence of two parallel dimensions in Cameroon environment of business. Beside the formal where the lack of confidence and legibility between the actors push financial backers to excesses of prudence, subsist an informal universe where confidence, loyalty and solidarity seem to be cement of the business relationships. R

ESUMEN

La paradoja de las empresas insolventes que contraen nuevas deudas con regu laridad consituye la principal motivación de la presente investigación. Las pruebas estadísticas realizadas sobre una muestra de 62 PyMEs evidencian dos de los mayores factores explicativos de tal comportamiento financiero en Camerún : la tasa de activos inmovilizados y el capital social del dirigente, o sea la capacidad de los activos para servir como fondos de garantía, y la posibilidad que ofrecen las redes relacionales para esquivar las normas o acceder a las fuentes y a los circuitos informales alternativos de financiamiento. Este estudio muestra la coexistencia de dos dimensiones paralelas en el entorno empresarial camerunés. Junto a un marco formal donde la inseguridad y la escasa lisibilidad entre los actores favorecen los excesos prudenciales por parte de los arrendadores, subsiste un universo informal en el cual la confianza, la lealtad y la solidaridad parecen constituir la base de las relaciones empresariales.

Introduction

Au Cameroun, comme partout ailleurs en Afrique, où la grande entreprise publique n'a pas joué son rôle stratégique dans la croissanc e économique, les PME du secteur privé, en général, et les petites et moyennes industries (PMI), en particulier, constituent le socle de la création de valeur. Ces entreprises, qui se remettent lentement des affres de la crise économique de Les déterminants de la structure financière 101

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la décennie 1980-1990, représentent aujourd"hui une force sous-régionale 1 incontestée. Elles opèrent dans un contexte de surliquidité des banques et de rationnement des crédits aux PME-PMI. En principe, ces entreprises insolvables devraient éprouver d"énormes difficultés à co ntracter de nou velles dettes ; paradoxalement, elles y parviennent, et ce, de façon régulière.

Comment ces entreprises font-elles

? Quels sont les facteurs explicatifs du comportement financier de ces entreprises ? Ces interrogations évoquent, à la suite des travaux pionniers de Modigliani et Miller (1958) et des déve loppements récents sur la structure financière des entreprises, la problé matique des déterminants de la structure financière des entreprise s dans un contexte aux caractéristiques particulières. Rappelons que la littérature existante en la matière est essentiel le ment anglo-saxonne et occidentale. Elle porte presque exclusivement sur la grande entreprise, voire sur les sociétés cotées ; faisant ainsi des PME non cotées un champ de recherche très peu exploré. Pourtant, depuis le début du XXI e siècle, un intérêt croissant pour la structure financière des entrepri ses s"est fait sentir. Ces travaux ont porté sur les PME pour les uns (Fathi et Gailly, 2003
; Gellatly, Riding et Thornhill, 2003 ; Colot et Croquet, 2007a ; Janssen,

2007), sur les entreprises familiales et patrimoniales pour les autres (Poulain-

Rehm, 2005

; Colot et Croquet, 2007b) ou, enfin, et plus singulièrement, sur les entreprises industrielles (Achy et Rigar, 2005). La phase exploratoire de cette recherche a identifié un grand nombre d"entreprises surendettées ou à structure financière sinistr ée 2 . En outre, le comportement financier des entrepreneurs de ce secteur ne semble pas participer d"une stratégie de croissance, ni encore moins d"un objectif de création de valeur. Plus saisissants, mais surtout paradoxaux, les compor- tements financiers observés semblent déroger aux normes de l"or thodoxie financière. Ces entreprises, ainsi que bien d"autres ayant des indicateurs de solvabilité et de rentabilité défavorables, contractent en effet de nouvelles dettes. Ce paradoxe de " l"insolvabilité et de l"endettement » nous amène à nous interroger sur les facteurs qui déterminent la structure financi

ère de

ces entreprises.

1. La production industrielle camerounaise représente 50 % du PIB des pays de la

sous-région d"Afrique centrale.

2. Entreprises à capitaux propres négatifs. C"est le cas, par exemple, lorsque les

reports antérieurs déficitaires finissent par absorber la totalité des capitaux propres.

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1.

Les déterminants de la structure financière

au Cameroun La structure financière renvoie à la composition des ressources fi nancières de l'entreprise, au poids et à l'équilibre entre les ressources propres et les dettes. En dépit de l'hétérogénéité des approches, des contextes et de la diversité des éléments pris en compte, elle distingue les fonds propres et les dettes. Les capitaux propres représentent l'ensemble des ressources finan cières internes à l'entreprise, tandis que les dettes et les ressources assimilées représentent les fonds obtenus auprès des pourvoyeurs externes. Selon les normes de l'orthodoxie financière, l'entreprise doit, en fonction du coût des capitaux, de la rentabilité des investissements et de son seuil d'autonomie préféré, répartir ses ressources durables entre les dettes et les fonds propr es. Pour ce qui est de la détermination du niveau d'endettement optimal la dynamique de la théorie financière s'oriente aujourd'hui presque vers une impasse. En effet, de Modigliani et Miller (1958) à Myers et Majluf (1984), aucune solution recette n'a été apportée à la probléma tique de la structure financière optimale. Dans la conclusion de la quatrième édition de leur ouvrage, Brealey et Myers (1991, p. 922) soulignent que la problématique de la structure financière optimale de capital figure parmi les 10 pr oblèmes non encore résolus en finance. Rifki et Sadq (2001) proposent de classer les entreprises sur le marché selon un niveau d'endettement critique d

éterminé

par les investisseurs. Les entreprises de qualité supérieure auront une capacité d'endettement supérieure au seuil fixé par les investisseurs, tandis que celles de qualité inférieure en afficheront une en dessous de ce seuil 3 . La structure financière des entreprises est ainsi fonction des " facteurs rationnels » ou des objectifs rationnels » approuvés par les investisseurs. De nombreuses théories (la théorie financière classique, la théorie des droits de propriété, la théorie de l'agence, la théorie de la contingence, etc.) ont mis en relief les déterminants du comportement financier des entreprises ; par exemple, les modifications de la structure financière par un accroissement des dettes ont pour effet d'accroître la valeur perçue de la fi rme (Ross, 1977). Ce qui revient à dire que plus la firme se signale par un endettement

élevé,

plus le marché lui attribue une valeur élevée. Cela se justifie, entre autres, par le fait que la banque, avant d'accorder son concours à une entreprise, procède à une analyse des activités et des flux de liquidité engendrés par cette dernière. En lien avec cette expertise du banquier, la dette signale la bonne qualité de l'entreprise (Ross, 1977).

3. Si cette proposition suit une certaine logique, les notions de " seuil d'endettement »

et " d'entreprise de qualité supérieure ou inférieure » restent sujettes à caution. Les déterminants de la structure financière 103

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Parmi les déterminants de la structure financière les plus récu rrentsquotesdbs_dbs46.pdfusesText_46