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1 HUGO, Les Misérables, cinquième partie, Livre I, Chapitre XV, 1862.

[Le 5 juin 1832, une manifestation rĠpublicaine organisĠe ă l'occasion des funĠrailles du gĠnĠral

Lamarque, député de gauche populaire, se termine en émeute violemment réprimée. Hugo groupe

derrière la barricade de la rue de Chanvrerie, dans le quartier des Halles, les principaux personnages du

roman : Marius, Javert, qui seront tous deux sauvés par Jean Valjean, et le petit Gavroche (douze ans),

non brûlées sur les morts. Les gardes nationaux lui tirent dessus, et ses camarades insurgés, retranchés

derrière la barricade, suivent la scène avec inquiétude.]

Le spectacle était épouvantable et charmant. Gavroche, fusillé, taquinait la fusillade. Il avait l'air

de s'amuser beaucoup. C'était le moineau becquetant les chasseurs. Il répondait à chaque décharge

par un couplet. On le visait sans cesse, on le manquait toujours. Les gardes nationaux et les soldats

riaient en l'ajustant. Il se couchait, puis se redressait, s'effaçait dans un coin de porte, puis bondissait,

disparaissait, reparaissait, se sauvait, revenait, ripostait à la mitraille par des pieds de nez, et

cependant pillait les cartouches, vidait les gibernes1 et remplissait son panier. Les insurgés, haletants

d'anxiété, le suivaient des yeux. La barricade tremblait ; lui, il chantait. Ce n'était pas un enfant, ce

n'était pas un homme ; c'était un étrange gamin fée. On eût dit le nain invulnérable de la mêlée. Les

balles couraient après lui, il était plus leste qu'elles. Il jouait on ne sait quel effrayant jeu de cache-

cache avec la mort ; chaque fois que la face camarde2 du spectre s'approchait, le gamin lui donnait une

pichenette3.

Une balle pourtant, mieux ajustée ou plus traître que les autres, finit par atteindre l'enfant feu

follet. On vit Gavroche chanceler, puis il s'affaissa. Toute la barricade poussa un cri ; mais il y avait de

l'Antée4 dans ce pygmée ; pour le gamin toucher le pavé, c'est comme pour le géant toucher la terre ;

Gavroche n'était tombé que pour se redresser ; il resta assis sur son séant, un long filet de sang rayait

son visage, il éleva ses deux bras en l'air, regarda du côté d'ou était venu le coup, et se mit à chanter :

Je suis tombé par terre,

C'est la faute à Voltaire,

Le nez dans le ruisseau, C'est la faute à...5

Il n'acheva point. Une seconde balle du même tireur l'arrêta court. Cette fois il s'abattit la face

contre le pavé, et ne remua plus. Cette petite grande âme venait de s'envoler. Victor HUGO, Les Misérables (1862) : La mort de Gavroche.

1 Cartouchières.

2 Qui a le nez plat, caractéristique du masque de la mort.

3 Une petite tape.

4 Géant qui prenait ses forces du contact avec la terre (sa mère), vaincu par Hercule qui le souleva du sol.

5 Les vers 2 et 4 formaient un refrain populaire raillant les doléances (les réclamations) des ennemis de la Révolution ; par les

vers 1 et 3, Gavroche a par trois fois déjà nargué les gardes nationaux de la banlieue :

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