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Thème : Techniques - Date : 28 juin 2004 - N° 1290 www.jardins.nantes.fr
EN 2 MOTS Folie desSEVEINFO seveinfo
C'est reparti!!!
La nouvelle édition de la FOLIEDES PLANTES se déroulera cetteannée encore au parc du Grand
Blottereau
le samedi 4 et le dimanche 5 septembre. Elle aura pour thème : SOUS LESTROPIQUES et ne contrera pasmoins de 115 exposants.
OUTILSOUTILSOUTILSOUTILSOUTILS
DEDEDEDEDE
L'
ÉPOQUE OU
LA MOTORI
-SATION ET L'
INFORMATI-
QUE PRENNENT UNE PART
HISTORIQUENos outils actuels ont beaucoup
évolués depuis le début de leur
histoire qui commence 40000 ans avant J.C. avec l'illustration sur les parois des grottes du paléoli- thique de plantoirs taillés dans des côtes de mammouth! Les outils les plus anciens que l'on ait retrouvés datent de 8000 à 5000 ans avant J.C. Au néolithique, parexemple des plantoirs avec une tête triangulaire en pierre, ont été découverts en Mésopotamie.
Beaucoup plus tard, les romains
vont développer l'emploi du métal, et au moyen-âge le fer va petit a petit améliorer la qualité des outils. A la renaissance l'outillage se développe considérablement pour gagner en efficacité, et l'on fabrique des outils plus raffinés pour les femmes. Au XVIIème siè-AAAAA
DE PLUS EN PLUS IMPORTANTE DANS
NOTRE
MÉTIER TOUT EN NOUS REN-
DANT DE
GRANDS SERVICES, NE
NÉ-
GLIGEONS PAS L'OUTILLAGE DU
JAR-
DINIER QUI
RESTE MALGRÉ TOUT
LA
BASE DE NOS
TACHES QUOTIDIEN-
NES, ET
ESSAYONS D'EN DRESSER UN
RAPIDE
INVENTAIRE.
Illustration : lejardinage illutréde A à Z
plantes
SEVEINFO seveinfo
cle, on voit apparaître beaucoup d'outils spécialisés pour des tâ- ches bien précises. Pendant long- temps, c'est le forgeron qui fabri- quait les outils en fonction de la morphologie du jardinier. Le fer
étant alors cher et difficile à trou-
ver, on refondait le métal des outils cassés. Les jardiniers
étaient très soigneux avec leurs
outils, allant jusqu'à les réparer eux-même.
Quand au XVIII
ème
siècle le com- merce se développe, des outils spé- cifiques sont alors inventés pour la culture de plantes inconnues en
Europe : pince à cactus, couteaux
à fougères... Après la révolution
française, les jardiniers se dépla- cent souvent et emmènent avec eux une partie de l'outillage tels que : sécateur, cisailles
à haies, greffoir etc., les
autres outils restant sur les différents jardins.
Avec l'industrialisation
de la fabrique d'outils au XIX
ème
siècle de grandes entreprises voient le jour comme Peugeot ou
Goldenberg qui proposent
alors une multitude d'outils de toutes formes et tailles. Mais cela va vite s'avérer incompatible avec une production industrielle rentable, et seuls les outils les plus vendus seront encore fa- briqués au XX
ème
siècle.
Il a existé beaucoup de mar-
ques d22outils à l'histoire sû- rement passionnante. Cer- taines perdurent encore, et leurs noms reviendront certaine- ment à la mémoire d'une grande partie d'entre nous : outils Pam (traditionnellement jaune foncé),
Mouss, Gouvy (connue entre
autres pour ses bêches de qualité), sécateurs Pradines (devenue
Sandwick puis Bahco), sécateurs
Felco (célèbre marque Suisse ré-
putée), sécateurs Freunde (mar- que Allemande), pulvérisateurs
Vermorel (devenue Berthoud mais
dont le nom reste un synonyme de pulvérisateur), Devaux (connue entre autres pour les fourches),
Wolf (marque d'origine allemande).
ANATOMIE DE L'OUTIL
mie des manches du commerce.
La tête de l'outil est elle aussi pri-
mordiale, car si elle est majoritairement en acier (les an- ciens râteaux faneurs sont com- plètement en bois), la qualité de ce dernier ainsi que la fabrication sont d'importants critères de choix. L'acier qui est un alliage de fer et de carbone doit être trempé.
C'est un acier que l'on a immergé
dans un bain froid afin de mainte- nir sa structure moléculaire. Il est enrichi de 18% de chrome et 8% de nickel s'il est inoxydable.
En ce qui concerne la fabrication,
ne sont réellement solides que les outils forgés, c'est à dire façonnés
à chaud contrairement à ceux qui
sont emboutis et beaucoup moins chers. La liaison entre le manche et le fer est aussi quelque chose d'important. On rencontre le plus souvent la douille forgée (pelles, bêches, râteaux...) dans la- quelle est fixé le manche à l'aide d'une pointe ou d'une vis qu'il convient de vérifier assez souvent car elle prend du jeu avec l'usage.
D'autres fixations sont moins su-
jettes au phénomène, mais plus difficiles pour le remplacement du manche : la douille à férule (cer- taines bêches) et la douille à soie (anciennes cisailles à haies au manche en bois, fourches).
D'autres outils, comme les pioches
et les houes, ont un emmanche- ment du type à oeil, également su- jet au jeu pour peu que le bois sè- che. Au sujet des bêches, leur con- ception différente suivant les con- trées est à l'origine d'une anec- dote : le repose-pied, origine d'un conflit entre les paysans catholi- ques irlandais qui enfonçaient la bêche traditionnelle du pied droit sur le repose pied unilatéral ; alors que les anglais qui utilisaient des bêches modernes avec repose-pied bilatéral enfonçaient l'outil de leur pied gauche : "ils bêchaient du mau- vais pied» ! En Allemagne les prati- ques horticoles étaient à l'origine d'une grande diversité puisque dans les années 1930, on dénom- brait un nombre impressionnant de sortes de pelles.
PASCAL JOSSE
" se fait au fil du temps à la main de son utilisateur » et prend en vieillissant cette jolie patine d'une couleur indéfinissable à la limite du bleu et du gris. Il existe même des manches en acier ou en alu, éprouvés dans les travaux les plus durs, mais qui ont l'in- convénient de transmettre des vibrations.
Représentant pour certains une
grande valeur, le manche fait maison, dans le jeune tronc de châtaignier après recépage, n'a pas toutes les qualités d'ergono-Une très grande majorité de nos outils sont constitués du manche et du fer appelé aussi tête, et l'un autant que l'autre doivent faire l'objet de toutes les attentions afin de rendre "le travail à la fois plus rapide et meilleur» selon la définition de Wendell Berry.
Commençons par le manche qui
doit être en bois dur, le meilleur
étant le frêne, mais il existe aussi
maintenant des manches en fi- bre de verre. Ces derniers présen- tent l'avantage d'êtres 20% à 30% plus résistants que le bois, mais n'ont pas ce côté noble du bois quiquotesdbs_dbs4.pdfusesText_8