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être le temps de la formation civique reposent sur de nouvelles valeurs: la liberté, l"égalité. Le temps manque. En 1814, Louis XVIII rétablit officiellement l"ancien ordre des choses. Au

XIX siècle, la société industrielle a une vision totalement différente du travail de l"homme. Un nouveau dieu, total, absolu, voit le jour : le profit. Certes, ce nouveau dieu avait déjà eu ses prophètes, mais jamais aux périodes antérieures il n"avait régné d"une manière aussi absolue. Au XIX siècle, tout lui est sacrifié. Produire est le seul but du travail. Le loisir qui freine cette production est assimilé à la fainéantise. A la forme artisanale d"organisation du travail succède la concentration industrielle. A la conception du " compagnon fini », vivant dans sa commu- nauté, faisant son tour de France, son chef-d"œuvre, respectant une règle librement choisie, ayant certains loisirs, succède, dans l"industrie centralisée, le paysan déraciné, le manœuvre sans pouvoir créateur, esclave de la production. Au fond des mines, dans les insalubres manufactures, les enfants eux-mêmes tra- vaillent jusqu"à quatorze heures par jour. Le dimanche n"est pas toujours respecté. C"est le temps du mépris. L"homme n"est qu"un moyen de production. Seule compte sa force de travail. La Révolution française, au nom de la liberté individuelle qui doit permettre à l"individu de disposer de lui-même, a supprimé les corporations qu"elle considérait comme un carcan emprison- nant l"homme dans des obligations incompatibles avec sa dignité. Toujours pour les mêmes raisons, la Révolution française vote la loi Le Chapelier, qui interdit aux travailleurs de se grouper pour défendre de " prétendus intérêts communs ». Profitant de ces dispositions qui permettent en fait d"établir des contrats d"individu à individu, le capitalisme naissant peut se livrer à " l"exploitation de l"homme par l"homme ». Les ouvriers, mainte- nant isolés, ne peuvent se grouper et n"ont plus aucune prise sur l"organisation de la production. Leur condition devient si dure que, pour eux, " vivre devient ne pas mourir ». Pourtant, quelles que soient les conditions difficiles de leur existence, les hommes ont besoin de temps libre, ne serait-ce que quelques heures prises pour rire et chanter, pour converser, pour échanger, pour partager le pain et le vin, et aussi ce qu"ils portent en eux- mêmes. Sans ce minimum de loisir, la vie n"a plus de sens. Dès que les travailleurs commencent à comprendre qu"ils peu- vent se défendre collectivement - le développement de l"ins- truction publique et les progrès accomplis dans la diffusion de Retrouver ce titre sur Numilog.com

la presse contribuent à cette prise de conscience -, ils agissent pour obtenir une diminution du temps de travail. Les employeurs se rendent compte qu"il faut donner à cette machine humaine qui leur procure de la " plus-value » la possibilité de se reposer de temps en temps pour récupérer de nouvelles forces en vue de produire toujours plus. Par ailleurs, la conscience des hommes évolue. Tous ne restent pas insensibles à l"atroce condition de ceux qui travaillent comme des bêtes. Lentement naît l"idée d"un certain équilibre entre le temps de travail et le temps de repos. Le mouvement ouvrier qui prend naissance au XIX siècle lutte d"abord pour de meilleures conditions de vie. Il a, dès son ori- gine, la vision d"un homme moins esclave, moins asservi. Pour qu"il puisse vivre avec plus de dignité, il lui faut du temps libre, des loisirs. La lutte incessante du mouvement ouvrier pour la réduction du temps de travail est en fait une lutte pour donner au plus grand nombre des conditions d"existence plus humaines, pour qu"une harmonie puisse exister entre sa fonction produc- trice et son temps libre, entre son droit au travail et son droit au loisir. De ce point de vue, 1936 est une date de la plus grande impor- tance dans la vie des Français. L"obtention des congés payés signifie que la société leur reconnaît le droit au loisir. Désormais, le destin de l"homme n"est plus composé d"une brève période de scolarité, au début de son existence, suivie d"une seule et longue vie de travail. L"homme a droit à un temps de loisir qui peut aussi jouer le rôle de formation, de moins en moins rempli par le travail. Aujourd"hui, la prolongation du temps de loisir va de pair avec la prolongation du temps de scolarité. Au temps scolaire, au temps de travail, au temps de loisir, commence à s"ajouter un temps de formation. Des accords ont été signés en 1970 en ce sens entre syndicats ouvriers et patronaux. La loi du 16 juillet 1971 prévoit la formation professionnelle continue. Depuis 1961, tous les jeunes travailleurs de moins de vingt-cinq ans ont droit à un " congé culturel » de six jours. Nul doute que ce congé nouveau ira aussi en augmentant. Ainsi la notion d"éducation permanente, d"éducation continue étalée tout au long de l"exis- tence, verra réellement le jour. L"accélération du progrès tech- nique nous condamne d"ailleurs à apprendre pendant toute notre vie. Dans ce nouveau contexte, le loisir prendra, nous semble-t-il, toute sa signification. Il pourra réellement devenir le temps où, par plaisir, l"homme complétera volontairement sa culture per- Retrouver ce titre sur Numilog.com

sonnelle, tout en ayant le temps nécessaire pour se délasser et se distraire. La

" civilisation du loisir » est peut-être le grand problème de la fin du XX siècle. Déjà, la manière dont les différentes caté- gories socio-professionnelles utilisent ces loisirs modifie pour une part leur manière de vivre, peut-être même leur manière de travailler. Déjà, le loisir tient dans la vie de tous une place aussi importante que le travail. Nous voudrions rêver à cette utopie : une société modifiée, transformée, créatrice, grâce au temps des loisirs. L"ouvrage

que nous publions - nous le savons incomplet - voudrait tenter de mettre en évidence la signification du rapport travail-loisir, de l"incidence de l"un sur l"autre. Par un choix de textes, nous avons, à chaque grande époque de notre histoire, essayé de présenter le loisir et le travail des travailleurs, sans laisser de côté les loisirs de la Cour, qu"il s"agisse de celle de Louis XIV ou de François I sur lesquels, d"ailleurs, nous avons beaucoup plus de documents que sur les loisirs des com- pagnons qui construisirent les cathédrales, bâtirent les châteaux de la Loire ou celui de Versailles. Le loisir, souvent uniquement considéré comme relevant du folklore (en fait, le savoir du peu- ple), est, la plupart du temps, étudié en dehors de ses rapports avec le travail. Aussi est-il classé dans les us et coutumes d"une contrée ou d"une région. Jours fériés, fêtes religieuses, repos, jeux, figurent sous des rubriques différentes. Il est difficile de se faire à travers les siècles une idée d"ensemble du rapport entre le travail et le loisir des hommes, entre les moments de repos et les journées de labeur, entre les divertissements et la pro- fession. Nous nous sommes efforcé de rétablir ces liens, qu"il s"agisse du travail et des loisirs des ouvriers ou du travail et des loisirs des paysans. A notre connaissance, peu de textes existent sur la vie des paysans, tout au moins jusqu"à 1789. Pourtant, les paysans furent tout au long des siècles la classe la plus nom- breuse. Elle eût mérité un plus grand nombre d"études. Il semble que l"on ait totalement différencié le travail et les loisirs des hommes de la terre. Si le paysan labourait seul, les foins, la moisson, les vendanges, les cueillettes se faisaient en groupe et donnaient lieu à des fêtes et à des jeux. Un rapport très étroit existait entre les activités professionnelles du paysan et ses loisirs. De

la même manière, nous avons essayé de présenter les loisirs de la noblesse et de la bourgeoisie ; le tout, nous semble-t-il, Retrouver ce titre sur Numilog.com

ment, surtout lorsqu"ils sont situés sur les grands axes de circu- lation. L"un des plus importants est celui qui unit les deux principaux pôles de l"activité commerciale : Pays-Bas et Italie par la Champagne, où se développent aux XII et XIII siècles des foires importantes. Les bourgeois s"unissent pour réclamer les libertés qu"ils jugent indispensables. Ils parviennent à se libérer partiellement de l"autorité des seigneurs, obtiennent des chartes, des fran- chises et réussissent dans certaines villes à faire reconnaître officiellement la société assermentée qu"ils avaient fondée, c"est-à- dire la commune, comme en témoigne la charte de Saint-Quentin (1180): "Les hommes de cette commune demeureront entière- ment libres de leur personne, d"autres ne pourront réclamer d"eux quoi que ce soit, si ce n"est par le jugement des échevins. Nous ne pourrons refondre la monnaie ni en faire de neuve, sans le consentement du maire et des échevins. Les hommes de la ville pourront moudre leur blé et cuire leur pain partout où ils le voudront. » L"union des villes et des bourgs situés sur les grands axes est rendue possible, mais la circulation des marchandises pose de nombreuses difficultés : insécurité des routes, moyens de trans- port lents, monnaies différentes, et surtout manque d"unité lin- guistique. Notre langue, le roman, va, du V au XV siècle, se développer selon son génie propre. La langue d"oc et la langue d"oïl vont se partager la France féodale jusqu"à ce que le parler de l"Ile-de-France prédomine. Pendant cette période, vivent et prospèrent dans les grands fiefs les principaux dialectes : le français, idiome de la Champagne, de la Brie, de l"Orléanais, du bas Maine et du Perche ; le bour- guignon, le normand, le picard dans la France du Nord ; l"auver- gnat, le dauphinois, le poitevin, le gascon, le languedocien, le limousin, le lyonnais et le provençal dans la France du Midi. C"est l"ordonnance de Villers-Cotterêts, en 1539, qui imposera le fran- çais à tous les actes publics. Pourtant, non seulement entre les villes et dans les bourgs se développent des activités commerciales, mais aussi des activités productrices. Les artisans s"organisent, donnent naissance aux corporations et perfectionnent sans cesse leurs activités créa- trices. Retrouver ce titre sur Numilog.com

Le Moyen Age à la découverte de la technique et du machinisme.

La fin du Moyen Age - c"est-à-dire de l"an mille environ jus- qu"à la fin du XV siècle - est la période décisive de l"histoire de l"exploration et de l"application des forces de la nature au profit de l"homme » Des découvertes, qui aujourd"hui peuvent paraître dérisoires, ont permis à l"homme de se libérer des haras- sants travaux qui l"abaissaient au rang de bête de somme. Avant le Moyen Age, on n"avait jamais su atteler les chevaux en se servant d"un collier d"épaule. Vers le X siècle, grâce à cette invention et à la ferrure des sabots, il fut possible de tirer d"énormes charrois. Plus tard, on imagina de fixer le moyeu des roues sur un pivot : la mobilité des nouveaux véhicules ainsi conçus permet de tourner tout à son aise dans les rues étroites et améliore considérablement les transports. A partir de l"époque carolin- gienne, la force du vent et la force de l"eau remplacèrent la force des bras pour faire tourner les grandes roues des moulins qui servaient à moudre le grain. Vers la fin du XIV siècle, dans les industries de base, la force hydraulique et la force éolienne commencèrent à se substituer au travail de l"homme. On se sou- vient de l"étonnement manifesté par Don Quichotte devant les moulins à vent. Sans doute furent-ils introduits à cette époque dans la Manche. Le Moyen Age connaissait la force d"explosion de la vapeur L"arbre à came, ajoutant le mouvement alternatif au mouvement circulaire, permit de forger le fer et de fouler le drap. Le rouet apparaît vers 1280. L"invention de la pédale et de ses multiples applications mécaniques date aussi du Moyen Age. Les instruments de labour se perfectionnent : les charrues, munies de roues et de versoirs, pouvaient désormais labourer les sols lourds. A ces améliorations s"ajoute l"extension des surfaces cultivées grâce au défrichement. Déjà le système d"assolement triennal donna une grande impulsion à l"essartage, les moines firent abattre des forêts, assécher des marais et des digues firent gagner des polders sur la mer. Les famines, courantes au XII siè- cle, furent moins fréquentes au XIII siècle et l"Occident ne

1.

Lynn White, Technologie médiévale et Transformations sociales, éd. Mouton et C°, Paris-La Haye, 1969, p. 103. 2. Plus tard, Léonard de Vinci fit le croquis d"un remarquable canon à vapeur. Retrouver ce titre sur Numilog.com

connut pas de famine généralisée entre 1225 et 1316. Le Moyen Age découvrit la barre du gouvernail axial. Désormais, l"usage de l"aiguille aimantée et de la boussole était connu, les navires pouvaient plus facilement se diriger et les hommes partent à la découverte de l"Afrique. C"est aux bâtisseurs de ce temps que nous devons la croisée d"ogive et les arcs-boutants qui boulever- sèrent l"art de l"architecture et permirent la construction de hautes nefs bien éclairées par de grandes fenêtres. " Vers la fin du XV siècle, l"Europe possédait non seulement des sources d"énergie extrêmement diversifiées, mais aussi tout un ensemble de techniques qui lui permettait de capter et d"uti- liser cette énergie qui était beaucoup plus variée et puissante que celle qu"avaient connue et utilisée les anciens, ou que con- naissaient d"autres peuples contemporains de l"Ancien ou du Nouveau Monde1. »

L"organisation

du travail dans les corporations.

Etienne Martin

Saint-Léon, dont l"ouvrage Histoire des corpo- rations des métiers, publié en 1897, fait autorité, note : " Il faut arriver au commencement du XII siècle pour trouver des indices certains sur l"histoire des corporations : la première en date comme la plus puissante est la communauté des marchands de l"eau. Ces marchands, sans doute successeurs des anciens nautes parisiens de l"époque romaine, avaient conservé entre eux des liens traditionnels et formaient une confrérie particulière » En 1140, Louis VII rend à cette confrérie un terrain situé place de Grève. Les corporations parisiennes ne sont pas encore toutes constituées au XII siècle, mais de cette époque date le mouvement qui, au siècle suivant, aboutira à la grande codifi- cation de Saint Louis. On trouve cependant, avant cette date, quelques textes qui nous renseignent sur les jours fériés des travailleurs : " En 882, les ouvriers travaillant à l"intérieur de l"abbaye de Corbie avaient, outre les dimanches, trente-six jours fériés par an : vigile de Noël, Noël, Saint-Etienne (26 décembre), Saints- Innocents (28 décembre), octave de Noël, Epiphanie (6 janvier), Sainte-Bathilde (30 janvier), Purification (2 février), mercredi

1.

Lynn White, op. cit., p. 134. 2. Martin Saint-Léon (Etienne), Histoire des corporations de mé- tiers, éd. Presses universitaires de France, Paris, 1941, p. 67. Retrouver ce titre sur Numilog.com

opérations et s"ouvrir des débouchés lointains au détriment de la consommation locale. L"organisation du travail dépend tout autant de la puissance spirituelle que de la puissance temporelle. L"Eglise, gardienne de la foi, impose à chaque corps de métier des règles strictes, en conformité avec les impératifs religieux. Les fêtes, comme le déroulement de la journée de travail, sont organisées par elle. La codification d"Etienne Boileau montre à l"évidence comment, dans les moindres détails, confréries et jurandes sont tenues de respecter l"autorité de l"Eglise, qui est aussi un " employeur » important. Ses demandes en main-d"œuvre sont nombreuses pour la construction des églises, cathédrales, monastères, couvents et autres œuvres d"art. Elle emploie directement ou indirectement une multitude d"artisans. D"autre part, elle possède beaucoup de terres, sur lesquelles travaillent un grand nombre de paysans. L"Eglise a donc aussi une grande importance dans le domaine temporel.

La grande industrie médiévale : la construction des églises et des cathédrales.

Le passage du

chroniqueur bourguignon Raoul Glaber est célèbre : " Comme approchait la troisième année qui suivit l"an mille, on vit dans presque toute la terre, mais surtout en Italie et en Gaule, réédifier les bâtiments des églises ; bien que la plupart, fort bien construites, n"en eussent nul besoin, une véritable émulation poussait chaque communauté chrétienne à en avoir une plus somptueuse que celle des voisins. On eût dit que le monde lui-même se secouait pour dépouiller sa vétusté et revêtait de toutes parts un blanc manteau d"églises. Alors, presque toutes les églises des sièges épiscopaux, celles des monas- tères consacrées à toutes sortes de saints, et même les petites chapelle des villages, furent reconstruites plus belles par les fidèles »

1.

Glaber (Raoul), chroniqueur français né en Bourgogne vers la fin du xe siècle, mort en 1050. Revêtu malgré lui de l"habit monas- tique, il passa de couvent en couvent et notamment à Cluny et à Saint-Germain d"Auxerre où il écrivit une chronique en cinq livres qui s"étend de 900 à 1046. 2. Pognon (Edmond), L"An mille, textes réunis, traduits et pré- sentés ; coll. " Du passé pour servir au temps présent », éd. Gallimard,. Paris, 1947, p. 89. Retrouver ce titre sur Numilog.com

Au Moyen Age, tout naturellement, on considérait le pouvoir spirituel comme supérieur dans son essence au pouvoir tem- porel, l"âme supérieure au corps. Alors, le monde chrétien éleva vers Dieu ces immenses flammes de pierre que sont les cathé- drales. Des milliers d"hommes venus de toutes les provinces du royaume se rassemblèrent pour pelleter le sable, creuser le sol, gâcher plâtre et mortier, charger et décharger les énormes charrois, monter sur les échafaudages pierres, briques, tuiles ou ardoises. Jeunes ruraux attirés par la vie de la ville, serfs en butte aux tracasseries seigneuriales, garçons de familles nombreuses, d"abord manœuvres, ne pouvant offrir que la force de leurs reins et de leurs bras, apprirent " sur le tas » et dans les cayennes des compagnons - qui naquirent dans les loges des cathédrales - à devenir morteliers, forgerons, maçons, leva- geurs, couvreurs, tailleurs de pierre et charpentiers. D"abord, il fallait préparer le chantier. Ensuite, transporter le bois et la pierre, solidaires, l"un aidant l"autre. Le maître d"œuvre, inquiet et fasciné par ses responsabilités, préparait ses plans dans la " chambre des traits » avec le tire-ligne, la règle et le compas, puis allait lui-même choisir la pierre dans la carrière et déter- miner sa coupe et son appareillage. Combien de fois Jean de Chelles, le maître d"œuvre de Notre-Dame, alla-t-il dans les car- rières d"Arcueil et de Montrouge caresser cette pierre " plus douce que l"albâtre » pour en reconnaître le lit et le délit, pour choisir celle qui irait le mieux au gros œuvre et celle qui servirait aux sculptures de la cathédrale ? Combien de fois Pierre de Mon- treuil, le prince des tailleurs de pierre qui renouvela l"architec- ture gothique au milieu du XIII siècle et qui construisit la cha- pelle de la Vierge à Saint-Germain-des-Prés qui éleva le transept

et

la nef de Saint-Denis, la Sainte-Chapelle du palais de Paris le croisillon sud de Notre-Dame fit et refit les plans de ces immenses nefs qu"il imaginait s"élevant vers le ciel ? Le maître d"œuvre, après avoir fait agréer, non sans mal quel- quefois, les plans de la future cathédrale par l"évêque et les chanoines, pouvait alors, aidé par les compagnons, commencer à " battre au cordeau » sur le parvis déblayé - trois ans pour celui de Notre-Dame - les proportions de l"édifice. Ces lignes blanches, géométrie de l"espace rabattue en surface plane, il les

1.

1247. 2. 1248. 3. 1260. Retrouver ce titre sur Numilog.com

Du Moyen Age à nos jours, voici l"histoire de l"évolution - parallèle ou non - du loisir et du travail à travers la vie quo- tidienne des Français. Pendant des siècles, la forme artisa- nale de la production a lié étroitement les cellules familiale et professionnelle. Les corporations réglaient dans leurs moindres détails le travail et le temps libre des hommes. Après la Révolution de 1789 - qui fit disparaître ces corpo- rations et s"efforça de donner un nouveau sens au loisir hors de la tutelle de l"Eglise - le XIXe siècle industrialisé porta à son apogée l"exploitation de l"homme par l"homme. Enfin, les conquêtes sociales de 1936 ont peu à peu permis d"entrevoir ce qui pourrait être une civilisation de loisir. Mais, alors que le loisir a déjà ses nuisances et se trouve soumis à toutes sortes de dégradations, cette analyse des rapports entre travail et loisir conduit à une interrogation sur leur sens et leur place dans le monde de demain. Retrouver ce titre sur Numilog.com

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